Professeur du cours de matériaux de construction et constructions en béton armé
Fils d’un briquetier normand, Marcel Chalos se distingue très jeune par de grandes aptitudes intellectuelles. Entré à l’École polytechnique en 1914 et engagé volontaire la même année, il prend part aux batailles de la Somme et du Chemin des Dames. En 1919, il reprend ses études à l’École Polytechnique.
En 1922, à sa sortie de l’École nationale des ponts et chaussées, il rejoint le service maritime de la Manche à Cherbourg. Il y fait réaliser la gare maritime des transatlantiques dont le succès lui vaut d’être affecté à la section maçonnerie et béton armé du service central d’études techniques du ministère des Travaux Publics en 1928. Peu après, il est nommé professeur adjoint puis titulaire du cours de matériaux de construction et constructions en béton armé à l’École nationale des ponts et chaussées en 1935. Chargé du cours de béton armé en 1940, il poursuit son enseignement jusqu’en 1951.
Devenu ingénieur en chef en 1937, il se voit proposer par Charles Rebuffel d’entrer à la société des Grands Travaux de Marseille (GTM), dont il devient président en 1939, et ce pendant dix-sept ans. Jean Courbon, son ancien adjoint du service central d’études techniques le rejoint en 1954 et, ensemble, ils élaborent un procédé nouveau de précontrainte utilisant des câbles toronnés qui sera utilisé, entre autres, pour la réalisation de structures exceptionnelles, telles que les caissons des réacteurs nucléaires de la filière graphite-gaz, le tunnel sous-marin de La Havane, ainsi que la construction en encorbellement de viaducs d’une grande élégance.
Sous la conduite de Chalos, GTM développe de façon importante ses activités de construction dans les années d’après-guerre – aménagements hydroélectriques du Rhône et du Rhin, complexes sidérurgiques en Lorraine et en Argentine, centrale d’Assouan en Égypte, etc. – et prend place parmi les toutes premières entreprises françaises de BTP.