Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-10-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 octobre 1856 25 octobre 1856
Description : 1856/10/25 (A1,N9). 1856/10/25 (A1,N9).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202054v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 131
1 Il va sans dire que cette abréviation s'applique à tous
les ports de l'Empire Ottoman dans l'Asie Mineure, en
Syrie, dans l'Archipel.
Par les bouches du Danube, Constantinople étend
Son influence commerciale jusqu'au sein de la Hongrie
et de l'Allemagne, et les provinces moldo-valaques
acquièrent de nouveaux éléments de prospérité.
1 Enfin la Turquie, aujourd'hui étrangère aux opu-
lents échanges qu'opère la grande navigation par le cap
Horn et le cap de Bonne-Espérance, y pourra prendre
une part active, même dans l'état présent de sa marine,
lorsque le grand chemin de ces échanges sera la mer
Itouge rendue, par le passage de Suez, accessible aux
Caboteurs de la Méditerranée.
Nous ne constatons ici que les résultats immédiats du
canal, indépendamment de l'essor que sauront leur
donner l'intelligent intérêt des négociants et la sollici-
tude éclairée du gouvernement pour le bien-être et le
Progrès des populations.
Sous le rapport financier, l'entreprise du canal de
Suez offrira un revenu important à la Turquie, sans
qu'elle soit exposée à supporter la moindre charge et
sans qu'on lui ait demandé aucune garantie d'intérêt
Pour les capitaux qui viendront augmenter la richesse
de l'empire.
L'acte de concession stipule qu'une attribution de
quinze pour cent, sur les produits nets de l'entreprise,
sera faite au gouvernement égyptien , qui, de son côté,
a offert le partage égal avec le trésor impérial. Il ne s'a-
urait, d'après des calculs modérés, de rien moins que
d'un revenu d'environ cinq millions de francs.
Les considérations que nous venons de développer
llous paraissent de nature à rassurer ceux de nos adhé-
rents qui ont été alarmés par suite de bruits récents
attribuant à de hauts fonctionnaires de la Porte des dis-
Positions peu favorables à la glorieuse entreprise du
Vice-roi d'Egypte.
Nous ne connaissons d'autre opposition à Constanti-
nople que celle de l'ambassadeur anglais, opposition
que nous avons cru devoir signaler, mais qui, pour
avoir commencé dès 1854, ne s'est jusqu'à présent
Manifestée par aucune démarche officielle.
Quant aux fonctionnaires de la Porte, nous n'avons
reçu d'eux que des témoignages de bon vouloir ; nous
ne devons pas oublier non plus qu'une lettre vizirielle
a été adressée au Vice-roi d'Egypte ponr approuver en
principe notre entreprise, regardée comme des plus
Utiles pour VEmpire, et dont l'exécution prochaine,
reconnue facile par la science des ingénieurs, assurée
par des capitaux suffisants, ne peut plus aujourd'hui
rencontrer de sérieuses difficultés.
FERD. DE LESSEPS.
CHEMIN DE FER
DE LA VALLÉE DE L'EUPHRATE.
Sous ce titre, nous trouvons dans le Journal de
Constantinople, — 6 octobre, — un exposé développé
m
du projet nouveau qui occupe en ce moment, à divers
titres, l'opinion publique.
Nous avons déjà exprimé, dans notre numéro du
25 septembre dernier, notre sentiment sur cette con-
ception. Sans avoir à l'examiner au point de vue poli-
tique, nous l'envisageons au point de vue économique,
industriel, civilisateur. Sous ces trois faces, elle a nos
sympathies ; elle nous paraît digne du concours des
amis de l'humanité et du progrès. Loin d'y voir ou d'y
craindre un obstacle ou une concurrence à l'ouverture
de l'isthme de Suez, nous sommes convaincus que les
deux entreprises peuvent se motiver et prospérer l'une
par l'autre. Nous nous faisons donc un devoir d'extraire
et d'analyser une publication qui semble avoir pour
objet de faire connaître la pensée et les plans de la
Porte et de l'Angleterre.
L'exposé débute en ces termes :
« Il est à la connaissance de nos lecteurs qu'une noble et
grande entreprise est maintenant, sinon en voie d'exécution,
du moins étudiée très-sérieusement sur les lieux en vertu
d'une récente ordonnance impériale : nous voulons parler du
chemin de fer qui doit unir l'Occident à l'Orient. Cette œuvre
prodigieuse, il est inutile de le dire, sera d'un avantage im-
mense et d'un intérêt spécial pour la Turquie, surtout en
développant ses vastes ressources et ses richesses; en éveillant
le génie industriel de ses peuples, en consolidant de jour en
jour la position honorable qu'elle s'est acquise par la dernière
guerre, et enfin en resserrant ses rapports avec les nations
les plus civilisées. »
Le journal annonce ensuite le départ des deux com-
missaires anglais, sir John Mac Neill et le major gé-
néral Chesney, pour Alexandrette, sur la côte de Syrie.
De là, ce dernier se rendra en Angleterre, pour y
prendre les hommes et les objets nécessaires aux études
à faire sur tout le parcours de cette immense ligne.
Après ces préliminaires, l'exécution serait immédia-
tement entamée.
La voie ferrée partirait de l'ancien port de Séleucie,
sur la Méditerranée.
Le projet consisterait à réunir la Méditerranée et le
golfe Persique, d'abord, par une première section de
320 kilomètres, joignant Séleucie à l'Euphrate, et en-
suite par un prolongement poussé jusqu'à Bagdad et de
là jusqu'au golfe Persique.
Voici les bases sur lesquelles, d'après le Journal de
Constantinople, repose a le contrat à conclure » :
« Le gouvernement ottoman garantira un intérêt de G p. 100
sur le capital, pendant l'espace de quatre-vingt-dix-neuf ans.
» Le gouvernement impérial accordera en outre le terrain
nécessaire à la construction du chemin de fer, exempt de tous
frais pendant le même terme.
» A l'ouverture de la ligne, tout profit net excédant l'in-
térêt de 6 pour 100 appartiendra au gouvernement ottoman
pour la liquidation des valeurs qu'il aura avancées. Lorsque
toutes ces avances seront remboursées, le surplus reviendra
aux actionnaires.
» Rien ne sera entrepris avant que ce plan n'ait été sanc-
tionné par un firman de S. M. le Sultan et que tous les arran-
gements projetés par les directeurs ne soient complets.
» Le terme de quatre-vingt-dix-neuf ans étant expiré, le
1 Il va sans dire que cette abréviation s'applique à tous
les ports de l'Empire Ottoman dans l'Asie Mineure, en
Syrie, dans l'Archipel.
Par les bouches du Danube, Constantinople étend
Son influence commerciale jusqu'au sein de la Hongrie
et de l'Allemagne, et les provinces moldo-valaques
acquièrent de nouveaux éléments de prospérité.
1 Enfin la Turquie, aujourd'hui étrangère aux opu-
lents échanges qu'opère la grande navigation par le cap
Horn et le cap de Bonne-Espérance, y pourra prendre
une part active, même dans l'état présent de sa marine,
lorsque le grand chemin de ces échanges sera la mer
Itouge rendue, par le passage de Suez, accessible aux
Caboteurs de la Méditerranée.
Nous ne constatons ici que les résultats immédiats du
canal, indépendamment de l'essor que sauront leur
donner l'intelligent intérêt des négociants et la sollici-
tude éclairée du gouvernement pour le bien-être et le
Progrès des populations.
Sous le rapport financier, l'entreprise du canal de
Suez offrira un revenu important à la Turquie, sans
qu'elle soit exposée à supporter la moindre charge et
sans qu'on lui ait demandé aucune garantie d'intérêt
Pour les capitaux qui viendront augmenter la richesse
de l'empire.
L'acte de concession stipule qu'une attribution de
quinze pour cent, sur les produits nets de l'entreprise,
sera faite au gouvernement égyptien , qui, de son côté,
a offert le partage égal avec le trésor impérial. Il ne s'a-
urait, d'après des calculs modérés, de rien moins que
d'un revenu d'environ cinq millions de francs.
Les considérations que nous venons de développer
llous paraissent de nature à rassurer ceux de nos adhé-
rents qui ont été alarmés par suite de bruits récents
attribuant à de hauts fonctionnaires de la Porte des dis-
Positions peu favorables à la glorieuse entreprise du
Vice-roi d'Egypte.
Nous ne connaissons d'autre opposition à Constanti-
nople que celle de l'ambassadeur anglais, opposition
que nous avons cru devoir signaler, mais qui, pour
avoir commencé dès 1854, ne s'est jusqu'à présent
Manifestée par aucune démarche officielle.
Quant aux fonctionnaires de la Porte, nous n'avons
reçu d'eux que des témoignages de bon vouloir ; nous
ne devons pas oublier non plus qu'une lettre vizirielle
a été adressée au Vice-roi d'Egypte ponr approuver en
principe notre entreprise, regardée comme des plus
Utiles pour VEmpire, et dont l'exécution prochaine,
reconnue facile par la science des ingénieurs, assurée
par des capitaux suffisants, ne peut plus aujourd'hui
rencontrer de sérieuses difficultés.
FERD. DE LESSEPS.
CHEMIN DE FER
DE LA VALLÉE DE L'EUPHRATE.
Sous ce titre, nous trouvons dans le Journal de
Constantinople, — 6 octobre, — un exposé développé
m
du projet nouveau qui occupe en ce moment, à divers
titres, l'opinion publique.
Nous avons déjà exprimé, dans notre numéro du
25 septembre dernier, notre sentiment sur cette con-
ception. Sans avoir à l'examiner au point de vue poli-
tique, nous l'envisageons au point de vue économique,
industriel, civilisateur. Sous ces trois faces, elle a nos
sympathies ; elle nous paraît digne du concours des
amis de l'humanité et du progrès. Loin d'y voir ou d'y
craindre un obstacle ou une concurrence à l'ouverture
de l'isthme de Suez, nous sommes convaincus que les
deux entreprises peuvent se motiver et prospérer l'une
par l'autre. Nous nous faisons donc un devoir d'extraire
et d'analyser une publication qui semble avoir pour
objet de faire connaître la pensée et les plans de la
Porte et de l'Angleterre.
L'exposé débute en ces termes :
« Il est à la connaissance de nos lecteurs qu'une noble et
grande entreprise est maintenant, sinon en voie d'exécution,
du moins étudiée très-sérieusement sur les lieux en vertu
d'une récente ordonnance impériale : nous voulons parler du
chemin de fer qui doit unir l'Occident à l'Orient. Cette œuvre
prodigieuse, il est inutile de le dire, sera d'un avantage im-
mense et d'un intérêt spécial pour la Turquie, surtout en
développant ses vastes ressources et ses richesses; en éveillant
le génie industriel de ses peuples, en consolidant de jour en
jour la position honorable qu'elle s'est acquise par la dernière
guerre, et enfin en resserrant ses rapports avec les nations
les plus civilisées. »
Le journal annonce ensuite le départ des deux com-
missaires anglais, sir John Mac Neill et le major gé-
néral Chesney, pour Alexandrette, sur la côte de Syrie.
De là, ce dernier se rendra en Angleterre, pour y
prendre les hommes et les objets nécessaires aux études
à faire sur tout le parcours de cette immense ligne.
Après ces préliminaires, l'exécution serait immédia-
tement entamée.
La voie ferrée partirait de l'ancien port de Séleucie,
sur la Méditerranée.
Le projet consisterait à réunir la Méditerranée et le
golfe Persique, d'abord, par une première section de
320 kilomètres, joignant Séleucie à l'Euphrate, et en-
suite par un prolongement poussé jusqu'à Bagdad et de
là jusqu'au golfe Persique.
Voici les bases sur lesquelles, d'après le Journal de
Constantinople, repose a le contrat à conclure » :
« Le gouvernement ottoman garantira un intérêt de G p. 100
sur le capital, pendant l'espace de quatre-vingt-dix-neuf ans.
» Le gouvernement impérial accordera en outre le terrain
nécessaire à la construction du chemin de fer, exempt de tous
frais pendant le même terme.
» A l'ouverture de la ligne, tout profit net excédant l'in-
térêt de 6 pour 100 appartiendra au gouvernement ottoman
pour la liquidation des valeurs qu'il aura avancées. Lorsque
toutes ces avances seront remboursées, le surplus reviendra
aux actionnaires.
» Rien ne sera entrepris avant que ce plan n'ait été sanc-
tionné par un firman de S. M. le Sultan et que tous les arran-
gements projetés par les directeurs ne soient complets.
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