Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-07-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juillet 1856 10 juillet 1856
Description : 1856/07/10 (A1,N2). 1856/07/10 (A1,N2).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202047q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 23
Pour l'Angleterre, de M. Mac-Clean, ingénieur en
Cle > de AI. le capitaine Harris, de la marine britan-
nique des Indes, dont le choix a été déterminé à cause
de ses études spéciales sur la canalisation de l'isthme
de Suez et de sa connaissance pratique de la mer
Rouge; de M. Charles Manby, secrétaire de l'Institut des
Ingénieurs civils de Londres ;
1 Pour les Pays-Bas, de M. Conrad, ingénieur en chef
(lllUater-Staat; *
Pour l'Autriche, de M. le conseiller de Negrelli, in-
sPecteur général des chemins de fer de l'Empire ;
Pour la Prusse, de M. le conseiller Lentze, ingénieur
en chef des travaux de la Vistule ;
Pour l'Italie, de M. l'ingénieur Paleocapa, ministre
des travaux publics à Turin ;
], Pour l'Espagne, de don Cipriano-Segundo Montesino,
lrecteur général des travaux publics à Madrid ;
Pour la France, de M. Renaud, inspecteur général et
Ctnbre du conseil général des Ponts et chaussées ; de
I. le contre-amiral Rigault de Genouilly ; de M. Jaurès,
capitaine de vaisseau ; et de M. Lieussou , ingénieur hy-
drographe de la marine.
Enfin vous revoyez au milieu de vous le respectable
M. Jomard, un des derniers représentants de la Commis-
sion scientifique égyptienne de 1798, qui s'était empressé
assister à votre première réunion de l'année dernière,
et son confrère de l'Institut, M. Barthélémy Saint-Hi-
laire, qui a suivi les travaux de vos collègues en Egypte,
et qui depuis lors n'a pas cessé un seul jour de me pre-
ter sa savante et si utile collaboration dans la tâche que
J ai entreprise.
La partie de la Commission qui s'était transportée en
Egypte avait désigné pour son président M. Conrad, et
Pour son secrétaire M. Lieussou. Ces messieurs ont con-
sidéré que leur mission, dont ils se sont acquittés avec
tant de zèle et de distinction, était aujourd'hui terminée.
Quelques-uns de vos collègues avaient pensé qu'il con-
Venait d'offrir la présidence de la réunion générale à
Paleocapa, qui y semblait appelé à la fois, par son
àge, par son expérience consommée et par la haute po-
rtion qu'il occupe dans les conseils de son gouvernement.
M. Paleocapa, quoique très-sensible aux ouvertures qui
lui avaient été faites officieusement, a dû renoncer à cette
Marque de confiance, en s'excusant sur l'état de sa santé,
(lUl lui permet toutefois de prendre part à vos délibéra-
tions. L'assemblée aura donc à procéder, après avoir
étendu l'honorable M. Conrad, à l'élection de son pré-
sent et de son secrétaire.
M. Mougel-Bey, ici présent, envoyé auprès de vous
Par S. A. le vice-roi, est prêt à vous donner les infor-
mations et les renseignements que vous auriez à réclamer
Sur les documents que son collègue M. Linant-Bey et
lui ont recueillis et coordonnés avec un grand soin. Il
vous exposera, s'il y a lieu, la pensée générale et les
données principales sur lesquelles s'est appuyé l'Avant-
projet soumis à votre examen.
En terminant le compte rendu que je vous devais avant
que vous ne commenciez vos importantes délibérations,
Je me félicite, Messieurs, de vous voir tous ici heureu-
sement rassemblés pour la grande œuvre qui excite si
puissamment les sympathies de l'Europe.
FERP. DE LESSEPS.
ACADÉMIE DES SCIENCES.
GÉOLOGIE DE L'ISTHME DE SUEZ.
On lit dans plusieurs journaux de Paris et (les dépar-
tements :
« La grande et utile opération du percement de l'isthme
de Suez, qui n'occupe pas seulement les savants, mais le
monde entier, a été l'objet d'une communication fort intéres-
sante de M. Élie de Beaumont, faite à l'Académie impériale
des sciences dans la séance du 16 juin dernier.
» M. Ferdinand de Lesseps avait adressé a l'honorable secré-
taire perpétuel de l'Académie des plans nombreux indiquant
les contrées que doit parcourir le canal de jonction des deux
mers, la ligne de niveau des eaux du futur canal, les sondages
opérés sur cette ligne, une caisse contenant les échantillons
géologiques recueillis dans ces sondages, et enfin les procès-
verbaux détaillés de ces opérations si utiles à la science géo-
logique.
« Les sondages devaient être au nombre de 21 ; en réalité, il
n'en a été fait que 19, dont les résultats ont été constatés
avec le plus grand soin. Sans être totalement inconnue, la
géologie de l'Égypte demandait à être l'objet d'études sérieu-
ses; et il est heureux que les directeurs de la grande opération
du canal, dont la création préoccupe si vivement l'industrie et
la navigation, n'aient point négligé les intérêts non moins im-
portants de la science. Les échantillons envoyés aujourd'hui
se composent de sable, de sable glaiseux et d'argile. Plus tard,
ces précieux spécimens du sol égyptien seront augmentés, par
les soins éclairés de AI. Ferdinand de Lesseps, de tous les
matériaux qui mériteront d'être recueillis à quelque titre que
ce soit.
» M. Él ie de Beaumont n'a pas eu assez d'éloges pour ca-
ractériser cette magnifique tentative. En l'exposant, il a trouvé
une expression des plus heureuses : il a appelé le canal un
Bosphore artificiel. « C'est une voie facile, a-t-il ajouté, et
» dont les services pour le présent et pour l'avenir seront
» immenses. La moindre profondeur du canal sera de huit
« mètres, et elle paraît suffisante dans tous les cas. » A ce
sujet, M. Élie de Beaumont a fait remarquer qu'au Havre la
profondeur de la mer n'est que de cinq mètres, et encore au
moment des hautes marées. Le moindre fond du canal mari-
time suffira donc largement au mouvement des navires de
toutes sortes qui auront à profiter de cette voie nouvelle ou-
verte au commerce des différentes nations du globe.
» Les communications adressées par M. Ferdinand de Les-
seps formeront les bases d'un des plus curieux travaux qui
aient été adressés depuis longtemps à l'Académie des sciences.
Ils compléteront, sous le rapport de la géologie, les matériaux
qu'elle possède déjà sur cette partie de l'Egypte, et qu'elle doit,
en grande partie , aux efforts des Français qui accompagnaient
le général Bonaparte dans son immortelle expédition. »
Voici la lettre que M. Ferdinand de Lesseps adressait
à M. Elle de Beaumont, en lui envoyant les échantillons
des sondages :
« Monsieur le Secrétaire perpétuel,
» J'ai l'honneur d'adresser à l'Académie des sciences une
Pour l'Angleterre, de M. Mac-Clean, ingénieur en
Cle > de AI. le capitaine Harris, de la marine britan-
nique des Indes, dont le choix a été déterminé à cause
de ses études spéciales sur la canalisation de l'isthme
de Suez et de sa connaissance pratique de la mer
Rouge; de M. Charles Manby, secrétaire de l'Institut des
Ingénieurs civils de Londres ;
1 Pour les Pays-Bas, de M. Conrad, ingénieur en chef
(lllUater-Staat; *
Pour l'Autriche, de M. le conseiller de Negrelli, in-
sPecteur général des chemins de fer de l'Empire ;
Pour la Prusse, de M. le conseiller Lentze, ingénieur
en chef des travaux de la Vistule ;
Pour l'Italie, de M. l'ingénieur Paleocapa, ministre
des travaux publics à Turin ;
], Pour l'Espagne, de don Cipriano-Segundo Montesino,
lrecteur général des travaux publics à Madrid ;
Pour la France, de M. Renaud, inspecteur général et
Ctnbre du conseil général des Ponts et chaussées ; de
I. le contre-amiral Rigault de Genouilly ; de M. Jaurès,
capitaine de vaisseau ; et de M. Lieussou , ingénieur hy-
drographe de la marine.
Enfin vous revoyez au milieu de vous le respectable
M. Jomard, un des derniers représentants de la Commis-
sion scientifique égyptienne de 1798, qui s'était empressé
assister à votre première réunion de l'année dernière,
et son confrère de l'Institut, M. Barthélémy Saint-Hi-
laire, qui a suivi les travaux de vos collègues en Egypte,
et qui depuis lors n'a pas cessé un seul jour de me pre-
ter sa savante et si utile collaboration dans la tâche que
J ai entreprise.
La partie de la Commission qui s'était transportée en
Egypte avait désigné pour son président M. Conrad, et
Pour son secrétaire M. Lieussou. Ces messieurs ont con-
sidéré que leur mission, dont ils se sont acquittés avec
tant de zèle et de distinction, était aujourd'hui terminée.
Quelques-uns de vos collègues avaient pensé qu'il con-
Venait d'offrir la présidence de la réunion générale à
Paleocapa, qui y semblait appelé à la fois, par son
àge, par son expérience consommée et par la haute po-
rtion qu'il occupe dans les conseils de son gouvernement.
M. Paleocapa, quoique très-sensible aux ouvertures qui
lui avaient été faites officieusement, a dû renoncer à cette
Marque de confiance, en s'excusant sur l'état de sa santé,
(lUl lui permet toutefois de prendre part à vos délibéra-
tions. L'assemblée aura donc à procéder, après avoir
étendu l'honorable M. Conrad, à l'élection de son pré-
sent et de son secrétaire.
M. Mougel-Bey, ici présent, envoyé auprès de vous
Par S. A. le vice-roi, est prêt à vous donner les infor-
mations et les renseignements que vous auriez à réclamer
Sur les documents que son collègue M. Linant-Bey et
lui ont recueillis et coordonnés avec un grand soin. Il
vous exposera, s'il y a lieu, la pensée générale et les
données principales sur lesquelles s'est appuyé l'Avant-
projet soumis à votre examen.
En terminant le compte rendu que je vous devais avant
que vous ne commenciez vos importantes délibérations,
Je me félicite, Messieurs, de vous voir tous ici heureu-
sement rassemblés pour la grande œuvre qui excite si
puissamment les sympathies de l'Europe.
FERP. DE LESSEPS.
ACADÉMIE DES SCIENCES.
GÉOLOGIE DE L'ISTHME DE SUEZ.
On lit dans plusieurs journaux de Paris et (les dépar-
tements :
« La grande et utile opération du percement de l'isthme
de Suez, qui n'occupe pas seulement les savants, mais le
monde entier, a été l'objet d'une communication fort intéres-
sante de M. Élie de Beaumont, faite à l'Académie impériale
des sciences dans la séance du 16 juin dernier.
» M. Ferdinand de Lesseps avait adressé a l'honorable secré-
taire perpétuel de l'Académie des plans nombreux indiquant
les contrées que doit parcourir le canal de jonction des deux
mers, la ligne de niveau des eaux du futur canal, les sondages
opérés sur cette ligne, une caisse contenant les échantillons
géologiques recueillis dans ces sondages, et enfin les procès-
verbaux détaillés de ces opérations si utiles à la science géo-
logique.
« Les sondages devaient être au nombre de 21 ; en réalité, il
n'en a été fait que 19, dont les résultats ont été constatés
avec le plus grand soin. Sans être totalement inconnue, la
géologie de l'Égypte demandait à être l'objet d'études sérieu-
ses; et il est heureux que les directeurs de la grande opération
du canal, dont la création préoccupe si vivement l'industrie et
la navigation, n'aient point négligé les intérêts non moins im-
portants de la science. Les échantillons envoyés aujourd'hui
se composent de sable, de sable glaiseux et d'argile. Plus tard,
ces précieux spécimens du sol égyptien seront augmentés, par
les soins éclairés de AI. Ferdinand de Lesseps, de tous les
matériaux qui mériteront d'être recueillis à quelque titre que
ce soit.
» M. Él ie de Beaumont n'a pas eu assez d'éloges pour ca-
ractériser cette magnifique tentative. En l'exposant, il a trouvé
une expression des plus heureuses : il a appelé le canal un
Bosphore artificiel. « C'est une voie facile, a-t-il ajouté, et
» dont les services pour le présent et pour l'avenir seront
» immenses. La moindre profondeur du canal sera de huit
« mètres, et elle paraît suffisante dans tous les cas. » A ce
sujet, M. Élie de Beaumont a fait remarquer qu'au Havre la
profondeur de la mer n'est que de cinq mètres, et encore au
moment des hautes marées. Le moindre fond du canal mari-
time suffira donc largement au mouvement des navires de
toutes sortes qui auront à profiter de cette voie nouvelle ou-
verte au commerce des différentes nations du globe.
» Les communications adressées par M. Ferdinand de Les-
seps formeront les bases d'un des plus curieux travaux qui
aient été adressés depuis longtemps à l'Académie des sciences.
Ils compléteront, sous le rapport de la géologie, les matériaux
qu'elle possède déjà sur cette partie de l'Egypte, et qu'elle doit,
en grande partie , aux efforts des Français qui accompagnaient
le général Bonaparte dans son immortelle expédition. »
Voici la lettre que M. Ferdinand de Lesseps adressait
à M. Elle de Beaumont, en lui envoyant les échantillons
des sondages :
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