Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 août 1856 10 août 1856
Description : 1856/08/10 (A1,N4). 1856/08/10 (A1,N4).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202049j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 51
Gê
ênes gagnera beaucoup aux communications nouvelles
qu on offre à ses habiles marins vers les mers de l'Inde.
Mais le monde entier y gagnera comme Gênes ; et les
^wesd'Etat qui vont au-devant d'un avenir si prochain
et Si bienfaisant ne montrent point par leurs prévisions
le moindre égoïsme national ; ils ne montrent que de la
prudence et de la sagacité. Ils s'honorent par de telles
usures; et c'est un louable exemple que la maison de
Savoie donne à toutes les puissances du bassin de la Mé-
diterranée.
VICTOR DELAMALLE.
ENQUÊTE VÉNITIENNE.
La Revue de Venise du 27 juillet dernier annonce
que le conseil communal de Venise a, dans sa séance
du 6 mai précédent, nommé « une commission dont
» l' ch'
8 objet est d'étudier et de proposer les meilleurs
» Moyens d'obtenir de l'ouverture du canal de Suez le plus
») SFamd avantage possible pour le commerce vénitien
)J La commission est autorisée à faire auprès des auto-
I rifés toutes les démarches nécessaires pour s'assurer
8 leur concours, et à provoquer, autant qu'il dépendra
:J d'elle, le développement ou la formation de sociétés
J Commerciales organisées dans ce but. Le conseil
IJ Municipal met à la disposition de la commission un
II premier crédit de 10,000 livres pour les dépenses
8 Courantes. »
be son côté l'Institut de Venise (htituto Veneto) a
ts au concours pour 18571a question suivante :
et Rechercher quelles conséquences probables aura
11 l'ouverture d'un canal maritime au travers de l'isthme
8 de Suez pour le, commerce en général, et pour le
}) commerce vénitien en particulier ;
Quelles mesures pourraient être prises, spéciale-
1) ment en ce qui regarde les voies de communication ,
J). tant sur notre territoire que sur le territoire des États
8 Witrophes, pour faire en sorte que le continent
» eUropéen dirigeât, le plus promptement et le plus effi-
J) cacement possible, ses expéditions par notre port,
8 soit pour aller dans les mers orientales, soit pour en
8 Avenir;
Quelles règles de droit international devraient être
1) appliquées au nouveau canal.
» Le prix sera de la valeur de 1,800 livres autri-
» 1 tiennes, et il sera adjugé dans la séance solennelle
du 30 mai 1857."
1 Nous sommes heureux de voir la grande Venise
s'émouvoir; et ce serait une des conséquences les plus
belles de notre entreprise, si elle allait rendre la vie à
Cette ancienne reine de l'Adriatique. L'histoire offre
quelques exemples de ces résurrections, que de persé-
vérants et sincères efforts de la part des peuples peuvent
toujours amener. Alexandrie, de l'autre côté de la Médi-
terranée, le prouve bien. On l'aurait crue morte à jamais
SOUS les Mamelouks ; elle a pu renaître sous Méhémct-
Ali ; t '1" * t t l, \T'
11 î et sa prospérité s'accroît tous les jours. Venise
il,ssi a conservé des éléments nombreux et considérables
de puissance et de force. Elle peut, même dans la situa-
tion secondaire où les événements l'ont réduite, jouer
encore un très-beau rôle, et regagner par le commerce
et l'industrie tout ce que la politique lui a fait perdre.
VICTOR DELAMALLE.
LE GOUVERNEMENT PONTIFICAL
ET LE CANAL DE SUEZ.
On lit dans la Presse belge du 21 juillet dernier là.
nouvelle suivante, qui n'a rien d'invraisemblable.
ITALIE.
[Correspondanceparticulière de la PRESSE BELGE).
« Rome, le 15 juillet.
» Le percement de l'isthme de Suez, qui acquiert de jour
en jour plus de probabilité, éveille l'ambition de tous les Etals
maritimes, et même celle des États qui ne le sont pas. Il n'est
pas jusqu'au souverain Pontife qui ne veuille fonder un port
pour se mettre en communication directe avec l'extrême Orient.
Ce port serait situé à Tyrrhène, où un pape a béatifié saint
Pie V, Civita-Vecchia ayant paru d'une profondeur insuffi-
sante pour les vaisseaux de haut bord. Après tout, la baie
d'Ancius est profonde et bien située, et le pape suppose que
le commerce du monde y fera escale comme à Malte, Suez,
Gênes et Livourne. La ville porterait le nom de Tyrrhène
Pie V. »
La baie d'Ancius signifie sans doute le port d'Anzio,
l'ancienne Antium, la ville des Volsques où se réfugia
Coriolan, et où l'on a trouvé dans le XVIIIC siècle l'admi-
rable statue de l'Apollon du Belvédère. Comme le gou-
vernement sarde se prépare à l'ouverture de l'isthme
de Suez, en agrandissant le port de Gênes, il serait de
la prudence de tous les États méditerranéens de suivre
cet exemple excellent. Ils auront tous à profiter immen-
sément de la voie nouvelle qui sera ouverte à leur navi-
gation et à leur commerce.
ERNEST DESPLACES.
LA MALLE D'AUSTRALIE A JOUR FIXE.
Nous avons donné dans notre numéro du 10 juillet quelques
détails sur l'adjudication de la malle d'Australie, concédée
pour cinq ans à MM. Henderson et Ce, de Glascow, avec une
subvention de 5 millions de francs à peu près. Il paraît qu'il y a
en dans cette adjudication diverses circonstances qui ont ému
l'opinion publique; et, le 26 juillet, le comte d'Hardwicke se
faisait, dans la chambre des Lords, l'organe de ces plaintes;
il a exprimé ses appréhensions sur les conditions du traité, et
lord Stanley d'Alderley a cherché à le rassurer par quelques
explications.
De son côté, la Compagnie Péninsulaire et Orientale, qui
semblait plus que toute autre en mesure d'obtenir l'adju-
dication, a cru devoir, dans une lettre de son secrétaire,
M. C. W. Howell, exposer à ses actionnaires les motifs de sa
retraite. Elle n'a pas voulu encourir les pénalités que porte le
cahier des charges pour chaque jour de retard; elles sont exor-
bitantes; et pour 20jours par exemple, elles peuvent se juonter,
comme l'affirme le secrétaire de la trésorerie dans une lettre
Gê
ênes gagnera beaucoup aux communications nouvelles
qu on offre à ses habiles marins vers les mers de l'Inde.
Mais le monde entier y gagnera comme Gênes ; et les
^wesd'Etat qui vont au-devant d'un avenir si prochain
et Si bienfaisant ne montrent point par leurs prévisions
le moindre égoïsme national ; ils ne montrent que de la
prudence et de la sagacité. Ils s'honorent par de telles
usures; et c'est un louable exemple que la maison de
Savoie donne à toutes les puissances du bassin de la Mé-
diterranée.
VICTOR DELAMALLE.
ENQUÊTE VÉNITIENNE.
La Revue de Venise du 27 juillet dernier annonce
que le conseil communal de Venise a, dans sa séance
du 6 mai précédent, nommé « une commission dont
» l' ch'
8 objet est d'étudier et de proposer les meilleurs
» Moyens d'obtenir de l'ouverture du canal de Suez le plus
») SFamd avantage possible pour le commerce vénitien
)J La commission est autorisée à faire auprès des auto-
I rifés toutes les démarches nécessaires pour s'assurer
8 leur concours, et à provoquer, autant qu'il dépendra
:J d'elle, le développement ou la formation de sociétés
J Commerciales organisées dans ce but. Le conseil
IJ Municipal met à la disposition de la commission un
II premier crédit de 10,000 livres pour les dépenses
8 Courantes. »
be son côté l'Institut de Venise (htituto Veneto) a
ts au concours pour 18571a question suivante :
et Rechercher quelles conséquences probables aura
11 l'ouverture d'un canal maritime au travers de l'isthme
8 de Suez pour le, commerce en général, et pour le
}) commerce vénitien en particulier ;
Quelles mesures pourraient être prises, spéciale-
1) ment en ce qui regarde les voies de communication ,
J). tant sur notre territoire que sur le territoire des États
8 Witrophes, pour faire en sorte que le continent
» eUropéen dirigeât, le plus promptement et le plus effi-
J) cacement possible, ses expéditions par notre port,
8 soit pour aller dans les mers orientales, soit pour en
8 Avenir;
Quelles règles de droit international devraient être
1) appliquées au nouveau canal.
» Le prix sera de la valeur de 1,800 livres autri-
» 1 tiennes, et il sera adjugé dans la séance solennelle
du 30 mai 1857."
1 Nous sommes heureux de voir la grande Venise
s'émouvoir; et ce serait une des conséquences les plus
belles de notre entreprise, si elle allait rendre la vie à
Cette ancienne reine de l'Adriatique. L'histoire offre
quelques exemples de ces résurrections, que de persé-
vérants et sincères efforts de la part des peuples peuvent
toujours amener. Alexandrie, de l'autre côté de la Médi-
terranée, le prouve bien. On l'aurait crue morte à jamais
SOUS les Mamelouks ; elle a pu renaître sous Méhémct-
Ali ; t '1" * t t l, \T'
11 î et sa prospérité s'accroît tous les jours. Venise
il,ssi a conservé des éléments nombreux et considérables
de puissance et de force. Elle peut, même dans la situa-
tion secondaire où les événements l'ont réduite, jouer
encore un très-beau rôle, et regagner par le commerce
et l'industrie tout ce que la politique lui a fait perdre.
VICTOR DELAMALLE.
LE GOUVERNEMENT PONTIFICAL
ET LE CANAL DE SUEZ.
On lit dans la Presse belge du 21 juillet dernier là.
nouvelle suivante, qui n'a rien d'invraisemblable.
ITALIE.
[Correspondanceparticulière de la PRESSE BELGE).
« Rome, le 15 juillet.
» Le percement de l'isthme de Suez, qui acquiert de jour
en jour plus de probabilité, éveille l'ambition de tous les Etals
maritimes, et même celle des États qui ne le sont pas. Il n'est
pas jusqu'au souverain Pontife qui ne veuille fonder un port
pour se mettre en communication directe avec l'extrême Orient.
Ce port serait situé à Tyrrhène, où un pape a béatifié saint
Pie V, Civita-Vecchia ayant paru d'une profondeur insuffi-
sante pour les vaisseaux de haut bord. Après tout, la baie
d'Ancius est profonde et bien située, et le pape suppose que
le commerce du monde y fera escale comme à Malte, Suez,
Gênes et Livourne. La ville porterait le nom de Tyrrhène
Pie V. »
La baie d'Ancius signifie sans doute le port d'Anzio,
l'ancienne Antium, la ville des Volsques où se réfugia
Coriolan, et où l'on a trouvé dans le XVIIIC siècle l'admi-
rable statue de l'Apollon du Belvédère. Comme le gou-
vernement sarde se prépare à l'ouverture de l'isthme
de Suez, en agrandissant le port de Gênes, il serait de
la prudence de tous les États méditerranéens de suivre
cet exemple excellent. Ils auront tous à profiter immen-
sément de la voie nouvelle qui sera ouverte à leur navi-
gation et à leur commerce.
ERNEST DESPLACES.
LA MALLE D'AUSTRALIE A JOUR FIXE.
Nous avons donné dans notre numéro du 10 juillet quelques
détails sur l'adjudication de la malle d'Australie, concédée
pour cinq ans à MM. Henderson et Ce, de Glascow, avec une
subvention de 5 millions de francs à peu près. Il paraît qu'il y a
en dans cette adjudication diverses circonstances qui ont ému
l'opinion publique; et, le 26 juillet, le comte d'Hardwicke se
faisait, dans la chambre des Lords, l'organe de ces plaintes;
il a exprimé ses appréhensions sur les conditions du traité, et
lord Stanley d'Alderley a cherché à le rassurer par quelques
explications.
De son côté, la Compagnie Péninsulaire et Orientale, qui
semblait plus que toute autre en mesure d'obtenir l'adju-
dication, a cru devoir, dans une lettre de son secrétaire,
M. C. W. Howell, exposer à ses actionnaires les motifs de sa
retraite. Elle n'a pas voulu encourir les pénalités que porte le
cahier des charges pour chaque jour de retard; elles sont exor-
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