Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1856 10 novembre 1856
Description : 1856/11/10 (A1,N10). 1856/11/10 (A1,N10).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020558
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. LVI
Al. le comte d'Escayrac de Lauture et qui composent la
Commission scientifique chargée de le seconder dans
toutes les observations qu'il sera possible de faire au
milieu de ces contrées inexplorées :
MM, Aubaretj lieutenant de vaisseau, chevalier de la
Legion d'honneur (France) ; Mayer, ingénieur des mines,
natif de Brandebourg (Prusse) ; Richard, docteur en mé-
decine et en chirurgie, botaniste (France); Boleslaivski,
leutenant en premier de pionniers, natif de Mitrovits,
aUaché à l'Institut impérial et royal de géographie mili-
taire (Autriche) ; Geng, lieutenant en premier de pon-
toniers, attaché à l'Institut impérial et royal de géogra-
phie militaire (Autriche) ; Della-Salla, lieutenant d'in-
fanterie, topographe; comte Kinshi, de Milan, attaché
a 1 Institut impérial et royal de géographie (Autriche) ;
Pouchet, licencié ès sciences, de Rouen (France) ;
T'toiford, officier de marine, de Londres (Angleterre) ;
Bar, dessinateur, de Montreuil-sur-Mer (France);
Clagne , dessinateur photographe, de New-Orléans
(Etats - Unis); Tabonelles, d'Elbeuf (France); Bon-
nefoy (France).
On voit par les détails précédents que l'expédition se
prépare dans les conditions les meilleures. Le personnel
est très-bien choisi; et le commandant, M. le comte
d'Escayrac de Lauture, connaît dès longtemps une par-
tie des pays qu'il va parcourir. Il est fait au climat et
aux mœurs des habitants. En toutes choses , l'expérience
est un point très-considérable ; mais ici elle était de
toute nécessité ; et il y aurait eu beaucoup moins de
chances de succès, si le chef eût été aussi neuf dans
ces explorations que ceux qui le secondent et qu'il
dirige. Mais M. le comte de Lauture a déjà fait plusieurs
voyages dans le Soudan, et il a publié sur ce pays un
OUvrage fort intéressant, résultat de ses observations
Personnelles.
On doit se rappeler que la dernière expédition aux
sources du Nil a eu lieu sous Méhémet-Ali en 1841,
1842 et 1843.
? Un ingénieur français qui est encore actuellement au
service du gouvernement égyptien, M. Dardnand, y était
attaché ainsi que M. Sabatier, le frère du consul général
actuel de France en Egypte. Cette expédition pénétra
jusqu'au quatrième degré de latitude nord ; et l'on avait
déjà parcouru à cette distance plus de mille lieues du
Cours-du Nil, sans que le fleuve présentât un autre
aspect que celui qu'on lui connaît dans la haute Egypte
et dans le Soudan. Aucun document officiel sur cette
exploration n'a été publié ; mais quelques-uns de ceux
qui y ont participé ont publié des relations plus ou
moins étendues de leur voyage. ,
r L'expédition actuelle est combinée de manière à réu-
nir le plus de documents possible, et la science y est
représentée dans ses branches principales. Elle sera en
Outre protégée, comme la précédente, par un corps de
troupes assez considérable qui s'élèvera à trois cents
hommes fournis par le gouvernement égyptien. Il y a
lieu d'espérer une réussite complète.
;; ERNEST DESPLACES.
FAITS DIVERS.
— La première cargaison de thé pour cette année a été
apportée de Chang-haï à Londres par le clipper américain
Maury. Il portait plus de six cents tonneaux de thé. En six
heures et demie tout était débarqué; et deux heures après, le
tout était rendu à Liverpool, destination de la cargaison. Le
Maury était parti de Fou-chou-fou le 10 juin, et il n'est arrivé
à Londres que le 15 octobre.
— Les départs du port de Londres pour les colonies aus-
traliennes, pendant la semaine , ont été de neuf navires,
savoir :
Trois pour Port-Philip, trois pour Sydney, deux. pour la
Nouvelle-Zélande, un pour Port-Adélaïde; leur jauge totale
était de cinq mille neuf cent soixante-trois tonneaux.
— Les états des douanes anglaises pour le mois de sep-
tembre attestent un accroissement continu dans les produits.
Malgré l'augmentation extraordinaire des exportations durant
le trimestre précédent, 50 millions de francs par mois à peu
près sur le trimestre correspondant de l'année précédente, le
total présente encore un progrès considérable. Pour septembre
seul, la différence est de 28 millions passé en faveur de 1856.
Pour les neuf premiers mois les exportations se montent
à 84,906,605 livres sterl. contre 69,226,837 livres sterl., en
1855; c'est une amélioration de 15,679,768 livres sterl.,
c'est-à-dire de 22 pour 100 environ. Si cette progression
continue, comme il est probable, les exportations anglaises
se monteront pour cette année à près de trois milliards.
— Durant le trimestre finissant au 30 septembre 1856,
il est sorti du port de Liverpool douze cent quarante-sept na-
vires, dont les cargaisons avaient une valeur de 14,824,339 liv.
sterl., c'est-à-dire 370 millions de francs. A ce compte le port
de Liverpool fera dans l'année, par les navires seuls qui en
partent, 1 milliard 500 millions de francs. Sur ces douze
cent quarante-sept navires, sept cent sept étaient anglais,
cinq cent quarante étaient étrangers; et la cargaison de ces
derniers ne se montent pas à plus de 4,863,149 livres sterl.
— Les mauvaises récoltes des dernières années en Eu-
rope ont eu cette conséquence, parmi tant d'autres, que les
achats de riz dans l'Inde se sont accrus d'une manière prodi-
gieuse. En 1853-1854 l'exportation était de 162,255 tonneaux;
elle s'est élevée en 1854-1855 à 195,298 tonneaux, l'augmen-.
tation n'était pas très-forte; mais en 1855-1856 l'exportation
est montée à 340,232 tonneaux. Les correspondances de Cal-
cutta déclarent que ces exportations, beaucoup trop considé-
rables, réagissent d'une manière très-fàcheuse sur l'Inde elle-
même, et que le prix du riz y devient exorbitant. Cette cherté
entrave les travaux de tout ordre ; car on sait que le riz est la
principale nourriture des Indiens. La dernière récolte n'a pas
été bonne en Chine, et elle a été fort contrariée par des inon-
dations. La prochaine récolte dans l'Inde s'annonce mal, et les
prix se sont accrus de plus de 50 pour 100. La main-d'œuvre a
renchéri dans la même proportion. Il paraît d'ailleurs que
la présidence de Bombay souffre moins que celles de Calcutta
ou de Madras.
D'un autre côté, des correspondances d'Alexandrie an-»
noncent qu'une expérience très-importante sur le riz vient de
réussir parfaitement en Egypte. Un cultivateur européen,
M. Lattis, aurait trouvé le moyen de faire deux récoltes par
an au lieu d'une.
— D'après le rapport officiel sur le commerce extérieur de
Bombay en 1855-1856, la valeur totale des importations a
été de 11,500,000 livres sterl., c'est-à-dire 300 millions de
Al. le comte d'Escayrac de Lauture et qui composent la
Commission scientifique chargée de le seconder dans
toutes les observations qu'il sera possible de faire au
milieu de ces contrées inexplorées :
MM, Aubaretj lieutenant de vaisseau, chevalier de la
Legion d'honneur (France) ; Mayer, ingénieur des mines,
natif de Brandebourg (Prusse) ; Richard, docteur en mé-
decine et en chirurgie, botaniste (France); Boleslaivski,
leutenant en premier de pionniers, natif de Mitrovits,
aUaché à l'Institut impérial et royal de géographie mili-
taire (Autriche) ; Geng, lieutenant en premier de pon-
toniers, attaché à l'Institut impérial et royal de géogra-
phie militaire (Autriche) ; Della-Salla, lieutenant d'in-
fanterie, topographe; comte Kinshi, de Milan, attaché
a 1 Institut impérial et royal de géographie (Autriche) ;
Pouchet, licencié ès sciences, de Rouen (France) ;
T'toiford, officier de marine, de Londres (Angleterre) ;
Bar, dessinateur, de Montreuil-sur-Mer (France);
Clagne , dessinateur photographe, de New-Orléans
(Etats - Unis); Tabonelles, d'Elbeuf (France); Bon-
nefoy (France).
On voit par les détails précédents que l'expédition se
prépare dans les conditions les meilleures. Le personnel
est très-bien choisi; et le commandant, M. le comte
d'Escayrac de Lauture, connaît dès longtemps une par-
tie des pays qu'il va parcourir. Il est fait au climat et
aux mœurs des habitants. En toutes choses , l'expérience
est un point très-considérable ; mais ici elle était de
toute nécessité ; et il y aurait eu beaucoup moins de
chances de succès, si le chef eût été aussi neuf dans
ces explorations que ceux qui le secondent et qu'il
dirige. Mais M. le comte de Lauture a déjà fait plusieurs
voyages dans le Soudan, et il a publié sur ce pays un
OUvrage fort intéressant, résultat de ses observations
Personnelles.
On doit se rappeler que la dernière expédition aux
sources du Nil a eu lieu sous Méhémet-Ali en 1841,
1842 et 1843.
? Un ingénieur français qui est encore actuellement au
service du gouvernement égyptien, M. Dardnand, y était
attaché ainsi que M. Sabatier, le frère du consul général
actuel de France en Egypte. Cette expédition pénétra
jusqu'au quatrième degré de latitude nord ; et l'on avait
déjà parcouru à cette distance plus de mille lieues du
Cours-du Nil, sans que le fleuve présentât un autre
aspect que celui qu'on lui connaît dans la haute Egypte
et dans le Soudan. Aucun document officiel sur cette
exploration n'a été publié ; mais quelques-uns de ceux
qui y ont participé ont publié des relations plus ou
moins étendues de leur voyage. ,
r L'expédition actuelle est combinée de manière à réu-
nir le plus de documents possible, et la science y est
représentée dans ses branches principales. Elle sera en
Outre protégée, comme la précédente, par un corps de
troupes assez considérable qui s'élèvera à trois cents
hommes fournis par le gouvernement égyptien. Il y a
lieu d'espérer une réussite complète.
;; ERNEST DESPLACES.
FAITS DIVERS.
— La première cargaison de thé pour cette année a été
apportée de Chang-haï à Londres par le clipper américain
Maury. Il portait plus de six cents tonneaux de thé. En six
heures et demie tout était débarqué; et deux heures après, le
tout était rendu à Liverpool, destination de la cargaison. Le
Maury était parti de Fou-chou-fou le 10 juin, et il n'est arrivé
à Londres que le 15 octobre.
— Les départs du port de Londres pour les colonies aus-
traliennes, pendant la semaine , ont été de neuf navires,
savoir :
Trois pour Port-Philip, trois pour Sydney, deux. pour la
Nouvelle-Zélande, un pour Port-Adélaïde; leur jauge totale
était de cinq mille neuf cent soixante-trois tonneaux.
— Les états des douanes anglaises pour le mois de sep-
tembre attestent un accroissement continu dans les produits.
Malgré l'augmentation extraordinaire des exportations durant
le trimestre précédent, 50 millions de francs par mois à peu
près sur le trimestre correspondant de l'année précédente, le
total présente encore un progrès considérable. Pour septembre
seul, la différence est de 28 millions passé en faveur de 1856.
Pour les neuf premiers mois les exportations se montent
à 84,906,605 livres sterl. contre 69,226,837 livres sterl., en
1855; c'est une amélioration de 15,679,768 livres sterl.,
c'est-à-dire de 22 pour 100 environ. Si cette progression
continue, comme il est probable, les exportations anglaises
se monteront pour cette année à près de trois milliards.
— Durant le trimestre finissant au 30 septembre 1856,
il est sorti du port de Liverpool douze cent quarante-sept na-
vires, dont les cargaisons avaient une valeur de 14,824,339 liv.
sterl., c'est-à-dire 370 millions de francs. A ce compte le port
de Liverpool fera dans l'année, par les navires seuls qui en
partent, 1 milliard 500 millions de francs. Sur ces douze
cent quarante-sept navires, sept cent sept étaient anglais,
cinq cent quarante étaient étrangers; et la cargaison de ces
derniers ne se montent pas à plus de 4,863,149 livres sterl.
— Les mauvaises récoltes des dernières années en Eu-
rope ont eu cette conséquence, parmi tant d'autres, que les
achats de riz dans l'Inde se sont accrus d'une manière prodi-
gieuse. En 1853-1854 l'exportation était de 162,255 tonneaux;
elle s'est élevée en 1854-1855 à 195,298 tonneaux, l'augmen-.
tation n'était pas très-forte; mais en 1855-1856 l'exportation
est montée à 340,232 tonneaux. Les correspondances de Cal-
cutta déclarent que ces exportations, beaucoup trop considé-
rables, réagissent d'une manière très-fàcheuse sur l'Inde elle-
même, et que le prix du riz y devient exorbitant. Cette cherté
entrave les travaux de tout ordre ; car on sait que le riz est la
principale nourriture des Indiens. La dernière récolte n'a pas
été bonne en Chine, et elle a été fort contrariée par des inon-
dations. La prochaine récolte dans l'Inde s'annonce mal, et les
prix se sont accrus de plus de 50 pour 100. La main-d'œuvre a
renchéri dans la même proportion. Il paraît d'ailleurs que
la présidence de Bombay souffre moins que celles de Calcutta
ou de Madras.
D'un autre côté, des correspondances d'Alexandrie an-»
noncent qu'une expérience très-importante sur le riz vient de
réussir parfaitement en Egypte. Un cultivateur européen,
M. Lattis, aurait trouvé le moyen de faire deux récoltes par
an au lieu d'une.
— D'après le rapport officiel sur le commerce extérieur de
Bombay en 1855-1856, la valeur totale des importations a
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