Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1858-08-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 août 1858 01 août 1858
Description : 1858/08/01 (T4,N8)-1858/08/31. 1858/08/01 (T4,N8)-1858/08/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56657781
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
101
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — AOUT 1858.
102
du canal du Midi, et observées depuis très-longtemps par les ingénieurs
de ce canal; nous préférons cette échelle parce que les hauteurs d'eau
y sont toujours sensiblement comparables ' avec celles des échelles
d'aval; tandis que les échelles établies en amont du Bazacle, soit au
pont en pierre, soit à l'écluse du moulin du Château, sont constam-
ment influencées par le jeu des moulins, et que, par suite, leurs indica-
tions, en dehors des crues, ne sont pas toujours très-précises. En pre-
nant donc pour point de départ les observations faites à l'échelle de
l'embouchure, nous aurions pu, grâce à l'obligeance de M. MAGUÈS,
ingénieur en chef du canal du Midi, faire des relevés très-nombreux
pour les hauteurs d'eau de la Garonne ; mais les calculs subséquents
étant assez longs eu égard au temps dont nous pouvions disposer,
nous avons dû nous borner à de petites séries, représentant autant que
possible, après examen attentif, la situation moyenne du débit des eaux
et de la quantité de pluie tombée : deux choses qui, dans certaines li-
mites, sont corrélatives. Ainsi, la première série comprend quatre années
consécutives, de 1810à 1813 inclusivement, et la seconde série se rap-
porte à quatre autres années, de 1851 à 1854 :1a hauteur moyenne de
pluie, tombée pendant ces huit années, est 0m.6393; ce qui représente
assez bien la moyenne générale à Toulouse,
HAUTEUR MOYENNE. —Comme nous n'avons aucun intérêt de flottage
ou de navigation à considérer, et que les hauteurs d'eau n'ont ainsi de
valeur que par les débits auxquels elles correspondent, nous nous abs-
tiendrons de rapporter ici, non-seulement les tableaux de ces hau-
teurs, jour par jour, mais encore ceux des rnoyennespar mois et par an-
nées, en renvoyant aux moyennes mensuelles dès huit années ci-dessus.
Nous dirons néanmoins que la moyenne annuelle des hauteurs d'eau,
pendant les années 1810-11-12-13, a été de lm.74, tandis que la
moyenne de ces hauteurs pour les années 1851-52-53-54 a été de
lm.63, la moyenne de l'eau tombée pendant la lre période étant
0m.6706, et celle de la 2e période 0m.6079. Quant aux deux années
que nous considérons comme exceptionnelles, savoir : 1832 pour le
plus faible débit, et 1845 pour le plus fort, nous trouvons pour hau-
teur d'eau lm.40 dans le premier cas, etln'.99 dans le second.
RÉGIME GÉNÉRAL. — On peut donner, en quelques mots, une idée
générale du régime de la Garonne, par les variations des hauteurs d'eau
à l'échelle : d'abord le zéro (1) de cette échelle n'est jamais atteint; ce
n'est que dans des cas excessivement rares que l'eau descend au-des-
sous de 1 mètre, et il faut même, parfois, compulser les observations de
quelques années pour trouver la cote 1°,10 qui peut être considérée
comme le bas étiage de la Garonne. Les hauteurs des inondations
extraordinaires sont comprises entre 7 mètres et 7oe.80 comme nous le
verrons plus loin.
En examinant les variations des hauteurs moyennes, on reconnaît
facilement que la Garonne présente deux étiages, l'un en été, au
mois de Septembre, qui est le plus bas; l'autre, en hiver, au mois
de Janvier. De l'étiage d'été à l'étiage d'hiver, les eaux ne s'élèvent
que médiocrement; tandis qu'après ce dernier, dans les mois d'avril,
mai et juin, ces débits deviennent considérables, pour atteindre géné-
ralement leur maximum fin de Mai ou commencement de Juin. Nous
aurons l'occasion de revenir sur ces effets en cherchant à définir leur
cause.
PLUS RAS ÉTIAGE. — Le plus bas étiage signalé est celui du 19 sep-
tembre 1832, où le gazonomètre de l'embouchure marquait 0m. 76.
M. BORREL, Ingénieur en chef, alors ingénieur de la navigation de la
Garonne, a jaugé avec beaucoup de soin la quantité d'eau débitée, et
l'a trouvée égale à 35m- °,78,soit 36 mètres cubes. Le 10 décembre 1828
M. BERDOULAT, ingénieur en chef, avait trouvé un volume de 60 à
70 mètres cubes au moment où le gazonomètre marquait 0m.92. D'après
le jaugeage de M. BORREL et les nôtres, nous pensons que la quantité
trouvée par M. BERDOULAT est un peu trop forte, et qu'il faut établir le
(1) Le zéro de l'échelle est à 124m.25 au-dessus du niveau moyen de la .mer à
Rouyan ; ce niveau, repéré à la surface du premier bief du canal latéral ou à 1™.92 de
l'échelle du point de prise d'eau (échelle Saint-Pierre), a pour cote 131m.57; c'est le
point de départ pour tous les nivellements de nos canaux d'irrigation.
M. BERGIS, ingénieur en chef du Département, de ses études des chemins de fer Py-
rénéens, a rapporté les opérations au niveau de l'Océan à Bayonne qui est de 0™.46
plus bas qu'à Rouyan : ainsi le bief du canal latéral, repéré comme dessus, a la cote
132™.03 au-dessus de la mer à Bayonne.
D'après M. ANDRÉOSST, le bief de barrage du canal du Midi est à 189™. 84 au-dessus
de la Méditerranée et à 62ra.992 au-dessus de la Garonne; or comme la chute de l'é-
cluse de Garonne est de 5m.82, le plan d'eau de l'embouchure ou celui du premier bief
du canal latéral, est à 131™.174 au-dessus de la Méditerranée; de telle sorte que le ni-
veau de la Méditerranée est à 0m.40 environ au-dessus de celui de l'Océan.
D'après M. BORREL (mémoire du 21 décembre 1843 sur l'avant projet du chemin de
fer de Bordeaux à Cette), et d'après M. MONDOT DE LA GORCE (rapport du 6 sep-
tembre 1835), il semblerait au contraire que le niveau de la Méditerranée a 0m.15
suivant le premier et 0m.25 suivant le second au-dessus du niveau de l'Océan.
De si petites différences ne présentent pas un sérieux intérêt; dans tous les cas, il
semble plus naturelpour les travaux de notre bassin de s'en tenir au niveau de l'Océan
à Rouyan.
débit entre 50 et 60 mètres cubes. Dans tous les cas, les étiages ci-
dessous forment de très rares exceptions, et le plus faible débit que
nous ayons examiné est celui du 18 février 1854, qui correspond à
lm.10 de l'échelle de l'embouchure, et qui nous a donné 70 mètres
cubes environ. M. BORREL estime le débit de la Garonne pour cette
hauteur d'eau à près de 100 mètres cubes; mais outre que cette éva-
luation ne s'appuie sur aucun jaugeage précis, elle est certainement
trop considérable, quoique nous ne voulions pas dire que la nôtre ne
puisse être un peu faible; car il y a souvent des.variations dans les
débits pour une même hauteur d'eau, et de plus, nous avons remar-
qué que les jaugeages au flotteur donnaient en général des résultats
supérieurs à ceux obtenus par le moulinet de Woltmann.
PLUS FORTES CRUES. — La plus forte crue observée est celle du
17 septembre 1772, qui devait être probablement à la cote 7™. 80 de
l'échelle de l'embouchure; après cette crue, vient celle du 30 mai 1835
qui marquait 7m.S0; ensuite, la crue du 3 mai 1855 qui s'arrêta à 7m.25 ;
. enfin, on peut citer aussi comme très-considérable la crue du 21 mai
1827, qui marquait 7m.05 à l'échelle : de telle sorte qu'il y a environ
7 mètres entre le plus bas étiage et la plus forte crue, tandis qu'il y a
6 mètres entre le bas étiage ordinaire et la plus petite des grandes crues
ci-dessous.
M. BORREL, dans un mémoire qu'il présenta à l'académie de Toulouse
et qui fut imprimé, évalue le débit maximum de la crue de 1835 à
5,685 mètres cubes par seconde; mais il avait trouvé un volume trop
considérable, parce que, après avoir observé la plus grande vitesse à
la surface qui était en arnont du Bazacle de 4ra.76, il en avait déduit la
Y(V-I-2.37)
vitesse moyenne au moyen de la formule de PRONY U = - _[_ ;
or cette formule, bonne pour les petites vitesses, ne peut convenir aux
grandes, et, dans le cas qui nous occupe, elle doit être affectée du coef-
ficient 0m.80 que M. BAUMGARTEN a déduit de ses jaugeages et de ses
observations sur la Garonne, comme il est détaillé au même, précédem-
ment cité. En faisant cette correction, toutes les autres données restant
les mêmes, on trouve un débit de 5,584 mètres cubes, débit qui cadre
convenablement avec celui que nous déduirons de nos observations et
qui est de 4,431 mètres cubes.
PENTES DE LA GARONNE, RIEFS ET RAPIDES. — Nous dirons peu de
mots des pentes de la Garonne dans les eaux ordinaires; elles.se distri-
buent d'une manière fort inégale et forment, ainsi que MM. BORREL et
BAUMGARTEN l'ont signalé, des biefs et des rapides ; c'est le régime
normal de toutes les rivières à forte pente, surtout de celles qui char-
rient des cailloux; il en résulte une succession de barrages nalurelsqul
produisent ces oscillations qui ont été remarquées par tous les ingé-
nieurs, et dont M. BORREL parie avec développement dans son mé-
moire (1). Quand de fortes crues se présentent, l'effet de ces barrages
disparaît en général et la pente devient à peu près uniforme. En pre-
nant la moyenne des faibles pentes, des biefs et des fortes pentes des
rapides, on trouve avec M. BAUMGARTEN 0m.000265 par mètre dans le
département de Lot-et-Garonne, 0m.0008 en aval de Toulouse, et
O^.OOIS de Toulouse à Saint-Martory. Eu amont de Saint-Martory,
sur une longueur de 60 à 70 kilom., la pente moyenne doit être supé-
rieure à 0m. 0045 par mètre; et dans tous les cas, il faut remarquer qu'il
y a progression constante dans la valeur de chaque pente à mesure
qu'on remonte la rivière.
DIVERS JAUGEAGES DE LA GARONNE. — Ainsi que nous l'avons dit ci-
dessus, nous n'avons pas eu à examiner de très-bas étiages, et la quan-
tité d'eau débitée le 18 février 1854, pour une hauteur de lm.10 à
l'échelle de l'embouchure, â été de 70 mètres cubes. Nous avons fait
ce jaugeage, ainsi que pour ceux qui se rapportent à des eaux peu éle-
vées, au moyen du moulinet de WOLTMANN, taré en eau calme avant et
après l'opération. Le point de la Garonne où nous opérions était d'a-
bord à Blagnac, vis-à-vis le ramier du moulin, au point désigné sur le
plan; et c'est là qu'en 1835 nous avons fait les jaugeages correspon-
dants aux eaux relativement les plus basses. Une corde divisée de 4mè-
tres en 4 mètres était pendue entre les deux rives; après avoir fait des
sondages à chaque division, on relevait le nombre de tours du moulinet
plongé à la surface du courant entre deux divisions, puis on multipliait
la section partielle par la vitesse déduite de l'observation et de la for-
mule du tarage; on obtenait ainsi le débit de l'eau entre deux plans
verticaux parallèles au courant en espaces de 4 mètres; on ajoutait ensuite
ces deux débits entre eux, et on multipliait par le coefficient 0™.86,
(1) Nous avons été témoin plusieurs fois de ces oscillations, notamment en voulant
jauger l'a Garonne à 300 mètres en amont du barrage du Bazacle : les eaux étaient
assez basses et pour une vitesse moyenne à la surface de 0'".30, le moulinet marquait,
à un moment, un repos absolu, puis il allait en accélérant son mouvement qui dé-
croissait ensuite jusqu'à zéro, et cela d'une, manière périodique. Ce phénomène aurait
besoin d'être observé avec suite.
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — AOUT 1858.
102
du canal du Midi, et observées depuis très-longtemps par les ingénieurs
de ce canal; nous préférons cette échelle parce que les hauteurs d'eau
y sont toujours sensiblement comparables ' avec celles des échelles
d'aval; tandis que les échelles établies en amont du Bazacle, soit au
pont en pierre, soit à l'écluse du moulin du Château, sont constam-
ment influencées par le jeu des moulins, et que, par suite, leurs indica-
tions, en dehors des crues, ne sont pas toujours très-précises. En pre-
nant donc pour point de départ les observations faites à l'échelle de
l'embouchure, nous aurions pu, grâce à l'obligeance de M. MAGUÈS,
ingénieur en chef du canal du Midi, faire des relevés très-nombreux
pour les hauteurs d'eau de la Garonne ; mais les calculs subséquents
étant assez longs eu égard au temps dont nous pouvions disposer,
nous avons dû nous borner à de petites séries, représentant autant que
possible, après examen attentif, la situation moyenne du débit des eaux
et de la quantité de pluie tombée : deux choses qui, dans certaines li-
mites, sont corrélatives. Ainsi, la première série comprend quatre années
consécutives, de 1810à 1813 inclusivement, et la seconde série se rap-
porte à quatre autres années, de 1851 à 1854 :1a hauteur moyenne de
pluie, tombée pendant ces huit années, est 0m.6393; ce qui représente
assez bien la moyenne générale à Toulouse,
HAUTEUR MOYENNE. —Comme nous n'avons aucun intérêt de flottage
ou de navigation à considérer, et que les hauteurs d'eau n'ont ainsi de
valeur que par les débits auxquels elles correspondent, nous nous abs-
tiendrons de rapporter ici, non-seulement les tableaux de ces hau-
teurs, jour par jour, mais encore ceux des rnoyennespar mois et par an-
nées, en renvoyant aux moyennes mensuelles dès huit années ci-dessus.
Nous dirons néanmoins que la moyenne annuelle des hauteurs d'eau,
pendant les années 1810-11-12-13, a été de lm.74, tandis que la
moyenne de ces hauteurs pour les années 1851-52-53-54 a été de
lm.63, la moyenne de l'eau tombée pendant la lre période étant
0m.6706, et celle de la 2e période 0m.6079. Quant aux deux années
que nous considérons comme exceptionnelles, savoir : 1832 pour le
plus faible débit, et 1845 pour le plus fort, nous trouvons pour hau-
teur d'eau lm.40 dans le premier cas, etln'.99 dans le second.
RÉGIME GÉNÉRAL. — On peut donner, en quelques mots, une idée
générale du régime de la Garonne, par les variations des hauteurs d'eau
à l'échelle : d'abord le zéro (1) de cette échelle n'est jamais atteint; ce
n'est que dans des cas excessivement rares que l'eau descend au-des-
sous de 1 mètre, et il faut même, parfois, compulser les observations de
quelques années pour trouver la cote 1°,10 qui peut être considérée
comme le bas étiage de la Garonne. Les hauteurs des inondations
extraordinaires sont comprises entre 7 mètres et 7oe.80 comme nous le
verrons plus loin.
En examinant les variations des hauteurs moyennes, on reconnaît
facilement que la Garonne présente deux étiages, l'un en été, au
mois de Septembre, qui est le plus bas; l'autre, en hiver, au mois
de Janvier. De l'étiage d'été à l'étiage d'hiver, les eaux ne s'élèvent
que médiocrement; tandis qu'après ce dernier, dans les mois d'avril,
mai et juin, ces débits deviennent considérables, pour atteindre géné-
ralement leur maximum fin de Mai ou commencement de Juin. Nous
aurons l'occasion de revenir sur ces effets en cherchant à définir leur
cause.
PLUS RAS ÉTIAGE. — Le plus bas étiage signalé est celui du 19 sep-
tembre 1832, où le gazonomètre de l'embouchure marquait 0m. 76.
M. BORREL, Ingénieur en chef, alors ingénieur de la navigation de la
Garonne, a jaugé avec beaucoup de soin la quantité d'eau débitée, et
l'a trouvée égale à 35m- °,78,soit 36 mètres cubes. Le 10 décembre 1828
M. BERDOULAT, ingénieur en chef, avait trouvé un volume de 60 à
70 mètres cubes au moment où le gazonomètre marquait 0m.92. D'après
le jaugeage de M. BORREL et les nôtres, nous pensons que la quantité
trouvée par M. BERDOULAT est un peu trop forte, et qu'il faut établir le
(1) Le zéro de l'échelle est à 124m.25 au-dessus du niveau moyen de la .mer à
Rouyan ; ce niveau, repéré à la surface du premier bief du canal latéral ou à 1™.92 de
l'échelle du point de prise d'eau (échelle Saint-Pierre), a pour cote 131m.57; c'est le
point de départ pour tous les nivellements de nos canaux d'irrigation.
M. BERGIS, ingénieur en chef du Département, de ses études des chemins de fer Py-
rénéens, a rapporté les opérations au niveau de l'Océan à Bayonne qui est de 0™.46
plus bas qu'à Rouyan : ainsi le bief du canal latéral, repéré comme dessus, a la cote
132™.03 au-dessus de la mer à Bayonne.
D'après M. ANDRÉOSST, le bief de barrage du canal du Midi est à 189™. 84 au-dessus
de la Méditerranée et à 62ra.992 au-dessus de la Garonne; or comme la chute de l'é-
cluse de Garonne est de 5m.82, le plan d'eau de l'embouchure ou celui du premier bief
du canal latéral, est à 131™.174 au-dessus de la Méditerranée; de telle sorte que le ni-
veau de la Méditerranée est à 0m.40 environ au-dessus de celui de l'Océan.
D'après M. BORREL (mémoire du 21 décembre 1843 sur l'avant projet du chemin de
fer de Bordeaux à Cette), et d'après M. MONDOT DE LA GORCE (rapport du 6 sep-
tembre 1835), il semblerait au contraire que le niveau de la Méditerranée a 0m.15
suivant le premier et 0m.25 suivant le second au-dessus du niveau de l'Océan.
De si petites différences ne présentent pas un sérieux intérêt; dans tous les cas, il
semble plus naturelpour les travaux de notre bassin de s'en tenir au niveau de l'Océan
à Rouyan.
débit entre 50 et 60 mètres cubes. Dans tous les cas, les étiages ci-
dessous forment de très rares exceptions, et le plus faible débit que
nous ayons examiné est celui du 18 février 1854, qui correspond à
lm.10 de l'échelle de l'embouchure, et qui nous a donné 70 mètres
cubes environ. M. BORREL estime le débit de la Garonne pour cette
hauteur d'eau à près de 100 mètres cubes; mais outre que cette éva-
luation ne s'appuie sur aucun jaugeage précis, elle est certainement
trop considérable, quoique nous ne voulions pas dire que la nôtre ne
puisse être un peu faible; car il y a souvent des.variations dans les
débits pour une même hauteur d'eau, et de plus, nous avons remar-
qué que les jaugeages au flotteur donnaient en général des résultats
supérieurs à ceux obtenus par le moulinet de Woltmann.
PLUS FORTES CRUES. — La plus forte crue observée est celle du
17 septembre 1772, qui devait être probablement à la cote 7™. 80 de
l'échelle de l'embouchure; après cette crue, vient celle du 30 mai 1835
qui marquait 7m.S0; ensuite, la crue du 3 mai 1855 qui s'arrêta à 7m.25 ;
. enfin, on peut citer aussi comme très-considérable la crue du 21 mai
1827, qui marquait 7m.05 à l'échelle : de telle sorte qu'il y a environ
7 mètres entre le plus bas étiage et la plus forte crue, tandis qu'il y a
6 mètres entre le bas étiage ordinaire et la plus petite des grandes crues
ci-dessous.
M. BORREL, dans un mémoire qu'il présenta à l'académie de Toulouse
et qui fut imprimé, évalue le débit maximum de la crue de 1835 à
5,685 mètres cubes par seconde; mais il avait trouvé un volume trop
considérable, parce que, après avoir observé la plus grande vitesse à
la surface qui était en arnont du Bazacle de 4ra.76, il en avait déduit la
Y(V-I-2.37)
vitesse moyenne au moyen de la formule de PRONY U = - _[_ ;
or cette formule, bonne pour les petites vitesses, ne peut convenir aux
grandes, et, dans le cas qui nous occupe, elle doit être affectée du coef-
ficient 0m.80 que M. BAUMGARTEN a déduit de ses jaugeages et de ses
observations sur la Garonne, comme il est détaillé au même, précédem-
ment cité. En faisant cette correction, toutes les autres données restant
les mêmes, on trouve un débit de 5,584 mètres cubes, débit qui cadre
convenablement avec celui que nous déduirons de nos observations et
qui est de 4,431 mètres cubes.
PENTES DE LA GARONNE, RIEFS ET RAPIDES. — Nous dirons peu de
mots des pentes de la Garonne dans les eaux ordinaires; elles.se distri-
buent d'une manière fort inégale et forment, ainsi que MM. BORREL et
BAUMGARTEN l'ont signalé, des biefs et des rapides ; c'est le régime
normal de toutes les rivières à forte pente, surtout de celles qui char-
rient des cailloux; il en résulte une succession de barrages nalurelsqul
produisent ces oscillations qui ont été remarquées par tous les ingé-
nieurs, et dont M. BORREL parie avec développement dans son mé-
moire (1). Quand de fortes crues se présentent, l'effet de ces barrages
disparaît en général et la pente devient à peu près uniforme. En pre-
nant la moyenne des faibles pentes, des biefs et des fortes pentes des
rapides, on trouve avec M. BAUMGARTEN 0m.000265 par mètre dans le
département de Lot-et-Garonne, 0m.0008 en aval de Toulouse, et
O^.OOIS de Toulouse à Saint-Martory. Eu amont de Saint-Martory,
sur une longueur de 60 à 70 kilom., la pente moyenne doit être supé-
rieure à 0m. 0045 par mètre; et dans tous les cas, il faut remarquer qu'il
y a progression constante dans la valeur de chaque pente à mesure
qu'on remonte la rivière.
DIVERS JAUGEAGES DE LA GARONNE. — Ainsi que nous l'avons dit ci-
dessus, nous n'avons pas eu à examiner de très-bas étiages, et la quan-
tité d'eau débitée le 18 février 1854, pour une hauteur de lm.10 à
l'échelle de l'embouchure, â été de 70 mètres cubes. Nous avons fait
ce jaugeage, ainsi que pour ceux qui se rapportent à des eaux peu éle-
vées, au moyen du moulinet de WOLTMANN, taré en eau calme avant et
après l'opération. Le point de la Garonne où nous opérions était d'a-
bord à Blagnac, vis-à-vis le ramier du moulin, au point désigné sur le
plan; et c'est là qu'en 1835 nous avons fait les jaugeages correspon-
dants aux eaux relativement les plus basses. Une corde divisée de 4mè-
tres en 4 mètres était pendue entre les deux rives; après avoir fait des
sondages à chaque division, on relevait le nombre de tours du moulinet
plongé à la surface du courant entre deux divisions, puis on multipliait
la section partielle par la vitesse déduite de l'observation et de la for-
mule du tarage; on obtenait ainsi le débit de l'eau entre deux plans
verticaux parallèles au courant en espaces de 4 mètres; on ajoutait ensuite
ces deux débits entre eux, et on multipliait par le coefficient 0™.86,
(1) Nous avons été témoin plusieurs fois de ces oscillations, notamment en voulant
jauger l'a Garonne à 300 mètres en amont du barrage du Bazacle : les eaux étaient
assez basses et pour une vitesse moyenne à la surface de 0'".30, le moulinet marquait,
à un moment, un repos absolu, puis il allait en accélérant son mouvement qui dé-
croissait ensuite jusqu'à zéro, et cela d'une, manière périodique. Ce phénomène aurait
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