Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1856 10 novembre 1856
Description : 1856/11/10 (A1,N10). 1856/11/10 (A1,N10).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020558
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
I 48 L'ISTHME DE SUEZ,
passagers. Le lendemain de cette réunion, Ylstamboul devait
quitter les docks de Londres (Victoria) pour son premier
voyage en Australie.
Nous avons tenu à citer ces détails pour montrer comment
chaque jour avance la grande transformation de la marine à
voile. Aujourd'hui, on ne construit plus, pour ces longues tra-
versées, un seul clipper qui ne soit à hélice. Les traversées
d'Angleterre en Australie sont à peu près les plus longues
qu'on puisse faire sur le globe, à moins d'en faire complète-
ment le tour. Quant à des traversées moindres, l'hélice évidem-
ment rendrait des services tout aussi précieux. Il semble donc
que cette combinaison de la voile et de la vapeur, c'est-à-dire
d'un moyen naturel et d'un moyen artificiel, est aujourd'hui
pour nos voisins le dernier mot de la pratique de la navi-
gation.
En présence de faits pareils qui se multiplient constam-
ment et de tous les côtés, on peut être assuré que la transfor-
mation , déjà complétement opérée pour la marine militaire,
ne tardera pas à être à peu près aussi complète pour la marine
marchande. Dans le commerce, les changements sont néces-
sairement plus longs , parce que les individus n'ont point les
ressources des gouvernements. Mais l'exemple de la Compa-
x gnie de navigation à vapeur auxiliaire qui vient de faire
construire l'Istamboul, prouve que toutes les fois que les com-
pagnies particulières le peuvent, elles ne manquent pas
d'employer les moyens perfectionnés que la science met à
leur disposition. La présence de M. le lord maire et de ses as-
sesseurs prouve aussi l'importance que la cité de Londres at-
tache à ces perfectionnements.
ERNEST DESPLACES.
DOCUMENTS STATISTIQUES.
COMMERCE D'ALEP.
Le Board of Trade vient de publier divers documents sta-
tistiques sur quelques villes importantes de la Turquie, et
notamment sur Alep, la seconde ville de la Syrie et la pre-
mière dans ses rapports avec le commerce européen. Nous
croyons intéressant de publier des détails extraits des rapports
du vice-consul anglais, M. Barker. Tout ce qui touche à la
prospérité de l'Empire Ottoman, et surtout dans ses provinces
asiatiques, est essentiellement lié à notre entreprise, et nous
restons fidèles à l'exécution de notre programme en recueillant
avec soin les renseignements de cette nature. Ils sont encore
plus intéressants quand ils sont officiels.
Les progrès qu'a faits la ville d'Alep depuis les cinq der-
nières années paraissent être considérables. En remontant à
1851 , on trouve qu'à cette époque il existait des signes d'un
développement très-sensible dans le commerce, et cette ten-
dance a été fortement stimulée par la guerre.
Dans les importations des marchandises manufacturées,
l'Angleterre figure pour les deux tiers. 11 y a cinq ans cette
valeur était d'environ 146,045 £ (3,650,725 fr.). L'année
1854 on la portait à 471,353 £ (11,783,825 fr.). Ces mar-
chandises ont été écoulées entièrement en Mésopotamie. Pour
les exportations, le relevé de 1854 montre un total de
993,630 £ (20,369,415 fr.), qui s'est élevé en 1855 à
1,254,130 £ (31,353,250 fr.), dont environ 450,000 £ con-
sistaient en farine de froment et grains; les cotons et les laines
y prenaient aussi une part importante. L'exportation des
grains a été encouragée par les hauts prix qu'ils ont obtenus
en Europe depuis 1851 , et surtout par les besoins des armées
alliées à Constantinople. Quant à la possibilité pour ce pays
de continuer à nous expédier des masses d'approvisionné
ments, on dit qu'il n'y a rien qui manque à la Mésopotamie,
si ce n'est des moyens de transport vers la côte, pour fourn'r
des quantités incalculables de grains à des prix bien au-des-
sous de ceux des ports de la mer Noire. Vers la fin de matS
dernier plus de 50,000 quarters (145,550 hect.), appartenant
à différents acquéreurs, restaient en entrepôt à l'est de lEu'
phrate, pendant qu'il s'en trouvait encore 100,000 de dis-
ponibles qui ne furent point achetés à cause du manque de
moyens de transport vers la Méditerranée. L'année dernière,
le prix d'une voiture d'Alep à Alexandrette était, en moyenne)
de 1 £ 215 d. par quarter pour les grains, et 5 £ par tonneau
pour les marchandises, tandis que le prix du froment à Alep
n'était que de 25 à 30 schellings par quarter et celui de l'orge
de 11 à 14 schellings. fai.
Il y a plusieurs années, dès que les demandes que fal"
sait l'Europe permirent de faire des exportations à bénéfice,
même sous le coup des énormes frais du transport par terre,
le gouvernement leva les restrictions qui existaient antéricu" j
rement. « Avant qu'un an se fût écoulé , ajoute M. Barker, des
centaines d'animaux, de chevaux, chameaux et ânes tranS"
portaient les grains nuit et jour à la côte. L'année suivant,
un bien plus grand nombre fut engagé dans cette branche de
commerce; et il n'y a pas à douter, si des routes étaienj
établies, que l'agriculture de tout l'intérieur ne s'accrût Si
rapidement que ses produits se vendraient à des prix très'
rémunératoires. » Il ajoute qu'à présent il n'y a aucune
restriction commerciale qui pèse sur cet état de choses ;
qu'Alexandrette est pratiquement un port franc; qu'Alep
est le grand entrepôt de toute la Mésopotamie, de Bagdad, de
la Perse et du sud de l'Arabie, et le lien qui fait communiquer
ces contrées avec la Méditerranée; et que les seules choses
qui puissent développer la production considérable que l'on
vient de signaler, sont des routes carrossables et des chemins
de fer vers la côte, ainsi qu'une réforme dans les habitudes
turques, qui tendent à embarrasser toutes les transactions.
COMMERCE DE CHANG-HAÏ.
Le Bureau du Commerce (Board of Trade) a publié éga-
lement des détails fournis par M. le consul Robertson sur
le commerce de Chang-haï, pendant le cours de l'année der-
nière, ainsi que des explications particulières sur le cours de
la monnaie d'argent et de la piastre forte. Il en résulte que
l'importation en 1855, non compris les espèces et l'opiuni,
s'est élevée à la somme de 1,602,849 £ (41 millions de
francs). Dans cette somme, l'Angleterre est entrée pour
1,122,241 £ ; l'Amérique, pour 272,708£, et les autres pays
pour 207,900 £ Les exportations ont atteint le chiffre
fabuleux de 12,603,540 £ (316 millions de francs), dont
6,405,040 £ pour l'Angleterre, 5,396,418 £ pour l'Amérique,
et 602,084 £ pour différents pays. La balance commerciale
a donc été de 11,000,691 £ (275 millions de .francs) cH
faveur des exportations. Par contre, il a été importé en numé-
raire 2,335,017 £ (60 millions de francs), en opium de
l'Inde 3,174,949 £ (80 millions de francs). Comme ces deux
derniers articles ne s'élèvent ensemble qu'à 5,509,966 £
(140 millions de francs), il reste une somme de 5,490,725 £ i
qui doit avoir été liquidée par quelque moyen qu'on ne con-
naît pas précisément. Des erreurs dans les évaluations offi-
passagers. Le lendemain de cette réunion, Ylstamboul devait
quitter les docks de Londres (Victoria) pour son premier
voyage en Australie.
Nous avons tenu à citer ces détails pour montrer comment
chaque jour avance la grande transformation de la marine à
voile. Aujourd'hui, on ne construit plus, pour ces longues tra-
versées, un seul clipper qui ne soit à hélice. Les traversées
d'Angleterre en Australie sont à peu près les plus longues
qu'on puisse faire sur le globe, à moins d'en faire complète-
ment le tour. Quant à des traversées moindres, l'hélice évidem-
ment rendrait des services tout aussi précieux. Il semble donc
que cette combinaison de la voile et de la vapeur, c'est-à-dire
d'un moyen naturel et d'un moyen artificiel, est aujourd'hui
pour nos voisins le dernier mot de la pratique de la navi-
gation.
En présence de faits pareils qui se multiplient constam-
ment et de tous les côtés, on peut être assuré que la transfor-
mation , déjà complétement opérée pour la marine militaire,
ne tardera pas à être à peu près aussi complète pour la marine
marchande. Dans le commerce, les changements sont néces-
sairement plus longs , parce que les individus n'ont point les
ressources des gouvernements. Mais l'exemple de la Compa-
x gnie de navigation à vapeur auxiliaire qui vient de faire
construire l'Istamboul, prouve que toutes les fois que les com-
pagnies particulières le peuvent, elles ne manquent pas
d'employer les moyens perfectionnés que la science met à
leur disposition. La présence de M. le lord maire et de ses as-
sesseurs prouve aussi l'importance que la cité de Londres at-
tache à ces perfectionnements.
ERNEST DESPLACES.
DOCUMENTS STATISTIQUES.
COMMERCE D'ALEP.
Le Board of Trade vient de publier divers documents sta-
tistiques sur quelques villes importantes de la Turquie, et
notamment sur Alep, la seconde ville de la Syrie et la pre-
mière dans ses rapports avec le commerce européen. Nous
croyons intéressant de publier des détails extraits des rapports
du vice-consul anglais, M. Barker. Tout ce qui touche à la
prospérité de l'Empire Ottoman, et surtout dans ses provinces
asiatiques, est essentiellement lié à notre entreprise, et nous
restons fidèles à l'exécution de notre programme en recueillant
avec soin les renseignements de cette nature. Ils sont encore
plus intéressants quand ils sont officiels.
Les progrès qu'a faits la ville d'Alep depuis les cinq der-
nières années paraissent être considérables. En remontant à
1851 , on trouve qu'à cette époque il existait des signes d'un
développement très-sensible dans le commerce, et cette ten-
dance a été fortement stimulée par la guerre.
Dans les importations des marchandises manufacturées,
l'Angleterre figure pour les deux tiers. 11 y a cinq ans cette
valeur était d'environ 146,045 £ (3,650,725 fr.). L'année
1854 on la portait à 471,353 £ (11,783,825 fr.). Ces mar-
chandises ont été écoulées entièrement en Mésopotamie. Pour
les exportations, le relevé de 1854 montre un total de
993,630 £ (20,369,415 fr.), qui s'est élevé en 1855 à
1,254,130 £ (31,353,250 fr.), dont environ 450,000 £ con-
sistaient en farine de froment et grains; les cotons et les laines
y prenaient aussi une part importante. L'exportation des
grains a été encouragée par les hauts prix qu'ils ont obtenus
en Europe depuis 1851 , et surtout par les besoins des armées
alliées à Constantinople. Quant à la possibilité pour ce pays
de continuer à nous expédier des masses d'approvisionné
ments, on dit qu'il n'y a rien qui manque à la Mésopotamie,
si ce n'est des moyens de transport vers la côte, pour fourn'r
des quantités incalculables de grains à des prix bien au-des-
sous de ceux des ports de la mer Noire. Vers la fin de matS
dernier plus de 50,000 quarters (145,550 hect.), appartenant
à différents acquéreurs, restaient en entrepôt à l'est de lEu'
phrate, pendant qu'il s'en trouvait encore 100,000 de dis-
ponibles qui ne furent point achetés à cause du manque de
moyens de transport vers la Méditerranée. L'année dernière,
le prix d'une voiture d'Alep à Alexandrette était, en moyenne)
de 1 £ 215 d. par quarter pour les grains, et 5 £ par tonneau
pour les marchandises, tandis que le prix du froment à Alep
n'était que de 25 à 30 schellings par quarter et celui de l'orge
de 11 à 14 schellings. fai.
Il y a plusieurs années, dès que les demandes que fal"
sait l'Europe permirent de faire des exportations à bénéfice,
même sous le coup des énormes frais du transport par terre,
le gouvernement leva les restrictions qui existaient antéricu" j
rement. « Avant qu'un an se fût écoulé , ajoute M. Barker, des
centaines d'animaux, de chevaux, chameaux et ânes tranS"
portaient les grains nuit et jour à la côte. L'année suivant,
un bien plus grand nombre fut engagé dans cette branche de
commerce; et il n'y a pas à douter, si des routes étaienj
établies, que l'agriculture de tout l'intérieur ne s'accrût Si
rapidement que ses produits se vendraient à des prix très'
rémunératoires. » Il ajoute qu'à présent il n'y a aucune
restriction commerciale qui pèse sur cet état de choses ;
qu'Alexandrette est pratiquement un port franc; qu'Alep
est le grand entrepôt de toute la Mésopotamie, de Bagdad, de
la Perse et du sud de l'Arabie, et le lien qui fait communiquer
ces contrées avec la Méditerranée; et que les seules choses
qui puissent développer la production considérable que l'on
vient de signaler, sont des routes carrossables et des chemins
de fer vers la côte, ainsi qu'une réforme dans les habitudes
turques, qui tendent à embarrasser toutes les transactions.
COMMERCE DE CHANG-HAÏ.
Le Bureau du Commerce (Board of Trade) a publié éga-
lement des détails fournis par M. le consul Robertson sur
le commerce de Chang-haï, pendant le cours de l'année der-
nière, ainsi que des explications particulières sur le cours de
la monnaie d'argent et de la piastre forte. Il en résulte que
l'importation en 1855, non compris les espèces et l'opiuni,
s'est élevée à la somme de 1,602,849 £ (41 millions de
francs). Dans cette somme, l'Angleterre est entrée pour
1,122,241 £ ; l'Amérique, pour 272,708£, et les autres pays
pour 207,900 £ Les exportations ont atteint le chiffre
fabuleux de 12,603,540 £ (316 millions de francs), dont
6,405,040 £ pour l'Angleterre, 5,396,418 £ pour l'Amérique,
et 602,084 £ pour différents pays. La balance commerciale
a donc été de 11,000,691 £ (275 millions de .francs) cH
faveur des exportations. Par contre, il a été importé en numé-
raire 2,335,017 £ (60 millions de francs), en opium de
l'Inde 3,174,949 £ (80 millions de francs). Comme ces deux
derniers articles ne s'élèvent ensemble qu'à 5,509,966 £
(140 millions de francs), il reste une somme de 5,490,725 £ i
qui doit avoir été liquidée par quelque moyen qu'on ne con-
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