Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1856 10 novembre 1856
Description : 1856/11/10 (A1,N10). 1856/11/10 (A1,N10).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020558
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. M7
Fadeur britannique? Les récriminations eussent-elles
eté épargnées? A notre avis, elles auraient été légitimes.
liais ne pourrait-on pas en élever aujourd'hui de toutes
pareilles, et blâmer une intervention qui n'est pas
plus justifiable? Tout esprit impartial doit être frappé
de 1 évidence et de la force de cet argument, que nous
ne voulons pas trop presser. Car nos critiques, sans
aucun doute, sembleraient suspectes; nous aurions de
11a peine à faire croire que nous sommes parfaitement
Stable, en parlant d'un agent étranger qui s'est
ontré hostile à notre entreprise. Nous laissons aux
Journaux anglais le soin de juger ses actes au point de
vue de l'intérêt britannique; et ne voulant point sortir
de notre domaine, nous renvoyons nos lecteurs à un
litrail du Times, cité dans une autre partie de notre
Journal,
BARTHÉLÉMY SAINT-HILAIRE.
;
t
■ NAVIGATION A VAPEUR
ENTRE L'EUROPE ET L'AUSTRALIE.
Tout récemment les directeurs de la Compagnie de naviga-
l'on à vapeureuropéenne et australienne ont inauguré, à South-
aQipton, le commencement du service de la malle qui leur est
cOnfié entre la Grande-Bretagne et ses colonies de l'océan
Pacifique. On se rappelle que l'adjudication a été faite au
Mois de juillet dernier par les lords de l'amirauté. Les direc-
teurs de la Compagnie ont donné à bord de leur grand navire
4 hélice l'Oneïda, actuellement en armement à Southampton
Pour Melbourne et Sydney, un magnifique banquçt. Ce navire
"oit quitter sous peu de jours la rade avec les malles et un
grand nombre de passagers, parmi lesquels on compte sir
Henry Barkly et sa suite. Sir Henry est le nouveau gouverneur
général des colonies australiennes. VOneïda avait fait un pre-
mier voyage d'essai de Glascow à Southampton, et on avait pu
Juger des qualités qui le distinguent. Il sera en quelque sorte,
comme le dit le journal anglais à qui nous empruntons ces
: détails, le pionnier des opérations de la Compagnie en Aus-
tralie; et après son arrivée à Melbourne, il sera employé entre
Ce port et Suez, correspondant avec les autres navires à va-
l peur qui font le service entre Alexandrie et Southampton.
l'Oneïda, qui a dû partir vers le 20 octobre, sera suivi le
12 novembre par le Simla, excellent navire que la Compa-
Snie péninsulaire et orientale a cédé pour deux ans à la Com-
pagnie européenne et australienne. Deux autres navires,
l'Européen et le Colombien, appartenant à cette dernière Com-
pagnie, sont, dès à présent, tout prêts dans la Clyde, et ils
partiront avec les dépêches le 12décembre et le 12 janvier pro-
chains. Outre ces beaux navires, la Compagnie en fait encore
Construire trois autres à Glascow, de 2,800, 2,300 et 1,000 ton-
neaux, avec 700, 500 et 330 chevaux de force ; mais ces
derniers navires ne seront prêts qu'en août et en septembre
1857. Le service régulier d'Angleterre en Australie par Suez
ne commencera qu'en février prochain, époque où l'on attend
à Southampton le retour du premier paquebot qui aura trans-
porté la malle.
Le plus grand intérêt s'attache en Angleterre à l'établisse-
ment d'une communication postale rapide avec l'Australie, et
les journaux anglais n'hésitent pas à dire que c'est là une des
nécessités les plus urgentes du jour pour le commerce et l'in-
dustrie. La compagnie adjudicataire a fait les plus énergiques
efforts pour justifier la confiance du gouvernement et les espé-
rances du public. La Compagnie péninsulaire et orientale,
qui avait échoué dans l'adjudication, a montré une bien
louable abnégation en secondant de tous ses efforts des rivaux
plus heureux qu'elle. Non-seulement elle a mis à leur dispo-
sition un de ses meilleurs navires, mais encore elle leur a
donné toute facilité pour se servir de ses dépôts de charbon de
terre aux différentes stations, soit en Australie, soit dans la
mer Rouge. Il est très-honorable pour la Compagnie péninsu-
laire et orientale d'avoir fait taire en cette occasion tout senti-
ment de rivalité. La nouvelle compagnie, aidée de l'expérience
de l'ancienne, réussira, selon toute apparence, à faire un
excellent service.
A ce banquet, auquel assistaient les directeurs et administra-
teurs des deux Compagnies, et un grand nombre de personnes
importantes, le président a d'abord proposé les toasts officiels
ordinaires; puis, immédiatement après, il a proposé la santé de
S. A. le Vice-roi d'Egypte , « qui mérite, a-t-il dit, que son
nom soit associé à cette entreprise australienne, puisqu'il favo-
rise de toutes ses forces les progrès de la navigation à vapeur
et le transit de l'isthme, soit par des mesures d'administration
publique, soit par sa participation personnelle aux sociétés ,
qui se forment. ) M. Galloway, ingénieur de Son Altesse, pré-
sent au banquet, a répondu à ce toast. M. Rolland-Hill, le
promoteur de la réforme postale, faisait partie des convives.
D'autres toasts ont été portés; et en développant celui qui
était en l'honneur de M. P. Ewing, le président de la nouvelle
compagnie, l'orateur a déclaré que la route d'Australie par
Southamplon, Alexandrie et Suez était au moins de dix jours
plus courte que celle qui passe par l'isthme de Panama ou le
cap de Bonne-Espérance.
Lundi 27 octobre, un banquet, auquel assistait le lord maire
de la cité de Londres, a été donné à bord de ïIslamboul,
clipper à hélice auxiliaire, destiné à faire le trajet de Londres
en Australie. Les aldermen et les shériffs s'étaient joints à
M. le lord maire, et une foule d'armateurs et de constructeurs
avaient été invités. Il s'agissait d'examiner avec soin le nou-
veau navire, et de voir, avant son premier départ, si les amé-
nagements pour les passagers, et surtout pour ceux de seconde
classe, avaient réalisé tous les progrès possibles dans l'état
actuel de l'art des constructions navales.
L'Istamboul est du port de 1,470 tonneaux; il a été con-
struit par M. John Pile à Hartlepool, et lancé le G février de
cette année. Il n'a que 250 pieds dans sa plus grande lon-
gueur sur 36 pieds et demi de large. Les machines, de
MM. R. Stephenson, de Newcaslle, paraissent excellentes. Elles
sont à la fois très-puissantes et très-économiques sous le rap-
port de la consommation du combustible. La plus grande
vitesse obtenue sous voile, durant les essais, a été de 16 milles
à l'heure avec la voile seule ; avec la vapeur, elle n'a été que de
9 milles. D'après les épreuves, qui ont duré trois mois pour
le service du gouvernement dans la Méditerranée, le direc-
teur pense que le voyage entre Londres et Melbourne pourra
se faire en soixante-cinq jours régulièrement.
Dans un discours très-applaudi, M. le lord maire a rappelé
que c'étaient les relations avec l'Australie qui avaient provoqué
dans la construction des navires les améliorations les plus
considérables pour la marche et pour les aménagements de
toute espèce.
Il paraît que l'Istamboul réalise des progrès nouveaux; et
M. le lord maire a pu remercier avec justice ceux qui l'ont
construit des commodités et du bas prix qu'ils offrent aux
Fadeur britannique? Les récriminations eussent-elles
eté épargnées? A notre avis, elles auraient été légitimes.
liais ne pourrait-on pas en élever aujourd'hui de toutes
pareilles, et blâmer une intervention qui n'est pas
plus justifiable? Tout esprit impartial doit être frappé
de 1 évidence et de la force de cet argument, que nous
ne voulons pas trop presser. Car nos critiques, sans
aucun doute, sembleraient suspectes; nous aurions de
11a peine à faire croire que nous sommes parfaitement
Stable, en parlant d'un agent étranger qui s'est
ontré hostile à notre entreprise. Nous laissons aux
Journaux anglais le soin de juger ses actes au point de
vue de l'intérêt britannique; et ne voulant point sortir
de notre domaine, nous renvoyons nos lecteurs à un
litrail du Times, cité dans une autre partie de notre
Journal,
BARTHÉLÉMY SAINT-HILAIRE.
;
t
■ NAVIGATION A VAPEUR
ENTRE L'EUROPE ET L'AUSTRALIE.
Tout récemment les directeurs de la Compagnie de naviga-
l'on à vapeureuropéenne et australienne ont inauguré, à South-
aQipton, le commencement du service de la malle qui leur est
cOnfié entre la Grande-Bretagne et ses colonies de l'océan
Pacifique. On se rappelle que l'adjudication a été faite au
Mois de juillet dernier par les lords de l'amirauté. Les direc-
teurs de la Compagnie ont donné à bord de leur grand navire
4 hélice l'Oneïda, actuellement en armement à Southampton
Pour Melbourne et Sydney, un magnifique banquçt. Ce navire
"oit quitter sous peu de jours la rade avec les malles et un
grand nombre de passagers, parmi lesquels on compte sir
Henry Barkly et sa suite. Sir Henry est le nouveau gouverneur
général des colonies australiennes. VOneïda avait fait un pre-
mier voyage d'essai de Glascow à Southampton, et on avait pu
Juger des qualités qui le distinguent. Il sera en quelque sorte,
comme le dit le journal anglais à qui nous empruntons ces
: détails, le pionnier des opérations de la Compagnie en Aus-
tralie; et après son arrivée à Melbourne, il sera employé entre
Ce port et Suez, correspondant avec les autres navires à va-
l peur qui font le service entre Alexandrie et Southampton.
l'Oneïda, qui a dû partir vers le 20 octobre, sera suivi le
12 novembre par le Simla, excellent navire que la Compa-
Snie péninsulaire et orientale a cédé pour deux ans à la Com-
pagnie européenne et australienne. Deux autres navires,
l'Européen et le Colombien, appartenant à cette dernière Com-
pagnie, sont, dès à présent, tout prêts dans la Clyde, et ils
partiront avec les dépêches le 12décembre et le 12 janvier pro-
chains. Outre ces beaux navires, la Compagnie en fait encore
Construire trois autres à Glascow, de 2,800, 2,300 et 1,000 ton-
neaux, avec 700, 500 et 330 chevaux de force ; mais ces
derniers navires ne seront prêts qu'en août et en septembre
1857. Le service régulier d'Angleterre en Australie par Suez
ne commencera qu'en février prochain, époque où l'on attend
à Southampton le retour du premier paquebot qui aura trans-
porté la malle.
Le plus grand intérêt s'attache en Angleterre à l'établisse-
ment d'une communication postale rapide avec l'Australie, et
les journaux anglais n'hésitent pas à dire que c'est là une des
nécessités les plus urgentes du jour pour le commerce et l'in-
dustrie. La compagnie adjudicataire a fait les plus énergiques
efforts pour justifier la confiance du gouvernement et les espé-
rances du public. La Compagnie péninsulaire et orientale,
qui avait échoué dans l'adjudication, a montré une bien
louable abnégation en secondant de tous ses efforts des rivaux
plus heureux qu'elle. Non-seulement elle a mis à leur dispo-
sition un de ses meilleurs navires, mais encore elle leur a
donné toute facilité pour se servir de ses dépôts de charbon de
terre aux différentes stations, soit en Australie, soit dans la
mer Rouge. Il est très-honorable pour la Compagnie péninsu-
laire et orientale d'avoir fait taire en cette occasion tout senti-
ment de rivalité. La nouvelle compagnie, aidée de l'expérience
de l'ancienne, réussira, selon toute apparence, à faire un
excellent service.
A ce banquet, auquel assistaient les directeurs et administra-
teurs des deux Compagnies, et un grand nombre de personnes
importantes, le président a d'abord proposé les toasts officiels
ordinaires; puis, immédiatement après, il a proposé la santé de
S. A. le Vice-roi d'Egypte , « qui mérite, a-t-il dit, que son
nom soit associé à cette entreprise australienne, puisqu'il favo-
rise de toutes ses forces les progrès de la navigation à vapeur
et le transit de l'isthme, soit par des mesures d'administration
publique, soit par sa participation personnelle aux sociétés ,
qui se forment. ) M. Galloway, ingénieur de Son Altesse, pré-
sent au banquet, a répondu à ce toast. M. Rolland-Hill, le
promoteur de la réforme postale, faisait partie des convives.
D'autres toasts ont été portés; et en développant celui qui
était en l'honneur de M. P. Ewing, le président de la nouvelle
compagnie, l'orateur a déclaré que la route d'Australie par
Southamplon, Alexandrie et Suez était au moins de dix jours
plus courte que celle qui passe par l'isthme de Panama ou le
cap de Bonne-Espérance.
Lundi 27 octobre, un banquet, auquel assistait le lord maire
de la cité de Londres, a été donné à bord de ïIslamboul,
clipper à hélice auxiliaire, destiné à faire le trajet de Londres
en Australie. Les aldermen et les shériffs s'étaient joints à
M. le lord maire, et une foule d'armateurs et de constructeurs
avaient été invités. Il s'agissait d'examiner avec soin le nou-
veau navire, et de voir, avant son premier départ, si les amé-
nagements pour les passagers, et surtout pour ceux de seconde
classe, avaient réalisé tous les progrès possibles dans l'état
actuel de l'art des constructions navales.
L'Istamboul est du port de 1,470 tonneaux; il a été con-
struit par M. John Pile à Hartlepool, et lancé le G février de
cette année. Il n'a que 250 pieds dans sa plus grande lon-
gueur sur 36 pieds et demi de large. Les machines, de
MM. R. Stephenson, de Newcaslle, paraissent excellentes. Elles
sont à la fois très-puissantes et très-économiques sous le rap-
port de la consommation du combustible. La plus grande
vitesse obtenue sous voile, durant les essais, a été de 16 milles
à l'heure avec la voile seule ; avec la vapeur, elle n'a été que de
9 milles. D'après les épreuves, qui ont duré trois mois pour
le service du gouvernement dans la Méditerranée, le direc-
teur pense que le voyage entre Londres et Melbourne pourra
se faire en soixante-cinq jours régulièrement.
Dans un discours très-applaudi, M. le lord maire a rappelé
que c'étaient les relations avec l'Australie qui avaient provoqué
dans la construction des navires les améliorations les plus
considérables pour la marche et pour les aménagements de
toute espèce.
Il paraît que l'Istamboul réalise des progrès nouveaux; et
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