Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1856 10 novembre 1856
Description : 1856/11/10 (A1,N10). 1856/11/10 (A1,N10).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020558
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 157
Commerce et navigation de la France avec les pays situés
au delà de Suez, en 1834- et 1854.
-~--~---- ---------- .---~---
, NAVIGATION.
CmnŒRCE GENERAL..
1834. 1834.
1834. 185.. ———— ———
* Batim. Toooage. Bàlim. Tounage.
----
Cibies et pissessions
franc aises. fr fr
Bourbon 2;'.0;:;7,000 46,480,000 1-19 46,406 186 63,450
Mayotte, Nossi-Bê,
Suinte-AIarie. 766,000 ■ » ** 1,348
Indes françaises. 2,313,000 14,089,000 10 2. ï:¡(; 23 6,5*77
---------
TOTAL 27,370,000 61.33;',000 159 49,232 214 71,375
---~
Pays étrangers.
Philippines ¡ 1,462,000 )
(-bine, (jocbinchine, 7,464,000 - 11 3,624 - -
Océanie 5,607,000 22
Iodes anglaises. 38,854,000 61,959,000 ;,8 18,382 1;.6 57,8*28
Iodes néerland
Iodes néerlandaises. 3,375,000 10.127,000 8 2,762 2'J 10,631
Maurice 2,528,000 6,679,000 29 8,588 20 6,942
Côle orientale d'A-
friqoe » 4,498,000 14 4,994
--------
Total 52,221,000 90,332,000 106 33,356 241 88,200
----
TOTAL géxkkal.. 79,591,000 151,667,000 205 82,588 455 159,575
Il ressort de ce tableau que le mouvement de notre commerce
avec l'ensemble des pays de l'Inde a presque doublé en vingt
ans. C'est surtout avec nos colonies que nos relations ont pris
le plus d'extension (124 pour 100); l'accroissement avec les
pays étrangers s'élève à 73 pour 100.
Les données qui suivent vont du reste permettre de juger
des progrès accomplis dans nos échanges avec chacun de ces
pays.
COLONIES FRANÇAISES.
La Réunion (Bourbon). — L'étendue de cette île, notre
plus riche possession dans l'Inde (elle compte 231,500 hec-
tares), la salubrité de son climat, la fertilité du sol, et par-
dessus tout, l'avantage de sa position , l'appellent à jouer un
grand rôle dans le mouvement que fait espérer l'ouverture de
l'Isthme de Suez. On doit signaler cependant un inconvénient
de la plus haute gravité, auquel la science de nos ingénieurs
n'est pas encore venue remédier : c'est le peu de sûreté que
les bâtiments trouvent dans les rades qui bordent la côte.
Serait-il donc impossible, après les magnifiques travaux exé-
cutés à Alger, de construire à Bourbon un port susceptible de
protéger la navigation contre les tempêtes? Quoi qu'il en soit,
la prospérité de cette île n'a cessé de s'accroître, et la culture
de la canne à sucre, du tabac et des vivres nécessaires aux
habitants y prend tous les jours plus d'extension. Voici quelle
était, en 1851 , l'étendue des diverses cultures :
Canne à sucre 32,775 hectares.
Café 2,471
Girofle 1,098
Tabac ()G6
Cacao et cannelle 20
Vivres 32,195)
La valeur totale actuelle du commerce de la Réunion s'élève
approximativement à 70 millions, sur lesquels la France comp-
tait, en 1854, pour 46. C'est pour cette dernière, relative-
ment à 1834, un accroissement de 84 pour 100. Voici la dé-
composition du mouvement.
Importations en France. Exportations de France. Total.
183-i. 16 millions de fr. 9 millions de fr. 25 millions de fr.
1854. 27 — 19 — Hi-
Ce sont nos exportations qui présentent le plus grand pro-
grès, preuve incontestable de prospérité pour cette colonie,
dont les besoins réclament une plus forte quantité de nos ar-
ticles fabriqués. Les modes, les fleurs, les divers effets a
usage, qui ne tiguraient pas jusque-là dans nos envois à
Bourbon, présentent, en 1854, un total de plus de 1 million
98,000 fr. Nos tissus surtout donnent un résultat très-remar-
quable, comme le montre le rapprochement suivant :
1834. 1854.
Tissus de colon 145,448 kil. 334,118 kil.
— de laine 9,422 30,528
— de lin ou de chanvre. 8,673 36,587
— de soie 3,991 4,443
L'exportation des machines et mécaniques s'élève à 1 mil-
lion 349,000 fr. en 1854, et les outils et ouvrages en métaux
à 678,000 fr., tandis qu'en 1834 ces articles n'entraient pas
dans nos échanges avec la Réunion. Sont venus s'ajouter éga-
lement à notre commerce avec cette île les mules et mulets,
les bois à construire, la mercerie, les médicaments composés,
l'huile d'olive et de graines grasses, l'acide stéarique ouvré,
les peaux préparées, la coutellerie, etc.
Madagascar. — A moins de deux jours de navigation de
Bourbon, Madagascar jouit des mêmes avantages que cette île
sous le rapport de la douceur du climat et de la fertilité du
sol, et possède, en outre, d'excellents ports de refuge. Les
intelligences que nous y avons conservées nous permettent
d'exploiter avec assez de profit les avantages qu'on peut en
retirer. C'est ainsi que déjà il nous arrive de Madagascar pour
une valeur assez notable de bois odorants, de sucre brut, de
riz, de bois d'ébène, etc., en échange desquels nous envoyons
de la houille, des machines, des outils, des bois à construire,
de la toile, etc., en un mot, tous les objets nécessaires à
une industrie naissante. On ne saurait négliger une situation
favorable sous tant de rapports; aussi la population prend-
elle à Madagascar une extension de plus en plus considérable :
déjà , en 1851, on comptait dans nos trois comptoirs de
Mayotte, Nossi-Bé et Sainte-Marie, 28,000 habitants qui
jouissaient, assure-t-on, d'un état de prospérité satisfaisant.
C'est là un résultat remarquable, si l'on considère que nos
relations commerciales n'y datent que de six ans. Voici, du
reste , la marche qu'elles ont suivie :
Importations ElportatioBs
en France. en France. Total.
1849. 223,000 fr. 223,000 fr.
1850. 17,000 fr. 95,000 112,000
1851. 30,000 143,000 173,000
1852. 100,000 273,000 373,000
1853. 185,000 568,000 753,000
1854. 426,000 340,000 766,000
Le mouvement direct de notre navigation avec ces parages
n'est encore, on le comprend aisément, que très-restreint;
on a, en effet, pour 1834, un total (entrée et sortie réunies)
de 5 bâtiments et de 1,348 tonneaux. Mais , nous le répétons ,
on doit considérer ces premiers résultats comme un gage de
progrès pour nos relations ultérieures. Ce progrès, nous l'ef-
fectuerons en cultivant les dispositions favorables dans les-
quelles se trouvent à notre égard les peuplades de Madagas-
car. Nous ne devons pas perdre de vue que cette île est sur
la double route du Cap à Maurice et de Suez au bassin
oriental.
Possessiollsfrançaises des Indes. — Jadis florissant, le faible
commerce qu'a conservé notre pays avec les débris de ses
comptoirs de l'Inde a fait quelques progrès, du moins du côté
de nos importations, (lui, de 2,032,000 fr. en 1834, se sont
Commerce et navigation de la France avec les pays situés
au delà de Suez, en 1834- et 1854.
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, NAVIGATION.
CmnŒRCE GENERAL..
1834. 1834.
1834. 185.. ———— ———
* Batim. Toooage. Bàlim. Tounage.
----
Cibies et pissessions
franc aises. fr fr
Bourbon 2;'.0;:;7,000 46,480,000 1-19 46,406 186 63,450
Mayotte, Nossi-Bê,
Suinte-AIarie. 766,000 ■ » ** 1,348
Indes françaises. 2,313,000 14,089,000 10 2. ï:¡(; 23 6,5*77
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TOTAL 27,370,000 61.33;',000 159 49,232 214 71,375
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Pays étrangers.
Philippines ¡ 1,462,000 )
(-bine, (jocbinchine, 7,464,000 - 11 3,624 - -
Océanie 5,607,000 22
Iodes anglaises. 38,854,000 61,959,000 ;,8 18,382 1;.6 57,8*28
Iodes néerland
Iodes néerlandaises. 3,375,000 10.127,000 8 2,762 2'J 10,631
Maurice 2,528,000 6,679,000 29 8,588 20 6,942
Côle orientale d'A-
friqoe » 4,498,000 14 4,994
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Total 52,221,000 90,332,000 106 33,356 241 88,200
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TOTAL géxkkal.. 79,591,000 151,667,000 205 82,588 455 159,575
Il ressort de ce tableau que le mouvement de notre commerce
avec l'ensemble des pays de l'Inde a presque doublé en vingt
ans. C'est surtout avec nos colonies que nos relations ont pris
le plus d'extension (124 pour 100); l'accroissement avec les
pays étrangers s'élève à 73 pour 100.
Les données qui suivent vont du reste permettre de juger
des progrès accomplis dans nos échanges avec chacun de ces
pays.
COLONIES FRANÇAISES.
La Réunion (Bourbon). — L'étendue de cette île, notre
plus riche possession dans l'Inde (elle compte 231,500 hec-
tares), la salubrité de son climat, la fertilité du sol, et par-
dessus tout, l'avantage de sa position , l'appellent à jouer un
grand rôle dans le mouvement que fait espérer l'ouverture de
l'Isthme de Suez. On doit signaler cependant un inconvénient
de la plus haute gravité, auquel la science de nos ingénieurs
n'est pas encore venue remédier : c'est le peu de sûreté que
les bâtiments trouvent dans les rades qui bordent la côte.
Serait-il donc impossible, après les magnifiques travaux exé-
cutés à Alger, de construire à Bourbon un port susceptible de
protéger la navigation contre les tempêtes? Quoi qu'il en soit,
la prospérité de cette île n'a cessé de s'accroître, et la culture
de la canne à sucre, du tabac et des vivres nécessaires aux
habitants y prend tous les jours plus d'extension. Voici quelle
était, en 1851 , l'étendue des diverses cultures :
Canne à sucre 32,775 hectares.
Café 2,471
Girofle 1,098
Tabac ()G6
Cacao et cannelle 20
Vivres 32,195)
La valeur totale actuelle du commerce de la Réunion s'élève
approximativement à 70 millions, sur lesquels la France comp-
tait, en 1854, pour 46. C'est pour cette dernière, relative-
ment à 1834, un accroissement de 84 pour 100. Voici la dé-
composition du mouvement.
Importations en France. Exportations de France. Total.
183-i. 16 millions de fr. 9 millions de fr. 25 millions de fr.
1854. 27 — 19 — Hi-
Ce sont nos exportations qui présentent le plus grand pro-
grès, preuve incontestable de prospérité pour cette colonie,
dont les besoins réclament une plus forte quantité de nos ar-
ticles fabriqués. Les modes, les fleurs, les divers effets a
usage, qui ne tiguraient pas jusque-là dans nos envois à
Bourbon, présentent, en 1854, un total de plus de 1 million
98,000 fr. Nos tissus surtout donnent un résultat très-remar-
quable, comme le montre le rapprochement suivant :
1834. 1854.
Tissus de colon 145,448 kil. 334,118 kil.
— de laine 9,422 30,528
— de lin ou de chanvre. 8,673 36,587
— de soie 3,991 4,443
L'exportation des machines et mécaniques s'élève à 1 mil-
lion 349,000 fr. en 1854, et les outils et ouvrages en métaux
à 678,000 fr., tandis qu'en 1834 ces articles n'entraient pas
dans nos échanges avec la Réunion. Sont venus s'ajouter éga-
lement à notre commerce avec cette île les mules et mulets,
les bois à construire, la mercerie, les médicaments composés,
l'huile d'olive et de graines grasses, l'acide stéarique ouvré,
les peaux préparées, la coutellerie, etc.
Madagascar. — A moins de deux jours de navigation de
Bourbon, Madagascar jouit des mêmes avantages que cette île
sous le rapport de la douceur du climat et de la fertilité du
sol, et possède, en outre, d'excellents ports de refuge. Les
intelligences que nous y avons conservées nous permettent
d'exploiter avec assez de profit les avantages qu'on peut en
retirer. C'est ainsi que déjà il nous arrive de Madagascar pour
une valeur assez notable de bois odorants, de sucre brut, de
riz, de bois d'ébène, etc., en échange desquels nous envoyons
de la houille, des machines, des outils, des bois à construire,
de la toile, etc., en un mot, tous les objets nécessaires à
une industrie naissante. On ne saurait négliger une situation
favorable sous tant de rapports; aussi la population prend-
elle à Madagascar une extension de plus en plus considérable :
déjà , en 1851, on comptait dans nos trois comptoirs de
Mayotte, Nossi-Bé et Sainte-Marie, 28,000 habitants qui
jouissaient, assure-t-on, d'un état de prospérité satisfaisant.
C'est là un résultat remarquable, si l'on considère que nos
relations commerciales n'y datent que de six ans. Voici, du
reste , la marche qu'elles ont suivie :
Importations ElportatioBs
en France. en France. Total.
1849. 223,000 fr. 223,000 fr.
1850. 17,000 fr. 95,000 112,000
1851. 30,000 143,000 173,000
1852. 100,000 273,000 373,000
1853. 185,000 568,000 753,000
1854. 426,000 340,000 766,000
Le mouvement direct de notre navigation avec ces parages
n'est encore, on le comprend aisément, que très-restreint;
on a, en effet, pour 1834, un total (entrée et sortie réunies)
de 5 bâtiments et de 1,348 tonneaux. Mais , nous le répétons ,
on doit considérer ces premiers résultats comme un gage de
progrès pour nos relations ultérieures. Ce progrès, nous l'ef-
fectuerons en cultivant les dispositions favorables dans les-
quelles se trouvent à notre égard les peuplades de Madagas-
car. Nous ne devons pas perdre de vue que cette île est sur
la double route du Cap à Maurice et de Suez au bassin
oriental.
Possessiollsfrançaises des Indes. — Jadis florissant, le faible
commerce qu'a conservé notre pays avec les débris de ses
comptoirs de l'Inde a fait quelques progrès, du moins du côté
de nos importations, (lui, de 2,032,000 fr. en 1834, se sont
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