Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-11-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 novembre 1856 25 novembre 1856
Description : 1856/11/25 (A1,N11). 1856/11/25 (A1,N11).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202056p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
170 L'ISTHME DE SUEZ,
8 navires, 342 canons, 1,981 hommes; Portsmouth, 17 na-
vires, 308 canons, 2,214 hommes; Sheerness, 8 navires,
339 canons, 1,172 hommes; Wolivich,6 navires, 48 canons,
291 hommes.
Si l'on ajoute à cette liste les bâtiments en mission, ceux en
construction , ceux en armement, etc., on arrive à un total de
264 navires , 5,037 canons et 49,644 hommes.
Tel est l'ensemble des forces militaires avec lesquelles la
Grande-Bretagne protège sa marine marchande sur toutes les
mers du globe.
Au 1er janvier dernier, on comptait 325 navires armés,
6,231 canons et 63,525 hommes.
Ainsi, la marine britannique a été réduite, depuis la fin de
la guerre avec la Russie, de 61 bâtiments, 1,194 canons et
13,691 hommes.
— Le Bombay Times du 17 octobre, rendant compte des
événements de la quinzaine, fait observer qu'il n'y a guère
d'autres nouvelles que celles qui ont rapport à l'expédition du
golfe Persique. Voici l'énumération exacte des troupes et de
Fétat-major :
a Le 64e régiment de Sa Majesté, venu de Belgaum ; le 2e ré-
giment d'Européens , venu d'Hyderabad ; le 4e régiment de
carabiniers, venu de Pouna ; le 20e régiment de cipayes,
venu de Belgaum ; le bataillon Belooch, venu d'Hyderabad ; et
le 3e régiment de cavalerie, venu de Baykote; 200 sabres de
cavalerie de Pouna, commandés par le colonel Trapp, venus
de Sérour, et un même nombre de sapeurs et mineurs venus
de Pouna, sous les ordres du major Hill; le corps d'artillerie à
cheval de Blake, venu de Pouna, et la batterie de Brett, venue
de Kurrachi.
» Le départ des troupes est subordonné à la nature des in-
structions qui doivent arriver d'Angleterre par la malle qu'on
attend; et ces instructions dépendent de la réponse faite par
le schah à notre ultimatum. Aucune troupe n'ayant encore
reçu l'ordre de marcher, il sera impossible que l'expédition
mette à la voile avant le milieu de novembre. Si ces forces ne
sont pas très-nombreuses, elles sont aussi compactes et d'un
aussi bel aspect qu'on puisse le désirer. Une fois devant les
murs de Hérat, elles disperseront facilement les Persans. La
chute de Hérat paraît hors de doute. Les ordres doivent avoir
été transmis à Alexandrie par un bateau à vapeur expédié
spécialement pour la circonstance, de manière à attendre la
malle. Comme aucun courrier n'est arrivé à Ccnstantinople ,
tout est encore dans le doute, et l'opinion dominante est que
l'expédition ne partira pas. En attendant, nous recevons une
nouvelle du golfe qui nous apprend que le capitaine Jones,
résidant à Bushire, a refusé de laisser débarquer les officiers
du département du commissariat et de l'état-major général,
parce qu'il ne pouvait répondre de leur sûreté. La tranquillité
la plus parfaite règne dans toutes les parties de l'Inde. »
A ces nouvelles du Bombay Times, on peut ajouter les
nouvelles plus récentes qui sont arrivées par diverses voies.
L'expédition a dû partir de Bombay dans les derniers jours
d'octobre, parce que la prise d'Hérat était dès lors certaine, et
que le schah refusait tout accommodement. Les troupes an-
glaises devaient être renforcées de quelques milliers d'hommes
fournis par l'iman de Mascate. Nous apprendrons bientôt des
événements décisifs.
On peut voir plus haut nos réflexions sur l'expédition an-
glaise.
— Depuis quelques années, l'immigration des travailleurs
de la race chinoise pour les colonies anglaises se fait sur une
très-vaste échelle. Les Chinois remplacent avec avantage les
anciens esclaves devenus libres par suite de l'abolition de
l'esclavage; ils sont plus laborieux, plus intelligents et d'une
meilleure conduite. Malheureusement, le transport des ChinoIs
se fait dans des conditions qui trop souvent blessent rhum3*
nité; et ces infortunés, quoique engagés volontaires, SOIlt
soumis, à bord des bâtiments chargés de les transporter, à des
procédés qui trop souvent rappellent les habitudes de latl"
cienne traite.
t Les plaintes à cet égard sont tellement unanimes et telle-
ment formelles, que le gouvernement anglais a dû s'en préoc-
cuper. Nous apprenons qu'il vient d'arrêter un règlement qUI
devra être exécuté, sous les peines les plus sévères, par le,5
commandants des bâtiments chargés de transporter les euH-
grants. Si la question n'avait pas été résolue ainsi, le parle-
ment en aurait été saisi sur la pétition des Chinois émigrés et1
Australie, qui, dans un très-long mémoire, se plaignent de
faits déplorables au sujet desquels ils réclament une enquêle
parlementaire.
— Trois des canonnières anglaises destinées à servir aUx
Indes orientales sont arrivées à Ténériffe le 19 octobre ; Iles
ont dû en repartir le 21 pour Rio-Janeiro et le cap de Bonne-
Espérance, escortées par le vapeur à hélice de 17 canons
Cruiser, capitaine Ch. Fellowes.
La traversée des canonnières de Plymouth à Ténériffe a
été assez pénible. L'une des trois canonnières a été presque
sans discontinuer à la remorque du Cruiser. Les deux autres
se sont séparées de ces deux bâtiments; ils se sont tous retrou-
vés au point de rendez-vous. ,
— D'après la Presse d'Orient du 6 novembre, le contin-
gent de l'armée égyptienne vient d'être fixé pour le pied de
paix au chiffre de 20,000 hommes. L'infanterie se compose de
4 régiments de 3,000 hommes chacun et d'un bataillon de tirail-
leurs à pied de 1,000 hommes armés avec des armes de pré-
cision. Ces troupes sont excellentes, et l'on sait qu'elles se sont
distinguées d'une manière toute particulière dans la campagne
du Danube. Elles sont organisées et administrées d'après la
méthode française et avec une régularité parfaite. Saïd-Pach3,
par une résolution récente, qui mérite d'être signalée, a réta-
bli dans son armée le turban, le pantalon large et un costume
qui, dans son ensemble, se rapproche beaucoup de celui des
anciens mameloucks.
Pour tous les faits divers :
1 ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
La Grèce vient s'associer au mouvement de l'Europe et
à l'unanimité des puissances méditerranéennes en faveur du
percement de l'isthme de Suez. !'«
Le Moniteur grec du 1er novembre publie sur cette ques-
tion un article important qui débute en ces termes : i
« Au moment où la presse de tous les pays se préoccupe
de la question du percement de l'isthme de Suez, nous croi-
rions faire défaut à notre mission de publicistcs si nous ne
ventons, nous aussi Grecs , qui avons un intérêt si puissant à
ce que ce projet se réalise, ajouter notre voix à l'adhésion
générale que rencontre cette pensée éminemment civilisa'
irice."
Le Journal d'Athènes motive ensuite cette adhésion. L'ou-
verture du canal de Suez est destinée à habituer les contrées
asiatiques aux produits européens, et par conséquent à pro'
8 navires, 342 canons, 1,981 hommes; Portsmouth, 17 na-
vires, 308 canons, 2,214 hommes; Sheerness, 8 navires,
339 canons, 1,172 hommes; Wolivich,6 navires, 48 canons,
291 hommes.
Si l'on ajoute à cette liste les bâtiments en mission, ceux en
construction , ceux en armement, etc., on arrive à un total de
264 navires , 5,037 canons et 49,644 hommes.
Tel est l'ensemble des forces militaires avec lesquelles la
Grande-Bretagne protège sa marine marchande sur toutes les
mers du globe.
Au 1er janvier dernier, on comptait 325 navires armés,
6,231 canons et 63,525 hommes.
Ainsi, la marine britannique a été réduite, depuis la fin de
la guerre avec la Russie, de 61 bâtiments, 1,194 canons et
13,691 hommes.
— Le Bombay Times du 17 octobre, rendant compte des
événements de la quinzaine, fait observer qu'il n'y a guère
d'autres nouvelles que celles qui ont rapport à l'expédition du
golfe Persique. Voici l'énumération exacte des troupes et de
Fétat-major :
a Le 64e régiment de Sa Majesté, venu de Belgaum ; le 2e ré-
giment d'Européens , venu d'Hyderabad ; le 4e régiment de
carabiniers, venu de Pouna ; le 20e régiment de cipayes,
venu de Belgaum ; le bataillon Belooch, venu d'Hyderabad ; et
le 3e régiment de cavalerie, venu de Baykote; 200 sabres de
cavalerie de Pouna, commandés par le colonel Trapp, venus
de Sérour, et un même nombre de sapeurs et mineurs venus
de Pouna, sous les ordres du major Hill; le corps d'artillerie à
cheval de Blake, venu de Pouna, et la batterie de Brett, venue
de Kurrachi.
» Le départ des troupes est subordonné à la nature des in-
structions qui doivent arriver d'Angleterre par la malle qu'on
attend; et ces instructions dépendent de la réponse faite par
le schah à notre ultimatum. Aucune troupe n'ayant encore
reçu l'ordre de marcher, il sera impossible que l'expédition
mette à la voile avant le milieu de novembre. Si ces forces ne
sont pas très-nombreuses, elles sont aussi compactes et d'un
aussi bel aspect qu'on puisse le désirer. Une fois devant les
murs de Hérat, elles disperseront facilement les Persans. La
chute de Hérat paraît hors de doute. Les ordres doivent avoir
été transmis à Alexandrie par un bateau à vapeur expédié
spécialement pour la circonstance, de manière à attendre la
malle. Comme aucun courrier n'est arrivé à Ccnstantinople ,
tout est encore dans le doute, et l'opinion dominante est que
l'expédition ne partira pas. En attendant, nous recevons une
nouvelle du golfe qui nous apprend que le capitaine Jones,
résidant à Bushire, a refusé de laisser débarquer les officiers
du département du commissariat et de l'état-major général,
parce qu'il ne pouvait répondre de leur sûreté. La tranquillité
la plus parfaite règne dans toutes les parties de l'Inde. »
A ces nouvelles du Bombay Times, on peut ajouter les
nouvelles plus récentes qui sont arrivées par diverses voies.
L'expédition a dû partir de Bombay dans les derniers jours
d'octobre, parce que la prise d'Hérat était dès lors certaine, et
que le schah refusait tout accommodement. Les troupes an-
glaises devaient être renforcées de quelques milliers d'hommes
fournis par l'iman de Mascate. Nous apprendrons bientôt des
événements décisifs.
On peut voir plus haut nos réflexions sur l'expédition an-
glaise.
— Depuis quelques années, l'immigration des travailleurs
de la race chinoise pour les colonies anglaises se fait sur une
très-vaste échelle. Les Chinois remplacent avec avantage les
anciens esclaves devenus libres par suite de l'abolition de
l'esclavage; ils sont plus laborieux, plus intelligents et d'une
meilleure conduite. Malheureusement, le transport des ChinoIs
se fait dans des conditions qui trop souvent blessent rhum3*
nité; et ces infortunés, quoique engagés volontaires, SOIlt
soumis, à bord des bâtiments chargés de les transporter, à des
procédés qui trop souvent rappellent les habitudes de latl"
cienne traite.
t Les plaintes à cet égard sont tellement unanimes et telle-
ment formelles, que le gouvernement anglais a dû s'en préoc-
cuper. Nous apprenons qu'il vient d'arrêter un règlement qUI
devra être exécuté, sous les peines les plus sévères, par le,5
commandants des bâtiments chargés de transporter les euH-
grants. Si la question n'avait pas été résolue ainsi, le parle-
ment en aurait été saisi sur la pétition des Chinois émigrés et1
Australie, qui, dans un très-long mémoire, se plaignent de
faits déplorables au sujet desquels ils réclament une enquêle
parlementaire.
— Trois des canonnières anglaises destinées à servir aUx
Indes orientales sont arrivées à Ténériffe le 19 octobre ; Iles
ont dû en repartir le 21 pour Rio-Janeiro et le cap de Bonne-
Espérance, escortées par le vapeur à hélice de 17 canons
Cruiser, capitaine Ch. Fellowes.
La traversée des canonnières de Plymouth à Ténériffe a
été assez pénible. L'une des trois canonnières a été presque
sans discontinuer à la remorque du Cruiser. Les deux autres
se sont séparées de ces deux bâtiments; ils se sont tous retrou-
vés au point de rendez-vous. ,
— D'après la Presse d'Orient du 6 novembre, le contin-
gent de l'armée égyptienne vient d'être fixé pour le pied de
paix au chiffre de 20,000 hommes. L'infanterie se compose de
4 régiments de 3,000 hommes chacun et d'un bataillon de tirail-
leurs à pied de 1,000 hommes armés avec des armes de pré-
cision. Ces troupes sont excellentes, et l'on sait qu'elles se sont
distinguées d'une manière toute particulière dans la campagne
du Danube. Elles sont organisées et administrées d'après la
méthode française et avec une régularité parfaite. Saïd-Pach3,
par une résolution récente, qui mérite d'être signalée, a réta-
bli dans son armée le turban, le pantalon large et un costume
qui, dans son ensemble, se rapproche beaucoup de celui des
anciens mameloucks.
Pour tous les faits divers :
1 ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
La Grèce vient s'associer au mouvement de l'Europe et
à l'unanimité des puissances méditerranéennes en faveur du
percement de l'isthme de Suez. !'«
Le Moniteur grec du 1er novembre publie sur cette ques-
tion un article important qui débute en ces termes : i
« Au moment où la presse de tous les pays se préoccupe
de la question du percement de l'isthme de Suez, nous croi-
rions faire défaut à notre mission de publicistcs si nous ne
ventons, nous aussi Grecs , qui avons un intérêt si puissant à
ce que ce projet se réalise, ajouter notre voix à l'adhésion
générale que rencontre cette pensée éminemment civilisa'
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