Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-09-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 septembre 1856 10 septembre 1856
Description : 1856/09/10 (A1,N6). 1856/09/10 (A1,N6).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202051m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 91
Tous les négociants intelligents aux États-Unis, que nous né
doutons pas de rendre un service agréable aux lecteurs de
Melligencer en leur offrant -la traduction d'un- écrit publié
en France par M. Ferd. de LesSêps. »
t'1 û donnant une analyse de l'A vaut-projet des ingénieurs du
lce-roi, le journal de New-York s'exprime en ces termes :
« Nous avons lu avec le plus vif intérêt une brochure éditée
a ondres par M. Ferd. de Lesseps, sur la question du perce-
~t de l'isthme de Suez. Ce sujet sans doute appelle par-
ierement l'attention de l'Angleterre, leu égard à ses énor-
Ines possessions dans l'Inde. Mais il n'est point pourtant de
oiccre conséquence pour notre propre pays, eu égard à
80n commerce considérable et toujours croissant avec les mers
Etales. „
LAbeille de la Nouvelle-Orléans (26 juillet dernier) rend
COmpte de la composition et des travaux de la Commission in-
ernMionale, tant en Égypte qu'à Paris. Elle en tire d'abord
telle conséquence :
, Ii La question du tracé direct et de sa praticabilité se trouve
k lors scientifiquement tranchée, et la grande entreprise de
la réunion des deux mers est entrée de plain-pied dans le
domaine de la réalisation. »
Après avoir discuté les objections relatives aux prétendus
etteerissements de la côte de Péluse et aux dangers attribués à
la mer Rouge, l'Abeille donne un aperçu de l'organisation
ancière du projet, et conclut :
L'heure donc de cette révolution approche, et notre
poque doit être fière de voir enfin s'accomplir le rêve impos-
ée du passé, devant lequel toutes les civilisations anciennes
0llt reculé. » :
Dans son numéro du 30 juillet, le même journal revient
la question, à propos de la publication de notre recueil :
s Il Tandis que nous établissons, dit-il, des voies de commu-
tation entre les deux Océans à travers les isthmes de FAmé-
rique, l'Europe a songé à creuser un canal pour relier la
Méditerranée à la mer des Indes
» L'Amérique s'y intéressera à son tour. De même que les
®°ttitnunications que nous avons établies à Panama et à San-
tan profitent à l'Europe, de même le percement de l'isthme
4e. Suez profitera à F Amérique. Il existe à cette heure une
étroite solidarité entre les intérêts moraux et matériels de tous
les peuples. M
Les colonies britanniques, de leur côté, élèvent la voix pour
réclamer l'ouverture de ce passage, si riche d'avenir pour leur
Prospérité.
Un journal de l'île Maurice résume en ces termes l'impor-
tance du percement de l'isthme de Suez pour cette colonie :
« Il est un fait essentiel qui, au point de vue de notre
«'Venir colonial, domine, selon nous, tous les autres faits
dans cette même question de nos relations directes avec l'Eu-
^pe par le golfe Arabique et la Méditerranée, telles qu'elles
Seront établies bientôt par la Compagnie universelle : nous
Unions parler du percement de l'isthme de Suez.
» L'ouverture du canal qui joindra les deux mers n'est plus
il l'état de simple projet dans la pensée des gouvernements de
la vieille Europe. Ce projet a revêtu la forme d'une vaste et
Magnifique entreprise, dont l'exécution est confiée aux soins
une Compagnie universelle, dirigée par des hommes de
science "les plus distingués et appartenant à toutes les nations.
'tous les calculs sont déjà faits; le terrain a été étudié; et l'on
Occupe en ce moment même de tracer la ligne que suivra le
canal de Péluse à Suez. On connaît la durée et le coût des tra-
Vaux : l'estimation, en temps et en argent, en a été faite'
d avance, année par année, denier par denier, et l'on sait que
dans cinq ou six ans tout au plus, la mer Rouge et la Médi-
terranée confondant leurs eaux à Suez, les bâtiments du plus
fort tonnage, portant les pavillons de toutes les nations de
l'Europe et de l'Orient, de l'ancien et du nouveau monde,
pourront suivre indistinctement le canal qui réunira les deux
mers.
» Il n'est pas besoin d'insister sur les avantages qui vont
découler, pour notre île, du percement de l'isthme de Suez.
Il est évident que le commerce, qui prend aujourd'hui la voie
du Cap, passera nécessairement par la mer Rouge, et arri-
vera directement au centre de la Méditerranée, qui deviendra
elle-même comme un grand lac, distribuant à tous les peu-
ples de l'Occident les nombreux et riches produits de l'Afrique
orientale, de l'Inde et de la Chine, des Indes néerlandaises et
du continent australien. Comme une conséquence naturelle de
cette révolution dans le commerce du monde, l'île Maurice,
par sa situation centrale dans l'océan Indien, participera de
ce grand mouvement industriel. Elle sera comme le vaste en-
trepôt où viendront s'approvisionner des denrées de l'Europe,
de l'Asie et du nord de l'Afrique, les colonies du. Cap, de
l'Australie, de la terre de Diémen et Madagascar. Les paque-
bots rapprocheront les distances qui nous séparent de ces
mêmes pays, et leurs bâtiments de toutes sortes afflueront
alors dans notre port. »
A cet appel des possessions britanniques dans les mers de
l'Asie, répond un appel semblable des possessions britanni-i
ques dans la Méditerranée.
La chambre de commerce de Malte demande pour cette île
un bassin de commerce. Le Portofoglio Maltese du 23 juillet
dernier, appuie et motive avec chaleur cette proposition.
A entendre le journal, le projet serait de la plus haute consé-
quence :
« Il serait superflu de revenir sur les bénéfices incalcula-
bles résultant pour Malte de la création d'un bassin complet
et bien fait de construction et de radoub, pour la marine mar-
chande. II serait inutile aussi de rappeler comment, par l'exé-
cution de ce projet, notre île aurait le grand avantage et l'hon-
neur de posséder le premier bassin complet de cette espèce
dans toute la Méditerranée. Le gouvernement anglais aurait
dû au moins concourir avec orgueil à un fait par lequel sa
N possession, dans le centre de la Méditerranée, devance tous
les autres Etats limitrophes de cette mer dans une entreprise
aussi avantageuse et importante, appelée à réunir chez nous
une grande partie de la marine naviguant dans les eaux du
Levant. La position centrale de Malte favorisait immensément
le projet et lui donnait la supériorité et la prééminence sur
tout autre projet semblable conçu dans des pays voisins. Il
faut noter que le corps du commerce ne demandait au gou-
vernement aucun sacrifice pécuniaire, aucune aggravation
à l'état de la caisse publique de l'île ; ce qu'il demandait, c'é-
tait la concession d'une des nombreuses anses du grand port,
et un acquiescement tacite à l'exécution du projet. »
Jusque-là, malgré tout, le gouvernement local s'était ab-
stenu, et la feuille maltaise s'en plaint avec amertume. L'ar-
ticle que nous extrayons est destiné à insister de nouveau et
par ces considérations nouvelles :
« Pendant que le projet de ce bassin se mûrissait, on orga-
nisait l'entreprise du prolongement du télégraphe sous-marin
jusqu'à notre île, et plus tard s'ouvrait la discussion sur la
coupure de l'isthme de Suez. Ces trois projets préparaient le
plus bel avenir à la prospérité commerciale de Malte. Le télé-
graphe l'eût mise en contact immédiat avec l'Occident et
l'Orient; le percement de l'isthme eût rappelé sur la ligne de
la Méditerranée la majeure partie des navires marchands qui
Tous les négociants intelligents aux États-Unis, que nous né
doutons pas de rendre un service agréable aux lecteurs de
Melligencer en leur offrant -la traduction d'un- écrit publié
en France par M. Ferd. de LesSêps. »
t'1 û donnant une analyse de l'A vaut-projet des ingénieurs du
lce-roi, le journal de New-York s'exprime en ces termes :
« Nous avons lu avec le plus vif intérêt une brochure éditée
a ondres par M. Ferd. de Lesseps, sur la question du perce-
~t de l'isthme de Suez. Ce sujet sans doute appelle par-
ierement l'attention de l'Angleterre, leu égard à ses énor-
Ines possessions dans l'Inde. Mais il n'est point pourtant de
oiccre conséquence pour notre propre pays, eu égard à
80n commerce considérable et toujours croissant avec les mers
Etales. „
LAbeille de la Nouvelle-Orléans (26 juillet dernier) rend
COmpte de la composition et des travaux de la Commission in-
ernMionale, tant en Égypte qu'à Paris. Elle en tire d'abord
telle conséquence :
, Ii La question du tracé direct et de sa praticabilité se trouve
k lors scientifiquement tranchée, et la grande entreprise de
la réunion des deux mers est entrée de plain-pied dans le
domaine de la réalisation. »
Après avoir discuté les objections relatives aux prétendus
etteerissements de la côte de Péluse et aux dangers attribués à
la mer Rouge, l'Abeille donne un aperçu de l'organisation
ancière du projet, et conclut :
L'heure donc de cette révolution approche, et notre
poque doit être fière de voir enfin s'accomplir le rêve impos-
ée du passé, devant lequel toutes les civilisations anciennes
0llt reculé. » :
Dans son numéro du 30 juillet, le même journal revient
la question, à propos de la publication de notre recueil :
s Il Tandis que nous établissons, dit-il, des voies de commu-
tation entre les deux Océans à travers les isthmes de FAmé-
rique, l'Europe a songé à creuser un canal pour relier la
Méditerranée à la mer des Indes
» L'Amérique s'y intéressera à son tour. De même que les
®°ttitnunications que nous avons établies à Panama et à San-
tan profitent à l'Europe, de même le percement de l'isthme
4e. Suez profitera à F Amérique. Il existe à cette heure une
étroite solidarité entre les intérêts moraux et matériels de tous
les peuples. M
Les colonies britanniques, de leur côté, élèvent la voix pour
réclamer l'ouverture de ce passage, si riche d'avenir pour leur
Prospérité.
Un journal de l'île Maurice résume en ces termes l'impor-
tance du percement de l'isthme de Suez pour cette colonie :
« Il est un fait essentiel qui, au point de vue de notre
«'Venir colonial, domine, selon nous, tous les autres faits
dans cette même question de nos relations directes avec l'Eu-
^pe par le golfe Arabique et la Méditerranée, telles qu'elles
Seront établies bientôt par la Compagnie universelle : nous
Unions parler du percement de l'isthme de Suez.
» L'ouverture du canal qui joindra les deux mers n'est plus
il l'état de simple projet dans la pensée des gouvernements de
la vieille Europe. Ce projet a revêtu la forme d'une vaste et
Magnifique entreprise, dont l'exécution est confiée aux soins
une Compagnie universelle, dirigée par des hommes de
science "les plus distingués et appartenant à toutes les nations.
'tous les calculs sont déjà faits; le terrain a été étudié; et l'on
Occupe en ce moment même de tracer la ligne que suivra le
canal de Péluse à Suez. On connaît la durée et le coût des tra-
Vaux : l'estimation, en temps et en argent, en a été faite'
d avance, année par année, denier par denier, et l'on sait que
dans cinq ou six ans tout au plus, la mer Rouge et la Médi-
terranée confondant leurs eaux à Suez, les bâtiments du plus
fort tonnage, portant les pavillons de toutes les nations de
l'Europe et de l'Orient, de l'ancien et du nouveau monde,
pourront suivre indistinctement le canal qui réunira les deux
mers.
» Il n'est pas besoin d'insister sur les avantages qui vont
découler, pour notre île, du percement de l'isthme de Suez.
Il est évident que le commerce, qui prend aujourd'hui la voie
du Cap, passera nécessairement par la mer Rouge, et arri-
vera directement au centre de la Méditerranée, qui deviendra
elle-même comme un grand lac, distribuant à tous les peu-
ples de l'Occident les nombreux et riches produits de l'Afrique
orientale, de l'Inde et de la Chine, des Indes néerlandaises et
du continent australien. Comme une conséquence naturelle de
cette révolution dans le commerce du monde, l'île Maurice,
par sa situation centrale dans l'océan Indien, participera de
ce grand mouvement industriel. Elle sera comme le vaste en-
trepôt où viendront s'approvisionner des denrées de l'Europe,
de l'Asie et du nord de l'Afrique, les colonies du. Cap, de
l'Australie, de la terre de Diémen et Madagascar. Les paque-
bots rapprocheront les distances qui nous séparent de ces
mêmes pays, et leurs bâtiments de toutes sortes afflueront
alors dans notre port. »
A cet appel des possessions britanniques dans les mers de
l'Asie, répond un appel semblable des possessions britanni-i
ques dans la Méditerranée.
La chambre de commerce de Malte demande pour cette île
un bassin de commerce. Le Portofoglio Maltese du 23 juillet
dernier, appuie et motive avec chaleur cette proposition.
A entendre le journal, le projet serait de la plus haute consé-
quence :
« Il serait superflu de revenir sur les bénéfices incalcula-
bles résultant pour Malte de la création d'un bassin complet
et bien fait de construction et de radoub, pour la marine mar-
chande. II serait inutile aussi de rappeler comment, par l'exé-
cution de ce projet, notre île aurait le grand avantage et l'hon-
neur de posséder le premier bassin complet de cette espèce
dans toute la Méditerranée. Le gouvernement anglais aurait
dû au moins concourir avec orgueil à un fait par lequel sa
N possession, dans le centre de la Méditerranée, devance tous
les autres Etats limitrophes de cette mer dans une entreprise
aussi avantageuse et importante, appelée à réunir chez nous
une grande partie de la marine naviguant dans les eaux du
Levant. La position centrale de Malte favorisait immensément
le projet et lui donnait la supériorité et la prééminence sur
tout autre projet semblable conçu dans des pays voisins. Il
faut noter que le corps du commerce ne demandait au gou-
vernement aucun sacrifice pécuniaire, aucune aggravation
à l'état de la caisse publique de l'île ; ce qu'il demandait, c'é-
tait la concession d'une des nombreuses anses du grand port,
et un acquiescement tacite à l'exécution du projet. »
Jusque-là, malgré tout, le gouvernement local s'était ab-
stenu, et la feuille maltaise s'en plaint avec amertume. L'ar-
ticle que nous extrayons est destiné à insister de nouveau et
par ces considérations nouvelles :
« Pendant que le projet de ce bassin se mûrissait, on orga-
nisait l'entreprise du prolongement du télégraphe sous-marin
jusqu'à notre île, et plus tard s'ouvrait la discussion sur la
coupure de l'isthme de Suez. Ces trois projets préparaient le
plus bel avenir à la prospérité commerciale de Malte. Le télé-
graphe l'eût mise en contact immédiat avec l'Occident et
l'Orient; le percement de l'isthme eût rappelé sur la ligne de
la Méditerranée la majeure partie des navires marchands qui
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