Presse et revues
4 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1855-09-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 septembre 1855 01 septembre 1855
Description : 1855/09/01 (N9)-1855/09/30. 1855/09/01 (N9)-1855/09/30.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55770610
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION.
SEPTEMBRE 1855.
il s'agit aujourd'hui, permet de fixer, pour les principaux éléments du
calcul des dépenses, des bases tout à fait certaines.
Ainsi, les enrochements naturels mis en place sont comptés à 10 fr.
le mètre cube. — Les blocs de béton, cubant 10 mètres, sont évalués à
200 fr. chaque, mis en place.
Il en faudra huit par mètre courant de jetée, quelle que soit la pro-
fondeur, parce qu'on n'en place que sur les 10 mètres les plus voisins
de la surface, comme il a été dit plus haut. Cela porte la dépense des
blocs seulement, par mètre courant de jetée, à 1,600 fr.
Les murs de quai sont estimés à 520 fr. le mètre courant, quand ils
ont lm.50 de hauteur au-dessus des mortes eaux (on sait que les varia-
tions du niveau de la Méditerranée sont très-faibles, 50e en moyenne).
On les porte à 700 fr. le mètre courant quand ils ont 2m.50 pour les
navires transatlantiques.
Enfin, la grande jetée du large est estimée à 9,400 fr. lemètrecourant,
au-dessus d'une profondeur d'eau qui varie de 15 mètres à 17 mètres.
La dépense totale du bassin Napoléon est ainsi évaluée à 16 millions,
pour une surface de 32 hectares. C'est 500,000 fr. par hectare.
FORMES DE RADOUB PROVISOIRES ET DÉFINITIVES.
Trois formes de radoub en maçonnerie et à gradins, avec portes flot-
tantes, semblables à celles de Toulon et de Gênes, occuperont le coin
Nord-Est du bassin Napoléon. Elles auront les dimensions suivantes :
N° 1, 140 mètres sur 24 mètres. Profondeur 8 mètres.
N° 2, 120 mètres sur 20 mètres. Profondeur 7 mètres.
N° 3, 100 mètres sur 20 mètres. Profondeur 7 mètres.
Plus tard on pourra en construire deux autres encore, parallèlement
à celles-ci, dans le même emplacement. Elles auront 80 mètres et
70 mètres de longueur.
En attendant que les travaux du bassin Napoléon soient assez avancés
pour recevoir ces formes de radoub définitives, on va établir deux
formes de radoub provisoires, à la suite l'une de l'autre, dans le canal de
communication qui existe entre la Miette et l'ancien port. Elles pour-
ront être terminées en six mois, car il n'y aura qu'une traverse de bar-
rage et des portes flottantes à y établir. Le canal, entièrement en béton
et maçonneries, passe d'ailleurs pour complètement étanche.
Dépenses. — La dépense totale des trois bassins de radoub définitifs
-est évaluée à 3 millions. On pense que les bassins provisoires établis
dans le canal de communication ne coûteront pas plus de 600,000 fr.
•ensemble, y compris leurs deux portes flottantes, et que l'on pourra
'employer ces portes pour les bassins définitifs.
CHANTIERS DE CONSTRUCTION.
Il n'existe aujourd'hui à Marseille qu'un seul chantier de construc-
tion. C'est celui, bien insuffisant, de VAnse du Pharo. De nouveaux
•chantiers, d'une surface de plusieurs hectares, vont donc être concédés
à diverses compagnies sur les terre-pleins de remblai compris entre le
bassin Napoléon et la côte d'Arenc.
GARE MARITIME DU CHEMIN DE FER.
La gare maritime du chemin de /èr-sera située immédiatement der-
rière les magasins des docks, dont elle sera séparée par des murs de
clôture et des chemins de ronde, prolongés d'ailleurs sur les deux tra-
verses du bassin. Elle aura 500 mètres de long sur 100 mètres de large.
Surface, 5 hectares.
NOUVEAUX QUARTIERS DU LAZARET.
Une surface de terrain de 42 hectares sera occupée, derrière tous ces
travaux, par une ville nouvelle, dont l'artère principale, axe d'aligne-
ment, sera le prolongement du Cours, de la rue de Rome et du grand
chemin d'Aix.
Les travaux du Lazaret et de la cathédrale nouvelle (style byzantin)
à établir à la place de la Major sont évalués ensemble à 9,500,000 fr.
NOUYbLLE PLACE DE LA CANEBIÈRE.
Au fond de l'ancien port, un terre-plein de 40 mètres de large sera
conquis sur la mer, et formera, entre la Canebiôre et ce port, une
grande place de 150 mètres de long sur 55 mètres de large.
Cet épanouissement de la Canebière fera droit, de la manière la plus
satisfaisante et en ne retranchant à l'ancien port qu'une surface relati-
vement insignifiante, aux exigences de la circulation, tellement active
en ce point que l'accès des voitures y est interdit, ce qui est évidem -
ment un fait anormal.
NOUVELLE RUE DE NOAILLES.
En prolongement de la Canebière, on portera à 18 mètres, par voie
d'expropriation forcée, la largeur de la rue de Noailles, qui sépare le cours
des allées de Meilhan. Estimation approximative de la dépense, 3 millions.
TRAVAUX MILITAIRES.
Enfin, pour protéger tous ces travaux et la ville de Marseille contre
les agressions possibles de l'ennemi, une batterie centrale sera établie
sur la jetée du large du bassin Napoléon (200,000 fr.) ; une batterie de
garde prendra place sur le musoir extrême (150,000 fr.); et un fort,
comprenant une batterie de 18 canons, une caserne pour 200 hommes,
une poudrière pour 50,000 kilogrammes de poudre, et un front bas-
lionné de 400 mètres (total, 675,000 fr.), sera établi sur le cap Pinède,
au nord du golfe, pour dominer l'ensemble des abords de ce côté.
La remarquable exposition de modèles et de dessins faite à la galerie
annexe du palais de l'Industrie, par l'école des Ponts et Chaussées,
comprend, au nombre de ses plus beaux objets, une vue générale des
docks et nouveaux travaux d'agrandiss,ement du port de Marseille. Cette
immense aquarelle, exécutée par M. Engalière, d'après les indications
détaillées de MM. de Montricher et Pascal, donne une parfaite idée de
tout ce qu'aura de grand et d'imposant la réalisation de cet ensemble,
si heureusement combiné.
NOTES ET DOCUMENTS.
i. IJe nouveau jpoitt d'Affcole,
en construction à Paris, en face de l'Hôtel-de- Ville,
Par M. OUDRY, ingénieur des ponts et chaussées, directeur de la Compagnie des
ponts en fer.
1855. — PLANCHES 35, 36, 37, 38.
Le nouveau pont en fer, d'une seule arche, que M- Oudry vient de
jeter sur le grand bras de la Seine, en face de I?bôtel de ville, à Paris,
est certainement l'ouvrage le plus remarquable que l'on ait encore exé-
cuté en ce genre.
Description et dimensions générales.'— Ce pont, qui a .80 mètres d'ou-
verture et 20 mètres de largeur, entre garde-corps, est entièrement
construit en fers laminés et en tôle.
Il se compose de douze fermes en fer, dont l'intrados est cintré suivant un,
arc de cercle de 80 mètres de corde et de 6m.12 de flèche (environ -^) ; dix
•de ces fermes sont placées à lm.333 de distance d'axe en axe, et les deux
autres, qui sont les fermes des têtes, et les premières fermes intermé-
diaires d'amont et d'aval, sont placées à 3m.50 de distance d'axe en axe.
Chaque ferme est formée d'un arc, d'un tympan rigide et d'un lon-
geron supérieur qui est solidement ancré dans la maçonnerie des culées.
Les fermes sont entretoisées sur les arcs, sur les tympans et sur les
longerons, de manière à éviter tout mouvement de flexion transversale.
Le plancher du pont est formé de rails Barlow, qui sont rivés et bou-
lonnés directement sur les longerons des fermes.
La chaussée est en empierrement. Elle a 12 mètres de largeur, et les
trottoirs, bituminés sur ballast, ont 4 mètres de largeur chacun.
Les gravois des trottoirs sont maintenus sur les têtes du pont par des
garde-grèves en fonte ornementée, qui sont fixés sur le plancher.
Les garde-corps sont également en fonte ornementée, et sont assem-
blés au-dessus des garde-grèves.
Fermes. — Chaque ferme se compose, comme il a été dit, d'un arc
inférieur, d'un longeron supérieur et d'un tympan rigide rendant l'arc
et le longeron solidaires l'un de l'autre. Voici les dimensions de détail
de ces diverses pièces.
Arcs. — La section des arcs est celle dite en double T. Elle
est formée par une lame verticale appelée âme, ayant 0m.10 d'épais-
seur, qui est découpée suivant la courbure de l'arc, et qui est rivée à
deux lames transversales supérieure et inférieure, appelées nervures,
par quatre cours de cornières ou fers d'angle ayant 0m.10 et 0m.09 de
côté : ces cornières sont placées dans les angles du double T. La largeur
des nervures est de 0m.53 ; leur épaisseur est de 0m.044 pour les arcs
de rive et pour les premiers arcs intermédiaires d'amont et d'ayal. Elle
n'est que de 0m.028 pour les huit* autres arcs intermédiaires, en raison
de leur rapprochement. Ces épaisseurs sont formées : la première, par
trois lames de tôle de 15 et 14 millimètres, superposées, et la deuxième
par deux lames de 14 millimètres seulement; ces lames sont réunies
entre elles par les rivets des cornières d'assemblage et par deux autres
cours de rivets qui régnent à 0m.06 de leur bord. En tout 4 cours de ri-
vets sur les nervures.
SEPTEMBRE 1855.
il s'agit aujourd'hui, permet de fixer, pour les principaux éléments du
calcul des dépenses, des bases tout à fait certaines.
Ainsi, les enrochements naturels mis en place sont comptés à 10 fr.
le mètre cube. — Les blocs de béton, cubant 10 mètres, sont évalués à
200 fr. chaque, mis en place.
Il en faudra huit par mètre courant de jetée, quelle que soit la pro-
fondeur, parce qu'on n'en place que sur les 10 mètres les plus voisins
de la surface, comme il a été dit plus haut. Cela porte la dépense des
blocs seulement, par mètre courant de jetée, à 1,600 fr.
Les murs de quai sont estimés à 520 fr. le mètre courant, quand ils
ont lm.50 de hauteur au-dessus des mortes eaux (on sait que les varia-
tions du niveau de la Méditerranée sont très-faibles, 50e en moyenne).
On les porte à 700 fr. le mètre courant quand ils ont 2m.50 pour les
navires transatlantiques.
Enfin, la grande jetée du large est estimée à 9,400 fr. lemètrecourant,
au-dessus d'une profondeur d'eau qui varie de 15 mètres à 17 mètres.
La dépense totale du bassin Napoléon est ainsi évaluée à 16 millions,
pour une surface de 32 hectares. C'est 500,000 fr. par hectare.
FORMES DE RADOUB PROVISOIRES ET DÉFINITIVES.
Trois formes de radoub en maçonnerie et à gradins, avec portes flot-
tantes, semblables à celles de Toulon et de Gênes, occuperont le coin
Nord-Est du bassin Napoléon. Elles auront les dimensions suivantes :
N° 1, 140 mètres sur 24 mètres. Profondeur 8 mètres.
N° 2, 120 mètres sur 20 mètres. Profondeur 7 mètres.
N° 3, 100 mètres sur 20 mètres. Profondeur 7 mètres.
Plus tard on pourra en construire deux autres encore, parallèlement
à celles-ci, dans le même emplacement. Elles auront 80 mètres et
70 mètres de longueur.
En attendant que les travaux du bassin Napoléon soient assez avancés
pour recevoir ces formes de radoub définitives, on va établir deux
formes de radoub provisoires, à la suite l'une de l'autre, dans le canal de
communication qui existe entre la Miette et l'ancien port. Elles pour-
ront être terminées en six mois, car il n'y aura qu'une traverse de bar-
rage et des portes flottantes à y établir. Le canal, entièrement en béton
et maçonneries, passe d'ailleurs pour complètement étanche.
Dépenses. — La dépense totale des trois bassins de radoub définitifs
-est évaluée à 3 millions. On pense que les bassins provisoires établis
dans le canal de communication ne coûteront pas plus de 600,000 fr.
•ensemble, y compris leurs deux portes flottantes, et que l'on pourra
'employer ces portes pour les bassins définitifs.
CHANTIERS DE CONSTRUCTION.
Il n'existe aujourd'hui à Marseille qu'un seul chantier de construc-
tion. C'est celui, bien insuffisant, de VAnse du Pharo. De nouveaux
•chantiers, d'une surface de plusieurs hectares, vont donc être concédés
à diverses compagnies sur les terre-pleins de remblai compris entre le
bassin Napoléon et la côte d'Arenc.
GARE MARITIME DU CHEMIN DE FER.
La gare maritime du chemin de /èr-sera située immédiatement der-
rière les magasins des docks, dont elle sera séparée par des murs de
clôture et des chemins de ronde, prolongés d'ailleurs sur les deux tra-
verses du bassin. Elle aura 500 mètres de long sur 100 mètres de large.
Surface, 5 hectares.
NOUVEAUX QUARTIERS DU LAZARET.
Une surface de terrain de 42 hectares sera occupée, derrière tous ces
travaux, par une ville nouvelle, dont l'artère principale, axe d'aligne-
ment, sera le prolongement du Cours, de la rue de Rome et du grand
chemin d'Aix.
Les travaux du Lazaret et de la cathédrale nouvelle (style byzantin)
à établir à la place de la Major sont évalués ensemble à 9,500,000 fr.
NOUYbLLE PLACE DE LA CANEBIÈRE.
Au fond de l'ancien port, un terre-plein de 40 mètres de large sera
conquis sur la mer, et formera, entre la Canebiôre et ce port, une
grande place de 150 mètres de long sur 55 mètres de large.
Cet épanouissement de la Canebière fera droit, de la manière la plus
satisfaisante et en ne retranchant à l'ancien port qu'une surface relati-
vement insignifiante, aux exigences de la circulation, tellement active
en ce point que l'accès des voitures y est interdit, ce qui est évidem -
ment un fait anormal.
NOUVELLE RUE DE NOAILLES.
En prolongement de la Canebière, on portera à 18 mètres, par voie
d'expropriation forcée, la largeur de la rue de Noailles, qui sépare le cours
des allées de Meilhan. Estimation approximative de la dépense, 3 millions.
TRAVAUX MILITAIRES.
Enfin, pour protéger tous ces travaux et la ville de Marseille contre
les agressions possibles de l'ennemi, une batterie centrale sera établie
sur la jetée du large du bassin Napoléon (200,000 fr.) ; une batterie de
garde prendra place sur le musoir extrême (150,000 fr.); et un fort,
comprenant une batterie de 18 canons, une caserne pour 200 hommes,
une poudrière pour 50,000 kilogrammes de poudre, et un front bas-
lionné de 400 mètres (total, 675,000 fr.), sera établi sur le cap Pinède,
au nord du golfe, pour dominer l'ensemble des abords de ce côté.
La remarquable exposition de modèles et de dessins faite à la galerie
annexe du palais de l'Industrie, par l'école des Ponts et Chaussées,
comprend, au nombre de ses plus beaux objets, une vue générale des
docks et nouveaux travaux d'agrandiss,ement du port de Marseille. Cette
immense aquarelle, exécutée par M. Engalière, d'après les indications
détaillées de MM. de Montricher et Pascal, donne une parfaite idée de
tout ce qu'aura de grand et d'imposant la réalisation de cet ensemble,
si heureusement combiné.
NOTES ET DOCUMENTS.
i. IJe nouveau jpoitt d'Affcole,
en construction à Paris, en face de l'Hôtel-de- Ville,
Par M. OUDRY, ingénieur des ponts et chaussées, directeur de la Compagnie des
ponts en fer.
1855. — PLANCHES 35, 36, 37, 38.
Le nouveau pont en fer, d'une seule arche, que M- Oudry vient de
jeter sur le grand bras de la Seine, en face de I?bôtel de ville, à Paris,
est certainement l'ouvrage le plus remarquable que l'on ait encore exé-
cuté en ce genre.
Description et dimensions générales.'— Ce pont, qui a .80 mètres d'ou-
verture et 20 mètres de largeur, entre garde-corps, est entièrement
construit en fers laminés et en tôle.
Il se compose de douze fermes en fer, dont l'intrados est cintré suivant un,
arc de cercle de 80 mètres de corde et de 6m.12 de flèche (environ -^) ; dix
•de ces fermes sont placées à lm.333 de distance d'axe en axe, et les deux
autres, qui sont les fermes des têtes, et les premières fermes intermé-
diaires d'amont et d'aval, sont placées à 3m.50 de distance d'axe en axe.
Chaque ferme est formée d'un arc, d'un tympan rigide et d'un lon-
geron supérieur qui est solidement ancré dans la maçonnerie des culées.
Les fermes sont entretoisées sur les arcs, sur les tympans et sur les
longerons, de manière à éviter tout mouvement de flexion transversale.
Le plancher du pont est formé de rails Barlow, qui sont rivés et bou-
lonnés directement sur les longerons des fermes.
La chaussée est en empierrement. Elle a 12 mètres de largeur, et les
trottoirs, bituminés sur ballast, ont 4 mètres de largeur chacun.
Les gravois des trottoirs sont maintenus sur les têtes du pont par des
garde-grèves en fonte ornementée, qui sont fixés sur le plancher.
Les garde-corps sont également en fonte ornementée, et sont assem-
blés au-dessus des garde-grèves.
Fermes. — Chaque ferme se compose, comme il a été dit, d'un arc
inférieur, d'un longeron supérieur et d'un tympan rigide rendant l'arc
et le longeron solidaires l'un de l'autre. Voici les dimensions de détail
de ces diverses pièces.
Arcs. — La section des arcs est celle dite en double T. Elle
est formée par une lame verticale appelée âme, ayant 0m.10 d'épais-
seur, qui est découpée suivant la courbure de l'arc, et qui est rivée à
deux lames transversales supérieure et inférieure, appelées nervures,
par quatre cours de cornières ou fers d'angle ayant 0m.10 et 0m.09 de
côté : ces cornières sont placées dans les angles du double T. La largeur
des nervures est de 0m.53 ; leur épaisseur est de 0m.044 pour les arcs
de rive et pour les premiers arcs intermédiaires d'amont et d'ayal. Elle
n'est que de 0m.028 pour les huit* autres arcs intermédiaires, en raison
de leur rapprochement. Ces épaisseurs sont formées : la première, par
trois lames de tôle de 15 et 14 millimètres, superposées, et la deuxième
par deux lames de 14 millimètres seulement; ces lames sont réunies
entre elles par les rivets des cornières d'assemblage et par deux autres
cours de rivets qui régnent à 0m.06 de leur bord. En tout 4 cours de ri-
vets sur les nervures.
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