Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-07-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juillet 1856 10 juillet 1856
Description : 1856/07/10 (A1,N2). 1856/07/10 (A1,N2).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202047q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 27
autres postulants. Mais le gouvernement a pris en considé-
ration les avantages résultant d'un service entièrement indé-
pendant et d'un trajet beaucoup moins long. »
VICTOR DELAMALLE.
NOUVELLES D'ORIENT.
C On lit dans la Presse du 25 juin (Correspondance de
onstantinople) :
1;' 11Lévénement du jour, c'est le voyage de Réchid-Pacha en
'&ypte. Saïd-Pacha donne des fêtes splendides à l'occasion
de la circoncision de son fils, cérémonie qui équivaut, dans la
re%ion musulmane, à notre baptême. Il a envoyé ici un ba-
musu mane 1 à notre apteme. a envoye ICI un )a-
teau à vapeur pour prendre son beau-frère Kiamil-Paclia,
Soeur, épouse dudit pacha, une autre princesse, Micirlu-
anUm, et quelques dignitaires de la Porte sans fonctions en
ce moment, parmi lesquels Réchid-Pacha. Le Sultan, consulté,
a autorisé le départ, sur lequel la rumeur publique brode
toutes sortes de commentaires.
N Dans quelques jours, un des fonctionnaires du palais,
Nedjib-Bey, directeur du Conservatoire impérial, ira porter à
Saïd-Pacha un sabre d'honneur que le sultan lui envoie, en
le®°ignage de sa haute satisfaction pour l'énergique concours
(lu il a prêté à la défense de l'Empire. Cette arme, montée en
gros diamants, est estimée à 400,000 francs. Le mérite de
celle récompense ne sera contesté par personne. L'armée
ecompense ne sera conteste par personne. , armee
egyptienne a été admirable de patience et de valeur dans
toutes les circonstances. Depuis la campagne du Danube et la
s'ense de la vaste ligne qui s'étendait de Kalafat à Toultcha,
depuis l'héroïque siège de Silistrie jusqu'à la glorieuse défense
de Kars, l'armée égyptienne a toujours été au premier rang
arm e egyptlenne a oUJours ete au premier rang
avec les soldats turcs. L'attaque des lignes d'Eupatoria a
Permis à l'armée française de les apprécier. Sur mer, à
SlOope, leur amiral a bravement combattu, dans une position
désastreuse, contre des forces quintuples, a refusé d'amener
SOn pavillon, a détruit ses navires, et n'est tombé aux mains
de l'ennemi qu'après avoir perdu une jambe. Le sabre en-
v°yé à Saïd-Pacha et les médailles récemment distribuées aux
Egyptiens ont été bien gagnés. »
H nous semble que la distinction dont S. A. le vice-roi
Egypte est l'objet de la part du Sultan est assez signi-
ficative. Ce fait répond victorieusement aux bruits de
Prétendue mésintelligence qu'on avait fait courir dans
Une intention malveillante. Jamais suzerain et vassal
11 °nt été plus unis par l'échange des services et par les
témoignages de la plus cordiale entente.
ERNEST DESPLACES.
NOUVELLES D'EGYPTE.
On lit dans le Spettatore Egiziano> j^irnal italien
qui se publie au Caire, 11 juin 1856 :
"Personne n'ignore, tant en Égypte qu'en Europe, de
Quelle renommée jouissait à juste titre l'école de médecine
d Abouzabel, qui fut ensuite transférée au Caire. C'était de
Son sein que sortaient les nombreux élèves qui ont constitué
le personnel de tous les établissements sanitaires du gouver-
nement, tant civils que militaires.
Cette belle et philanthropique institution avait été si pro-
fondément altérée sous Abbas-Pacha, qu'elle n'était plus
qu'un simulacre de l'école primitive, par suite des abus de
tout ordre qui s'y étaient introduits.
» Mohammed-Saïd, quand il hérita du pouvoir, vit sur-le-
champ l'état déplorable dans lequel se trouvait l'école; et
pensant qu'une réforme radicale valait mieux qu'une amélio-
ration passagère et superficielle, il en ordonna la suppression
complète. Les préoccupations inévitables de tout gouvernement
qui commence, et les circonstances de la guerre où le pays
était engagé, détournèrent un moment le prince de ce projet
sans le lui faire perdre de vue. Il était assez simple qu'auprès
des gens malveillants, ce fait de la suppression de l'école parût
équivoque, et l'on ne manqua pas de parler de desseins et de
politique rétrogrades. Mais il était impossible qu'un prince
aussi éclairé, et qui avait été élevé sous l'influence de la
science européenne, ne sentît pas bientôt la nécessité de réé-
difier une telle institution. Dès que les soins du pouvoir furent
moins pressants pour lui, S. A. le vice-roi pourvut à ce
besoin public, et il décréta la réouverture de l'école de mé-
decine.
» Le local choisi est le Mobiada, lieu vaste et charmant sur
les bords du Nil, à peu de distance du Caire et du chemin de
fer. Là seront réunis les divers hôpitaux, le jardin botanique,
qui sera contigu , et un jardin d'acclimatation pour les plan-
tes exotiques. Ce jardin sera d'abord d'un immense avantage
pour le pays, et il pourra de plus servir de transition aux
plantes tropicales avant qu'on ne les transporte sur les terres
d'Europe.
» La réalisation d'un si noble projet est un titre de gloire
des plus solides du prince, qui montre qu'il a tant à cœur
les intérêts de la civilisation et ceux de l'humanité. Nous som-
mes sûrs qu'il ne s'arrêtera pas à moitié chemin, et peu à
peu il dotera l'Egypte de toutes les réformes sages et utiles
qui peuvent contribuer à sa splendeur et à sa prospérité.
» Le docteur Clot-Bey se trouvant actuellement en Egypte,
il est naturel que S. A. le vice-roi s'adresse au savoir et à
l'expérience de celui qui a été le fondateur de tous les établis-
sements sanitaires dans ce pays. »
L'abondance des matières nous force d'ajourner à notre
prochain numéro un excellent travail de M. Mougel-Bey sur
les Cultures en Egypte. Ces renseignements exacts, fruit d'une
longue expérience, sont des plus importants pour notre en-
treprise, puisque l'acte de concession accorde à la Compagnie
universelle du canal de Suez de vastes terrains à cultiver
dans l'Oua-lée-Toumilaf.
ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Nous achevons dans ce numéro notre Revue de la
presse commencée dans le numéro précédent. Nos lec-
teurs en excuseront la longueur inaccoutumée, en se
rappelant que c'est une dette de reconnaissance et comme
un arriéré de compte que nous soldons. Nous aurons
soin de les tenir au courant des mouvements de l'opinion
et de la presse dans chacun de nos numéros, et nos
résumés, qui ne se rapporteront qu'à la quinzaine écou-
lée, seront le plus ordinairement très-courts. Nous ne les
autres postulants. Mais le gouvernement a pris en considé-
ration les avantages résultant d'un service entièrement indé-
pendant et d'un trajet beaucoup moins long. »
VICTOR DELAMALLE.
NOUVELLES D'ORIENT.
C On lit dans la Presse du 25 juin (Correspondance de
onstantinople) :
1;' 11Lévénement du jour, c'est le voyage de Réchid-Pacha en
'&ypte. Saïd-Pacha donne des fêtes splendides à l'occasion
de la circoncision de son fils, cérémonie qui équivaut, dans la
re%ion musulmane, à notre baptême. Il a envoyé ici un ba-
musu mane 1 à notre apteme. a envoye ICI un )a-
teau à vapeur pour prendre son beau-frère Kiamil-Paclia,
Soeur, épouse dudit pacha, une autre princesse, Micirlu-
anUm, et quelques dignitaires de la Porte sans fonctions en
ce moment, parmi lesquels Réchid-Pacha. Le Sultan, consulté,
a autorisé le départ, sur lequel la rumeur publique brode
toutes sortes de commentaires.
N Dans quelques jours, un des fonctionnaires du palais,
Nedjib-Bey, directeur du Conservatoire impérial, ira porter à
Saïd-Pacha un sabre d'honneur que le sultan lui envoie, en
le®°ignage de sa haute satisfaction pour l'énergique concours
(lu il a prêté à la défense de l'Empire. Cette arme, montée en
gros diamants, est estimée à 400,000 francs. Le mérite de
celle récompense ne sera contesté par personne. L'armée
ecompense ne sera conteste par personne. , armee
egyptienne a été admirable de patience et de valeur dans
toutes les circonstances. Depuis la campagne du Danube et la
s'ense de la vaste ligne qui s'étendait de Kalafat à Toultcha,
depuis l'héroïque siège de Silistrie jusqu'à la glorieuse défense
de Kars, l'armée égyptienne a toujours été au premier rang
arm e egyptlenne a oUJours ete au premier rang
avec les soldats turcs. L'attaque des lignes d'Eupatoria a
Permis à l'armée française de les apprécier. Sur mer, à
SlOope, leur amiral a bravement combattu, dans une position
désastreuse, contre des forces quintuples, a refusé d'amener
SOn pavillon, a détruit ses navires, et n'est tombé aux mains
de l'ennemi qu'après avoir perdu une jambe. Le sabre en-
v°yé à Saïd-Pacha et les médailles récemment distribuées aux
Egyptiens ont été bien gagnés. »
H nous semble que la distinction dont S. A. le vice-roi
Egypte est l'objet de la part du Sultan est assez signi-
ficative. Ce fait répond victorieusement aux bruits de
Prétendue mésintelligence qu'on avait fait courir dans
Une intention malveillante. Jamais suzerain et vassal
11 °nt été plus unis par l'échange des services et par les
témoignages de la plus cordiale entente.
ERNEST DESPLACES.
NOUVELLES D'EGYPTE.
On lit dans le Spettatore Egiziano> j^irnal italien
qui se publie au Caire, 11 juin 1856 :
"Personne n'ignore, tant en Égypte qu'en Europe, de
Quelle renommée jouissait à juste titre l'école de médecine
d Abouzabel, qui fut ensuite transférée au Caire. C'était de
Son sein que sortaient les nombreux élèves qui ont constitué
le personnel de tous les établissements sanitaires du gouver-
nement, tant civils que militaires.
Cette belle et philanthropique institution avait été si pro-
fondément altérée sous Abbas-Pacha, qu'elle n'était plus
qu'un simulacre de l'école primitive, par suite des abus de
tout ordre qui s'y étaient introduits.
» Mohammed-Saïd, quand il hérita du pouvoir, vit sur-le-
champ l'état déplorable dans lequel se trouvait l'école; et
pensant qu'une réforme radicale valait mieux qu'une amélio-
ration passagère et superficielle, il en ordonna la suppression
complète. Les préoccupations inévitables de tout gouvernement
qui commence, et les circonstances de la guerre où le pays
était engagé, détournèrent un moment le prince de ce projet
sans le lui faire perdre de vue. Il était assez simple qu'auprès
des gens malveillants, ce fait de la suppression de l'école parût
équivoque, et l'on ne manqua pas de parler de desseins et de
politique rétrogrades. Mais il était impossible qu'un prince
aussi éclairé, et qui avait été élevé sous l'influence de la
science européenne, ne sentît pas bientôt la nécessité de réé-
difier une telle institution. Dès que les soins du pouvoir furent
moins pressants pour lui, S. A. le vice-roi pourvut à ce
besoin public, et il décréta la réouverture de l'école de mé-
decine.
» Le local choisi est le Mobiada, lieu vaste et charmant sur
les bords du Nil, à peu de distance du Caire et du chemin de
fer. Là seront réunis les divers hôpitaux, le jardin botanique,
qui sera contigu , et un jardin d'acclimatation pour les plan-
tes exotiques. Ce jardin sera d'abord d'un immense avantage
pour le pays, et il pourra de plus servir de transition aux
plantes tropicales avant qu'on ne les transporte sur les terres
d'Europe.
» La réalisation d'un si noble projet est un titre de gloire
des plus solides du prince, qui montre qu'il a tant à cœur
les intérêts de la civilisation et ceux de l'humanité. Nous som-
mes sûrs qu'il ne s'arrêtera pas à moitié chemin, et peu à
peu il dotera l'Egypte de toutes les réformes sages et utiles
qui peuvent contribuer à sa splendeur et à sa prospérité.
» Le docteur Clot-Bey se trouvant actuellement en Egypte,
il est naturel que S. A. le vice-roi s'adresse au savoir et à
l'expérience de celui qui a été le fondateur de tous les établis-
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L'abondance des matières nous force d'ajourner à notre
prochain numéro un excellent travail de M. Mougel-Bey sur
les Cultures en Egypte. Ces renseignements exacts, fruit d'une
longue expérience, sont des plus importants pour notre en-
treprise, puisque l'acte de concession accorde à la Compagnie
universelle du canal de Suez de vastes terrains à cultiver
dans l'Oua-lée-Toumilaf.
ERNEST DESPLACES.
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Nous achevons dans ce numéro notre Revue de la
presse commencée dans le numéro précédent. Nos lec-
teurs en excuseront la longueur inaccoutumée, en se
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un arriéré de compte que nous soldons. Nous aurons
soin de les tenir au courant des mouvements de l'opinion
et de la presse dans chacun de nos numéros, et nos
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