Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-07-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juillet 1856 25 juillet 1856
Description : 1856/07/25 (A1,N3). 1856/07/25 (A1,N3).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020484
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.
39
au lac Timsali. Ce n'est pas une concurrence qu'Alexan-
drie puisse redouter.
D'ailleurs le commerce d'Alexandrie, qui doit con-
naître mieux que personne ses véritables intérêts, n'a
Pas hésité à souscrire pour quinze millions de francs
dans l'entreprise du canal de Suez. Il eût souscrit des
sommes plus fortes, si l'on avait pu les mettre à sa dis-
position. Il est peu probable qu'il fournisse des armes
Contre lui-même, et qu'il se suicide de son plein gré.
Le canal de Suez ne lui ôtera rien de ce qui fait aujour-
( nui sa rapide fortune, et il ne pourra encore que l'ac-
Cloitre en accroissant la richesse générale de l'Egypte.
G. LOTHES.
TONNAGE COMPARÉ DES PRINCIPALES NATIONS.
Nous trouvons, dans le Moniteur de VAssurance,
Article suivant, qui nous intéresse à bien des égards.
MARINE MARCHANDE DES ÉTATS-UNIS. —D'après un journal
spécial de New-York, le tonnage des différentes nations du
globe serait :
États-Unis 5,512,001
Angleterre et colonies 5,043,270
France 716,130
* États d'Italie. 546,011
Autriche. 324,447
Grèce. 264,981
Turquie 182,000
Hollande et Belgique 456,462
Espagne 379,42 L
Hambourg. 119,884
Brème 190,000
Prusse. 368,729
Danemark. 208,109
Norwége. 338,632
Suède 147,928
Républiques d'Amérique. 193,735
Russie. 103,509
Selon le même journal, le tonnage des États-Unis aurait
Quadruplé pendant les vingt-cinq dernières années.
L'attention des capitalistes et des armateurs français
tout aujourd'hui appelée sur la nécessité d'augmenter notre
^ttrine marchande, nous croyons intéressant de publier l'état
c°inparé de la population et du tonnage des États-Unis depuis
1790 :
POPULATION: TONNAGE :
En 1790. 3,929,573 274,447
En 1820. 9,628,131 1,280,103
En 1840. 17,069,453 2,180,764
En 1850. 23,191,876 3,535,454
En 1856. 26,600,000 5,512,001
1) Ainsi, pendant qu'en soixante-six ans la population de la
republique des Etats-Unis était plus que sextuplée, le tonnage
augmentait dans la proportion de vingt tonneaux pour un. —
E. BARTHE. »
Nous ne savons jusqu'à quel point les renseignements
donnés par le journal de New-York sont exacts ; et nous
Comprenons combien il est difficile, même avec la plus
parfaite sincérité, de ne pas se tromper dans ces recher-
ches de statistique universelle. Nous ne demandons pas
mieux également que de faire la part du patriotisme,
toujours un peu aveugle dans les évaluations de ce
genre. Mais il ne peut être douteux pour personne que
si le tonnage des États-Unis n'est pas supérieur à celui
de la Grande-Bretagne, il lui est égal tout au moins.
Il semble qu'il ne faut que ce seul fait pour que les
ombrages de la politique , tout injustifiables qu'ils sont,
tombent en quelque sorte d'eux-mêmes Si, par hasard,
le souvenir d'animosités passées et de rivalités interna-
tionales subsistait encore, un peu de réflexion suffirait
pour le faire entièrement disparaître. Les vrais rivaux
de l'Angleterre en fait de marine et de commerce, ce ne
sont pas les États européens, quelle que soit d'ailleurs
leur puissance; ce sont les États-Unis. En un demi-
siècle le tonnage de ce pays, fils de l'Angleterre, est
devenu aussi considérable que le sien. Que réserve donc
l'avenir à ce peuple qui se développe avec une si prodi-
gieuse énergie?
Nous insistons sur cette considération, parce que la
question a été discutée dans ces derniers temps par plu-
sieurs journaux de France et d'Angleterre, et qu'il est
bon de connaître les faits sur lesquels reposent les ar-
guments de part et d'autre, soit pour combattre, soit
pour défendre l'ouverture de l'isthme de Suez au point
de vue de l'intérêt anglais.
Nous donnons à l'appui des documents ci-dessus, du
moins en ce qui regarde le tonnage de la Grande-Bre-
tagne, la statistique officielle qui suit. Nous l'empruntons
au Times du 2 juillet dernier.
« Les états de la navigation dressés par le ministère du
commerce pour tout le mois de mai ont été publiés. Ils témoi-
gnent d'un accroissement bien marqué dans l'emploi du pa-
villon anglais.
» La diminution qui a eu lieu dans les arrivages a exclusi-
vement porté sur les pavillons étrangers.
» Voici ce tableau :
ENTRÉES DU MOIS DE MAI 1854. 1855. 1856.
Vaisseaux anglais 407,416 403,071 415,201
— des États-Unis.. 50,025 105,262 114,442
— d'autres pays 259,463 257,056 156,986
716,904 765,389 638,629
SORTIES :
Navires anglais. 428,816 482,132 515,801
— des États-Unis. 98,696 123,990 118,249
— d'autres pays. 241,114 192,948 - 199,41 i
768,626 799,070 833,461
» Quant au cabotage, le tonnage à l'entrée s'est élevé pour
le mois de mai 1854 à 1,126,388 tonneaux; en 1855, à
1,078,467; et actuellement, il est de 1,064,101, en y compre-
nant 17 navires étrangers, d'un port total de 2,196 tonneaux.
Les sorties ont été en mai 1854 de 1,269,233 ; en mai 1855,
1,176,022; et de 4,191,860, y compris 1016 tonneaux, pa-
villon étranger, en mai 1856. »
Avec les facilités nouvelles que créera le canal mari-
time de Suez, on peut se demander ce que deviendra une
navigation qui compte déjà 931,000 tonneaux par mois,
entrées et sorties. Cette navigation, et celle qui l'égale,
si elle ne la surpasse point, profiteront évidemment plus
que toutes les autres de cette route, abrégée de moitié,
qu'on leur ouvre vers les marchés de l'Asie.
39
au lac Timsali. Ce n'est pas une concurrence qu'Alexan-
drie puisse redouter.
D'ailleurs le commerce d'Alexandrie, qui doit con-
naître mieux que personne ses véritables intérêts, n'a
Pas hésité à souscrire pour quinze millions de francs
dans l'entreprise du canal de Suez. Il eût souscrit des
sommes plus fortes, si l'on avait pu les mettre à sa dis-
position. Il est peu probable qu'il fournisse des armes
Contre lui-même, et qu'il se suicide de son plein gré.
Le canal de Suez ne lui ôtera rien de ce qui fait aujour-
( nui sa rapide fortune, et il ne pourra encore que l'ac-
Cloitre en accroissant la richesse générale de l'Egypte.
G. LOTHES.
TONNAGE COMPARÉ DES PRINCIPALES NATIONS.
Nous trouvons, dans le Moniteur de VAssurance,
Article suivant, qui nous intéresse à bien des égards.
MARINE MARCHANDE DES ÉTATS-UNIS. —D'après un journal
spécial de New-York, le tonnage des différentes nations du
globe serait :
États-Unis 5,512,001
Angleterre et colonies 5,043,270
France 716,130
* États d'Italie. 546,011
Autriche. 324,447
Grèce. 264,981
Turquie 182,000
Hollande et Belgique 456,462
Espagne 379,42 L
Hambourg. 119,884
Brème 190,000
Prusse. 368,729
Danemark. 208,109
Norwége. 338,632
Suède 147,928
Républiques d'Amérique. 193,735
Russie. 103,509
Selon le même journal, le tonnage des États-Unis aurait
Quadruplé pendant les vingt-cinq dernières années.
L'attention des capitalistes et des armateurs français
tout aujourd'hui appelée sur la nécessité d'augmenter notre
^ttrine marchande, nous croyons intéressant de publier l'état
c°inparé de la population et du tonnage des États-Unis depuis
1790 :
POPULATION: TONNAGE :
En 1790. 3,929,573 274,447
En 1820. 9,628,131 1,280,103
En 1840. 17,069,453 2,180,764
En 1850. 23,191,876 3,535,454
En 1856. 26,600,000 5,512,001
1) Ainsi, pendant qu'en soixante-six ans la population de la
republique des Etats-Unis était plus que sextuplée, le tonnage
augmentait dans la proportion de vingt tonneaux pour un. —
E. BARTHE. »
Nous ne savons jusqu'à quel point les renseignements
donnés par le journal de New-York sont exacts ; et nous
Comprenons combien il est difficile, même avec la plus
parfaite sincérité, de ne pas se tromper dans ces recher-
ches de statistique universelle. Nous ne demandons pas
mieux également que de faire la part du patriotisme,
toujours un peu aveugle dans les évaluations de ce
genre. Mais il ne peut être douteux pour personne que
si le tonnage des États-Unis n'est pas supérieur à celui
de la Grande-Bretagne, il lui est égal tout au moins.
Il semble qu'il ne faut que ce seul fait pour que les
ombrages de la politique , tout injustifiables qu'ils sont,
tombent en quelque sorte d'eux-mêmes Si, par hasard,
le souvenir d'animosités passées et de rivalités interna-
tionales subsistait encore, un peu de réflexion suffirait
pour le faire entièrement disparaître. Les vrais rivaux
de l'Angleterre en fait de marine et de commerce, ce ne
sont pas les États européens, quelle que soit d'ailleurs
leur puissance; ce sont les États-Unis. En un demi-
siècle le tonnage de ce pays, fils de l'Angleterre, est
devenu aussi considérable que le sien. Que réserve donc
l'avenir à ce peuple qui se développe avec une si prodi-
gieuse énergie?
Nous insistons sur cette considération, parce que la
question a été discutée dans ces derniers temps par plu-
sieurs journaux de France et d'Angleterre, et qu'il est
bon de connaître les faits sur lesquels reposent les ar-
guments de part et d'autre, soit pour combattre, soit
pour défendre l'ouverture de l'isthme de Suez au point
de vue de l'intérêt anglais.
Nous donnons à l'appui des documents ci-dessus, du
moins en ce qui regarde le tonnage de la Grande-Bre-
tagne, la statistique officielle qui suit. Nous l'empruntons
au Times du 2 juillet dernier.
« Les états de la navigation dressés par le ministère du
commerce pour tout le mois de mai ont été publiés. Ils témoi-
gnent d'un accroissement bien marqué dans l'emploi du pa-
villon anglais.
» La diminution qui a eu lieu dans les arrivages a exclusi-
vement porté sur les pavillons étrangers.
» Voici ce tableau :
ENTRÉES DU MOIS DE MAI 1854. 1855. 1856.
Vaisseaux anglais 407,416 403,071 415,201
— des États-Unis.. 50,025 105,262 114,442
— d'autres pays 259,463 257,056 156,986
716,904 765,389 638,629
SORTIES :
Navires anglais. 428,816 482,132 515,801
— des États-Unis. 98,696 123,990 118,249
— d'autres pays. 241,114 192,948 - 199,41 i
768,626 799,070 833,461
» Quant au cabotage, le tonnage à l'entrée s'est élevé pour
le mois de mai 1854 à 1,126,388 tonneaux; en 1855, à
1,078,467; et actuellement, il est de 1,064,101, en y compre-
nant 17 navires étrangers, d'un port total de 2,196 tonneaux.
Les sorties ont été en mai 1854 de 1,269,233 ; en mai 1855,
1,176,022; et de 4,191,860, y compris 1016 tonneaux, pa-
villon étranger, en mai 1856. »
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