Professeur du cours d'électricité appliquée à l’École nationale des ponts et chaussées.
Sorti major de sa promotion de l'École nationale des ponts et chaussées en 1888, il complète sa formation par des licences de mathématiques et de sciences physiques. Entré en 1889 au service des Phares et Balises, il y effectue toute sa carrière administrative jusqu'au poste d'adjoint au directeur en 1924. Les besoins techniques extrêmement variés de ce service fournissent à l'ingénieur matière à de nombreuses études théoriques et à leurs applications.
André Blondel apporte une contribution importante aux progrès accomplis par l'électricité durant la première moitié du XXe siècle. Certaines de ses découvertes le placent même au rang de pionnier dans ce domaine.
Blondel s'intéresse tout d'abord à l'étude des courants alternatifs dont la connaissance lui paraît insuffisante à l'époque. Il met ainsi au point des instruments nécessaires à l'enregistrement automatique et continu des courbes de courant alternatif et invente notamment l'oscillographe bifilaire (1893), qui connaît une plus large application comme moyen d'investigation des transmissions téléphoniques. Il étudie également le fonctionnement de l'arc électrique employé dans le service des Phares et en détermine les propriétés pour en assurer une meilleure utilisation.
Blondel réalise par ailleurs des recherches importantes sur l'éclairage et la photométrie en créant un système d'unités photométriques et en introduisant le flux lumineux comme grandeur fondamentale. Vers 1900, avec Jean Rey, il établit la loi Blondel-Rey toujours utilisée pour l'étude des feux de signalisation à lumière pulsée. Ses travaux sur les ondes électromagnétiques font progresser le problème de l'orientation par radiophares et le conduisent à imaginer des télécommandes par ondes hertziennes. On lui doit l'invention du globe holophane pour parer à la divergence insuffisante des sources de trop faibles dimensions dans un optique de phare.
L’importance de ses découvertes vaut à Blondel d’être lauréat de nombreux prix en France comme à l’étranger. Membre de l’Académie des sciences en 1913, il est également le créateur de l’enseignement de l’électricité à l’École nationale des ponts et chaussées.