Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1856 10 novembre 1856
Description : 1856/11/10 (A1,N10). 1856/11/10 (A1,N10).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020558
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 159
vient un point de relâche naturel pour les bâtiments se ren-
dant en Australie. Nous renfermant ici dans notre modeste
cadre) nous nous bornerons à constater dans nos rapports
aVec cette possession britannique, un accroissement de 164
pour 100. Le mouvement de la navigation, au contraire, a
décru d'une manière assez notable, relativement à la première
s vingt dernières années; car, si l'on compare les trois der-
Iers exercices, on signale un accroissement en 1854. Le
tnouvement se présente ainsi :
ENTRÉE. SORTIE. TOTAL.
Bàtiments. Tonnage. Bâtiments. Tonnage. Bâtiments. Tonnage.
j834. 1 389 28 8,179 29 8,588
1854. 3 1,149 17 5,793 20 6,942
Un fait assez étrange de prime abord se montre ici : c'est
que la diminution du tonnage porte tout entière sur nos ex-
péditions à cette colonie. Or, contrairement à ce qui a lieu
POur la navigation, c'est au mouvement de sortie des mar-
chandises qu'est dû le progrès constaté dans les valeurs, puis-
que les importations ont au contraire diminué d'environ
21 pour 100. Ce fait s'explique par la nature même de nos
Produits, qui, sous un petit volume, représentent des valeurs
Relativement considérables. Nous citerons, par exemple, les
tissus, qui, à l'exception des soieries, présentent un progrès
Stable; il en est de même pour les outils et les machines et
Mécaniques; ces dernières, sous un poids de 35 tonneaux
seulement, représentent une valeur de 707,000 fr. Puis, le
ltlxe et le bon goût se développant avec la richesse du pays,
^est principalement à notre industrie parisienne, industrie
tout artistique, que l'étranger s'adresse, et en particulier les
Anglais, si bien pourvus par leurs nationaux des produits de
Nécessité première.
Côte orientale d'Afrique. — Le commerce européen entre-
tient avec la côte orientale d'Afrique d'importantes relations.
A Zanzibar, par exemple, l'Angleterre et les États-Unis en-
voient chaque année de nombreux navires charger les produits
des côtes arabique et africaine, en échange de leurs articles
Manufacturés. Un document des Annales de décembre 1853
disait connaitre que le mouvement de Zanzibar en 1852 avait
compté 145 bâtiments jaugeant 36,457 tonneaux, dont 28 na-
rres portaient notre pavillon. Plus au sud, sur la côte, on
trouve encore l'ancien comptoir portugais de Mozambique,
lui, bien que déchu de sa splendeur, reste une échelle pré-
cieuse pour les relations avec l'Arabie et l'Inde.
Nos échanges avec ces parages, qui avaient trop peu d'im-
portance, il y a vingt ans, pour figurer sur les tableaux
dressés par la douane, présentent aujourd'hui un mouvement
de 4 millions 498,000 fr. ; en 1841 , la valeur n'en était que
de 930,000 fr. Les importations de graines de sésame sont la
principale cause de cette différence ; elles figurent pour la pre-
mière fois sur nos états de commerce en 1847, et y comptent
pour une valeur de 22,000 fr. ; puis graduellement s'élèvent,
en 1854, à 1,608,000 fr.
L'exportation ne présente pas un progrès moins remarqua-
ble : de 308,000 fr. en 1841, on la trouve portée à 1 million
617,000 fr. en 1854.
La nature de nos envois à la côte orientale (papier, sucre
l'affiné, machines et mécaniques, produits chimiques, matériaux
à bâtir, etc.), dénote l'influence que notre commerce commence
4 acquérir dans ces contrées. De 6 bâtiments et 1,287 ton-
neaux, mouvement moyen de 1841-1846, le chiffre s'élève,
en 1854, à 14 navires et à 4,994 tonneaux. C'est, en qua-
torze ans, un accroissement de 133 pour 100 quant au nom-
bre de bâtiments, et de 288 pour 100 pour le tonnage.
Ici s'arrête notre tâche : en exposant, trop longuement
peut-être, ces simples données numériques, nous avons voulu
concourir à démontrer l'intérêt tout spécial qu'aura le com-
merce français à ce que le projet si énergiquement conçu et
poursuivi par M. Ferdinand de Lesseps aboutisse à une
prompte et heureuse solution. Outre les avantages politiques
et commerciaux que nous pourrons retirer au dehors de l'éta-
blissement du canal maritime de Péluse à Suez, il en est d au-
tres, non moins considérables, dont nous profiterons ait de-
dans. Il nous sera permis d'étendre nos débouchés, et partant,
de développer notre travail manufacturier, d'accroître le re-
venu national; en un mot, de donner un nouvel et puissant
essor à la fortune publique.
LÉON CHEMIN-DUPONTÈS.
(Journal des Économistes de Septembre 1856.)
VARI ÉTÉS.
RAPPORT de Vingénieur des mines E. Mayer, géo-
logue de l'Expédition à la recherche des sources du
Nilj sur le tremblement de terre ressenti au Caire
et à Boulak, dans la nuit du 11 au 12 octobre 1856.
Boulak, au palais de Méhémet-Ali-Pacha.
Le tremblement de terre de ce matin s'est manifesté
par trois secousses, qu'on a ressenties à des intervalles
rapprochés, et qui toutes ont eu la direction de l'est-'sud-
est à l'ouest-nord-ouest: La première, accompagnée d'un
sourd roulement souterrain, eut lieu à 3 heures
15 minutes. Elle consista en un faible mouvement on-
dulatoire et dura une minute. A 3 heures 19 minutes,
une seconde secousse, semblable à la première, mais
plus faible, dura environ trente secondes. Quelques
tableaux suspendus à des murs courant de l'est à l'ouest
sont ébranlés; mais la maison n'est pas dégradée. La s&»
conde secousse fut presque immédiatement suivie d'une
troisième plus forte et qui dura deux minutes. C'était
cette fois un mouvement vibratoire si violent et si
précipité qu'on n'en pouvait distinguer la direction.
Seulement les minarets et les maisons tombés en ce mo-
ment démontrent que la direction a été la même (est-
sud-est à ouest-nord-ouest). Sans parler des nombreuses
vitres qui se cassaient, et des lits en fer qui s'agitaient
dans notre demeure, on entendait distinctement un
bruit comparable à un ouragan de grêle qui tomberait
sur des toits en fer blanc. Quelques personnes prétendent
aussi avoir entendu pendant la troisième Secousse ui1
roulement souterrain, mais plus faible que le premier.
Pendant la durée du phénomène, le ciel était serêlri ;
la lune et les étoiles brillaient d'un vif éclat; l'air était
dans un calme parfait. Selon les observations attentives
de M. le baron Neumanns, qui m'a aussi renseigné sur
le temps précis, le baromètre indiquait 0m7655 et le
thermomètre + 25° cent. Vingt minutes après, le thermo-
vient un point de relâche naturel pour les bâtiments se ren-
dant en Australie. Nous renfermant ici dans notre modeste
cadre) nous nous bornerons à constater dans nos rapports
aVec cette possession britannique, un accroissement de 164
pour 100. Le mouvement de la navigation, au contraire, a
décru d'une manière assez notable, relativement à la première
s vingt dernières années; car, si l'on compare les trois der-
Iers exercices, on signale un accroissement en 1854. Le
tnouvement se présente ainsi :
ENTRÉE. SORTIE. TOTAL.
Bàtiments. Tonnage. Bâtiments. Tonnage. Bâtiments. Tonnage.
j834. 1 389 28 8,179 29 8,588
1854. 3 1,149 17 5,793 20 6,942
Un fait assez étrange de prime abord se montre ici : c'est
que la diminution du tonnage porte tout entière sur nos ex-
péditions à cette colonie. Or, contrairement à ce qui a lieu
POur la navigation, c'est au mouvement de sortie des mar-
chandises qu'est dû le progrès constaté dans les valeurs, puis-
que les importations ont au contraire diminué d'environ
21 pour 100. Ce fait s'explique par la nature même de nos
Produits, qui, sous un petit volume, représentent des valeurs
Relativement considérables. Nous citerons, par exemple, les
tissus, qui, à l'exception des soieries, présentent un progrès
Stable; il en est de même pour les outils et les machines et
Mécaniques; ces dernières, sous un poids de 35 tonneaux
seulement, représentent une valeur de 707,000 fr. Puis, le
ltlxe et le bon goût se développant avec la richesse du pays,
^est principalement à notre industrie parisienne, industrie
tout artistique, que l'étranger s'adresse, et en particulier les
Anglais, si bien pourvus par leurs nationaux des produits de
Nécessité première.
Côte orientale d'Afrique. — Le commerce européen entre-
tient avec la côte orientale d'Afrique d'importantes relations.
A Zanzibar, par exemple, l'Angleterre et les États-Unis en-
voient chaque année de nombreux navires charger les produits
des côtes arabique et africaine, en échange de leurs articles
Manufacturés. Un document des Annales de décembre 1853
disait connaitre que le mouvement de Zanzibar en 1852 avait
compté 145 bâtiments jaugeant 36,457 tonneaux, dont 28 na-
rres portaient notre pavillon. Plus au sud, sur la côte, on
trouve encore l'ancien comptoir portugais de Mozambique,
lui, bien que déchu de sa splendeur, reste une échelle pré-
cieuse pour les relations avec l'Arabie et l'Inde.
Nos échanges avec ces parages, qui avaient trop peu d'im-
portance, il y a vingt ans, pour figurer sur les tableaux
dressés par la douane, présentent aujourd'hui un mouvement
de 4 millions 498,000 fr. ; en 1841 , la valeur n'en était que
de 930,000 fr. Les importations de graines de sésame sont la
principale cause de cette différence ; elles figurent pour la pre-
mière fois sur nos états de commerce en 1847, et y comptent
pour une valeur de 22,000 fr. ; puis graduellement s'élèvent,
en 1854, à 1,608,000 fr.
L'exportation ne présente pas un progrès moins remarqua-
ble : de 308,000 fr. en 1841, on la trouve portée à 1 million
617,000 fr. en 1854.
La nature de nos envois à la côte orientale (papier, sucre
l'affiné, machines et mécaniques, produits chimiques, matériaux
à bâtir, etc.), dénote l'influence que notre commerce commence
4 acquérir dans ces contrées. De 6 bâtiments et 1,287 ton-
neaux, mouvement moyen de 1841-1846, le chiffre s'élève,
en 1854, à 14 navires et à 4,994 tonneaux. C'est, en qua-
torze ans, un accroissement de 133 pour 100 quant au nom-
bre de bâtiments, et de 288 pour 100 pour le tonnage.
Ici s'arrête notre tâche : en exposant, trop longuement
peut-être, ces simples données numériques, nous avons voulu
concourir à démontrer l'intérêt tout spécial qu'aura le com-
merce français à ce que le projet si énergiquement conçu et
poursuivi par M. Ferdinand de Lesseps aboutisse à une
prompte et heureuse solution. Outre les avantages politiques
et commerciaux que nous pourrons retirer au dehors de l'éta-
blissement du canal maritime de Péluse à Suez, il en est d au-
tres, non moins considérables, dont nous profiterons ait de-
dans. Il nous sera permis d'étendre nos débouchés, et partant,
de développer notre travail manufacturier, d'accroître le re-
venu national; en un mot, de donner un nouvel et puissant
essor à la fortune publique.
LÉON CHEMIN-DUPONTÈS.
(Journal des Économistes de Septembre 1856.)
VARI ÉTÉS.
RAPPORT de Vingénieur des mines E. Mayer, géo-
logue de l'Expédition à la recherche des sources du
Nilj sur le tremblement de terre ressenti au Caire
et à Boulak, dans la nuit du 11 au 12 octobre 1856.
Boulak, au palais de Méhémet-Ali-Pacha.
Le tremblement de terre de ce matin s'est manifesté
par trois secousses, qu'on a ressenties à des intervalles
rapprochés, et qui toutes ont eu la direction de l'est-'sud-
est à l'ouest-nord-ouest: La première, accompagnée d'un
sourd roulement souterrain, eut lieu à 3 heures
15 minutes. Elle consista en un faible mouvement on-
dulatoire et dura une minute. A 3 heures 19 minutes,
une seconde secousse, semblable à la première, mais
plus faible, dura environ trente secondes. Quelques
tableaux suspendus à des murs courant de l'est à l'ouest
sont ébranlés; mais la maison n'est pas dégradée. La s&»
conde secousse fut presque immédiatement suivie d'une
troisième plus forte et qui dura deux minutes. C'était
cette fois un mouvement vibratoire si violent et si
précipité qu'on n'en pouvait distinguer la direction.
Seulement les minarets et les maisons tombés en ce mo-
ment démontrent que la direction a été la même (est-
sud-est à ouest-nord-ouest). Sans parler des nombreuses
vitres qui se cassaient, et des lits en fer qui s'agitaient
dans notre demeure, on entendait distinctement un
bruit comparable à un ouragan de grêle qui tomberait
sur des toits en fer blanc. Quelques personnes prétendent
aussi avoir entendu pendant la troisième Secousse ui1
roulement souterrain, mais plus faible que le premier.
Pendant la durée du phénomène, le ciel était serêlri ;
la lune et les étoiles brillaient d'un vif éclat; l'air était
dans un calme parfait. Selon les observations attentives
de M. le baron Neumanns, qui m'a aussi renseigné sur
le temps précis, le baromètre indiquait 0m7655 et le
thermomètre + 25° cent. Vingt minutes après, le thermo-
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