Professeur des cours de résistance des matériaux, matériaux de construction et béton armé.
Admis à l’École polytechnique à 18 ans, il choisit le corps des ponts et chaussées et sera dans la même promotion que Eugène Freyssinet. Pour son premier poste, il est nommé à Troyes où il est en charge de l'assainissement.
Ses centres d’intérêt l’orientent vers l’aéronautique et aussi vers le béton armé. Il quitte l’administration en 1912 et s’associe avec Armand Considère. Ils réaliseront ensemble plusieurs ouvrages en béton armé et des recherches dans ce domaine.
La Première Guerre mondiale oriente ses recherches dans le domaine de l’aéronautique. Affecté à une compagnie d’aérostiers à Toul, il invente le ballon allongé (ou ballon M) moins sensible au vent. Il perfectionne les systèmes d’attache au sol par de nouveaux treuils. Ces inventions lui valent plusieurs décorations et d’être nommé directeur technique de l’aviation militaire par Georges Clemenceau.
La paix revenue, il reprend ses fonctions de constructeur et d’entrepreneur au sein de l’entreprise Pelnard-Considère & Caquot. Il multiplie alors les inventions. En 1922, il devient professeur à l’École supérieure d’aéronautique, à l’École des mines puis à l’École des ponts et chaussées. La Société des ingénieurs civils de France l’élit à sa présidence.
En 1928, il est chargé de la production aéronautique par le ministère de l’Air. Il démissionne en 1933 suite à des restrictions de crédits pour ses projets. Il est élu en 1934 dans la section de mécanique de l’Académie des sciences, institution qu’il présidera en 1952.
En 1938, il est appelé à diriger les sociétés nationales d’aviation afin d’accroître leur production. Les résultats sont positifs mais la guerre éclate et il ne peut mener à bout sa mission. Il démissionne en 1940 et revient définitivement à la construction d’ouvrages d’art
En 1947 on célèbre son jubilé scientifique et il est élevé à la dignité de grand croix de la Légion d’honneur (1951).
Bien qu’ayant quitté l’administration en 1912, il est honoré du grade d’ingénieur général par le ministre des Travaux Publics en raison de l’éminente illustration qu’il a contribué à donner à son corps d’origine.
Deux grands projets le passionnent à la fin de sa vie : un pont à haubans sur la Manche (1967) et une usine marémotrice dans la baie du Mont Saint-Michel (1973-1976). Tout à la fois, ingénieur, scientifique, savant, il décède à 95 ans, le 27 novembre 1976.