Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 octobre 1856 10 octobre 1856
Description : 1856/10/10 (A1,N8). 1856/10/10 (A1,N8).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202053f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2012
124 L'ISTHME DE SUEZ,
rivalité ; profiter de toutes les occasions pour entraver, dans
le monde, le développement pacifique et régulier de l'indus-
trie, du commerce et de la navigation françaises, c'est abuser
des mots, et c'est se faire une idée bien fausse de la France
et de son gouvernement. En Angleterre même, le parti dont
nous parlons, encourra une réprobation inspirée par la
loyauté nationale et par l'immense intérêt qui s'attache au
maintien de l'alliance »
Le même sujet est traité d'une manière non moins remar-
quable dans un article du Moniteur de la flotte du 3 octobre.
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
DES TRANSPORTS ET DES COMMUNICATIONS U EGYPTE.
Par M. le chevalier DE NEGRELLI-MOLDELBE ,
Membre de la Commission internationale.
Suite et fin. *
Entre le lac Timsah et le lac Menzaléh, les dunes de
sable se sont également formées de l'est à l'ouest. Celles
de formation récente sont d'un jaune mat, tandis que
leur couleur brune donne de loin aux chaînes de dunes
anciennes l'aspect de chaînes de montagnes solides.
C'est sous cette forme que se présentent, surtout à l'est
du thalweg, les ramifications des chaînes de montagnes
d'Arabie, parmi lesquelles plusieurs se montraient à
nous couvertes d'un sable un peu grenu, pareil à du
petit gravier, qui semble suffire pour arrêter les en-
vahissements du sable mouvant.
Nous avons déjà vu qu'ils sont arrêtés par une digue,
par un petit mur, souvent même par un buisson ou par
un petit arbre.
Si maintenant nous embrassons d'un coup d'œil la
position et la nature des chaînes de montagnes qui en-
serrent la mer Rouge de trois côtés, ainsi que la posi-
tion de cette mer elle-même qui, complètement ouverte
du sud au nord, se joint au sud avec l'Océan, tandis
que la chaîne des montagnes d'Arabie s'étend jusqu'à
la Méditerranée vers le golfe de Syrie;
Si nous considérons le bassin desséché du lac amer
El Marah, et celui du lac Timsali, lacs qui se suivent
entre des chaînes de montagnes et de dunes de même
espèce, et tous les deux sont au-dessous du niveau des
deux mers; puis le lac Menzaléh, qui, au nord, com-
munique avec la Méditerranée, et au sud touche presque
au lac Timsali ;
Si enfin nous examinons la configuration du thalweg
de la mer Rouge, qui continue sans interruption à tra-
vers l'isthme, entre l'Attaka et les chaînes des monta-
gnes d'Arabie; il est permis de croire, et, depuis que
les travaux de la Société d'études ont fait raison de la
supposition erronée qui attribuait un niveau différent
aux deux mers, il est presque prouvé, que les deux
mers, communiquant jadis entre elles, ont couvert le
terrain de l'isthme.
Les obstacles qui s'opposent maintenant à cette com-
munication et se présentent comme barrages sont, ainsi
que nous l'avons déjà vu :
* Voir les numéros du 10 et du 25 septembre.
1° Les atterrissements, ou plutôt les ensablement
coniques depuis Suez jusqu'au bassin des Lacs Amers,
à une distance de trente-deux kilomètres environ;
2° La plaine entre le lac Timsah et les Lacs Amers,
qui est, à la surface, couverte de sable, et qui n'a pas
tout à fait seize kilomètres;
Et enfin, 3° la plaine entre le lac Timsah et le lac
Mcnzaléh, qui est traversée de dunes, et qui a quinze
kilomètres de long.
L'histoire ne nous apprend rien sur l'époque où ceS
barrages se formèrent. Mais il paraît hors de doute qlie
ce fut près deChalouf etTerrabba que Moïse passa jad's
la mer Rouge. Par conséquent, cette mer devait s'éten-
dre encore, à cette époque, jusqu'au Sérapéumd'Arsinoe-
C'est donc plus tard qu'elle a été refoulée de cette
partie de la vallée ; et nous croyons pouvoir nous e*'
pliquer le fait, en disant qu'une violente tempête, qtll
éclata sur le point le plus élevé de l'Attaka, produisIt
un tel ébranlement, que les matières mises en mouve"
ment de l'intérieur de la montagne furent, à travers
les ravins qui s'étaient formés près de la station 13,
emportées par le cataclysme jusqu'au thalweg de la iller
Rouge, et, comme il arrive toujours alors dans les paYs
de montagnes, formèrent des atterrissements en forme
d'éventail, qui délogèrent violemment la mer Rouge de
son bassin le plus septentrional, El Marah ou Lacs
Amers ; et qu'enfin cette partie de la mer, ainsi déta"
chée, s'est desséchée ensuite par l'évaporation.
Nous nous croyons d'autant plus autorisé à cette sup"
position, que par l'analyse nous observons dans ces
atterrissements les mêmes faits que ceux qui se pro"
duisent dans nos vallées. C'est qu'il n'y eut que la terre
la plus légère qui parvint jusqu'au thalweg de la mer,
et qu'elle couvre encore de nos jours toute la plaine
entre Suez et le bassin des Lacs Amers.
Puis vient, à une distance de cinq à six kilomètres,
du sable fin, ensuite plus gros; plus tard commence le
gravier. Ensuite paraissent les cailloux, qui grossissent
peu à peu, jusqu'à ce qu'ils prennent dans les ravins
des proportions colossales.
Comme nous l'avons déjà vu, le torrent qui se forl11a
à la suite de cette violente tempête, dont l'action délo'
gea la mer Rouge d'une partie de son domaine, ce
torrent existe encore; et la grande route , entre les sta"
tions 13 et 14, court en grande partie dans son lit.
Lorsque dans le cours des années il survient une pluie et
que l'eau s'amasse dans les ravins de l'Attaka, ce tof
rent se décharge dans la mer Rouge, à 5,600 kilomètres
à l'ouest de Suez; et quoique les masses roulées main"
tenant du haut de la montagne atteignent rarement la
mer et y entrent aussi rarement, parce que, conimc
nous l'avons déjà vu, il ne pleut dans cette contrée
qu'après une longue période d'années, elles sont pouf
tant faites en petit comme celles qui, de temps imme'
morial, refoulèrent la mer entre Suez et El Marah.
Si ensuite nous examinons et embrassons d'un coup
d'oeil la formation géologique du terrain entre l'istliule
de Suez et le Delta, ainsi que la direction et la nature
de la vallée du Nil, l'Ouadée Toumilat, et enfin la nature
rivalité ; profiter de toutes les occasions pour entraver, dans
le monde, le développement pacifique et régulier de l'indus-
trie, du commerce et de la navigation françaises, c'est abuser
des mots, et c'est se faire une idée bien fausse de la France
et de son gouvernement. En Angleterre même, le parti dont
nous parlons, encourra une réprobation inspirée par la
loyauté nationale et par l'immense intérêt qui s'attache au
maintien de l'alliance »
Le même sujet est traité d'une manière non moins remar-
quable dans un article du Moniteur de la flotte du 3 octobre.
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
DES TRANSPORTS ET DES COMMUNICATIONS U EGYPTE.
Par M. le chevalier DE NEGRELLI-MOLDELBE ,
Membre de la Commission internationale.
Suite et fin. *
Entre le lac Timsah et le lac Menzaléh, les dunes de
sable se sont également formées de l'est à l'ouest. Celles
de formation récente sont d'un jaune mat, tandis que
leur couleur brune donne de loin aux chaînes de dunes
anciennes l'aspect de chaînes de montagnes solides.
C'est sous cette forme que se présentent, surtout à l'est
du thalweg, les ramifications des chaînes de montagnes
d'Arabie, parmi lesquelles plusieurs se montraient à
nous couvertes d'un sable un peu grenu, pareil à du
petit gravier, qui semble suffire pour arrêter les en-
vahissements du sable mouvant.
Nous avons déjà vu qu'ils sont arrêtés par une digue,
par un petit mur, souvent même par un buisson ou par
un petit arbre.
Si maintenant nous embrassons d'un coup d'œil la
position et la nature des chaînes de montagnes qui en-
serrent la mer Rouge de trois côtés, ainsi que la posi-
tion de cette mer elle-même qui, complètement ouverte
du sud au nord, se joint au sud avec l'Océan, tandis
que la chaîne des montagnes d'Arabie s'étend jusqu'à
la Méditerranée vers le golfe de Syrie;
Si nous considérons le bassin desséché du lac amer
El Marah, et celui du lac Timsali, lacs qui se suivent
entre des chaînes de montagnes et de dunes de même
espèce, et tous les deux sont au-dessous du niveau des
deux mers; puis le lac Menzaléh, qui, au nord, com-
munique avec la Méditerranée, et au sud touche presque
au lac Timsali ;
Si enfin nous examinons la configuration du thalweg
de la mer Rouge, qui continue sans interruption à tra-
vers l'isthme, entre l'Attaka et les chaînes des monta-
gnes d'Arabie; il est permis de croire, et, depuis que
les travaux de la Société d'études ont fait raison de la
supposition erronée qui attribuait un niveau différent
aux deux mers, il est presque prouvé, que les deux
mers, communiquant jadis entre elles, ont couvert le
terrain de l'isthme.
Les obstacles qui s'opposent maintenant à cette com-
munication et se présentent comme barrages sont, ainsi
que nous l'avons déjà vu :
* Voir les numéros du 10 et du 25 septembre.
1° Les atterrissements, ou plutôt les ensablement
coniques depuis Suez jusqu'au bassin des Lacs Amers,
à une distance de trente-deux kilomètres environ;
2° La plaine entre le lac Timsah et les Lacs Amers,
qui est, à la surface, couverte de sable, et qui n'a pas
tout à fait seize kilomètres;
Et enfin, 3° la plaine entre le lac Timsah et le lac
Mcnzaléh, qui est traversée de dunes, et qui a quinze
kilomètres de long.
L'histoire ne nous apprend rien sur l'époque où ceS
barrages se formèrent. Mais il paraît hors de doute qlie
ce fut près deChalouf etTerrabba que Moïse passa jad's
la mer Rouge. Par conséquent, cette mer devait s'éten-
dre encore, à cette époque, jusqu'au Sérapéumd'Arsinoe-
C'est donc plus tard qu'elle a été refoulée de cette
partie de la vallée ; et nous croyons pouvoir nous e*'
pliquer le fait, en disant qu'une violente tempête, qtll
éclata sur le point le plus élevé de l'Attaka, produisIt
un tel ébranlement, que les matières mises en mouve"
ment de l'intérieur de la montagne furent, à travers
les ravins qui s'étaient formés près de la station 13,
emportées par le cataclysme jusqu'au thalweg de la iller
Rouge, et, comme il arrive toujours alors dans les paYs
de montagnes, formèrent des atterrissements en forme
d'éventail, qui délogèrent violemment la mer Rouge de
son bassin le plus septentrional, El Marah ou Lacs
Amers ; et qu'enfin cette partie de la mer, ainsi déta"
chée, s'est desséchée ensuite par l'évaporation.
Nous nous croyons d'autant plus autorisé à cette sup"
position, que par l'analyse nous observons dans ces
atterrissements les mêmes faits que ceux qui se pro"
duisent dans nos vallées. C'est qu'il n'y eut que la terre
la plus légère qui parvint jusqu'au thalweg de la mer,
et qu'elle couvre encore de nos jours toute la plaine
entre Suez et le bassin des Lacs Amers.
Puis vient, à une distance de cinq à six kilomètres,
du sable fin, ensuite plus gros; plus tard commence le
gravier. Ensuite paraissent les cailloux, qui grossissent
peu à peu, jusqu'à ce qu'ils prennent dans les ravins
des proportions colossales.
Comme nous l'avons déjà vu, le torrent qui se forl11a
à la suite de cette violente tempête, dont l'action délo'
gea la mer Rouge d'une partie de son domaine, ce
torrent existe encore; et la grande route , entre les sta"
tions 13 et 14, court en grande partie dans son lit.
Lorsque dans le cours des années il survient une pluie et
que l'eau s'amasse dans les ravins de l'Attaka, ce tof
rent se décharge dans la mer Rouge, à 5,600 kilomètres
à l'ouest de Suez; et quoique les masses roulées main"
tenant du haut de la montagne atteignent rarement la
mer et y entrent aussi rarement, parce que, conimc
nous l'avons déjà vu, il ne pleut dans cette contrée
qu'après une longue période d'années, elles sont pouf
tant faites en petit comme celles qui, de temps imme'
morial, refoulèrent la mer entre Suez et El Marah.
Si ensuite nous examinons et embrassons d'un coup
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