Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 août 1856 10 août 1856
Description : 1856/08/10 (A1,N4). 1856/08/10 (A1,N4).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202049j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 55
au mois de décembre dernier, M. Larousse, ingénieur hydro-
8raphe de la marine impériale française. C'est le capitaine
Ul-meme qui l'a déclaré au Vice-roi, en présence de M. Bruce
et de plusieurs autres personnes. Seulement, il a ajouté que
Pendant les deux mois où il a été sur rade, il a éprouvé des
vent. l
Gnts dolents du nord, sans avoir souffert d'ailleurs aucune
avarie C 'A
yarie. Ces vents qui régnent sur toute la côte ne gênent en
rien les entrées et les sorties du port d'Alexandrie. Ils les
gèneront encore moins à l'embouchure du canal qui sera
beaucoup plus large que nos passes, puisqu'elle aura 400 mè-
res de large.
d' Quelques moments avant cette visite du consul général
d'Angleterre, le consul général de Grèce avait remis à S. A. le
Vice-roi, de la part de son souverain, les insignes du grand
cordon de l'ordre du Sauveur.
Le 20, Reschid-Pacha, l'ex-grand vizir, a quitté l'Egypte,
retournant à Constantinople sur notre frégate à vapeur le
Fezzi-Djiad. Ce voyage de Reschid-Pacha n'aura été qu'une
promenade et une distraction. Il n'a produit aucun résultat
appréciable, et aucun des bruits si divers qu'on avait fait
coue'r à cette occasion ne s'est réalisé. C'est ce que je vous
avais annoncé à l'avance.
1 Le lendemain, l'envoyé du sultan, Nedjib-Bey, est reparti éga-
lent pour Constantinople. Il a été très-satisfait de son voyage
et de sa réception. Les nombreux entretiens qu'il a eus avec
S'A, le Vice-roi lui ont montré la véritable situation des choses.
11 a vu par lui-même combien est sincère le dévouement qui
4line Mohammed-Saïd pour les intérêts de l'empire ottoman.
Il a emporté une lettre de remerciments et de félicitations
Pour le Grand Seigneur. Jamais l'entente n'a été plus cordiale
de part et d'autre. La Porte et l'Egypte en tireront chacune de
très-grands avantages.
si reçu de la Mecque une lettre où l'on m'annonce la fin
des troubles qui agitaient l'Arabie. Le calme sera rendu à ces
Populations. Le nouveau schérif de la Mecque a été reconnu
Belles; et son compétiteur a dû se rendre prisonnier, parce
qu Il se trouvait abandonné de tout le monde.
Voici deux faits que je puis vous attester personnellement,
et qui ne laissent pas que d'avoir quelque intérêt pour le canal
de Suez. Le dernier bâtiment charbonnier arrivé à Suez pour
le compte de la Compagnie Péninsulaire n'a pas mis moins de
oeuf mois à se rendre à destination. Avis à ceux qui veulent
conserver à tout prix le passage par le Cap. Autre fait. Pen-
dant que j'étais à Suez, ces jours derniers, nous avons vu un
grand bâtiment à voiles, je ne sais de quelle nation, appareiller
du mouillage par un vent très-violent du sud. Il a pu très-
cément gagner le large en louvoyant, et nous l'avons bien
Vite perdu de vue. Je me suis rappelé à ce spectacle les obser-
vions de la Commission internationale sur les qualités nau-
trques de la rade de Suez. Ces observations sont parfaitement
Pactes, et le canal aura certainement dans ces parages une
excellente embouchure.
Le 22, le Vice-roi a quitté Alexandrie pour se rendre à
^antah, où le chemin de fera un embranchement. Il s'y tient
tous les ans à cette époque une foire considérable où se ren-
contrent plus de 200,000 personnes venues de toutes les par-
tles de l'Egypte. La présence de S. A. le Vice-roi aura encore
ailimé les transactions.
Le gouvernement égyptien vient de régler une foule d'af-
fres très-intéressantes dont je vous parlerai une autre fois.
Pour extrait :
ERXEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le mouvement d'adhésion à l'entreprise du percement de
l'isthme de Suez poursuit sa marche et ne cesse de s'étendre.
Nous aurons de nombreuses occasions de constater ce fait
dans cette analyse des opinions de la presse.
Depuis notre dernière revue, trois circonstances ont parti-
culièrement occupé l'attention de la publicité européenne.
La première est l'apparition de notre recueil, accueilli par-
tout avec des sympathies dont les journaux ont bien voulu
se rendre les premiers interprètes.
La seconde, beaucoup plus considérable, est la réunion de
la Commission internationale, qui s'est occupée de délibérer
et d'arrêter le plan destiné à réaliser le canal maritime.
La troisième est la formation officielle de comités d'enquête
chargés d'étudier la voie nouvelle au point de vue des progrès
du commerce et de la navigation.
Nous avons fait connaître les principales décisions de la
Commission internationale.
La presse anglaise, qui s'en est emparée la première, leur
a donné la plus large publicité.
Le Times, le Daily-News, le Morning-Post, ont publié le
même jour l'analyse de ces solutions importantes.
Plusieurs autres journaux ont imité leur exemple.
On appréciera sans peine la portée de cette publication
dans les journaux anglais. Partisans sérieux du projet, ils ne
conservaient en général quelque incertitude que sur la possi-
bilité de l'exécution dans des conditions rémunératoires. Ils
ne demandaient qu'à voir ces doutes levés par l'autorité de la
science. La science a prononcé; et en proclamant sa décision,
la presse anglaise évidemment a voulu faire connaître aux
opinions qu'elle guide la solution heureuse de sa seule
objection.
Un des journaux les plus accrédités d'Angleterre, dans
l'ordre des intérêts matériels, le Railway-Times a reproduit
dans une série de ses numéros les articles et les documents
les plus importants parmi ceux que nous avons publiés. Il a
même traduit d'un journal français des réflexions spéciale-
ment adressées au petit nombre d'hommes d'État qui repous-
sent encore le projet du canal maritime. Ses efforts ont été
secondés par le concours récent de plusieurs de ses confrères,
agissant dans des milieux tout différents du sien. Citons
entre autres : le Leader, l'Examiner, le London illuslraled
News, le Daily-Post de Liverpool, c'est-à-dire de la seconde
ville commerciale de l'Angleterre. L'Examiner, dans un
excellent exposé, résume le dernier volume des documents
publiés par M. F. de Lesseps, et la réponse de M. Barthélemy
Saint-Hilaire à la Revue d'Edimbourg. Ce résumé est précédé
des réflexions suivantes, que nous aimons à reproduire :
« M. de Lesseps montre une très-honorable sollicitude à
donner à notre pays une juste intelligence de l'entreprise dont
il est le promoteur, et pour faire répudier aux Anglais ces
motifs d'intérêt supposé, qui ont été considérés par quelques
raisonneurs du continent comme suffisants pour rendre l'An-
gleterre hostile au canal projeté entre Péluse et Suez. Ce
canal, a-t-on dit au dehors, profiterait immédiatement au
commerce de la Méditerranée; l'Angleterre en recevrait un
moindre avantage direct : donc l'Angleterre en est nécessaire-
ment jalouse. Il y a cinquante ans, c'est ainsi, il est vrai, que
nous aurions raisonné en Angleterre. Mais nous savons main-
tenant, et nous sommes certains, que tout ce qui avance la
civilisation se fait à notre profit. Partout où se développe le
commerce, tout ce qui augmente les sécurités de la paix favo-
rise inévitablement les intérêts de la Grande-Bretagne. Ainsi,
au mois de décembre dernier, M. Larousse, ingénieur hydro-
8raphe de la marine impériale française. C'est le capitaine
Ul-meme qui l'a déclaré au Vice-roi, en présence de M. Bruce
et de plusieurs autres personnes. Seulement, il a ajouté que
Pendant les deux mois où il a été sur rade, il a éprouvé des
vent. l
Gnts dolents du nord, sans avoir souffert d'ailleurs aucune
avarie C 'A
yarie. Ces vents qui régnent sur toute la côte ne gênent en
rien les entrées et les sorties du port d'Alexandrie. Ils les
gèneront encore moins à l'embouchure du canal qui sera
beaucoup plus large que nos passes, puisqu'elle aura 400 mè-
res de large.
d' Quelques moments avant cette visite du consul général
d'Angleterre, le consul général de Grèce avait remis à S. A. le
Vice-roi, de la part de son souverain, les insignes du grand
cordon de l'ordre du Sauveur.
Le 20, Reschid-Pacha, l'ex-grand vizir, a quitté l'Egypte,
retournant à Constantinople sur notre frégate à vapeur le
Fezzi-Djiad. Ce voyage de Reschid-Pacha n'aura été qu'une
promenade et une distraction. Il n'a produit aucun résultat
appréciable, et aucun des bruits si divers qu'on avait fait
coue'r à cette occasion ne s'est réalisé. C'est ce que je vous
avais annoncé à l'avance.
1 Le lendemain, l'envoyé du sultan, Nedjib-Bey, est reparti éga-
lent pour Constantinople. Il a été très-satisfait de son voyage
et de sa réception. Les nombreux entretiens qu'il a eus avec
S'A, le Vice-roi lui ont montré la véritable situation des choses.
11 a vu par lui-même combien est sincère le dévouement qui
4line Mohammed-Saïd pour les intérêts de l'empire ottoman.
Il a emporté une lettre de remerciments et de félicitations
Pour le Grand Seigneur. Jamais l'entente n'a été plus cordiale
de part et d'autre. La Porte et l'Egypte en tireront chacune de
très-grands avantages.
si reçu de la Mecque une lettre où l'on m'annonce la fin
des troubles qui agitaient l'Arabie. Le calme sera rendu à ces
Populations. Le nouveau schérif de la Mecque a été reconnu
Belles; et son compétiteur a dû se rendre prisonnier, parce
qu Il se trouvait abandonné de tout le monde.
Voici deux faits que je puis vous attester personnellement,
et qui ne laissent pas que d'avoir quelque intérêt pour le canal
de Suez. Le dernier bâtiment charbonnier arrivé à Suez pour
le compte de la Compagnie Péninsulaire n'a pas mis moins de
oeuf mois à se rendre à destination. Avis à ceux qui veulent
conserver à tout prix le passage par le Cap. Autre fait. Pen-
dant que j'étais à Suez, ces jours derniers, nous avons vu un
grand bâtiment à voiles, je ne sais de quelle nation, appareiller
du mouillage par un vent très-violent du sud. Il a pu très-
cément gagner le large en louvoyant, et nous l'avons bien
Vite perdu de vue. Je me suis rappelé à ce spectacle les obser-
vions de la Commission internationale sur les qualités nau-
trques de la rade de Suez. Ces observations sont parfaitement
Pactes, et le canal aura certainement dans ces parages une
excellente embouchure.
Le 22, le Vice-roi a quitté Alexandrie pour se rendre à
^antah, où le chemin de fera un embranchement. Il s'y tient
tous les ans à cette époque une foire considérable où se ren-
contrent plus de 200,000 personnes venues de toutes les par-
tles de l'Egypte. La présence de S. A. le Vice-roi aura encore
ailimé les transactions.
Le gouvernement égyptien vient de régler une foule d'af-
fres très-intéressantes dont je vous parlerai une autre fois.
Pour extrait :
ERXEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le mouvement d'adhésion à l'entreprise du percement de
l'isthme de Suez poursuit sa marche et ne cesse de s'étendre.
Nous aurons de nombreuses occasions de constater ce fait
dans cette analyse des opinions de la presse.
Depuis notre dernière revue, trois circonstances ont parti-
culièrement occupé l'attention de la publicité européenne.
La première est l'apparition de notre recueil, accueilli par-
tout avec des sympathies dont les journaux ont bien voulu
se rendre les premiers interprètes.
La seconde, beaucoup plus considérable, est la réunion de
la Commission internationale, qui s'est occupée de délibérer
et d'arrêter le plan destiné à réaliser le canal maritime.
La troisième est la formation officielle de comités d'enquête
chargés d'étudier la voie nouvelle au point de vue des progrès
du commerce et de la navigation.
Nous avons fait connaître les principales décisions de la
Commission internationale.
La presse anglaise, qui s'en est emparée la première, leur
a donné la plus large publicité.
Le Times, le Daily-News, le Morning-Post, ont publié le
même jour l'analyse de ces solutions importantes.
Plusieurs autres journaux ont imité leur exemple.
On appréciera sans peine la portée de cette publication
dans les journaux anglais. Partisans sérieux du projet, ils ne
conservaient en général quelque incertitude que sur la possi-
bilité de l'exécution dans des conditions rémunératoires. Ils
ne demandaient qu'à voir ces doutes levés par l'autorité de la
science. La science a prononcé; et en proclamant sa décision,
la presse anglaise évidemment a voulu faire connaître aux
opinions qu'elle guide la solution heureuse de sa seule
objection.
Un des journaux les plus accrédités d'Angleterre, dans
l'ordre des intérêts matériels, le Railway-Times a reproduit
dans une série de ses numéros les articles et les documents
les plus importants parmi ceux que nous avons publiés. Il a
même traduit d'un journal français des réflexions spéciale-
ment adressées au petit nombre d'hommes d'État qui repous-
sent encore le projet du canal maritime. Ses efforts ont été
secondés par le concours récent de plusieurs de ses confrères,
agissant dans des milieux tout différents du sien. Citons
entre autres : le Leader, l'Examiner, le London illuslraled
News, le Daily-Post de Liverpool, c'est-à-dire de la seconde
ville commerciale de l'Angleterre. L'Examiner, dans un
excellent exposé, résume le dernier volume des documents
publiés par M. F. de Lesseps, et la réponse de M. Barthélemy
Saint-Hilaire à la Revue d'Edimbourg. Ce résumé est précédé
des réflexions suivantes, que nous aimons à reproduire :
« M. de Lesseps montre une très-honorable sollicitude à
donner à notre pays une juste intelligence de l'entreprise dont
il est le promoteur, et pour faire répudier aux Anglais ces
motifs d'intérêt supposé, qui ont été considérés par quelques
raisonneurs du continent comme suffisants pour rendre l'An-
gleterre hostile au canal projeté entre Péluse et Suez. Ce
canal, a-t-on dit au dehors, profiterait immédiatement au
commerce de la Méditerranée; l'Angleterre en recevrait un
moindre avantage direct : donc l'Angleterre en est nécessaire-
ment jalouse. Il y a cinquante ans, c'est ainsi, il est vrai, que
nous aurions raisonné en Angleterre. Mais nous savons main-
tenant, et nous sommes certains, que tout ce qui avance la
civilisation se fait à notre profit. Partout où se développe le
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