Professeur du cours de mécanique appliquée à l’École nationale des ponts et chaussées.
C'est comme brillant mathématicien que l'ingénieur Jean-Baptiste Bélanger est passé à la postérité. Il a contribué à développer l'application des sciences mathématiques à l'art de l'ingénieur, notamment dans le domaine de la mécanique appliquée dont il est considéré comme l'un des fondateurs.
À sa sortie de l'École nationale des ponts et chaussées en 1816, Bélanger est envoyé dans les départements du Nord dans des services de navigation où il s’intéresse aux recherches hydrauliques.
En 1823, l'ingénieur est nommé à la Compagnie concessionnaire du canal de la Somme et, en 1826, à celle du canal des Ardennes. C'est durant cette période qu'il est amené à résoudre avec succès des questions d'hydrodynamique qui exigent des connaissances très poussées en mathématiques. Il met au point un nouveau procédé de calcul permettant de répondre au difficile problème des remous. Cette découverte fait l'objet d'un mémoire, bientôt suivi d'une autre étude sur le mouvement permanent des eaux courantes.
Ses travaux attirent l'attention et, en 1836, Bélanger quitte le service actif d'ingénieur pour assurer la direction des études à l'École centrale des arts et manufactures. Deux ans plus tard, il commence à dispenser dans cette même école ses cours en mécanique appliquée et les poursuit pendant 28 ans. Il enseigne également cette matière à l'École nationale des ponts et chaussées à partir de 1841, puis à l'École polytechnique en 1851.
Bélanger est un professeur passionné par la matière qu'il enseigne et les cours qu'il publie à diverses époques sont très estimés.
Bien que particulièrement attiré par les questions hydrauliques, Bélanger s'est également intéressé aux chemins de fer et propose, avec Polonceau, la construction de la ligne Paris-Le Havre.
Son nom figure dans la liste des 72 noms de savants gravés sur la Tour Eiffel auxquels Gustave Eiffel a souhaité rendre honneur.