Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-08-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 août 1856 25 août 1856
Description : 1856/08/25 (A1,N5). 1856/08/25 (A1,N5).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020506
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
72 - L'ISTHME DE SUEZ,
répartis en quatre années, à moins que les professeurs ne
jugent par l'expérience qu'ils doivent occuper cinq années.
Suivent des articles sur les examens pour passer d'une
classe à une autre, et les distributions de prix aux élèves
qui se distingueront; sur les traitements des professeurs,
sur la solde des élèves, qui sera de 100 piastres (25 fr.) par
mois; sur les habillements, la fourniture des livres, instru-
ments, papier et ustensiles, le tout à la charge du gouver-
nement.
L'article 14 établit des punitions graduelles suivant les fautes
commises; mais il n'admet point les corrections corporelles.
5. — Un registre de conduite sera tenu où seront portées
toutes les punitions que les élèves pourront subir, afin d'être
consulté en cas de besoin.
L'article 6 institue un conseil d'études composé du directeur,
du sous-directeur, d'un professeur d'arabe, d'un professeur
de turc, d'un professeur de mathématiques, d'un officier chargé
de l'enseignement militaire, et d'un des professeurs de langue
étrangère. Chacun des professeurs sera nommé membre du
conseil pendant trois mois, à tour de rôle, afin qu'ils puissent
tous participer à ce service honorable. Les attributions de ce
conseil seront principalement de délibérer sur tout ce qui sera
nécessaire à l'amélioration de l'école et à son progrès.
D'après l'article 17, il doit être rendu compte à S. A. le
vice-roi de toutes les délibérations qui auront pour but de
proposer une amélioration.
{Correspondance particulière de VISTHME DE SUEZ).
Alexandrie, 9 août 1856.
S. A. le vice-roi vient de décider une mesure d'une grande
importance commerciale; il fonde une compagnie de cabotage
à vapeur dans la mer Rouge. Le gouvernement y prendra une
part de trois millions de francs sur dix. Le Vice-roi a mis à
la tête du conseil d'administration son neveu Moustapha-Bey;
et les autres membres sont en partie musulmans, en partie Eu-
ropéens. On cite parmi ces derniers MAL Thurburn, Anglais ;
Jules Pastré, Français; Levi, Autrichien; S. W. Ruyssenaers,
Hollandais; Dumreicher, Danois; Zaccali, Grec. Les steamers
de la Compagnie seront à hélice auxiliaire, et ils iront fré-
quenter tous les ports de la mer Rouge. Ainsi, le cabotage de
cette mer, qui était si peu actif entre les mains des marins
indigènes, va le devenir beaucoup entre les mains intelligentes
qui régiront la Compagnie. Le pavillon ottoman, qui flottera
seul à bord de ces steamers, ne s'était pas montré depuis bien
longtemps dans ces parages; il importe qu'il y reparaisse. Les
steamers anglais de la Compagnie Péninsulaire et Orientale ne
font que passer au milieu du chenal et ne touchent à aucun
port. Il est bon cependant que tous ces ports soient exploités;
et les bénéfices qu'on y fera seront, selon toute apparence,
considérables. S. A. le vice-roi n'a d'ailleurs rien voulu faire
sans avoir pris les avis des personnes les plus éclairées; et ce
matin, il a mandé à son palais de Gabarri les négociants eu-
ropéens dont je vous parlais plus haut, afin de conférer avec
eux. Ce fait seul suffirait à prouver que le gouvernement égyp-
tien ne partage pas les craintes qu'on s'est plu à répandre
sur les difficultés qui attendent la navigation dans la mer
Rouge.
Je vous parlais dans une de mes dernières lettres d'un bâti-
ment charbonnier qui était venu récemment à Suez pour le
compte de la Compagnie Péninsulaire et Orientale, et qli,
parti de Liverpool, avait mis neuf mois à faire la traversée.
Depuis j'ai appris que ce navire était la Sylphide, capitale
Stevens : il quittait Liverpool le 16 octobre 1855; il était à
Moka le 9 mai de cette année, et à Suez le 11 juin. En pal,
sant le Cap, il avait été assailli d'une tempête furieuse , et deux
hommes avaient été enlevés sur le pont par la mer. Ilportatt
six cents tonneaux de houille, et le fret était de 3 £ 10 sh.
sterling. Il a quitté Suez le 12 juillet pour Bombay. On lui ,1
proposé vainement de prendre à Suez mille pèlerins, pour les
porter à Djeddah, en y ajoutant un chargement de sel de cette
ville pour Calcutta. La Sylphide a préféré n'aller qu'à Bombaji
où elle avait sans doute quelque chargement de retour assuré
Pour extraits :
ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Chaque jour apporte à notre entreprise de nouveaux con"
tingents d'adhésions, de forces morales et de concours.
Plus éloignée que les peuples européens du centre où se
débat la question, l'Amérique du Nord commence sérieuse-
ment à s'en préoccuper et à s'en émouvoir. Dans un article ou
la praticabilité et les avantages de l'opération sont substan-
tiellement exposés et discutés, le Courrier des États-Unis fait
en sa faveur un appel chaleureux aux sympathies du peuple
américain. Il lui retrace en ces termes l'avenir qu'elle prépare
à la prospérité du monde :
« Les résultats seront immenses. L'ouverture de l'isthme de
Suez portera le commerce et la civilisation sur plus de cinq
cents lieues de côtes africaines, raccourcira de moitié la dis-
tance entre l'Orient et l'Occident, propagera dans les mers de
l'Inde les lumières, les mœurs et les arts de l'Europe, multi,
pliera à l'infini les échanges et la production, modifiera pro-
fondément les conditions de la navigation, accomplira, en u"
mot, une révolution semblable à celle qu'a déterminée autre'
fois la découverte du cap de Bonne-Espérance. Elle signalera
un nouveau progrès de l'humanité et un nouveau triomphe
de la science, progrès fécond, triomphe pacifique, qui n'aurold
pas coûté une larme, et que les générations se transmettron1
d'âge en âge comme un des plus heureux événements de
l'histoire. »
Sur notre continent il n'est plus un pays où les voix de
l'opinion et de la presse ne s'élèvent pour reconnaître et re*
commander, au point de vue de chacun, les bienfaits de la
route nouvelle. Les contrées même les plus isolées par leur situa-
tion de l'impulsion de l'Europe centrale viennent se rallier à
ce mouvement. Nous avons mentionné les manifestations que
du fond du Nord nous transmettait la Suède, nous avons aujour-
d hui à signaler celles qui nous arrivent des extrémités de la
péninsule ibérique.
Deux journaux de la première ville commerciale du Portu-
gal, o Nacional et o Commtrcio de Porto, appellent à leur
tour sur le percement de l'isthme de Suez toute l'attention de
leur pays.
En annonçant la publication de notre recueil et après avoir
résumé son programme, le Commercio (17 juillet) s'exprime
ainsi sur l'entreprise en elle-même :
« Notre siècle est destiné à voir se réaliser une des œuvres
répartis en quatre années, à moins que les professeurs ne
jugent par l'expérience qu'ils doivent occuper cinq années.
Suivent des articles sur les examens pour passer d'une
classe à une autre, et les distributions de prix aux élèves
qui se distingueront; sur les traitements des professeurs,
sur la solde des élèves, qui sera de 100 piastres (25 fr.) par
mois; sur les habillements, la fourniture des livres, instru-
ments, papier et ustensiles, le tout à la charge du gouver-
nement.
L'article 14 établit des punitions graduelles suivant les fautes
commises; mais il n'admet point les corrections corporelles.
5. — Un registre de conduite sera tenu où seront portées
toutes les punitions que les élèves pourront subir, afin d'être
consulté en cas de besoin.
L'article 6 institue un conseil d'études composé du directeur,
du sous-directeur, d'un professeur d'arabe, d'un professeur
de turc, d'un professeur de mathématiques, d'un officier chargé
de l'enseignement militaire, et d'un des professeurs de langue
étrangère. Chacun des professeurs sera nommé membre du
conseil pendant trois mois, à tour de rôle, afin qu'ils puissent
tous participer à ce service honorable. Les attributions de ce
conseil seront principalement de délibérer sur tout ce qui sera
nécessaire à l'amélioration de l'école et à son progrès.
D'après l'article 17, il doit être rendu compte à S. A. le
vice-roi de toutes les délibérations qui auront pour but de
proposer une amélioration.
{Correspondance particulière de VISTHME DE SUEZ).
Alexandrie, 9 août 1856.
S. A. le vice-roi vient de décider une mesure d'une grande
importance commerciale; il fonde une compagnie de cabotage
à vapeur dans la mer Rouge. Le gouvernement y prendra une
part de trois millions de francs sur dix. Le Vice-roi a mis à
la tête du conseil d'administration son neveu Moustapha-Bey;
et les autres membres sont en partie musulmans, en partie Eu-
ropéens. On cite parmi ces derniers MAL Thurburn, Anglais ;
Jules Pastré, Français; Levi, Autrichien; S. W. Ruyssenaers,
Hollandais; Dumreicher, Danois; Zaccali, Grec. Les steamers
de la Compagnie seront à hélice auxiliaire, et ils iront fré-
quenter tous les ports de la mer Rouge. Ainsi, le cabotage de
cette mer, qui était si peu actif entre les mains des marins
indigènes, va le devenir beaucoup entre les mains intelligentes
qui régiront la Compagnie. Le pavillon ottoman, qui flottera
seul à bord de ces steamers, ne s'était pas montré depuis bien
longtemps dans ces parages; il importe qu'il y reparaisse. Les
steamers anglais de la Compagnie Péninsulaire et Orientale ne
font que passer au milieu du chenal et ne touchent à aucun
port. Il est bon cependant que tous ces ports soient exploités;
et les bénéfices qu'on y fera seront, selon toute apparence,
considérables. S. A. le vice-roi n'a d'ailleurs rien voulu faire
sans avoir pris les avis des personnes les plus éclairées; et ce
matin, il a mandé à son palais de Gabarri les négociants eu-
ropéens dont je vous parlais plus haut, afin de conférer avec
eux. Ce fait seul suffirait à prouver que le gouvernement égyp-
tien ne partage pas les craintes qu'on s'est plu à répandre
sur les difficultés qui attendent la navigation dans la mer
Rouge.
Je vous parlais dans une de mes dernières lettres d'un bâti-
ment charbonnier qui était venu récemment à Suez pour le
compte de la Compagnie Péninsulaire et Orientale, et qli,
parti de Liverpool, avait mis neuf mois à faire la traversée.
Depuis j'ai appris que ce navire était la Sylphide, capitale
Stevens : il quittait Liverpool le 16 octobre 1855; il était à
Moka le 9 mai de cette année, et à Suez le 11 juin. En pal,
sant le Cap, il avait été assailli d'une tempête furieuse , et deux
hommes avaient été enlevés sur le pont par la mer. Ilportatt
six cents tonneaux de houille, et le fret était de 3 £ 10 sh.
sterling. Il a quitté Suez le 12 juillet pour Bombay. On lui ,1
proposé vainement de prendre à Suez mille pèlerins, pour les
porter à Djeddah, en y ajoutant un chargement de sel de cette
ville pour Calcutta. La Sylphide a préféré n'aller qu'à Bombaji
où elle avait sans doute quelque chargement de retour assuré
Pour extraits :
ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Chaque jour apporte à notre entreprise de nouveaux con"
tingents d'adhésions, de forces morales et de concours.
Plus éloignée que les peuples européens du centre où se
débat la question, l'Amérique du Nord commence sérieuse-
ment à s'en préoccuper et à s'en émouvoir. Dans un article ou
la praticabilité et les avantages de l'opération sont substan-
tiellement exposés et discutés, le Courrier des États-Unis fait
en sa faveur un appel chaleureux aux sympathies du peuple
américain. Il lui retrace en ces termes l'avenir qu'elle prépare
à la prospérité du monde :
« Les résultats seront immenses. L'ouverture de l'isthme de
Suez portera le commerce et la civilisation sur plus de cinq
cents lieues de côtes africaines, raccourcira de moitié la dis-
tance entre l'Orient et l'Occident, propagera dans les mers de
l'Inde les lumières, les mœurs et les arts de l'Europe, multi,
pliera à l'infini les échanges et la production, modifiera pro-
fondément les conditions de la navigation, accomplira, en u"
mot, une révolution semblable à celle qu'a déterminée autre'
fois la découverte du cap de Bonne-Espérance. Elle signalera
un nouveau progrès de l'humanité et un nouveau triomphe
de la science, progrès fécond, triomphe pacifique, qui n'aurold
pas coûté une larme, et que les générations se transmettron1
d'âge en âge comme un des plus heureux événements de
l'histoire. »
Sur notre continent il n'est plus un pays où les voix de
l'opinion et de la presse ne s'élèvent pour reconnaître et re*
commander, au point de vue de chacun, les bienfaits de la
route nouvelle. Les contrées même les plus isolées par leur situa-
tion de l'impulsion de l'Europe centrale viennent se rallier à
ce mouvement. Nous avons mentionné les manifestations que
du fond du Nord nous transmettait la Suède, nous avons aujour-
d hui à signaler celles qui nous arrivent des extrémités de la
péninsule ibérique.
Deux journaux de la première ville commerciale du Portu-
gal, o Nacional et o Commtrcio de Porto, appellent à leur
tour sur le percement de l'isthme de Suez toute l'attention de
leur pays.
En annonçant la publication de notre recueil et après avoir
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