Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-10-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 octobre 1856 25 octobre 1856
Description : 1856/10/25 (A1,N9). 1856/10/25 (A1,N9).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202054v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
132 L'ISTHME DE SUEZ,
chemin de fer deviendra la propriété du gouvernement otto-
man, qui, à son tour, achètera tout ce qui en dépendra d'après
une évaluation fixée par arbitrage.
» Il garantit, en outre, la compagnie contre toute concur-
rence, et accorde, à une certaine distance de chaque côté de
la ligne, le droit de terrain, bois, forêts et carrières, appar-
tenant à l'État. »
On ne s'occupera actuellement que de la construc-
tion du chemin jusqu'à l'Euphrate. Pour le surplus du
chemin, on se servira des moyens de communication
offerts par l'Euphrate et le Tigre.
M. John Laird de Berkenhead s'engage à fournir les
steamers nécessaires au transport des personnes et des
marchandises sur les deux fleuves.
La longueur totale du chemin de fer serait de
1,500 kilomètres.
Cinq ans seraient nécessaires pour l'achever.
Voici les avantages qui recommandent cette opéra-
tion :
« Un service maritime étant ainsi établi entre la Méditer-
ranée et le golfe Persique, les moyens de communication les
plus rapides seront ouverts dès lors pour le commerce de
l'Occident et de l'Orient. Le grand obstacle au progrès dans
l'Empire Ottoman est le manque de moyens de communication ;
il n'y a donc pas de ligne qui puisse mieux servir à remédier
à cet état de choses, que celle qui ouvrira les plaines étendues
de la Mésopotamie à l'industrie et aux capitaux de l'Europe.
« Il est naturellement de la plus haute importance pour
l'Angleterre d'avoir une route courte qui mène aux Indes, la
distance actuelle devant être ainsi réduite de plus de mille
lieues; et surtout quand 3e riches contrées sont par là offertes
au génie de ses hommes d'État. L'influence civilisatrice de la
vapeur rendra aussi au mouvement des affaires des pays qui
furent le berceau de la race humaine et le théâtre de l'histoire
primitive des juifs, des païens et des chrétiens.
» Les points de départ de la route que l'on prend à présent
pour les Indes sont Marseille ou Trieste pour Alexandrie, d'où
l'on se rend par Suez à Bombay et Calcutta. La distance à
parcourir est de trois mille soixante-quinze lieues par bateaux
à vapeur qui ne peuvent faire, tout au plus, que dix milles à
l'heure. Le premier avantage sera donc d'éviter le détour
d'Aden, ce qui peut s'obtenir en transportant les passagers et
les marchandises aux bouches de l'Oronte, au lieu des bou-
ches du Nil, et en leur faisant traverser le territoire turc jus-
qu'à Bassora , à l'embouchure du golfe Persique. »
Enfin, le journal résume, en concluant, les chances
d'exécution et de bénéfices de ce chemin de fer :
« 1° Le pays présente de grandes facilités pour la construc-
tion d'un chemin de fer, n'étant qu'une succession de plaines
traversées par des collines entre Antioche et Alep. D'Alep au
château de Jaber il y a une distance de trente-neuf lieues, qui
ne présente qu'une surface plate.
» 2° Les mines avoisinantes de Marash ont fourni à l'expé-
dition de l'Euphrate du fer excellent. Une provision inépuisa-
ble de bois de construction se trouve près de l'ancien port de
Séleucie, ainsi que d'immeîises carrières sur les différents
points de la ligne, avec une quantité de bitume et de bois de
chauffage.
» 3° La première partie de la ligne est d'une longueur mo-
dérée, complète par elle-même, ayant d'un côté un port sur
la Méditerranée, et de l'autre aboutissant à l'Euphrate.
» 4° La ligne de Séleucie au château de Jaber forme la
i Cl
partie la plus importante d'un système quelconque de
transport qui suivra le cours de la vallée de l'Euphrate et du
Tigre.
» 5° Le sol, au-dessous du château de Jaber jusqu'à l'em-
bouchure du golfe Persique, promet toute la facilité voulue
pour l'extension du chemin de fer.
» 6° Les rapports statistiques prouvent clairement l'ancien
commerce, les vastes ressources et les manufactures de ce
pays. En outre, le commerce entre la Chine, les Indes, la
Perse, l'Arménie, l'Arabie et l'Asie centrale avec la Grande-
Bretagne, qui a diminué considérablement par des raisons
politiques, reprendra par là toute son activé primitive.
» Telles sont les bases et les appréciations de cette entre-
prise, et les directeurs ont le droit d'espérer qu'ils auront
pour l'exécution de ce projet qui serait d'une si grande utilité
pour les vues politiques et commerciales du monde entier,
l'appui nécessaire et la coopération du gouvernement de Sa
Majesté Britannique, de la Compagnie des Indes orientales, et
de la Sublime Porte. »
Nous disions que les deux entreprises du chemin de
fer de l'Euphrate et du canal de Suez pouvaient se mo-
tiver l'une par l'autre. Il n'y a pas, en effet, une des
considérations que fait valoir l'organe ottoman en fa-
veur du chemin qui ne soit essentiellement applicable
au canal.
Le railway, dit-on, est très-sérieusement en voie
d'études sur les lieux.
Le canal a déjà été très-sérieusement étudié : le
terrain est connu; tous les problèmes sont résolus;
les plans sont achevés.
Le railway sera, dit-on, d'un intérêt et d'un avan-
tage immenses pour la Turquie.
Le canal présente à la Turquie des intérêts, des avan-
tages au moins égaux; de plus, il ne lui impose aucune
charge.
Le railway ouvrira les communications les plus ra-
pides au commerce de l'Orient et de l'Occident.
Le canal lui ouvre des communications à la fois ra-
pides et économiques, et le chemin de fer ne pourra
jamais le suppléer pour le transport des marchandises.
Le grand obstacle au progrès dans l'Empire Ottoman
est le manque de communications :
Excellente raison pour ouvrir les communications
de l'Empire Ottoman par Suez aussi bien que par l'Eu-
phrate.
Le railway dotera les plaines de la Mésopotamie de
l'industrie et des capitaux de l'Europe.
Le canal rend à l'agriculture et à la production, aux
capitaux et à l'industrie, des vallées fertiles. Il accroîtra
la prospérité d'une des principales provinces de l'Em-
pire, l'Égypte, qui vaut bien la Mésopotamie; il sera
en même temps une source de richesses pour tout le
bassin de la Méditerranée.
Le railway est de la plus haute importance pour l'An-
gleterre.
Le canal est de la plus haute importance pour l'Europe
entière.
Le railway est assuré de la coopération de S. M. Bri-
tannique et de la Compagnie des Indes orientales.
Le canal a pour lui l'assentiment de tous les gouver-
chemin de fer deviendra la propriété du gouvernement otto-
man, qui, à son tour, achètera tout ce qui en dépendra d'après
une évaluation fixée par arbitrage.
» Il garantit, en outre, la compagnie contre toute concur-
rence, et accorde, à une certaine distance de chaque côté de
la ligne, le droit de terrain, bois, forêts et carrières, appar-
tenant à l'État. »
On ne s'occupera actuellement que de la construc-
tion du chemin jusqu'à l'Euphrate. Pour le surplus du
chemin, on se servira des moyens de communication
offerts par l'Euphrate et le Tigre.
M. John Laird de Berkenhead s'engage à fournir les
steamers nécessaires au transport des personnes et des
marchandises sur les deux fleuves.
La longueur totale du chemin de fer serait de
1,500 kilomètres.
Cinq ans seraient nécessaires pour l'achever.
Voici les avantages qui recommandent cette opéra-
tion :
« Un service maritime étant ainsi établi entre la Méditer-
ranée et le golfe Persique, les moyens de communication les
plus rapides seront ouverts dès lors pour le commerce de
l'Occident et de l'Orient. Le grand obstacle au progrès dans
l'Empire Ottoman est le manque de moyens de communication ;
il n'y a donc pas de ligne qui puisse mieux servir à remédier
à cet état de choses, que celle qui ouvrira les plaines étendues
de la Mésopotamie à l'industrie et aux capitaux de l'Europe.
« Il est naturellement de la plus haute importance pour
l'Angleterre d'avoir une route courte qui mène aux Indes, la
distance actuelle devant être ainsi réduite de plus de mille
lieues; et surtout quand 3e riches contrées sont par là offertes
au génie de ses hommes d'État. L'influence civilisatrice de la
vapeur rendra aussi au mouvement des affaires des pays qui
furent le berceau de la race humaine et le théâtre de l'histoire
primitive des juifs, des païens et des chrétiens.
» Les points de départ de la route que l'on prend à présent
pour les Indes sont Marseille ou Trieste pour Alexandrie, d'où
l'on se rend par Suez à Bombay et Calcutta. La distance à
parcourir est de trois mille soixante-quinze lieues par bateaux
à vapeur qui ne peuvent faire, tout au plus, que dix milles à
l'heure. Le premier avantage sera donc d'éviter le détour
d'Aden, ce qui peut s'obtenir en transportant les passagers et
les marchandises aux bouches de l'Oronte, au lieu des bou-
ches du Nil, et en leur faisant traverser le territoire turc jus-
qu'à Bassora , à l'embouchure du golfe Persique. »
Enfin, le journal résume, en concluant, les chances
d'exécution et de bénéfices de ce chemin de fer :
« 1° Le pays présente de grandes facilités pour la construc-
tion d'un chemin de fer, n'étant qu'une succession de plaines
traversées par des collines entre Antioche et Alep. D'Alep au
château de Jaber il y a une distance de trente-neuf lieues, qui
ne présente qu'une surface plate.
» 2° Les mines avoisinantes de Marash ont fourni à l'expé-
dition de l'Euphrate du fer excellent. Une provision inépuisa-
ble de bois de construction se trouve près de l'ancien port de
Séleucie, ainsi que d'immeîises carrières sur les différents
points de la ligne, avec une quantité de bitume et de bois de
chauffage.
» 3° La première partie de la ligne est d'une longueur mo-
dérée, complète par elle-même, ayant d'un côté un port sur
la Méditerranée, et de l'autre aboutissant à l'Euphrate.
» 4° La ligne de Séleucie au château de Jaber forme la
i Cl
partie la plus importante d'un système quelconque de
transport qui suivra le cours de la vallée de l'Euphrate et du
Tigre.
» 5° Le sol, au-dessous du château de Jaber jusqu'à l'em-
bouchure du golfe Persique, promet toute la facilité voulue
pour l'extension du chemin de fer.
» 6° Les rapports statistiques prouvent clairement l'ancien
commerce, les vastes ressources et les manufactures de ce
pays. En outre, le commerce entre la Chine, les Indes, la
Perse, l'Arménie, l'Arabie et l'Asie centrale avec la Grande-
Bretagne, qui a diminué considérablement par des raisons
politiques, reprendra par là toute son activé primitive.
» Telles sont les bases et les appréciations de cette entre-
prise, et les directeurs ont le droit d'espérer qu'ils auront
pour l'exécution de ce projet qui serait d'une si grande utilité
pour les vues politiques et commerciales du monde entier,
l'appui nécessaire et la coopération du gouvernement de Sa
Majesté Britannique, de la Compagnie des Indes orientales, et
de la Sublime Porte. »
Nous disions que les deux entreprises du chemin de
fer de l'Euphrate et du canal de Suez pouvaient se mo-
tiver l'une par l'autre. Il n'y a pas, en effet, une des
considérations que fait valoir l'organe ottoman en fa-
veur du chemin qui ne soit essentiellement applicable
au canal.
Le railway, dit-on, est très-sérieusement en voie
d'études sur les lieux.
Le canal a déjà été très-sérieusement étudié : le
terrain est connu; tous les problèmes sont résolus;
les plans sont achevés.
Le railway sera, dit-on, d'un intérêt et d'un avan-
tage immenses pour la Turquie.
Le canal présente à la Turquie des intérêts, des avan-
tages au moins égaux; de plus, il ne lui impose aucune
charge.
Le railway ouvrira les communications les plus ra-
pides au commerce de l'Orient et de l'Occident.
Le canal lui ouvre des communications à la fois ra-
pides et économiques, et le chemin de fer ne pourra
jamais le suppléer pour le transport des marchandises.
Le grand obstacle au progrès dans l'Empire Ottoman
est le manque de communications :
Excellente raison pour ouvrir les communications
de l'Empire Ottoman par Suez aussi bien que par l'Eu-
phrate.
Le railway dotera les plaines de la Mésopotamie de
l'industrie et des capitaux de l'Europe.
Le canal rend à l'agriculture et à la production, aux
capitaux et à l'industrie, des vallées fertiles. Il accroîtra
la prospérité d'une des principales provinces de l'Em-
pire, l'Égypte, qui vaut bien la Mésopotamie; il sera
en même temps une source de richesses pour tout le
bassin de la Méditerranée.
Le railway est de la plus haute importance pour l'An-
gleterre.
Le canal est de la plus haute importance pour l'Europe
entière.
Le railway est assuré de la coopération de S. M. Bri-
tannique et de la Compagnie des Indes orientales.
Le canal a pour lui l'assentiment de tous les gouver-
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