Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 septembre 1856 25 septembre 1856
Description : 1856/09/25 (A1,N7). 1856/09/25 (A1,N7).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020521
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MEHS. J03
'Ctbtte Avantages spéciaux : c'est-à-dire qu'elle procurera
à l' Egypte particulièrement un développement considérable
dans la voie de la civilisation, voie dans laquelle elle n'a guère
cOlnrnencé à entrer que depuis Méhémet-Ali.
n Ces avantages ont en outre un caractère de généralité
aux deux points de vue où nous venons de nous placer, en ce
deux pOints ( e vue ou nous venons e nous p acer, en ce
Sens qu'ils touchent à des intérêts politiques, commerciaux,
oduslriels, financiers, humanitaires, ou , pour mieux dire, à
tous les intérêts.
* Oui, il y a toute une révolution dans ce travail humain, qui
8emble uniquement entrepris dans un but commercial; il y a
de point de départ de bien des choses et la solution de bien
es problèmes sociaux dans ce fait si simple en apparence. »
1 Le Journal dit crédit public, donnant aux conclusions de
a Commission internationale son adhésion la plus complète,
c°®l)at les objections tirées soit de l'impraticabilité du tra-
"l , soit des prétendus dangers de la mer Rouge, et termine
ainsi
La presse de tous les pays a été unanime pour accueillir
avec faveur ce grand projet du canal de Suez. Dès les pre-
^rs jours de son existence, notre journal lui a consacré un
"rtiele comme à une des questions les plus palpitantes du mo-
lnent , et, sans doute, nous aurons encore à revenir sur ce
Sujet avant que le succès définitif ait couronné cette belle con-
ception, L
Le Journal de Lot-et-Garonne (Agen) vient de publier en
plusieurs articles un travail distingué d'un membre du corps
des ponts et chaussées, M. Raymond Lassaire. Ce travail, tout
favorable à notre projet, a été reproduit par le Messager, ino-
tllteur de l'Allier (Moulins).
Le Moniteur de l'Indre (Châleauroux) ne comprendrait
Pas l'opposition de l'Angleterre. Il voit avec raison, dans l'ou-
*®rture de l'isthme, une garantie pour les possessions britan-
4iqtjes de l'Inde contre la Russie. Il y voit aussi pour la ma-
I:'ne anglaise un moyen de plus de lutter contre le pavillon des
États-Unis qui commence déjà à lui disputer l'exploitation
des mers asiatiques.
« Au reste, ajoute t-il, le temps n'est plus ou une nation
P°uvait sacrifier les intérêts du monde aux siens propres,
c,,|ger à son profit un droit de souveraineté sur les mers et
accaparer le commerce de tout un continent sans souffrir de
concurrents. Les mers sont libres, tous les passages maritimes
SOnt ouverts; le commerce doit être libre, )
Le succès définitif de l'entreprise lui inspire d'ailleurs toute
cOnfiance.
Que quelques esprits égoïstes au delà de la Manche s'agi-
tent contre le percement de l'isthme de Suez, ils ne réussiront
pas à entraîner l'opinion publiqne dans une ligue honteuse
et immorale. La question est jugée. Ce grand travail sera
poussé au but sous le patronage et avec les capitaux des
grands peuples industriels et commerciaux. )
A côté de ce mouvement toujours progressif de la sympa-
thie européenne en faveur du canal des Deux Mers, il en est
Uti autre qui nous semble non moins intéressant à constater:
c'est l'attention assidue avec laquelle la presse suit la marche
du gouvernement égyptien, et l'importance qu'elle attache à
Ses actes. Ce symptôme se manifeste dans toutes les parties de
l'Europe à la fois, en Angleterre, en Allemagne, en Italie,
en France, en Espagne , en Belgique, en Hollande.
The Commonwealth de Glascow consacre un troisième arti-
cle à indiquer les ressources matérielles et financières qui
assurent l'exécution du travail. Après avoir énuméré la nature
et la valeur des avantages concédés à la Compagnie univer-
selle par Son Altesse Mohammed Saïd-Pacha, il caractérise
ainsi l'esprit qui a présidé à ces concessions :
« Peut-être nous sommes-nous trop étendus sur ces détails.
Mais notre objet était de montrer pleinement la sollicitude
avec laquelle le prince qui gouverne actuellement l'Egypte
s'applique à développer les ressources de son pays, et appelle
la coopération de l'Occident. »
Les journaux italiens font remarquer les entreprises utiles
et de premier ordre que le gouvernement égyptien conduit
de front avec son projet pour le percement de l'isthme : le
chemin de fer d'Alexandrie à Suez, dont le vice-roi a ordonné
l'achèvement, chemin destiné à traverser l'Egypte entière;
l'établissement, terminé à cette heure, du télégraphe électrique
entre Suez et Alexandrie, ligne qui n'est elle-même qu'un
tronçon de la grande communication destinée à mettre en
rapport direct et instantané l'Europe avec l'Asie.
Le Diario de Barcelona, en reproduisant le règlement
émané de Son Altesse, relativement aux ouvriers qui seront
appelés aux travaux de l'isthme, le signale « comme rem-
pli d'une généreuse sollicitude envers les travailleurs, et con-
tenant des mesures hautement humaines, non pratiquées
parmi les peuples les plus avancés dans la carrière de la civi-
lisation. )
Voici en quels termes l'Indépendance belge annonce et loue
les mesures déjà réalisées par le Vice-roi, et les projets qu'il
prépare pour de nouvelles améliorations intérieures :
« Le projet d'un service égyptien à vapeur par la mer Rouge
est pleinement décidé; mais le Vice-roi, en prenant cette
initiative, n'a pas entendu se constituer un privilège. Il a
donné l'ordre d'acheter trois paquebots français pour com-
mencer au plus tôt; mais ce nombre ne saurait suffire au com-
merce de ce vaste littoral qui n'attend que des occasions
d'échange. Le gouvernement égyptien devra donc bientôt
augmenter son matériel de navigation ou accepter comme
auxiliaires des compagnies européennes. Il lui restera toujours
l'honneur d'avoir ouvert la voie et donné au commerce de son
pays une nouvelle impulsion.
» On parle de grands projets de routes, ainsi que de Fin-
troduction de l'éclairage au gaz dans les grandes villes. Les
Européens hâtent de leurs vœux l'exécution de ces plans, mais
surtout des routes, qui pourront être construites à si peu de
frais, vu le bas prix de la main-d'œuvre. »
La Gazette de France du 12 de ce mois, en reproduisant
les détails que nous avons publiés sur l'organisation de la
Compagnie égyptienne des bateaux à vapeur dans la mer
Rouge, les accompagne des réflexions suivantes :
« Ainsi vont, se développant de jour en jour, les applica-
tions de la vapeur aux communications avec les contrées
jusqu'à présent les plus isolées. Les provinces bordant les
deux rives de la mer Rouge, bien que séparées par un espace
d'à peine 25 ou 30 lieues, sont restées jusqu'à aujourd'hui
étrangères l'une à l'autre. Il y aurait cependant dans des rap-
ports plus fréquents les éléments d'un commerce qui n'a
besoin que d'être entrepris pour devenir fructueux. D'un
côté en effet est l'Yemen, de l'autre l'Egypte, la Nubie et
Abyssinie.
« Un nouvel élan sera donné au commerce dès que les na-
vires à vapeur sillonneront la mer Rouge en tous sens, ayant
pour point d'attache Suez, Kosseïr et Aden. De plus, la
route sera préparée aux navigateurs, qui s'élanceront de la
Méditerranée dans la mer Rouge dès que l'isthme de Suez
aura été percé. Enfin, il sera créé de la sorte et peu à peu
un corps de pilotes pratiques, familiarisés avec la connais-
sance de la mer Rouge dans toute son étendue et pouvant
'Ctbtte Avantages spéciaux : c'est-à-dire qu'elle procurera
à l' Egypte particulièrement un développement considérable
dans la voie de la civilisation, voie dans laquelle elle n'a guère
cOlnrnencé à entrer que depuis Méhémet-Ali.
n Ces avantages ont en outre un caractère de généralité
aux deux points de vue où nous venons de nous placer, en ce
deux pOints ( e vue ou nous venons e nous p acer, en ce
Sens qu'ils touchent à des intérêts politiques, commerciaux,
oduslriels, financiers, humanitaires, ou , pour mieux dire, à
tous les intérêts.
* Oui, il y a toute une révolution dans ce travail humain, qui
8emble uniquement entrepris dans un but commercial; il y a
de point de départ de bien des choses et la solution de bien
es problèmes sociaux dans ce fait si simple en apparence. »
1 Le Journal dit crédit public, donnant aux conclusions de
a Commission internationale son adhésion la plus complète,
c°®l)at les objections tirées soit de l'impraticabilité du tra-
"l , soit des prétendus dangers de la mer Rouge, et termine
ainsi
La presse de tous les pays a été unanime pour accueillir
avec faveur ce grand projet du canal de Suez. Dès les pre-
^rs jours de son existence, notre journal lui a consacré un
"rtiele comme à une des questions les plus palpitantes du mo-
lnent , et, sans doute, nous aurons encore à revenir sur ce
Sujet avant que le succès définitif ait couronné cette belle con-
ception, L
Le Journal de Lot-et-Garonne (Agen) vient de publier en
plusieurs articles un travail distingué d'un membre du corps
des ponts et chaussées, M. Raymond Lassaire. Ce travail, tout
favorable à notre projet, a été reproduit par le Messager, ino-
tllteur de l'Allier (Moulins).
Le Moniteur de l'Indre (Châleauroux) ne comprendrait
Pas l'opposition de l'Angleterre. Il voit avec raison, dans l'ou-
*®rture de l'isthme, une garantie pour les possessions britan-
4iqtjes de l'Inde contre la Russie. Il y voit aussi pour la ma-
I:'ne anglaise un moyen de plus de lutter contre le pavillon des
États-Unis qui commence déjà à lui disputer l'exploitation
des mers asiatiques.
« Au reste, ajoute t-il, le temps n'est plus ou une nation
P°uvait sacrifier les intérêts du monde aux siens propres,
c,,|ger à son profit un droit de souveraineté sur les mers et
accaparer le commerce de tout un continent sans souffrir de
concurrents. Les mers sont libres, tous les passages maritimes
SOnt ouverts; le commerce doit être libre, )
Le succès définitif de l'entreprise lui inspire d'ailleurs toute
cOnfiance.
Que quelques esprits égoïstes au delà de la Manche s'agi-
tent contre le percement de l'isthme de Suez, ils ne réussiront
pas à entraîner l'opinion publiqne dans une ligue honteuse
et immorale. La question est jugée. Ce grand travail sera
poussé au but sous le patronage et avec les capitaux des
grands peuples industriels et commerciaux. )
A côté de ce mouvement toujours progressif de la sympa-
thie européenne en faveur du canal des Deux Mers, il en est
Uti autre qui nous semble non moins intéressant à constater:
c'est l'attention assidue avec laquelle la presse suit la marche
du gouvernement égyptien, et l'importance qu'elle attache à
Ses actes. Ce symptôme se manifeste dans toutes les parties de
l'Europe à la fois, en Angleterre, en Allemagne, en Italie,
en France, en Espagne , en Belgique, en Hollande.
The Commonwealth de Glascow consacre un troisième arti-
cle à indiquer les ressources matérielles et financières qui
assurent l'exécution du travail. Après avoir énuméré la nature
et la valeur des avantages concédés à la Compagnie univer-
selle par Son Altesse Mohammed Saïd-Pacha, il caractérise
ainsi l'esprit qui a présidé à ces concessions :
« Peut-être nous sommes-nous trop étendus sur ces détails.
Mais notre objet était de montrer pleinement la sollicitude
avec laquelle le prince qui gouverne actuellement l'Egypte
s'applique à développer les ressources de son pays, et appelle
la coopération de l'Occident. »
Les journaux italiens font remarquer les entreprises utiles
et de premier ordre que le gouvernement égyptien conduit
de front avec son projet pour le percement de l'isthme : le
chemin de fer d'Alexandrie à Suez, dont le vice-roi a ordonné
l'achèvement, chemin destiné à traverser l'Egypte entière;
l'établissement, terminé à cette heure, du télégraphe électrique
entre Suez et Alexandrie, ligne qui n'est elle-même qu'un
tronçon de la grande communication destinée à mettre en
rapport direct et instantané l'Europe avec l'Asie.
Le Diario de Barcelona, en reproduisant le règlement
émané de Son Altesse, relativement aux ouvriers qui seront
appelés aux travaux de l'isthme, le signale « comme rem-
pli d'une généreuse sollicitude envers les travailleurs, et con-
tenant des mesures hautement humaines, non pratiquées
parmi les peuples les plus avancés dans la carrière de la civi-
lisation. )
Voici en quels termes l'Indépendance belge annonce et loue
les mesures déjà réalisées par le Vice-roi, et les projets qu'il
prépare pour de nouvelles améliorations intérieures :
« Le projet d'un service égyptien à vapeur par la mer Rouge
est pleinement décidé; mais le Vice-roi, en prenant cette
initiative, n'a pas entendu se constituer un privilège. Il a
donné l'ordre d'acheter trois paquebots français pour com-
mencer au plus tôt; mais ce nombre ne saurait suffire au com-
merce de ce vaste littoral qui n'attend que des occasions
d'échange. Le gouvernement égyptien devra donc bientôt
augmenter son matériel de navigation ou accepter comme
auxiliaires des compagnies européennes. Il lui restera toujours
l'honneur d'avoir ouvert la voie et donné au commerce de son
pays une nouvelle impulsion.
» On parle de grands projets de routes, ainsi que de Fin-
troduction de l'éclairage au gaz dans les grandes villes. Les
Européens hâtent de leurs vœux l'exécution de ces plans, mais
surtout des routes, qui pourront être construites à si peu de
frais, vu le bas prix de la main-d'œuvre. »
La Gazette de France du 12 de ce mois, en reproduisant
les détails que nous avons publiés sur l'organisation de la
Compagnie égyptienne des bateaux à vapeur dans la mer
Rouge, les accompagne des réflexions suivantes :
« Ainsi vont, se développant de jour en jour, les applica-
tions de la vapeur aux communications avec les contrées
jusqu'à présent les plus isolées. Les provinces bordant les
deux rives de la mer Rouge, bien que séparées par un espace
d'à peine 25 ou 30 lieues, sont restées jusqu'à aujourd'hui
étrangères l'une à l'autre. Il y aurait cependant dans des rap-
ports plus fréquents les éléments d'un commerce qui n'a
besoin que d'être entrepris pour devenir fructueux. D'un
côté en effet est l'Yemen, de l'autre l'Egypte, la Nubie et
Abyssinie.
« Un nouvel élan sera donné au commerce dès que les na-
vires à vapeur sillonneront la mer Rouge en tous sens, ayant
pour point d'attache Suez, Kosseïr et Aden. De plus, la
route sera préparée aux navigateurs, qui s'élanceront de la
Méditerranée dans la mer Rouge dès que l'isthme de Suez
aura été percé. Enfin, il sera créé de la sorte et peu à peu
un corps de pilotes pratiques, familiarisés avec la connais-
sance de la mer Rouge dans toute son étendue et pouvant
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