Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 septembre 1856 25 septembre 1856
Description : 1856/09/25 (A1,N7). 1856/09/25 (A1,N7).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020521
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
102 L'ISTHME DE SUEZ,
LA MALLE D'AUSTRALIE.
On lit dans le Times du 15 septembre 1856 :
« La Compagnie concessionnaire du service de la malle
pour l'Australie a tenu la semaine dernière une assemblée à
Glascow. Lors de sa création primitive, elle portait le titre de
Compagnie de navigation à vapeur européenne et colom-
bienne, et son capital était de 410,000 liv. sterl. Elle s'inti-
tule aujourd'hui : Compagnie royale des malles européenne
et australienne, et son capital est fixé à 500,000 liv. sterl.
avec pouvoir d'emprunter en sus un quart du capital. Cet
accroissement de capital a été jugé nécessaire, la Compagnie
ayant,çonsenti à la demande du gouvernement à fournir un
bateau à vapeur pour le transport des dépêches entre Malte
et Marseille, et ayant résolu en outre de porter la capacité
des navires destinés au service entre Southampton et Alexan-
drie de 1,600 tonneaux et 350 chevaux de force, suivant le
projet primitif, à 2,300 tonneaux et 500 chevaux.
», Elle se propose d'avoir également 5 steamers au lieu
de 4, pour le service entre Suez et Sydney. Dans ces circon-
stances, la mise-dehors est calculée comme il suit :
» Deux steamers, European, 2,380 tonneaux, et Colum-
bianJ 2,300 tonneaux. 130,000£.
» Un steamer, Onéida, 2,320 tonneaux. 60,000
» Un steamer, commandé à MM. J. et G.
Thompson y de 2,860 tonneaux (jauge de con-
structeur) et de 650 chevaux de force (mesure
en usage dans la Clyde) 86,750
» Un steamer, commandé à MM. Scott et
Cômp., de 2,320 tonneaux et 500 chevaux de
force (mesure en usage dans la Clyde) 70,000
» Un steamer, commandé à MM. Laurence
Hill et Comp., de 2,320 tonneaux et 500 che-
vaux de force (jauge de la Clyde) 70,000
» Un steamer pour la ligne de Malte à Mar-
seille 25,000
» Dépenses pour mise en armement de 3 stea-
mers 20,000
» Dépenses pour diverses installations de
3 steamers neufs 10,000
» Six chalands pour transport du charbon à
Aden. 6,000
477,750 £
» Si l'on construit un cinquième steamer pour
le service 70,000
547,750 £
» Le contrat passé entre le gouvernement et la Compagnie
a été conclu pour 5 ans, à raison de 185,000 liv. sterl. par
an; et le service mensuel entre Sydney et l'Angleterre doit
commencer à partir du 1er janvier prochain. La traversée
d'aller de Suez à Melbourne doit être effectuée en 39 jours ,
et celle de retour en 35, sous le coup d'une amende, en cas
de retard, de 50 liv. pour un jour, 100 liv. pour deux, et
d'une amende proportionnelle de 50 liv. pour chaque nou-
veau jour de retard; ces amendes ne pourront pas cependant
excéder la somme allouée à titre de subside pour chaque
voyage, pour les retards qui y surviendraient.
» La Compagnie péninsulaire et orientale offrait de se char-
ger de ce service pour une somme de 140,000 liv. sterl., mais
à des conditions jugées inadmissibles. Dès qu'elle eut connais-
sance du rejet de ses offres, la Compagnie péninsulaire et
orientale protesta, disant que le gouvernement donnait en
pure perte 45,000 liv. sterl. par an ; la nouvelle Compagnie,,
disait-on, ne saurait atteindre la vitesse exigée, et elle naçal
entrepris cette affaire que parce que les 45,000 liv. sterl. eIl
sus par an couvriraient le montant des amendes qu'elle efl"
courrait, et lui permettraient plusieurs jours de retard dafls
chaque voyage, tout en recevant plus que la Compagnie p®*
ninsulaire et orientale ne demandait. En réponse à ces &e'
nonciations, la nouvelle Compagnie adressa une circulaire
ses actionnaires contestant le droit de la Compagnie pém11'
sulaire de venir l'accuser d'une intention de manquer d'ores cI
déjà à ses engagements, faisant observer que les amendes^
question n'avaient été admises qu'après que le gouvernelD6
eut été pressé d'adopter de préférence le moyen employé juS
qu'ici, de juger de la vitesse des navires avant de les admettie
à faire le service. On n'y avait enfin consenti qu'après de
vaines tentatives pour y substituer l'épreuve de la vitesse.
» D'après toutes ces circonstances, et prenant spécialement
en considération les avantages qu'on peut attendre d'une ligJJe,
indépendante sur une partie et en concurrence sur une autre,
il y a tout lieu de croire que le gouvernement a fait le meIl-
leur choix qu'il pût faire.
» On ne doit pas considérer cependant ce traité comme
apportant un argument décisif contre le système des soP'-
missions en général. Il règne généralement une opinion très
prononcée que, si le gouvernement avait déclaré dès l'ah®
qu'il laissait le transport des lettres, comme le sont ceux des
marchandises, ouvert à toutes les concurrences, en permet"
tant aux armateurs de faire payer au commerce ce que leS
négociants jugeraient leur devoir être dû d'après leur vitess"
relative, de nombreuses flottes, tant pour les dépêches q11e
pour les voyageurs, se seraient rapidement organisées en pro'
portion avec les besoins; par suite, les fâcheux retards des
quatre ou cinq dernières années n'auraient pas eu lieu. Il est
maintenant trop tard pour cette expérience; et un accord
pareil à celui qui vient d'intervenir était inévitable. »
Pour extrait :
ERNEST DESPLACES.
REMORQUAGE A VAPEUR SUR LE NIL.
Les journaux européens ont parlé dans ces dernier
temps d'un différend survenu entre le consul général de
Prusse, M. le baronde Pentz, et le gouvernement égyp"
tien. Il s'agissait de savoir s'il était permis de faire Ie
remorquage à vapeur sur le Nil sans une autorisation du
pouvoir local, et s'il était libre à tout le monde d'arbo"
rer un pavillon étranger sur le premier. bâtiment venu
pour se soustraire à la juridiction du pays. Nous n'avions
pas entretenu nos lecteurs de cet incident, nous rèsef
vaut d'y revenir plus lard, quand la question aurait éLe
éclaircie et vidée. Mais nous trouvons dans le TimeS
une lettre signée Justifia qui expose toute l'affaire avec
la plus parfaite impartialité. Nous la traduisons, sauf 3
reprendre ensuite nous-mêmes la discussion assez gra^e
qu'elle soulève :
Voici la lettre écrite au Times par son correspOW
dant :
« Monsieur l'éditeur,
« Seriez-vous assez bon pour ouvrir les colonnes de votrf
LA MALLE D'AUSTRALIE.
On lit dans le Times du 15 septembre 1856 :
« La Compagnie concessionnaire du service de la malle
pour l'Australie a tenu la semaine dernière une assemblée à
Glascow. Lors de sa création primitive, elle portait le titre de
Compagnie de navigation à vapeur européenne et colom-
bienne, et son capital était de 410,000 liv. sterl. Elle s'inti-
tule aujourd'hui : Compagnie royale des malles européenne
et australienne, et son capital est fixé à 500,000 liv. sterl.
avec pouvoir d'emprunter en sus un quart du capital. Cet
accroissement de capital a été jugé nécessaire, la Compagnie
ayant,çonsenti à la demande du gouvernement à fournir un
bateau à vapeur pour le transport des dépêches entre Malte
et Marseille, et ayant résolu en outre de porter la capacité
des navires destinés au service entre Southampton et Alexan-
drie de 1,600 tonneaux et 350 chevaux de force, suivant le
projet primitif, à 2,300 tonneaux et 500 chevaux.
», Elle se propose d'avoir également 5 steamers au lieu
de 4, pour le service entre Suez et Sydney. Dans ces circon-
stances, la mise-dehors est calculée comme il suit :
» Deux steamers, European, 2,380 tonneaux, et Colum-
bianJ 2,300 tonneaux. 130,000£.
» Un steamer, Onéida, 2,320 tonneaux. 60,000
» Un steamer, commandé à MM. J. et G.
Thompson y de 2,860 tonneaux (jauge de con-
structeur) et de 650 chevaux de force (mesure
en usage dans la Clyde) 86,750
» Un steamer, commandé à MM. Scott et
Cômp., de 2,320 tonneaux et 500 chevaux de
force (mesure en usage dans la Clyde) 70,000
» Un steamer, commandé à MM. Laurence
Hill et Comp., de 2,320 tonneaux et 500 che-
vaux de force (jauge de la Clyde) 70,000
» Un steamer pour la ligne de Malte à Mar-
seille 25,000
» Dépenses pour mise en armement de 3 stea-
mers 20,000
» Dépenses pour diverses installations de
3 steamers neufs 10,000
» Six chalands pour transport du charbon à
Aden. 6,000
477,750 £
» Si l'on construit un cinquième steamer pour
le service 70,000
547,750 £
» Le contrat passé entre le gouvernement et la Compagnie
a été conclu pour 5 ans, à raison de 185,000 liv. sterl. par
an; et le service mensuel entre Sydney et l'Angleterre doit
commencer à partir du 1er janvier prochain. La traversée
d'aller de Suez à Melbourne doit être effectuée en 39 jours ,
et celle de retour en 35, sous le coup d'une amende, en cas
de retard, de 50 liv. pour un jour, 100 liv. pour deux, et
d'une amende proportionnelle de 50 liv. pour chaque nou-
veau jour de retard; ces amendes ne pourront pas cependant
excéder la somme allouée à titre de subside pour chaque
voyage, pour les retards qui y surviendraient.
» La Compagnie péninsulaire et orientale offrait de se char-
ger de ce service pour une somme de 140,000 liv. sterl., mais
à des conditions jugées inadmissibles. Dès qu'elle eut connais-
sance du rejet de ses offres, la Compagnie péninsulaire et
orientale protesta, disant que le gouvernement donnait en
pure perte 45,000 liv. sterl. par an ; la nouvelle Compagnie,,
disait-on, ne saurait atteindre la vitesse exigée, et elle naçal
entrepris cette affaire que parce que les 45,000 liv. sterl. eIl
sus par an couvriraient le montant des amendes qu'elle efl"
courrait, et lui permettraient plusieurs jours de retard dafls
chaque voyage, tout en recevant plus que la Compagnie p®*
ninsulaire et orientale ne demandait. En réponse à ces &e'
nonciations, la nouvelle Compagnie adressa une circulaire
ses actionnaires contestant le droit de la Compagnie pém11'
sulaire de venir l'accuser d'une intention de manquer d'ores cI
déjà à ses engagements, faisant observer que les amendes^
question n'avaient été admises qu'après que le gouvernelD6
eut été pressé d'adopter de préférence le moyen employé juS
qu'ici, de juger de la vitesse des navires avant de les admettie
à faire le service. On n'y avait enfin consenti qu'après de
vaines tentatives pour y substituer l'épreuve de la vitesse.
» D'après toutes ces circonstances, et prenant spécialement
en considération les avantages qu'on peut attendre d'une ligJJe,
indépendante sur une partie et en concurrence sur une autre,
il y a tout lieu de croire que le gouvernement a fait le meIl-
leur choix qu'il pût faire.
» On ne doit pas considérer cependant ce traité comme
apportant un argument décisif contre le système des soP'-
missions en général. Il règne généralement une opinion très
prononcée que, si le gouvernement avait déclaré dès l'ah®
qu'il laissait le transport des lettres, comme le sont ceux des
marchandises, ouvert à toutes les concurrences, en permet"
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relative, de nombreuses flottes, tant pour les dépêches q11e
pour les voyageurs, se seraient rapidement organisées en pro'
portion avec les besoins; par suite, les fâcheux retards des
quatre ou cinq dernières années n'auraient pas eu lieu. Il est
maintenant trop tard pour cette expérience; et un accord
pareil à celui qui vient d'intervenir était inévitable. »
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ERNEST DESPLACES.
REMORQUAGE A VAPEUR SUR LE NIL.
Les journaux européens ont parlé dans ces dernier
temps d'un différend survenu entre le consul général de
Prusse, M. le baronde Pentz, et le gouvernement égyp"
tien. Il s'agissait de savoir s'il était permis de faire Ie
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pouvoir local, et s'il était libre à tout le monde d'arbo"
rer un pavillon étranger sur le premier. bâtiment venu
pour se soustraire à la juridiction du pays. Nous n'avions
pas entretenu nos lecteurs de cet incident, nous rèsef
vaut d'y revenir plus lard, quand la question aurait éLe
éclaircie et vidée. Mais nous trouvons dans le TimeS
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