Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1856 25 septembre 1856
Description : 1856/09/25 (A1,N7). 1856/09/25 (A1,N7).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020521
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. - 99
PPe un premier projet pour rétablissement d'une
communication de bateaux à vapeur par la route de.
l'Euphrate et le golfe Persique, entre la Méditerranée et
les Indes, et deux fois son projet fut repoussé par l'adop-
tion du service de steamers de la Compagnie Péninsu-
aIre et orientale qui fonctionne depuis quinze ans.
Un chemin de fer des côtes de Syrie au golfe Persique
f^raitun développement de 12 à 1500 kilomètres, ilcoû-
sit de 3 à 400,000,000 de francs.
.) Nous faisons des vœux d'autant plus' sincères pour la
lIeussite de cette entreprise, qu'elle amènerait un mou-
lent de passagers et de relations dont profiterait cer-
ttement le canal de Suez , et qu'elle ne pourrait jamais
faire concurrence, comme moyen de transport de
IIlarchandises entre l'Europe et les Indes.
Dans les conditions du cahier des charges réglant la
concession de la Compagnie universelle du canal maritime
de Suez , les marchandises transportées pourront être
soumises à un droit maximum de 10 francs par tonne.
En, admettant que les chemins de fer ne perçoivent qu'un
tafjf égal au tarif moyen des chemins de fer français,
^ît Of loe par tonne et par kilomètre, une tonne de mar-
chandise coûtera pour le transport sur le chemin de fer
Alexandrie 100 francs et sur le chemin de fer de
piUphrate 120 francs. -Ces chiffres sont concluants à
l'avantage du canal maritime; et il faudrait cependant
ers. augmenter encore des frais de chargement et de
Chargement, dont ce dernier sera complètement
eXempt.
., La distance du golfe Persique aux côtes de l'Inde est,
est vrai, notablement moindre que celle de ces mêmes
Côtes au port de Suez,* Mais cette différence est-elle
eomparable à une économie de 11.0 francs par tonne
^ûsportée? Elle sera de 7 à 800 lieues pour Bombay
et les autres ports de la côte occidentale de l'Hindous-
tall; elle sera beaucoup moindre pour Calcutta et le
golfe du Bengale, et presque nulle pour la Chine, le
Japon, les îles de la Sonde, l'Australie, les Moluques,
les Philippines et toutes les régions situées à l'est de la
Péninsule de Malacca.
ta- L'entreprise du canal maritime de Suez, en emprun-
, comme nous venons de le démontrer, une nouvelle
force aux études qui se poursuivent, aux voies nouvelles
? s'achèvent pour la communication de l'Europe avec
-s Indes, n'a donc rien à redouter de leur développe-
ment. Ces routes, ces études ne lui apportent que des
c°^CQurs en écartant ce qui lui restait d'adversaires;
elle" ne peut donc elle-même que s'associer à leur
SUCcès.
VICTOR DELAMALLE.
On lit dans le Times du 9 septembre dernier :
.« Une correspondance récente entre la Compagnie du che-
tniu de fer de l'Euphrate et le Foreign-Office a fait connaître
l'état actuel de cette entreprise. Le 26 août, et d'après une
^fliande expresse, la Compagnie a adressé à lord Clarendon
le détail de la route qu'elle se propose de suivre et de la nature
de la concession promise par la Turquie, La Compagnie té-
moignait en même temps son intention d'envoyer immédiate-
ment le major général Chesney, sir John Mac-Neill et une com-
mission composée d'hommes compétents sur le théâtre même
des opérations. La route à laquelle on songe actuellement est le
port de Séleucie sur la Méditerranée. On irait ensuite. d'An-
tioche et Alep à Jaber-Castle sur l'Euphrate, à une distance
de 80 milles, et la convention avec le, gouvernement Ottoman
comprend une garantie de 6 p. 100 pour 99 ans, avec la
faculté d'accroître le capital pour les bateaux à vapeur à un
chiffre qui serait déterminé plus tard. Le terrain doit être
donné libre de toutes charges ; et la garantie n'assurera pas
au gouvernement Ottoman le moindre droit de participer aux
profits qui excéderont 6 p. 100, au delà.du remboursement
des sommes d'intérêts qui auraient pu être antérieurement
payées par lui.
» En même temps on a recommandé à la Compagnie des
Indes orientales et au Bureau du contrôle d'encourager autant
que possible l'opération , et même d'y concourir; et l'appui de
lord Clarendon est assuré, par ses dépêches-à l'ambassadeur
britannique à Constantinople, qui voit,, dit-on, le projet avec
le plus grand intérêt. Dans les instructions données par le
Bureau au général Chesney et à sir John Mac-Neill, dont le
départ a eu lieu mardi dernier, toute liberté leur a été laissée
de choisir tel autre point que Séleucie qui leur paraîtrait plus
favorable sur la Méditerranée. Il est indispensable que la ligne
aboutisse à un bon port; et un premier examen par le général
Chesney et le capitaine Allan, de la marine royale, semble
établir que ce point est le meilleur, mais que le port d'Alexan-
drette donnerait la ligne la plus courte vers l'Euphrate; et des
autorités très-haut placées dans la marine affirment que ce port
contiendrait toute la marine anglaise. Il y aurait cependant des
objections à cause de l'insalubrité des lieux et des difficultés
du terrain dans le voisinage ; et à moins qu'on ne puisse
vaincre ces inconvénients, il est probable que Séleucie sera
préférée.
» La nature générale de la roufe de Séleucie à Jaber-Casfle
paraît tout à fait libre de toutes difficultés sérieuses, et l'on
peut en dire autant de la route tout entière jusqu'à Bassorah
'sur le golfe Persique, où le chemin de fer finirait par être
poussé. Quant à ce qui regarde les mœurs des habitants, le
général Chesney, qui en a une grande expérience, et d'autres
personnes assurent qu'il n'y a pas la moindre crainte à con-
cevoir; et que, si on respecte leurs droits, on peut compter
trouver en eux des auxiliaires excellents pour maintenir la
parfaite sécurité de tous les travaux. Si ces espérances sont
fondées, il y a tout lieu de croire que l'entreprise sera menée
très-rapidement, et que le passage aux Indes sera bientôt
réduit de plus de moitié. Le télégraphe électrique projeté le
long de la même route sera posé simultanément. On peut dif-
ficilement se faire une idée des effets qui seront ainsi produits
sur le commerce du monde; et l'on peut espérer que les deux
gouvernements principalement intéressés dans cette entre-
prise, la Grande-Bretagne et la Turquie, ne perdront pas
cette belle occasion de hâter ce progrès. Surtout la Compa-
gnie des Indes orientales est tenue de donner à cette affaira
tout l'appui qu'elle pourra si utilement lui offrir sous la
rapport financier et technique. »
Pour extrait.:
ERNEST DESPLACES.
PPe un premier projet pour rétablissement d'une
communication de bateaux à vapeur par la route de.
l'Euphrate et le golfe Persique, entre la Méditerranée et
les Indes, et deux fois son projet fut repoussé par l'adop-
tion du service de steamers de la Compagnie Péninsu-
aIre et orientale qui fonctionne depuis quinze ans.
Un chemin de fer des côtes de Syrie au golfe Persique
f^raitun développement de 12 à 1500 kilomètres, ilcoû-
sit de 3 à 400,000,000 de francs.
.) Nous faisons des vœux d'autant plus' sincères pour la
lIeussite de cette entreprise, qu'elle amènerait un mou-
lent de passagers et de relations dont profiterait cer-
ttement le canal de Suez , et qu'elle ne pourrait jamais
faire concurrence, comme moyen de transport de
IIlarchandises entre l'Europe et les Indes.
Dans les conditions du cahier des charges réglant la
concession de la Compagnie universelle du canal maritime
de Suez , les marchandises transportées pourront être
soumises à un droit maximum de 10 francs par tonne.
En, admettant que les chemins de fer ne perçoivent qu'un
tafjf égal au tarif moyen des chemins de fer français,
^ît Of loe par tonne et par kilomètre, une tonne de mar-
chandise coûtera pour le transport sur le chemin de fer
Alexandrie 100 francs et sur le chemin de fer de
piUphrate 120 francs. -Ces chiffres sont concluants à
l'avantage du canal maritime; et il faudrait cependant
ers. augmenter encore des frais de chargement et de
Chargement, dont ce dernier sera complètement
eXempt.
., La distance du golfe Persique aux côtes de l'Inde est,
est vrai, notablement moindre que celle de ces mêmes
Côtes au port de Suez,* Mais cette différence est-elle
eomparable à une économie de 11.0 francs par tonne
^ûsportée? Elle sera de 7 à 800 lieues pour Bombay
et les autres ports de la côte occidentale de l'Hindous-
tall; elle sera beaucoup moindre pour Calcutta et le
golfe du Bengale, et presque nulle pour la Chine, le
Japon, les îles de la Sonde, l'Australie, les Moluques,
les Philippines et toutes les régions situées à l'est de la
Péninsule de Malacca.
ta- L'entreprise du canal maritime de Suez, en emprun-
, comme nous venons de le démontrer, une nouvelle
force aux études qui se poursuivent, aux voies nouvelles
? s'achèvent pour la communication de l'Europe avec
-s Indes, n'a donc rien à redouter de leur développe-
ment. Ces routes, ces études ne lui apportent que des
c°^CQurs en écartant ce qui lui restait d'adversaires;
elle" ne peut donc elle-même que s'associer à leur
SUCcès.
VICTOR DELAMALLE.
On lit dans le Times du 9 septembre dernier :
.« Une correspondance récente entre la Compagnie du che-
tniu de fer de l'Euphrate et le Foreign-Office a fait connaître
l'état actuel de cette entreprise. Le 26 août, et d'après une
^fliande expresse, la Compagnie a adressé à lord Clarendon
le détail de la route qu'elle se propose de suivre et de la nature
de la concession promise par la Turquie, La Compagnie té-
moignait en même temps son intention d'envoyer immédiate-
ment le major général Chesney, sir John Mac-Neill et une com-
mission composée d'hommes compétents sur le théâtre même
des opérations. La route à laquelle on songe actuellement est le
port de Séleucie sur la Méditerranée. On irait ensuite. d'An-
tioche et Alep à Jaber-Castle sur l'Euphrate, à une distance
de 80 milles, et la convention avec le, gouvernement Ottoman
comprend une garantie de 6 p. 100 pour 99 ans, avec la
faculté d'accroître le capital pour les bateaux à vapeur à un
chiffre qui serait déterminé plus tard. Le terrain doit être
donné libre de toutes charges ; et la garantie n'assurera pas
au gouvernement Ottoman le moindre droit de participer aux
profits qui excéderont 6 p. 100, au delà.du remboursement
des sommes d'intérêts qui auraient pu être antérieurement
payées par lui.
» En même temps on a recommandé à la Compagnie des
Indes orientales et au Bureau du contrôle d'encourager autant
que possible l'opération , et même d'y concourir; et l'appui de
lord Clarendon est assuré, par ses dépêches-à l'ambassadeur
britannique à Constantinople, qui voit,, dit-on, le projet avec
le plus grand intérêt. Dans les instructions données par le
Bureau au général Chesney et à sir John Mac-Neill, dont le
départ a eu lieu mardi dernier, toute liberté leur a été laissée
de choisir tel autre point que Séleucie qui leur paraîtrait plus
favorable sur la Méditerranée. Il est indispensable que la ligne
aboutisse à un bon port; et un premier examen par le général
Chesney et le capitaine Allan, de la marine royale, semble
établir que ce point est le meilleur, mais que le port d'Alexan-
drette donnerait la ligne la plus courte vers l'Euphrate; et des
autorités très-haut placées dans la marine affirment que ce port
contiendrait toute la marine anglaise. Il y aurait cependant des
objections à cause de l'insalubrité des lieux et des difficultés
du terrain dans le voisinage ; et à moins qu'on ne puisse
vaincre ces inconvénients, il est probable que Séleucie sera
préférée.
» La nature générale de la roufe de Séleucie à Jaber-Casfle
paraît tout à fait libre de toutes difficultés sérieuses, et l'on
peut en dire autant de la route tout entière jusqu'à Bassorah
'sur le golfe Persique, où le chemin de fer finirait par être
poussé. Quant à ce qui regarde les mœurs des habitants, le
général Chesney, qui en a une grande expérience, et d'autres
personnes assurent qu'il n'y a pas la moindre crainte à con-
cevoir; et que, si on respecte leurs droits, on peut compter
trouver en eux des auxiliaires excellents pour maintenir la
parfaite sécurité de tous les travaux. Si ces espérances sont
fondées, il y a tout lieu de croire que l'entreprise sera menée
très-rapidement, et que le passage aux Indes sera bientôt
réduit de plus de moitié. Le télégraphe électrique projeté le
long de la même route sera posé simultanément. On peut dif-
ficilement se faire une idée des effets qui seront ainsi produits
sur le commerce du monde; et l'on peut espérer que les deux
gouvernements principalement intéressés dans cette entre-
prise, la Grande-Bretagne et la Turquie, ne perdront pas
cette belle occasion de hâter ce progrès. Surtout la Compa-
gnie des Indes orientales est tenue de donner à cette affaira
tout l'appui qu'elle pourra si utilement lui offrir sous la
rapport financier et technique. »
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ERNEST DESPLACES.
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