Presse et revues
8 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1858-05-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 mai 1858 01 mai 1858
Description : 1858/05/01 (T4,N5)-1858/05/31. 1858/05/01 (T4,N5)-1858/05/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56657714
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
51
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION.
MAI 1858.
5*'
CHRONIQUE.
TRAVAUX DE PARIS.
Inauguration du boulevard de Sébastopol.
Le boulevard de Sébastopol a été inauguré le lundi 5 avril- La
veille au soir et pendant la nuit, on avait remplacé la grande cloison en
planches, haute d'une dizaine de mètres, qui fermait encore la voie
nouvelle, par une toile décorée attachée à deux minarets de con-
struction provisoire.
Cette toile s'est ouverte sur le passage du cortège ImpériaLvers deux
heures de l'après-midi, et ainsi la plus belle chaussée de Paris s'est
trouvée rattachée à l'ancien boulevard de Strasbourg, qui en est le
prolongement direct.
La rapidité avec laquelle les travaux du boulevard de Sébastopol ont
été conduits dans ies dernières semaines, est un nouvel argument en
faveur de l'application des procédés mécaniques à la construction.
Deux locomobiles ont été employées pour l'épuisement des eaux
souterraines et le malaxage des mortiers hydrauliques. Une troisième
machine a servi à fabriquer le mortier de ciment.
Nous publierons très-prochainement, dans le Portefeuille économique
des machines, l'appareil spécial qui a servi pour le gâchage du ciment,
et qui réalise sur le travail manuel, une économie telle que le prix de la
main d'oeuvre dont il s'agit a été réduit de 4C.30 à lf.20, c'est-à-dire
dans le rapport de 7 à 2,
En même temps, on fait avec quatre ou cinq hommes exercés, ce que
l'on n'aurait obtenu dans, le même nombre d'heures qu'en employant
près de quarante manoeuvres.
Un autre perfectionnement, qui a puissamment contribué au rapide
succès de l'entreprise, consiste dans l'emploi de cintres-mobiles décom-,
posables en panneaux formant des portions de cylindres avec tous leurs
couchis, et qu'il suffit d'abaisser, de faire rouler sur un chemin de fer
de service.et de relever au moyen de verrins, pour avoir, en quelques
instants, un cintrage parfaitement établi et résistant..
L'emploi de ce système de cintre a permis de terminer en peu de
jours un travail qui aurait, par les moyens ordinaires, exigé deux ou
.trois mois. .
Les ingénieurs des Ponts et Chaussées qui ont dirigé les travaux sont
■MM. MiéHAt, BELGRAND et ROUSSELLE.
C'est à l'heureux emploi qu'ils ont su faire de tous les procédés éco-
nomiques et expéditifs cités plus haut que sont dus en partie les pro-
grès introduits récemment-dans les travaux du service municipal de
.Paris.
Mémoire présenté par II. HAWSSMAWS, Préfet de la §eine,
Au sujet des nouveaux percements à exécuter dans la ville de Paris.
M. le Préfet de la Seine vient de présenter au conseil municipal un
mémoire très-étendu, à l'appui des nouveaux percements à exécuter
dans Paris ppurles années 1858, 1859 et suivantes.
Nous extrayons de ce travail les passages relatifs à la description des
six groupes de voies nouvelles qui sont projetées, et à la dépense totale
que.ces nouveaux percements exigeront.
«'Lepremier groupe est formé de trois artères rayonnant de la place
du Cbâteau-d'Eau, où s'élève en ce moment une caserne monumentale:
savoir : le boulevard du prince Eugène, vers la barrière du Trône; le
boulevard du Nord, vers la barrière Poissonnière; enfin, une rue de
20 métrés dé largeur, greffée sur l'extrémitté delà rue du Temple, vers
la pointe Sàint-Éustache, c'est-à-dire vers le carrefour où commence la
grande voie médiane du massif des halles. Par ces percements, le
centré militaire de Yincehnes sera en communication prompte et directe
avec la vaste, caserne du Château-d'Eau, et celle-ci commandera du
même coup les quartiers des faubourgs dû Temple, Saint-Martin et
Saint-Denis, et le dédale des rues de sinistre mémoire qui avoisine lé
Conservatoire des; arts et métiers.
J> Comme complément de ce premier groupe, entre le faubourg
Saiht-Ahtôinë et-lés quais, s'étendra, de la Bastille à la barrière de
Reuilly, et de là jusqu'à Viricennés, une avenue de 32 mètres, qui ser-
vira aussi d'accès à la forêt de la Couronne, que, par les soins de
l'Empereur, on embellit aujourd'hui, comme pour en faire le bois de
Boulogne de la population laborieuse de Paris.
» Le second groupe a, pour centre la gare du chemin de fer de
l'Ouest. Au boulevard des Capucines, en face de la rue de la Paix, une
assez grande, place donnera naissance à deux rues : celle de Rouen, de
22 mètres, qui montera obliquement vers la rue du Havre, et une
autre rué aboutissant à celle de la Chaussée-d'Antin. Le fond de la
, place, entre les deux rues nouvelles et la rue Neuve-des-Mathurins
pourra être occupé par l'Opéra, si le gouvernement donne suite au
projet de transporter sur ce point, de large et facile accès, le théâtre
dont les abords , aujourd'hui trop étroits, ont été ensanglantés récem-
ment par un déplorable attentat.
» Lé dégagement de la gare de l'Ouest sera complété par l'ouverture
de la rue de Rome, sur une largeur de 20 mètres, entre la rue Saint-
Lazare et la barrière dite de la Réforme, par la rectification de la place
dé l'Europe et le bon agencement de ses alentours.
» Ainsi, d'une part, la tête du chemin de fer de l'Ouest aura d'am-
ples communications avec les boulevards intérieurs, du côté du mouve-
ment principal des affaires; et, d'autre part, le quartier de l'Europe,
encore presque désert, sera rapproché du centre de Paris et vivifié par
des accès commodes. (
» On petit réunir dans un troisième groupe le boulevard de Ma-
lesherbes, depuis si longtemps projeté, qui joindra à la place de la
Madeleine la plaine inhabitée de Monceaux, à travers laquelle doivent
être percées, conformément à un vote émis par le conseil général de la
Seine, dans sa dernière session, trois routes départementales se diri-
geant, Tune vers Asnières, l'autre vers Neuilly, et la troisième, de la
barrière de l'Étoile vers Saint-Denis, et un ensemble de voies publiques
qui compléteront les abords de l'arc de triomphe de l'Étoile.
» Bienque îa.plaçe de l'Étoile soit hors du territoire de Paris, vous
n'avez pas balancé un instant, Messieurs, à comprendre dans les.pro-
jets de la ville les travaux nécessaires pour entourer, dignement le
mohument magnifique qui résume les glorieux souvenirs du règne de
Napoléon I", et pour achever la décoration de l'entrée triomphale de la
capitale dé l'empiré., - ,
» Le quatrième groupe a pour centre le pont de l'Aima. En effet, de
châcuue des extrémités dé ce pont naîtront deux grandes voies : sur là
rive droite, un.boulevard, de-40 mètres de large, allant déboucher
dans l'avenue des Champs-Elysées, et un autre boulevard, de même
dimension, s'infléchissant à l'ouest pour monter, par une pente bien
ménagée, à la barrière Sainte-Marie, et pour se prolonger de là
jusqu'à la porte du bois de Boulogne, dite de la Muette; sur la rive
gauche, un boulevard de 36 mètres, dirigé vers l'École militaire, et
une belle avenue aboutissant au milieu du grand côté nord-est du
Champs-de-Mars, à l'extrémité delà rue Saint-Dominique. De la sorte,
les deux rives de la Seine seront reliées dans l'ouest de Paris, par
d'amples voies de circulation, et l'École militaire sera mise en commu-
nication facile, à travers Chaillot, avec tous les quartiers du nord de
Paris et les communes populeuses qui les enserrent.
» Le prolongement de l'avenue de la Tour-Maubourg jusqu'au pont
des Invalides se rattache à ce quatrième groupe.
» Le cinquième renouvelle et vivifie le 12e arrondissement tout entier.
La rue Mouffetàrd, élargie à.40 mètres, de la barrière d'Italie au car-
refour formé par les:rues deLôùrcineet Censier en est comme le tronc
principal d'où se détachent deux séries d'embranchements : première-
ment^ lé boulevard Saint-Mârcel,.qui.aboûtit d'un côté au boulevard de
l'Hôpital, enface dé ïa gare d'Orléans, dé l'autre', au boulevard Mont-
Parnasse, à là naissance: de l'avehueide l'Observatoire, et qui complète,
ainsi une admirable ligne de boulevards intérieurs sur là rivé gauche
du pont d'Austerlitzàù pont de l'Aima, puis, un autre boulevard qui
se dirige vers la barrière d'Enfer; secondement, un peu plus' bas, d'un
point voisin de celui où-la rivière dé Bièvre croise soùtêrrâinèmeht la
rue Mouffetard, part une rué de 20 mètres qui franchit j par des
rampes et des pentes convenables, le versant oriental de la montagne
Sainte-Geneviève jusqu'à la rencontre du système du boulevard Saint-
Germain, près la place Maubert, et une autre rue, de même largeur,
s'achemine.sur; le versant; occidental de la montagne et aboutit au
boulevard de Sébastopol, à l'extrémité de la rue Soufflot.
i> Enfin, lé.sixième groupe se compose du boulevard de Sébastopol
élargi dans la Cité et prolongé de la place Saint-Michel au carrefour dé
l'Observatoire, etfd'une rue de 20 mètres embranchée sur le même bou-
levard , en face de la rue Soufflot, isolant le Luxembourg et joignant
la rne de Vaugirard, au débouché des rues Molière et Corneille.-
s Tel est,; messieurs, le vaste ensemble qui fait l'objet de la con-
vention dont je vous soumets le texte. Vous reconnaîtrez aisément, dans
chacun des projets qu'il embrasse, un caractère d'utilité générale qui
ne laisse à l'intérêt purement municipal qu'un rôle secondaire.
» La dépense totale d'exécution ne sera pas moindre de 180 millions.
L'État s'engage à y entrer pour un tiers, sans que sa part contributive
puisse excéder 60 millions. »
Malles centrales.
Les travaux de nivellement des abords des halles centrales sont
presque entièrement terminés. On achève en même temps les ouvrages
complémentaires des pavillons qui restent à terminer. Lorsque les pa-
villons 3 et 4, où doit se faire la vente des légumes et des fleurs, seront
achevés, le marché des Innocents sera supprimé. Une partie de son-
emplacement sera occupée.par un îlot de maisons; l'autre partie doit
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION.
MAI 1858.
5*'
CHRONIQUE.
TRAVAUX DE PARIS.
Inauguration du boulevard de Sébastopol.
Le boulevard de Sébastopol a été inauguré le lundi 5 avril- La
veille au soir et pendant la nuit, on avait remplacé la grande cloison en
planches, haute d'une dizaine de mètres, qui fermait encore la voie
nouvelle, par une toile décorée attachée à deux minarets de con-
struction provisoire.
Cette toile s'est ouverte sur le passage du cortège ImpériaLvers deux
heures de l'après-midi, et ainsi la plus belle chaussée de Paris s'est
trouvée rattachée à l'ancien boulevard de Strasbourg, qui en est le
prolongement direct.
La rapidité avec laquelle les travaux du boulevard de Sébastopol ont
été conduits dans ies dernières semaines, est un nouvel argument en
faveur de l'application des procédés mécaniques à la construction.
Deux locomobiles ont été employées pour l'épuisement des eaux
souterraines et le malaxage des mortiers hydrauliques. Une troisième
machine a servi à fabriquer le mortier de ciment.
Nous publierons très-prochainement, dans le Portefeuille économique
des machines, l'appareil spécial qui a servi pour le gâchage du ciment,
et qui réalise sur le travail manuel, une économie telle que le prix de la
main d'oeuvre dont il s'agit a été réduit de 4C.30 à lf.20, c'est-à-dire
dans le rapport de 7 à 2,
En même temps, on fait avec quatre ou cinq hommes exercés, ce que
l'on n'aurait obtenu dans, le même nombre d'heures qu'en employant
près de quarante manoeuvres.
Un autre perfectionnement, qui a puissamment contribué au rapide
succès de l'entreprise, consiste dans l'emploi de cintres-mobiles décom-,
posables en panneaux formant des portions de cylindres avec tous leurs
couchis, et qu'il suffit d'abaisser, de faire rouler sur un chemin de fer
de service.et de relever au moyen de verrins, pour avoir, en quelques
instants, un cintrage parfaitement établi et résistant..
L'emploi de ce système de cintre a permis de terminer en peu de
jours un travail qui aurait, par les moyens ordinaires, exigé deux ou
.trois mois. .
Les ingénieurs des Ponts et Chaussées qui ont dirigé les travaux sont
■MM. MiéHAt, BELGRAND et ROUSSELLE.
C'est à l'heureux emploi qu'ils ont su faire de tous les procédés éco-
nomiques et expéditifs cités plus haut que sont dus en partie les pro-
grès introduits récemment-dans les travaux du service municipal de
.Paris.
Mémoire présenté par II. HAWSSMAWS, Préfet de la §eine,
Au sujet des nouveaux percements à exécuter dans la ville de Paris.
M. le Préfet de la Seine vient de présenter au conseil municipal un
mémoire très-étendu, à l'appui des nouveaux percements à exécuter
dans Paris ppurles années 1858, 1859 et suivantes.
Nous extrayons de ce travail les passages relatifs à la description des
six groupes de voies nouvelles qui sont projetées, et à la dépense totale
que.ces nouveaux percements exigeront.
«'Lepremier groupe est formé de trois artères rayonnant de la place
du Cbâteau-d'Eau, où s'élève en ce moment une caserne monumentale:
savoir : le boulevard du prince Eugène, vers la barrière du Trône; le
boulevard du Nord, vers la barrière Poissonnière; enfin, une rue de
20 métrés dé largeur, greffée sur l'extrémitté delà rue du Temple, vers
la pointe Sàint-Éustache, c'est-à-dire vers le carrefour où commence la
grande voie médiane du massif des halles. Par ces percements, le
centré militaire de Yincehnes sera en communication prompte et directe
avec la vaste, caserne du Château-d'Eau, et celle-ci commandera du
même coup les quartiers des faubourgs dû Temple, Saint-Martin et
Saint-Denis, et le dédale des rues de sinistre mémoire qui avoisine lé
Conservatoire des; arts et métiers.
J> Comme complément de ce premier groupe, entre le faubourg
Saiht-Ahtôinë et-lés quais, s'étendra, de la Bastille à la barrière de
Reuilly, et de là jusqu'à Viricennés, une avenue de 32 mètres, qui ser-
vira aussi d'accès à la forêt de la Couronne, que, par les soins de
l'Empereur, on embellit aujourd'hui, comme pour en faire le bois de
Boulogne de la population laborieuse de Paris.
» Le second groupe a, pour centre la gare du chemin de fer de
l'Ouest. Au boulevard des Capucines, en face de la rue de la Paix, une
assez grande, place donnera naissance à deux rues : celle de Rouen, de
22 mètres, qui montera obliquement vers la rue du Havre, et une
autre rué aboutissant à celle de la Chaussée-d'Antin. Le fond de la
, place, entre les deux rues nouvelles et la rue Neuve-des-Mathurins
pourra être occupé par l'Opéra, si le gouvernement donne suite au
projet de transporter sur ce point, de large et facile accès, le théâtre
dont les abords , aujourd'hui trop étroits, ont été ensanglantés récem-
ment par un déplorable attentat.
» Lé dégagement de la gare de l'Ouest sera complété par l'ouverture
de la rue de Rome, sur une largeur de 20 mètres, entre la rue Saint-
Lazare et la barrière dite de la Réforme, par la rectification de la place
dé l'Europe et le bon agencement de ses alentours.
» Ainsi, d'une part, la tête du chemin de fer de l'Ouest aura d'am-
ples communications avec les boulevards intérieurs, du côté du mouve-
ment principal des affaires; et, d'autre part, le quartier de l'Europe,
encore presque désert, sera rapproché du centre de Paris et vivifié par
des accès commodes. (
» On petit réunir dans un troisième groupe le boulevard de Ma-
lesherbes, depuis si longtemps projeté, qui joindra à la place de la
Madeleine la plaine inhabitée de Monceaux, à travers laquelle doivent
être percées, conformément à un vote émis par le conseil général de la
Seine, dans sa dernière session, trois routes départementales se diri-
geant, Tune vers Asnières, l'autre vers Neuilly, et la troisième, de la
barrière de l'Étoile vers Saint-Denis, et un ensemble de voies publiques
qui compléteront les abords de l'arc de triomphe de l'Étoile.
» Bienque îa.plaçe de l'Étoile soit hors du territoire de Paris, vous
n'avez pas balancé un instant, Messieurs, à comprendre dans les.pro-
jets de la ville les travaux nécessaires pour entourer, dignement le
mohument magnifique qui résume les glorieux souvenirs du règne de
Napoléon I", et pour achever la décoration de l'entrée triomphale de la
capitale dé l'empiré., - ,
» Le quatrième groupe a pour centre le pont de l'Aima. En effet, de
châcuue des extrémités dé ce pont naîtront deux grandes voies : sur là
rive droite, un.boulevard, de-40 mètres de large, allant déboucher
dans l'avenue des Champs-Elysées, et un autre boulevard, de même
dimension, s'infléchissant à l'ouest pour monter, par une pente bien
ménagée, à la barrière Sainte-Marie, et pour se prolonger de là
jusqu'à la porte du bois de Boulogne, dite de la Muette; sur la rive
gauche, un boulevard de 36 mètres, dirigé vers l'École militaire, et
une belle avenue aboutissant au milieu du grand côté nord-est du
Champs-de-Mars, à l'extrémité delà rue Saint-Dominique. De la sorte,
les deux rives de la Seine seront reliées dans l'ouest de Paris, par
d'amples voies de circulation, et l'École militaire sera mise en commu-
nication facile, à travers Chaillot, avec tous les quartiers du nord de
Paris et les communes populeuses qui les enserrent.
» Le prolongement de l'avenue de la Tour-Maubourg jusqu'au pont
des Invalides se rattache à ce quatrième groupe.
» Le cinquième renouvelle et vivifie le 12e arrondissement tout entier.
La rue Mouffetàrd, élargie à.40 mètres, de la barrière d'Italie au car-
refour formé par les:rues deLôùrcineet Censier en est comme le tronc
principal d'où se détachent deux séries d'embranchements : première-
ment^ lé boulevard Saint-Mârcel,.qui.aboûtit d'un côté au boulevard de
l'Hôpital, enface dé ïa gare d'Orléans, dé l'autre', au boulevard Mont-
Parnasse, à là naissance: de l'avehueide l'Observatoire, et qui complète,
ainsi une admirable ligne de boulevards intérieurs sur là rivé gauche
du pont d'Austerlitzàù pont de l'Aima, puis, un autre boulevard qui
se dirige vers la barrière d'Enfer; secondement, un peu plus' bas, d'un
point voisin de celui où-la rivière dé Bièvre croise soùtêrrâinèmeht la
rue Mouffetard, part une rué de 20 mètres qui franchit j par des
rampes et des pentes convenables, le versant oriental de la montagne
Sainte-Geneviève jusqu'à la rencontre du système du boulevard Saint-
Germain, près la place Maubert, et une autre rue, de même largeur,
s'achemine.sur; le versant; occidental de la montagne et aboutit au
boulevard de Sébastopol, à l'extrémité de la rue Soufflot.
i> Enfin, lé.sixième groupe se compose du boulevard de Sébastopol
élargi dans la Cité et prolongé de la place Saint-Michel au carrefour dé
l'Observatoire, etfd'une rue de 20 mètres embranchée sur le même bou-
levard , en face de la rue Soufflot, isolant le Luxembourg et joignant
la rne de Vaugirard, au débouché des rues Molière et Corneille.-
s Tel est,; messieurs, le vaste ensemble qui fait l'objet de la con-
vention dont je vous soumets le texte. Vous reconnaîtrez aisément, dans
chacun des projets qu'il embrasse, un caractère d'utilité générale qui
ne laisse à l'intérêt purement municipal qu'un rôle secondaire.
» La dépense totale d'exécution ne sera pas moindre de 180 millions.
L'État s'engage à y entrer pour un tiers, sans que sa part contributive
puisse excéder 60 millions. »
Malles centrales.
Les travaux de nivellement des abords des halles centrales sont
presque entièrement terminés. On achève en même temps les ouvrages
complémentaires des pavillons qui restent à terminer. Lorsque les pa-
villons 3 et 4, où doit se faire la vente des légumes et des fleurs, seront
achevés, le marché des Innocents sera supprimé. Une partie de son-
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