Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1856 25 septembre 1856
Description : 1856/09/25 (A1,N7). 1856/09/25 (A1,N7).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020521
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
1J2 I/ISTIIME DE SUEZ.
grandeur, les qualités dont la nature l a pourvu. Il est à peine
besoin de le conduire, tant il est docile; une corde l'attache à
une assez grande distance au camarade qui le précède. Il le
suit régulièrement sans se détourner un seul instant, sans ra-
lentir ou presser le pas, sans caprice, sans paresse, sans la
moindre malice ou la moindre nonchalance. Quelquefois les
files de chameaux en comptent des trentaines, des cinquan-
taines; et il suffit d'un seul homme ou d'un enfant placé en
tète pour diriger cette troupe aussi paisible qu'elle est longue.
Mais la docilité est le moindre avantage du chameau , quoi-
que , joint à sa force extraordinaire, cet avantage soit déjà
bien grand. Le chameau en possède un second bien autrement
précieux, et qui constitue son privilège parmi tous les ani-
maux. Ce privilège, c'est de se passer de boire pendant de
très-longs espaces de temps. Buffon dit que dans les incur-
sions déprédatrices des Bédouins, les chameaux qu'ils montent
restent neuf ou dix jours sans boire, tout en faisant cinquante
ou tout au moins quarante lieues par jour.
Ceci est très-exact, et nos chameaux, que nous ne voulions
pas faire souffrir, sont restés fort aisément dix jours sans
boire. Ils étaient partis du Caire le IG décembre, chargés de
tout notre bagage, et spécialement de notre eau qu'ils ne de-
vaient pas goûter. Le quatrième jour, ils étaient à Suez, où il
n'y a pas plus de liquide potable que dans le désert environ-
nant; et c'est seulement le 25, qu'étant assez près des eaux
du Nil, dans l'Ouadée Toumilat, nous les avons envoyés boire
à quelques lieues de là pour la soif passée et pour la soif à
venir.
Un militaire français qui a été longtemps au service du bey
de Tunis m'a raconté que, dans une expédition terrible, ses
chameaux n'avaient pas bu pendant vingt-trois jours de suite.
Plusieurs hommes de la troupe qu'il commandait moururent
de soif, malgré toutes les précautions qu'on avait prises. Les
chameaux maigrirent, mais pas un ne fut malade. Je n'af-
firme pas ce fait, puisque je n'en ai pas été personnellement
témoin ; mais j'ai pleine confiance en la véracité de celui qui
me l'a raconté ; et pour moi, je n'hésite pas à y croire, d'après
tout ce que je puis avoir observé. M. le lieutenant YVellsted
(t. I, p. 298), dont la véracité n'est pas plus suspecte, parle
même de chameaux qui sont restés vingt-cinq jours sans boire,
et qui n'en ont pas été trop souffrants.
Il paraît que cette faculté, qui est sans prix dans les déserts
que les caravanes doivent parcourir, tient à une spécialité
d'organisation que le chameau seul présente parmi tous les
ruminants. Outre les quatre estomacs qu'il a comme eux, et
que signale déjà Aristote, il en possède un cinquième, dont il
se fait un réservoir qu'il a toujours à sa disposition avec une
tempérance prévoyante. Quand il peut boire , il accumule dans
cette poche profonde une provision considérable qu'il retrouve
plus tard; et si la soif se fait sentir, il peut se passer de tout
liquide extérieur, grâce au liquide qu'il a su conserver au de-
dans de lui, et qui reste longtemps capable de satisfaire un
besoin pressant. Il ne se mêle point aux autres liquides du
corps ni aux sucs de la digestion. Il suffit d'une simple con-
traction de muscles pour le faire remonter jusqu'à l'œsophage,
et l'animal se désaltère par cette irrigation tout intérieure et
toute cachée.
Souvent en passant à côté de nos chameaux, quand ils se
reposaient et ruminaient en silence, nous entendions dans leur
gorge, et comme dans les profondeurs de leur abdomen, un
bruit particulier qui nous surprenait. Un de nos compagnons
même s'était amusé et se distinguait à imiter le roulement de
cette cascade. C'était le retentissement obscur de cette fontainp
cette cascade. C'était le retentissement obscur de cettp
du dedans , où les pauvres bêtes s'abreuvaient sans bouger dc
place et sans nous causer le moindre embarras.
La sobriété du chameau ne s'applique pas seulement aU*
liquides. La nourriture solide qu'il prend n'est guère plus 1"
nante ni plus considérable; il se contente d'une pelote de pillc
assez petite pour se nourrir tout un jour. Le plus so»1^
même il s'en passe, et il se borne à brouter les broussaille,
sèches ou vertes qu'il rencontre en marchant et qu'il cueille
sans même s'arrêter. Le soir, on lui donne une poignée Je
féveroles qu'on lui met sur une toile et qu'il broyé silenciell"
seinent sous sa forte mâchoire. Fréquemment, j'ai vu trois ou
quatre'chameaux assis autour d'un abaïeh, manteau de Be"
douin, sur lequel on avait étalé leur maigre pitance. Ils étaient
à plat ventre; et leur tête posant sur cette table improvisé;
ils prenaient successivement une bouchée au tas de fèves qol
leur avait été assigné, sans les mêler, surtout sans se disputer
entre eux, et comme des frères. Cette pauvre nourriture p1'1*"
en commun semblait leur convenir beaucoup; et le repas
soir avait pour eux un charme d'appétit qui pouvait faire eilvie
au nôtre. Il paraît que tous les chameaux ne sont pas aussi
pacifiques. M. Wellsled a trouvé que ceux de l'Yémen élaieul
fort querelleurs et qu'ils se battaient souvent entre eux
(Tome lcr, p. 299 )
Une dernière qualité du cliamcau , c'est la sûreté de son p:,f
Il a le pied fort large, et il le porte sur le sable avec un aplolub
que les chevaux, même les meilleure, n'ont jamais. Ce Pit"l,
qui est fourchu comme celui de tous les ruminants, a une 01"
ganisation toute spéciale dont les anatomistes se sont beaucoup
occupés. Il est charnu et assez tendre. Aussi dans les long0^
marches que faisaient les armées, avait-on le soin de l'env'e'
lopper de chaussons, comme nous l'apprend Aristote, qllJ
remarque encore que le chameau est le seul animal avec
l'homme qui ait les pieds aussi garnis de chair.
Je n'ai pas vu que les nôtres parussent souffrir le moins (hl
monde de leurs courses, qui n'étaient, il est vrai, qu'as^2
faibles. Mais cette largeur du pied, qui est presque rond, et
cette solidité donnent au cavalier, quand il est sur le droifl'1'
daire , une sécurité incomparable , accrue encore par l'amble,
que la bête marche presque naturellement. Jamais de fa"*
pas, et même jamais d'hésitation. Pour de petites courses
comme la nôtre, c'est déjà fort commode; mais imaginez CC
que ce doit être pour des courses de 4 ou 500 lieues, et st)
vent plus. S'il fallait lutter contre sa bête durant tout cC
temps, ou être inquiet de chacun de ses mouvements, ce se-
rait à n'y pas tenir. Mais on n'a rien de pareil à craindre; el
l'on n'a qu'à endurer la chaleur et la soif aussi bien, si 1'00
peut, que l'animal qui vous porte.
BARTHÉLÉMY SAINT-HILAIRE.
(La fin ait numéro prochain.)
Nous tenons à la disposition de nos abonnés le
premier volume, publié en 1855 par M. Ferdinag4
de Lesseps, sur le percement de l'isthme de Suez, et
un second volume, contenant un exposé de l'état actUel
de l'entreprise et divers documents importants. — Ajotf"
ter 2 fr. au prix d'abonnement pour recevoir ces deU-
volumes franco dans les départements.
Le Gérant, EnNEsT DESPLACES.
PARIS. TYPOGRAPHIE DE HBNRI PLOt, IMPRIMEUR DE L EMPEREUR, RUE GARANCIÈRE, 8.
grandeur, les qualités dont la nature l a pourvu. Il est à peine
besoin de le conduire, tant il est docile; une corde l'attache à
une assez grande distance au camarade qui le précède. Il le
suit régulièrement sans se détourner un seul instant, sans ra-
lentir ou presser le pas, sans caprice, sans paresse, sans la
moindre malice ou la moindre nonchalance. Quelquefois les
files de chameaux en comptent des trentaines, des cinquan-
taines; et il suffit d'un seul homme ou d'un enfant placé en
tète pour diriger cette troupe aussi paisible qu'elle est longue.
Mais la docilité est le moindre avantage du chameau , quoi-
que , joint à sa force extraordinaire, cet avantage soit déjà
bien grand. Le chameau en possède un second bien autrement
précieux, et qui constitue son privilège parmi tous les ani-
maux. Ce privilège, c'est de se passer de boire pendant de
très-longs espaces de temps. Buffon dit que dans les incur-
sions déprédatrices des Bédouins, les chameaux qu'ils montent
restent neuf ou dix jours sans boire, tout en faisant cinquante
ou tout au moins quarante lieues par jour.
Ceci est très-exact, et nos chameaux, que nous ne voulions
pas faire souffrir, sont restés fort aisément dix jours sans
boire. Ils étaient partis du Caire le IG décembre, chargés de
tout notre bagage, et spécialement de notre eau qu'ils ne de-
vaient pas goûter. Le quatrième jour, ils étaient à Suez, où il
n'y a pas plus de liquide potable que dans le désert environ-
nant; et c'est seulement le 25, qu'étant assez près des eaux
du Nil, dans l'Ouadée Toumilat, nous les avons envoyés boire
à quelques lieues de là pour la soif passée et pour la soif à
venir.
Un militaire français qui a été longtemps au service du bey
de Tunis m'a raconté que, dans une expédition terrible, ses
chameaux n'avaient pas bu pendant vingt-trois jours de suite.
Plusieurs hommes de la troupe qu'il commandait moururent
de soif, malgré toutes les précautions qu'on avait prises. Les
chameaux maigrirent, mais pas un ne fut malade. Je n'af-
firme pas ce fait, puisque je n'en ai pas été personnellement
témoin ; mais j'ai pleine confiance en la véracité de celui qui
me l'a raconté ; et pour moi, je n'hésite pas à y croire, d'après
tout ce que je puis avoir observé. M. le lieutenant YVellsted
(t. I, p. 298), dont la véracité n'est pas plus suspecte, parle
même de chameaux qui sont restés vingt-cinq jours sans boire,
et qui n'en ont pas été trop souffrants.
Il paraît que cette faculté, qui est sans prix dans les déserts
que les caravanes doivent parcourir, tient à une spécialité
d'organisation que le chameau seul présente parmi tous les
ruminants. Outre les quatre estomacs qu'il a comme eux, et
que signale déjà Aristote, il en possède un cinquième, dont il
se fait un réservoir qu'il a toujours à sa disposition avec une
tempérance prévoyante. Quand il peut boire , il accumule dans
cette poche profonde une provision considérable qu'il retrouve
plus tard; et si la soif se fait sentir, il peut se passer de tout
liquide extérieur, grâce au liquide qu'il a su conserver au de-
dans de lui, et qui reste longtemps capable de satisfaire un
besoin pressant. Il ne se mêle point aux autres liquides du
corps ni aux sucs de la digestion. Il suffit d'une simple con-
traction de muscles pour le faire remonter jusqu'à l'œsophage,
et l'animal se désaltère par cette irrigation tout intérieure et
toute cachée.
Souvent en passant à côté de nos chameaux, quand ils se
reposaient et ruminaient en silence, nous entendions dans leur
gorge, et comme dans les profondeurs de leur abdomen, un
bruit particulier qui nous surprenait. Un de nos compagnons
même s'était amusé et se distinguait à imiter le roulement de
cette cascade. C'était le retentissement obscur de cette fontainp
cette cascade. C'était le retentissement obscur de cettp
du dedans , où les pauvres bêtes s'abreuvaient sans bouger dc
place et sans nous causer le moindre embarras.
La sobriété du chameau ne s'applique pas seulement aU*
liquides. La nourriture solide qu'il prend n'est guère plus 1"
nante ni plus considérable; il se contente d'une pelote de pillc
assez petite pour se nourrir tout un jour. Le plus so»1^
même il s'en passe, et il se borne à brouter les broussaille,
sèches ou vertes qu'il rencontre en marchant et qu'il cueille
sans même s'arrêter. Le soir, on lui donne une poignée Je
féveroles qu'on lui met sur une toile et qu'il broyé silenciell"
seinent sous sa forte mâchoire. Fréquemment, j'ai vu trois ou
quatre'chameaux assis autour d'un abaïeh, manteau de Be"
douin, sur lequel on avait étalé leur maigre pitance. Ils étaient
à plat ventre; et leur tête posant sur cette table improvisé;
ils prenaient successivement une bouchée au tas de fèves qol
leur avait été assigné, sans les mêler, surtout sans se disputer
entre eux, et comme des frères. Cette pauvre nourriture p1'1*"
en commun semblait leur convenir beaucoup; et le repas
soir avait pour eux un charme d'appétit qui pouvait faire eilvie
au nôtre. Il paraît que tous les chameaux ne sont pas aussi
pacifiques. M. Wellsled a trouvé que ceux de l'Yémen élaieul
fort querelleurs et qu'ils se battaient souvent entre eux
(Tome lcr, p. 299 )
Une dernière qualité du cliamcau , c'est la sûreté de son p:,f
Il a le pied fort large, et il le porte sur le sable avec un aplolub
que les chevaux, même les meilleure, n'ont jamais. Ce Pit"l,
qui est fourchu comme celui de tous les ruminants, a une 01"
ganisation toute spéciale dont les anatomistes se sont beaucoup
occupés. Il est charnu et assez tendre. Aussi dans les long0^
marches que faisaient les armées, avait-on le soin de l'env'e'
lopper de chaussons, comme nous l'apprend Aristote, qllJ
remarque encore que le chameau est le seul animal avec
l'homme qui ait les pieds aussi garnis de chair.
Je n'ai pas vu que les nôtres parussent souffrir le moins (hl
monde de leurs courses, qui n'étaient, il est vrai, qu'as^2
faibles. Mais cette largeur du pied, qui est presque rond, et
cette solidité donnent au cavalier, quand il est sur le droifl'1'
daire , une sécurité incomparable , accrue encore par l'amble,
que la bête marche presque naturellement. Jamais de fa"*
pas, et même jamais d'hésitation. Pour de petites courses
comme la nôtre, c'est déjà fort commode; mais imaginez CC
que ce doit être pour des courses de 4 ou 500 lieues, et st)
vent plus. S'il fallait lutter contre sa bête durant tout cC
temps, ou être inquiet de chacun de ses mouvements, ce se-
rait à n'y pas tenir. Mais on n'a rien de pareil à craindre; el
l'on n'a qu'à endurer la chaleur et la soif aussi bien, si 1'00
peut, que l'animal qui vous porte.
BARTHÉLÉMY SAINT-HILAIRE.
(La fin ait numéro prochain.)
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de Lesseps, sur le percement de l'isthme de Suez, et
un second volume, contenant un exposé de l'état actUel
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