Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1858-10-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 octobre 1858 01 octobre 1858
Description : 1858/10/01 (A4,N10)-1858/10/31. 1858/10/01 (A4,N10)-1858/10/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56657803
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
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N'ODYELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. - OCTOBRE 1858,
126
frais. C'est le caractère propre aux oeuvres utiles qui doivent rendre au
pays plus qu'elles ne lui ont coûté.
Les travaux qui comprennent l'érection de deux grandes pompes à
feu, la fouille de leurs puisards, le creusement du bassin, la construc-
tion des quais, l'établissement de l'écluse avec ses puits et encuvements,
les quatre vantaux et le pont tournant à double voie, ont été faits en
•deux ans. Ils ont coûté cinq millions et demi, y compris les terrains.
Le port du Havre verse annuellement au trésor public une somme
d'environ 45,000,000. Le développement des quais en service était de
4,260 mètres. Chaque mètre linéaire de quai rapportait donc annuelle-
ment 10,563£.38 au trésor. A ce compte les 1,244 mètres du septième
bassin donneraient un revenu de 13,140,844*.72 et seraient destinés à
payer, dans une seule année die service ; le double de ce qu'ils ont
coûté.
Les sept bassins du port du Havre ont une surface totale de 47 hec-
tares , c'est environ le quadruple de la surface de ceux du port militaire
«de Cherbourg.'
lie développement des chemins vicinaux en France.
La longueur des chemins de grande communication était, au 31 dé-
cembre 1851, de ,68,389 kilomètres. Par suite des travaux exécutés de
1851 à 1856, cette longueur totale a été portée à 74,510 kilomètres.
La dépense avait été évaluée approximativement à la somme de
144,369,659 fr.; cette évaluation a été dépassée de 13,898,159 fr.
Les travaux restant à faire au 31 décembre 1856 étaient évalués
109,180,132 fr.
On estime qu'en moyenne les travaux pourront être achevés en un
peu moins de sept années. Dans certains départements, comme la
Marne, le réseau pourra être complété dans un an; deux ans suffiront
pour les Ardennes, la Charente, la Manche, la Meurthe, la Moselle et
les Deux-Sèvres. La période de temps nécessaire pour l'achèvement de
ces travaux s'élève graduellement pour les autres départements à trois,
quatre, cinq, six ans et plus; cette période sera de vingt-six ans pour
l'Ardèche, de trente-et-un ans pour la Corse et de trente-six ans pour la
Lozère. "
Depuis 1837, le nombre des agents voyers a toujours été en aug-
mentant. Il se composait au 31 décembre 1856 de 2,633 agents, dont
72 agents-voyers en chef, 360 agents-voyers d'arrondissement et 2,231
agents-voyers secondaires ou de canton. De 1852 à 1856, le nombre a
augmenté de 262.
Les traitements des agents-voyers s'élèvent chaque année à environ
3,590,000 fr., soit à peu près 3 p. 100 de la masse totale des ressources
applicables aux travaux. La moyenne du traitement annuel est de
1,360 fr. ; elle n'était à la fin de 1851 que de 1,279 fr.
Cette moyenne indique une bien faible rémunération pour les agents
secondaires. Il serait à désirer que les ressources affectées à ce service
permissent d'élever le chiffre de ces traitements.
Dans plus d'un département les agents-voyers ont pris une initiative
des plus louables pour- toutes les améliorations locales relatives aux
voies de communication, à l'industrie, à l'agriculture.
Si les fonds alloués aux travaux du service vicinal étaient plus con-
sidérables, plus d'un progrès pourrait être réalisé, plus d'un projet
utile serait mis à exécution.
TRAVAUX DE L'ÉTRANGER.
ILe ©âtole transatlantique.
Pendant les premiers jours qui ont suivi la pose du câble on a pu
communiquer entre Londres et le nouveau Monde, envoyer un message
et en recevoir la réponse en quelques instants. Ainsi l'on a reçu de
Saint-John une réponse à une question faite de Londres, à 5 heures du
soir; ;la réponse était arrivée à 7 heures et demie. Ce court espace de
temps se serait trouvé réduit à presque rien, si tout le mécanisme avait
été parfaitement organisé. Actuellement un accident passager, iLfaut
l'espérer, interrompt de nouveau les communications.
11 ne se présente aucune circonstance particulière dans la manière
dont fonctionnels télégraphe transatlantique, si ce n'est la transmission
alternative le long du fil, de l'électricité positive et négative. En signa-
lant quelque temps avant qu'on eût songé à ce mode particulier de fonc-
tionnement du télégraphe atlantique, les phénomènes présentés par ufle
petite portion de l'ancien fil sous-marin qu'on avait retiré de l'une des
lignes de la Manche, on avait reconnu ce fait curieux que le fil de cuivre
s'était subdivisé comme s'il avait été Coupé en petits morceaux au mi-
lieu de la gutta-percha ; chaque morceau était entièrement séparé des
autres, et renflé à ses deux extrémités, comme s'il avait été martelé.
La transmission alternative de l'électricité négative et de l'électricité
positive se présentent comme un moyen probable de neutralisation pour
prévenir cette désagrégation, et nous sommes persuadés qu'il l'empê-
cherait d'avoir lieu dans le câble atlantique, et que d'autres avantages
découleraient de cette manière de faire fonctionner la ligne.
Le système de courants alternativement directs et inverses avec un
seul appareil translateur, permet de porter à vingt-cinq mots par minute
la vitesse de transmission des dépêches.
La substitution de courants alternatifs au courant simple et toujours
de même sens augmente considérablement la vitesse de transmission
et permet en outre à la communication, lorsque l'isolement du circuit est
imparfait ou laisse à désirer, de passer d'un fil à un autre sans que le
courant perde rien de son intensité. Un des grands avantages de ce
système, c'est qu'il permet en outre de se servir aux extrémités de la
ligne d'appareils complètement différents; ainsi le télégraphe à aiguilles
peut transmettre ou recevoir très-fidèlement et d'une manière intelli-
gible le courant transmis par le manipulateur de Morse.
Si notre globe était entièrement entouré d'un fil métallique comme
il l'est déjà entre l'Amérique et l'Europe, un courant en ferait le tout-
en moins d'une seconde, et l'on pourrait dire que les communications
entre les points les plus éloignés de la terre seraient instantanées. Une
pareille vitesse laisse bien en arrière celle du soleil qui met 24 heures
à accomplir son mouvement diurne apparent autour de notre planète.
Le soleil parcourt en 1 heure, 15° de longitude à l'ouest, distance qui,
comptée à l'équateur peut être évaluée à 416 lieues de 4 kilomètres.
L'heure ne peut jamais être la même pour deux endroits, si voisins
qu'ils soient situés sous des méridiens différents; on sait en effet que le
Panthéon est voisin de l'Observatoire et encore en est-il beaucoup plus
éloigné en latitude qu'en longitude et si l'on fait attention que le méri-
dien de l'Observatoire passe près du Palais du Luxembourg, on voit que
le méridien du Panthéon n'est éloigné de ce dernier que de quelques
centaines de mètres, et pourtant malgré ce rapprochement extrême des
deux méridiens, l'heure du Panthéon (situé à l'est) diffère sensiblement
de l'heure de l'Observatoire situé (à l'ouest). On évalue à deux secondes
de temps la différence entre ces deux méridiens, dételle sorte que lors-
qu'il est midi à l'Observatoire, il est midi 2 secondes au Panthéon.
Versailles situé à 20 kilomètres ouest de Paris, a son heure en retard
de plus de 50 secondes sur celle de cette dernière ville.
L'heure de Greenwich, dont le méridien est adopté par toutes les na-
tions comme méridien type, a un retard de 9'22" sur l'heure de Paris,
comme situé à 2°20' de longitude ouest de Paris, et l'heure de Brest,
la dernière ville ouest de notre territoire, retarde de 27' sur celle de
l'Observatoire de Paris, comme située par 7° de longitude.-
Cette variation dans les heures pour des lieux situés à de si petites
distances sur notre sol, peut influer sensiblement sur les heures de com-
munication avec les endroits situés à l'extrémité du câble transatlan-
tique. En effet> New-York situé près du 76e degré de longitude à l'ouest,
a ses horloges bien réglées de 5 heures en retard sur celles de Paris,
de sorte que quand il est chez nous 10 heures du matin, l'heure où com-
mencent les affaires, il n'est dans la grande cité américaine que 5 heures
du matin, heure où l'on dort encore d'un profond sommeil.
Quant à la Nouvelle-Orléans, plus reculée à l'ouest d'environ 15° de
longitude, elle est presque de 6 heures 10 minutes, plus d'un quart de
jour en retard sur celle de Paris, de sorte qu'une dépêche expédiée de
cette dernière ville le 15 août à 3 heures du matin par le télégraphe ar-
rivera le 14 août à 9 heures du soir.
San-Francisco en Californie, situéepar 125° de longitude ouest de Paris,
a 8 heures 20' de retard sur nous, si bien que la plus grande partie de
sa nuit coïncide avec notre jour et réciproquement.
Il résulte de tout ceci que si l'on veut que les communications d'Eu-
rope arrivent à la Nouvelle-Orléans pour l'heure où se font les affaires
dans les climats chauds, il faudra faire manoeuvrer le télégraphe vers
midi. L'heure la plus convenable en Europe pour entretenir des commu-
nications télégraphiques avec la Californie serait de 4 à 8 heures du
soir, temps qui correspondrait à la matinée de ce pays lointain.
Quelle que soit l'étendue de la ligne projetée, cette dépense ainsi que
celle qui serait nécessitée par l'exploitation elle-même ne serait pas un
obstacle réel. Les taxes de la télégraphie privée perçues au profit du
Trésor, dépassent en France seulement, plusieurs millions de francs, En
face de l'extension du commerce extérieur, un armateur ne reculerait
devant aucun prix pour apprendre que le navire qui porte une partie
de sa fortune est arrivé à bon port à 4 ou 5,000 lieues de lui; il pourrait
même modifier ses opérations d'après la teneur du message électrique
qu'il aurait reçu, donner des ordres à ses intéressés, qu'ils soient à Cal-
cutta ou à San-Francisco, aussi facilement que s'ils étaient près de lui
dans son cabinet.
Le temps n'est pas loin où toutes les contrées du globe se trouveront
reliées par un réseau continu de fils télégraphiques se rattachant à ceux
qui existent déjà.
Le prolongement dé la ligne de Corfou jusqu'à Alexandrie, mettra les
lignes télégraphiques de l'Inde en communication avec celles de l'Europe
N'ODYELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. - OCTOBRE 1858,
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frais. C'est le caractère propre aux oeuvres utiles qui doivent rendre au
pays plus qu'elles ne lui ont coûté.
Les travaux qui comprennent l'érection de deux grandes pompes à
feu, la fouille de leurs puisards, le creusement du bassin, la construc-
tion des quais, l'établissement de l'écluse avec ses puits et encuvements,
les quatre vantaux et le pont tournant à double voie, ont été faits en
•deux ans. Ils ont coûté cinq millions et demi, y compris les terrains.
Le port du Havre verse annuellement au trésor public une somme
d'environ 45,000,000. Le développement des quais en service était de
4,260 mètres. Chaque mètre linéaire de quai rapportait donc annuelle-
ment 10,563£.38 au trésor. A ce compte les 1,244 mètres du septième
bassin donneraient un revenu de 13,140,844*.72 et seraient destinés à
payer, dans une seule année die service ; le double de ce qu'ils ont
coûté.
Les sept bassins du port du Havre ont une surface totale de 47 hec-
tares , c'est environ le quadruple de la surface de ceux du port militaire
«de Cherbourg.'
lie développement des chemins vicinaux en France.
La longueur des chemins de grande communication était, au 31 dé-
cembre 1851, de ,68,389 kilomètres. Par suite des travaux exécutés de
1851 à 1856, cette longueur totale a été portée à 74,510 kilomètres.
La dépense avait été évaluée approximativement à la somme de
144,369,659 fr.; cette évaluation a été dépassée de 13,898,159 fr.
Les travaux restant à faire au 31 décembre 1856 étaient évalués
109,180,132 fr.
On estime qu'en moyenne les travaux pourront être achevés en un
peu moins de sept années. Dans certains départements, comme la
Marne, le réseau pourra être complété dans un an; deux ans suffiront
pour les Ardennes, la Charente, la Manche, la Meurthe, la Moselle et
les Deux-Sèvres. La période de temps nécessaire pour l'achèvement de
ces travaux s'élève graduellement pour les autres départements à trois,
quatre, cinq, six ans et plus; cette période sera de vingt-six ans pour
l'Ardèche, de trente-et-un ans pour la Corse et de trente-six ans pour la
Lozère. "
Depuis 1837, le nombre des agents voyers a toujours été en aug-
mentant. Il se composait au 31 décembre 1856 de 2,633 agents, dont
72 agents-voyers en chef, 360 agents-voyers d'arrondissement et 2,231
agents-voyers secondaires ou de canton. De 1852 à 1856, le nombre a
augmenté de 262.
Les traitements des agents-voyers s'élèvent chaque année à environ
3,590,000 fr., soit à peu près 3 p. 100 de la masse totale des ressources
applicables aux travaux. La moyenne du traitement annuel est de
1,360 fr. ; elle n'était à la fin de 1851 que de 1,279 fr.
Cette moyenne indique une bien faible rémunération pour les agents
secondaires. Il serait à désirer que les ressources affectées à ce service
permissent d'élever le chiffre de ces traitements.
Dans plus d'un département les agents-voyers ont pris une initiative
des plus louables pour- toutes les améliorations locales relatives aux
voies de communication, à l'industrie, à l'agriculture.
Si les fonds alloués aux travaux du service vicinal étaient plus con-
sidérables, plus d'un progrès pourrait être réalisé, plus d'un projet
utile serait mis à exécution.
TRAVAUX DE L'ÉTRANGER.
ILe ©âtole transatlantique.
Pendant les premiers jours qui ont suivi la pose du câble on a pu
communiquer entre Londres et le nouveau Monde, envoyer un message
et en recevoir la réponse en quelques instants. Ainsi l'on a reçu de
Saint-John une réponse à une question faite de Londres, à 5 heures du
soir; ;la réponse était arrivée à 7 heures et demie. Ce court espace de
temps se serait trouvé réduit à presque rien, si tout le mécanisme avait
été parfaitement organisé. Actuellement un accident passager, iLfaut
l'espérer, interrompt de nouveau les communications.
11 ne se présente aucune circonstance particulière dans la manière
dont fonctionnels télégraphe transatlantique, si ce n'est la transmission
alternative le long du fil, de l'électricité positive et négative. En signa-
lant quelque temps avant qu'on eût songé à ce mode particulier de fonc-
tionnement du télégraphe atlantique, les phénomènes présentés par ufle
petite portion de l'ancien fil sous-marin qu'on avait retiré de l'une des
lignes de la Manche, on avait reconnu ce fait curieux que le fil de cuivre
s'était subdivisé comme s'il avait été Coupé en petits morceaux au mi-
lieu de la gutta-percha ; chaque morceau était entièrement séparé des
autres, et renflé à ses deux extrémités, comme s'il avait été martelé.
La transmission alternative de l'électricité négative et de l'électricité
positive se présentent comme un moyen probable de neutralisation pour
prévenir cette désagrégation, et nous sommes persuadés qu'il l'empê-
cherait d'avoir lieu dans le câble atlantique, et que d'autres avantages
découleraient de cette manière de faire fonctionner la ligne.
Le système de courants alternativement directs et inverses avec un
seul appareil translateur, permet de porter à vingt-cinq mots par minute
la vitesse de transmission des dépêches.
La substitution de courants alternatifs au courant simple et toujours
de même sens augmente considérablement la vitesse de transmission
et permet en outre à la communication, lorsque l'isolement du circuit est
imparfait ou laisse à désirer, de passer d'un fil à un autre sans que le
courant perde rien de son intensité. Un des grands avantages de ce
système, c'est qu'il permet en outre de se servir aux extrémités de la
ligne d'appareils complètement différents; ainsi le télégraphe à aiguilles
peut transmettre ou recevoir très-fidèlement et d'une manière intelli-
gible le courant transmis par le manipulateur de Morse.
Si notre globe était entièrement entouré d'un fil métallique comme
il l'est déjà entre l'Amérique et l'Europe, un courant en ferait le tout-
en moins d'une seconde, et l'on pourrait dire que les communications
entre les points les plus éloignés de la terre seraient instantanées. Une
pareille vitesse laisse bien en arrière celle du soleil qui met 24 heures
à accomplir son mouvement diurne apparent autour de notre planète.
Le soleil parcourt en 1 heure, 15° de longitude à l'ouest, distance qui,
comptée à l'équateur peut être évaluée à 416 lieues de 4 kilomètres.
L'heure ne peut jamais être la même pour deux endroits, si voisins
qu'ils soient situés sous des méridiens différents; on sait en effet que le
Panthéon est voisin de l'Observatoire et encore en est-il beaucoup plus
éloigné en latitude qu'en longitude et si l'on fait attention que le méri-
dien de l'Observatoire passe près du Palais du Luxembourg, on voit que
le méridien du Panthéon n'est éloigné de ce dernier que de quelques
centaines de mètres, et pourtant malgré ce rapprochement extrême des
deux méridiens, l'heure du Panthéon (situé à l'est) diffère sensiblement
de l'heure de l'Observatoire situé (à l'ouest). On évalue à deux secondes
de temps la différence entre ces deux méridiens, dételle sorte que lors-
qu'il est midi à l'Observatoire, il est midi 2 secondes au Panthéon.
Versailles situé à 20 kilomètres ouest de Paris, a son heure en retard
de plus de 50 secondes sur celle de cette dernière ville.
L'heure de Greenwich, dont le méridien est adopté par toutes les na-
tions comme méridien type, a un retard de 9'22" sur l'heure de Paris,
comme situé à 2°20' de longitude ouest de Paris, et l'heure de Brest,
la dernière ville ouest de notre territoire, retarde de 27' sur celle de
l'Observatoire de Paris, comme située par 7° de longitude.-
Cette variation dans les heures pour des lieux situés à de si petites
distances sur notre sol, peut influer sensiblement sur les heures de com-
munication avec les endroits situés à l'extrémité du câble transatlan-
tique. En effet> New-York situé près du 76e degré de longitude à l'ouest,
a ses horloges bien réglées de 5 heures en retard sur celles de Paris,
de sorte que quand il est chez nous 10 heures du matin, l'heure où com-
mencent les affaires, il n'est dans la grande cité américaine que 5 heures
du matin, heure où l'on dort encore d'un profond sommeil.
Quant à la Nouvelle-Orléans, plus reculée à l'ouest d'environ 15° de
longitude, elle est presque de 6 heures 10 minutes, plus d'un quart de
jour en retard sur celle de Paris, de sorte qu'une dépêche expédiée de
cette dernière ville le 15 août à 3 heures du matin par le télégraphe ar-
rivera le 14 août à 9 heures du soir.
San-Francisco en Californie, situéepar 125° de longitude ouest de Paris,
a 8 heures 20' de retard sur nous, si bien que la plus grande partie de
sa nuit coïncide avec notre jour et réciproquement.
Il résulte de tout ceci que si l'on veut que les communications d'Eu-
rope arrivent à la Nouvelle-Orléans pour l'heure où se font les affaires
dans les climats chauds, il faudra faire manoeuvrer le télégraphe vers
midi. L'heure la plus convenable en Europe pour entretenir des commu-
nications télégraphiques avec la Californie serait de 4 à 8 heures du
soir, temps qui correspondrait à la matinée de ce pays lointain.
Quelle que soit l'étendue de la ligne projetée, cette dépense ainsi que
celle qui serait nécessitée par l'exploitation elle-même ne serait pas un
obstacle réel. Les taxes de la télégraphie privée perçues au profit du
Trésor, dépassent en France seulement, plusieurs millions de francs, En
face de l'extension du commerce extérieur, un armateur ne reculerait
devant aucun prix pour apprendre que le navire qui porte une partie
de sa fortune est arrivé à bon port à 4 ou 5,000 lieues de lui; il pourrait
même modifier ses opérations d'après la teneur du message électrique
qu'il aurait reçu, donner des ordres à ses intéressés, qu'ils soient à Cal-
cutta ou à San-Francisco, aussi facilement que s'ils étaient près de lui
dans son cabinet.
Le temps n'est pas loin où toutes les contrées du globe se trouveront
reliées par un réseau continu de fils télégraphiques se rattachant à ceux
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