Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-07-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juillet 1856 25 juillet 1856
Description : 1856/07/25 (A1,N3). 1856/07/25 (A1,N3).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020484
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.
43
"glais. Sa culpabilité fut clairement établie. Les pays lui
furent enlevés ; sa puissance et son influence furent réduites
» à
o être plus rien réellement. »
L établissement des chemins de fer dans l'Inde appela
l'attention la plus vive du gouverneur général. On s'arrêta à
plusieurs lignes qui répondaient aux besoins actuels et qui
aient avoir pour résultat de développer les ressources du
pa s
Les études furent promptement finies; les travaux avan-
rent avec rapidité ; et dans le cours de l'année 1855, trois
sections d- d. ff' 1.
de différentes lignes furent ouvertes, une de cent
vingt milles de Calcutta, cinquante milles de Madras, et cin-
l^ante milles de Bombay.
» L œuvre que lord Dalhousie mena ensuite à fin fut l'éta-
blissement d'un droit de poste uniforme pour les lettres. Les
lettres parcourent maintenant l'Inde d'un bout à l'autre pour
3 r. parcourent mamtenant l'Inde d'un bout à 'autre pour
3 farthings (4 centimes), de Peshaweir au cap Comorin, et
les Journaux pour 1 d. 1/2. Le soldat écossais qui va rejoin-
dre so], rè i
dre son régiment sur les frontières les plus éloignées, peut
écrire à sa mère et affranchir sa lettre pour 6 d. On ne saurait
lOp apprécier un tel bienfait.
8 En dépit des immenses obstacles qu'opposaient de larges
euves, des taillis impénétrables, de hautes montagnes sans
routes possibles, le télégraphe électrique a pu être établi sur
une '1 0
Une Rendue de 4,000 milles avec une dépense de 210,000 li-
Vtes slerl. (5,250,000 fr. ) ; et des dépêches peuvent être en-
voyées d'Agra comme point central, à Calcutta, à Madras, à
Bombay, à Attock, en quelques minutes, et à un tarif par mille
bien inférieur à ce qu'on paye en Europe. Toutes les nouvelles
de l'Overland sont transmises à Calcutta 12 heures après l'ar-
rivée d
ee du steamer à Bombay.
* Les travaux d'irrigation ont été poussés avec une activité
^ttaordînaire et sur une échelle immense. En huit ans, le
canal du Gange a été tracé et terminé. Il s'étend sur une lon-
gUeur de 525 milles avec une profondeur maximum de 10 pieds
et Une largeur de 170. Il excède deux fois la longueur réunie
1,4 canaux d'irrigation d'Égypte et de Lombardie. Il arrosera
'*'470,000 acres, tout en restant ouvert à la navigation. Il a
®oûtê un million et demi ( près de 40 millions) , et il est unique
ans les entreprises de ce genre:
p » Enfin, des routes nombreuses ont été créées, plusieurs
ports améliorés, et de grands progrès ont été faits dans l'éta-
blissement de lignes de bateaux à vapeur sur tous les princi-
paux fleuves. On dépense près de 3,000,000 de livres sterl.
75 millions) par an pour les travaux publics dans l'Inde.
Lord Dalhousie regarde avec raison cette dépense comme juste
etsage, lors même que le revenu actuel ne pourrait, chaque
nnnée, défrayer la dépense.
* En un mot, nous n'avons jamais lu une pièce officielle si
pleine d'encouragement pour l'avenir, et témoignant d'une
antorité aussi éclairée et aussi infatigable que celle qu'a moa-
trée l'administration de lord Dalhousie. »
On sait que la Compagnie des Indes, reconnaissante
des services que lui a rendus lord Dalhousie, lui a ré-
cemment offert une pension annuelle de 125,000 fr. Le
Apport a été fait par le colonel Sykes, président de la
kurdes directeurs, et la proposition a été adoptée à
l unanimité. Nous aurons à revenir sur ce rapport re-
marquable, qui contient les documents les plus propres
à faire apprécier les principes par lesquels se dirige
Cette Compagnie puissante, et les progrès merveilleux
qu'elle fait tous les jours.
ERNEST DESPLACES.
LA COMPAGNIE DES INDES ORIENTALES.
Nous nous proposons d'étudier d'une manière assez
étendue l'organisation de la Compagnie des Indes orien-
tales, et nous voulons apprécier son influence sur le dé-
veloppement du commerce des riches contrées qu'elle
domine et qu'elle civilise.
Mais, avant de parler de son état actuel, il est néces-
saire de jeter un rapide coup d'œil sur le passé, et de
dire en quelques mots comment ce passé a préparé ce
qui est aujourd'hui. Nous nous bornerons à des consi-
dérations toutes générales, afin d'arriver plus vite à
l'objet spécial qui nous intéresse. Mais ces considéra-
tions sont indispensables pour faire bien comprendre ce
qui les suivra.
Un des résultats principaux et les plus évidents de
l'ouverture de l'isthme de Suez doit être l'accroissement
rapide des relations commerciales de l'Europe avec les
Indes orientales.
L'Inde, où la civilisation indigène était déjà, à l'époque
de l'expédition d'Alexandre, à peu près ce que nous la
voyons aujourd'hui, est restée stationnaire. Les bar-
bares des Gaules, de la Bretagne et de la Calédonie,
entrés bien plus tard dans la voie du progrès, y ont fait
des pas de géant, et ont laissé leur aînée fort loin der-
rière eux.
Elle a beaucoup à faire aujourd'hui pour se mettre à
leur niveau. Mais le moment semble venu où elle va
emprunter à la science, à l'industrie et à l'activité euro-
péenne des éléments de transformation auxquels les
ressources si abondantes de son sol donneront une
grande puissance.
Les Anglais, ses maîtres, ont été jusqu'à ce jour
presque entièrement absorbés dans l'œuvre de la con,
quête. Mais leur domination est aujourd'hui si bien as-
sise, dans toutes les parties de l'immense péninsule,
qu'ils vont pouvoir appliquer au développement des
richesses naturelles du pays, et à l'instruction des peu-
ples qui l'habitent, les efforts et les ressources qu'ils
avaient jusqu'à présent concentrées dans la lutte.
Les temps sont bien changés depuis l'époque où le
sultan de Dehly, Jéhanguir, accueillait dans son empire
quelques marchands anglais, et leur accordait à Surate
juste ce.qu'il fallait de terrain pour y établir un comp-
toir. Alors les Portugais avaient le pas sur tous les au-
tres Européens dans l'Hindoustan. Les Français, qui y
jouèrent un rôle si éclatant, et qui balancèrent long-
temps la grandeur naissante de la Compagnie anglaise,
n'y avaient pas encore paru. La Hollande, pressée d'ac-
quérir, et trouvant dans les souverains du Mogol une
force difficile à entamer, s'était tournée vers les îles
avoisinantes, et y jetait les fondements des colonies
connues aujourd'hui sous le nom d'Indes néerlandaises,
dont l'administration est dans ses mains comme un mo-
dèle qu'on peut proposer à l'imitation de toutes les au-
tres nations civilisées. Elle n'avait qu'un petit nombre
de représentants de son commerce dans l'Inde, et les
Portugais eux-mêmes n'y tenaient plus qu'un rang fort
inférieur. >"
43
"glais. Sa culpabilité fut clairement établie. Les pays lui
furent enlevés ; sa puissance et son influence furent réduites
» à
o être plus rien réellement. »
L établissement des chemins de fer dans l'Inde appela
l'attention la plus vive du gouverneur général. On s'arrêta à
plusieurs lignes qui répondaient aux besoins actuels et qui
aient avoir pour résultat de développer les ressources du
pa s
Les études furent promptement finies; les travaux avan-
rent avec rapidité ; et dans le cours de l'année 1855, trois
sections d- d. ff' 1.
de différentes lignes furent ouvertes, une de cent
vingt milles de Calcutta, cinquante milles de Madras, et cin-
l^ante milles de Bombay.
» L œuvre que lord Dalhousie mena ensuite à fin fut l'éta-
blissement d'un droit de poste uniforme pour les lettres. Les
lettres parcourent maintenant l'Inde d'un bout à l'autre pour
3 r. parcourent mamtenant l'Inde d'un bout à 'autre pour
3 farthings (4 centimes), de Peshaweir au cap Comorin, et
les Journaux pour 1 d. 1/2. Le soldat écossais qui va rejoin-
dre so], rè i
dre son régiment sur les frontières les plus éloignées, peut
écrire à sa mère et affranchir sa lettre pour 6 d. On ne saurait
lOp apprécier un tel bienfait.
8 En dépit des immenses obstacles qu'opposaient de larges
euves, des taillis impénétrables, de hautes montagnes sans
routes possibles, le télégraphe électrique a pu être établi sur
une '1 0
Une Rendue de 4,000 milles avec une dépense de 210,000 li-
Vtes slerl. (5,250,000 fr. ) ; et des dépêches peuvent être en-
voyées d'Agra comme point central, à Calcutta, à Madras, à
Bombay, à Attock, en quelques minutes, et à un tarif par mille
bien inférieur à ce qu'on paye en Europe. Toutes les nouvelles
de l'Overland sont transmises à Calcutta 12 heures après l'ar-
rivée d
ee du steamer à Bombay.
* Les travaux d'irrigation ont été poussés avec une activité
^ttaordînaire et sur une échelle immense. En huit ans, le
canal du Gange a été tracé et terminé. Il s'étend sur une lon-
gUeur de 525 milles avec une profondeur maximum de 10 pieds
et Une largeur de 170. Il excède deux fois la longueur réunie
1,4 canaux d'irrigation d'Égypte et de Lombardie. Il arrosera
'*'470,000 acres, tout en restant ouvert à la navigation. Il a
®oûtê un million et demi ( près de 40 millions) , et il est unique
ans les entreprises de ce genre:
p » Enfin, des routes nombreuses ont été créées, plusieurs
ports améliorés, et de grands progrès ont été faits dans l'éta-
blissement de lignes de bateaux à vapeur sur tous les princi-
paux fleuves. On dépense près de 3,000,000 de livres sterl.
75 millions) par an pour les travaux publics dans l'Inde.
Lord Dalhousie regarde avec raison cette dépense comme juste
etsage, lors même que le revenu actuel ne pourrait, chaque
nnnée, défrayer la dépense.
* En un mot, nous n'avons jamais lu une pièce officielle si
pleine d'encouragement pour l'avenir, et témoignant d'une
antorité aussi éclairée et aussi infatigable que celle qu'a moa-
trée l'administration de lord Dalhousie. »
On sait que la Compagnie des Indes, reconnaissante
des services que lui a rendus lord Dalhousie, lui a ré-
cemment offert une pension annuelle de 125,000 fr. Le
Apport a été fait par le colonel Sykes, président de la
kurdes directeurs, et la proposition a été adoptée à
l unanimité. Nous aurons à revenir sur ce rapport re-
marquable, qui contient les documents les plus propres
à faire apprécier les principes par lesquels se dirige
Cette Compagnie puissante, et les progrès merveilleux
qu'elle fait tous les jours.
ERNEST DESPLACES.
LA COMPAGNIE DES INDES ORIENTALES.
Nous nous proposons d'étudier d'une manière assez
étendue l'organisation de la Compagnie des Indes orien-
tales, et nous voulons apprécier son influence sur le dé-
veloppement du commerce des riches contrées qu'elle
domine et qu'elle civilise.
Mais, avant de parler de son état actuel, il est néces-
saire de jeter un rapide coup d'œil sur le passé, et de
dire en quelques mots comment ce passé a préparé ce
qui est aujourd'hui. Nous nous bornerons à des consi-
dérations toutes générales, afin d'arriver plus vite à
l'objet spécial qui nous intéresse. Mais ces considéra-
tions sont indispensables pour faire bien comprendre ce
qui les suivra.
Un des résultats principaux et les plus évidents de
l'ouverture de l'isthme de Suez doit être l'accroissement
rapide des relations commerciales de l'Europe avec les
Indes orientales.
L'Inde, où la civilisation indigène était déjà, à l'époque
de l'expédition d'Alexandre, à peu près ce que nous la
voyons aujourd'hui, est restée stationnaire. Les bar-
bares des Gaules, de la Bretagne et de la Calédonie,
entrés bien plus tard dans la voie du progrès, y ont fait
des pas de géant, et ont laissé leur aînée fort loin der-
rière eux.
Elle a beaucoup à faire aujourd'hui pour se mettre à
leur niveau. Mais le moment semble venu où elle va
emprunter à la science, à l'industrie et à l'activité euro-
péenne des éléments de transformation auxquels les
ressources si abondantes de son sol donneront une
grande puissance.
Les Anglais, ses maîtres, ont été jusqu'à ce jour
presque entièrement absorbés dans l'œuvre de la con,
quête. Mais leur domination est aujourd'hui si bien as-
sise, dans toutes les parties de l'immense péninsule,
qu'ils vont pouvoir appliquer au développement des
richesses naturelles du pays, et à l'instruction des peu-
ples qui l'habitent, les efforts et les ressources qu'ils
avaient jusqu'à présent concentrées dans la lutte.
Les temps sont bien changés depuis l'époque où le
sultan de Dehly, Jéhanguir, accueillait dans son empire
quelques marchands anglais, et leur accordait à Surate
juste ce.qu'il fallait de terrain pour y établir un comp-
toir. Alors les Portugais avaient le pas sur tous les au-
tres Européens dans l'Hindoustan. Les Français, qui y
jouèrent un rôle si éclatant, et qui balancèrent long-
temps la grandeur naissante de la Compagnie anglaise,
n'y avaient pas encore paru. La Hollande, pressée d'ac-
quérir, et trouvant dans les souverains du Mogol une
force difficile à entamer, s'était tournée vers les îles
avoisinantes, et y jetait les fondements des colonies
connues aujourd'hui sous le nom d'Indes néerlandaises,
dont l'administration est dans ses mains comme un mo-
dèle qu'on peut proposer à l'imitation de toutes les au-
tres nations civilisées. Elle n'avait qu'un petit nombre
de représentants de son commerce dans l'Inde, et les
Portugais eux-mêmes n'y tenaient plus qu'un rang fort
inférieur. >"
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.68%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.68%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k62020484/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k62020484/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k62020484/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k62020484
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k62020484
Facebook
Twitter