Professeur de construction
Barnabé Brisson entre en 1794 à l’École polytechnique et en 1798 à l’École nationale des ponts et chaussées.
Sous l’Empire, il est chargé des travaux du canal de Saint-Quentin puis est spécialement affecté, sous la direction de Gayant père, aux difficiles travaux du bief de partage et du souterrain. Cela lui vaut d’être nommé, en 1808 – il a à peine 30 ans – ingénieur en chef du service du département de l’Escaut. À ce poste, il réalise de grands travaux pour la défense des polders de l’Escaut et le projet de canal de Bruges à Gand.
En 1820, il remplace Simon Vallot au cours de construction de l’École nationale des ponts et chaussées, puis est nommé inspecteur de l’École et, en 1822, secrétaire du Conseil général des ponts et chaussées. Il est nommé inspecteur divisionnaire en 1824 et décède 4 ans plus tard.
Barnabé Brisson se distingue non seulement comme ingénieur mais aussi comme mathématicien en présentant notamment une série de mémoires sur l’intégration des équations linéaires aux dérivés partielles. Au moment de son décès prématuré, à près de 51 ans, il est sur le point d’être accepté comme membre de l’Académie des sciences dans la section de Géométrie, suite à la disparition de Laplace.
Le Conseil lance alors une souscription auprès de tous les ingénieurs pour faire frapper une médaille en son honneur et les élèves de l’École rédigent un Hommage à sa mémoire exposant les principaux travaux du disparu, en particulier ceux concernant le tracé des canaux à point de partage.
Parmi ses nombreux écrits on peut citer sa notice sur Monge, l’illustre savant dont Brisson avait épousé la nièce, une nouvelle édition de sa Géométrie descriptive augmenté d’un Traité des ombres et de la perspective ainsi qu’un Essai sur le système général de navigation intérieure de la France publié en 1829 par Duleau, son successeur à l’École nationale des ponts et chaussées.