Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-12-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 décembre 1857 25 décembre 1857
Description : 1857/12/25 (A2,N37). 1857/12/25 (A2,N37).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530636x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. Ml
sur ses pas, faute de forces suffisantes pour se frayer un pas-
sage. Qu'on juge des progrès que ce double insuccès et ce re-
tard de six semaines ont fait faire à l'insurrection. C'est là ce
qui a déterminé Man-Singh à passer aux insurgés avec les
15,000 hommes qu'il avait levés et disciplinés. Enfin, le
19 septembre, l'arrivée de sir James Outram avec un millier
d' hommes, a permis à Havelock de former une colonne de
2,300 hommes, avec laquelle , sept jours après , il était par-
venu sous les murs de Lucknow.
Quatre mille hommes rendus à temps dans les Indes, voilà
donc ce qu'il fallait pour frapper ces deux grands coups : la
prise de Dehli, la délivrance de Lucknow. Ce n'est pas le
chiffre des garnisons que l'Angleterre entretient à Gibraltar, à
Malte et à Corfou.
Supposons l'isthme de Suez percé. La nouvelle de l'insur-
rection des Indes arrive. Les gouverneurs de Gibraltar, de
Malte et de Corfou font ce qu'ont fait sans hésiter les gouver-
neurs du Cap et de Maurice, qui avaient à surveiller, l'un les
Cafres, l'autre les Coolies. Ils requièrent les navires anglais
présents dans les ports ; ils embarquent à leur bord les garni-
sons anglaises, et en vingt jours au plus quatre mille hommes
sont rendus à Bombay. Dix jours encore, et ils ont remonté
l'Indus jusqu'au Pendjab.
En envoyant une partie de leurs forces au secours de l'ar-
mée du Bengale, les gouverneurs de Bombay et du Pendjab
ont dû calculer qu'eux-mêmes demeureraient au moins quatre
mois sans recevoir un seul homme de renfort. Avec quelle
promptitude et quelle énergie plus grande ils auraient agi s'ils
avaient su qu'ils étaient l'un à vingt jours, l'autre à un mois
des secours de l'Europe!
Les faits matériels sont là, plus éloquents et plus irréfuta-
bles que tous les raisonnements.
Il est des Anglais qui vont plus loin encore, qui disent : S'il
a fallu quatre mille hommes, en septembre, pour prendre
Dehli et délivrer Lucknow, deux mille hommes auraient suffi
en juillet, avant le développement de l'insurrection; ces deux
mille hommes auraient pu être rendus aux Indes pour cette
époque, si au mois de juin on avait accepté les offres de la
France, et si on n'avait pas craint, en employant la voie de
l'Egypte, de fournir un argument aux partisans du percement
del isLhme. C'est là la thèse que sir John Packingtonea soutenue
dans le Parlement, il y a quelques jours. Lord Palmerston
s'est borné à répondre qu'on n'aurait pas trouvé à Suez de
navires pour embarquer les troupes, que la chaleur était trop
grande à cette époque, et que la dépense eût été trop considé-
rable.
Lord Palmerston aurait dû ajouter à cette réponse trois pe-
tites explications, et apprendre au Parlement :
Pourquoi l'Angleterre n'auraif pu noliser des bâtiments à
Suez, lorsque les rapports de son consul constatent que ce port
est encombré de navires attendant un chargement; et pourquoi
la flottille à vapeur de Bombay, qui a ramené du golfe Per-
sique une armée entière, n'aurait pu aller chercher à Suez
deux ou trois régiments ?
Pourquoi les régiments qui auraient accompli dans la mer
Rouge, au mois de juillet, une navigation de huit jours,
auraient plus souffert de la chaleur que ceux qui ont employé
trois mois à faire le tour de l'Afrique ?
Pourquoi enfin, dans la comparaison des dépenses, il met
en regard seulement le prix du passage par la voie de terre et
la voie de mer, et ne tient pas compte des trois mois de solde
et de rations qu'il a fallu payer, sans effet utile, aux soldats
qui auront passé quatre mois en mer, tandis qu'ils auraient
pu être rendus aux Indes en trente jours ?
Quand il s'agit de sauver un empire, quand il s'agit d'épar-
gner le sang humain, la véritable économie, la seule digne
d'un gouvernement, est de faire à temps tout ce qui est néces-
saire. Quand on a vu les prodiges que Neill, Havelock, Michol-
son ont accompli avec quelques centaines d'hommes, on est
en droit de calculer ce que leur aurait permis de faire l'armée
opportune d'un millier ou deux de soldats ; on est en droit de
retourner contre lord Palmerston les reproches que le Times
faisait à la Compagnie des Indes et de lui dire : Les soldats de
l'Angleterre n'ont pas manqué à ce qu'ils devaient à leur pays;
le gouvernement anglais est-il bien sûr de n'avoir pas manqué
à ce qu'il devait à ces héros ?
CUCHEVAL-CLARIGNY.
Nos lecteurs ont déjà pu apprécier le talent de M. Cu-
cheval-Clarigny. Ce nouvel article a toutes les qualités
de ceux que nous avons déjà eu l'occasion de citer.
ERNEST DESPLAGES,
SUEZ ET SON COMMERCE EN 1856 ET 1857.
Le Journal des Débats du 26 novembre a publié sur
le commerce actuel de la ville de Suez des renseigne-
ments aussi exacts que curieux. Ils sont tirés de sources
officielles. L'auteur de cet article excellent est M. Chemin-
Dupontès, que nous avons déjà eu plusieurs fois à re-
mercier de sa sympathie. ,
1 Nous avons quelques mots encore à dire sur Suez : non
pour entretenir à nouveau le public de l'importance promise
au futur canal des deux mers : c'est chose si bien établie,
si bien démontrée, qu'il serait surabondant d'en reparler.
Nous désirons seulement indiquer, d'après des sources ré-
centes et sûres, ce qu'a été en 1856 et durant la présente
année le mouvement commercial de ce port, embryon aujour-
d'hui, qui, pour nos fils, sinon pour nous, sera géant demain.
Suez n'a encore ni son canal maritime ni même le parcours
complet du chemin de fer qui doit l'unir à la métropole de
l'Egypte; et cependant ce petit port, perdu pour ainsi dire
dans les sables du désert, au fond d'un golfe d'accès diffi-
cile, savez-vous ce qu'il faisait d'échanges l'an dernier?
65,334,938 fr., dont, il est vrai, 40,000,000 représentaient
le transit en marchandises d'Europe en Asie, et réciproque-
ment. Que de cités maritimes importantes, dans nos mers
d'Occident, sont loin d'effectuer un pareil mouvement de
transactions! Mais ce qui caractérise les opérations du port
de Suez, ce n'est pas précisément l'échange des marchandises,
c'est le transit immense, sans cesse croissant, du numéraire,
dont il est la route, transit où ne se trouve pas compris, bien
entendu, le chiffre donné plus haut de 65,000,000. Il faut
savoir qu'en espèces, ou plutôt en métaux précieux, lingots
ou monnaies, en argent surtout, il est passé par Suez, en
1856, 51,568 caisses contenant 463,432,500 fr. Ce sont les
pièces de 5 fr. des pays d'Europe qui, expédiées de Southamp-
ton, de Marseille, d'Anvers, de Trieste, etc., s'en vont ainsi,
à la faveur du change, solder les soies, l'indigo, le thé, le
café, les cotons, le tombac, le henné, les tapis, le camphre,
les essences, l'écaillé, et mille autres produits de l'Arabie, de
la Perse, de la Chine et de l'Inde, pays dont la consommation en
articles d'Europe ne s'accroît malheureusement pas, tant s'en
faut, aussi rapidement que l'ont fait depuis quelques années
les achats d'Europe en articles de l'Inde. Suez, il y a trois
ans, ne transitait encore que 15,337 caisses d'espèces (moins
que le tiers de l'an dernier); ses opérations sur marchandises
sur ses pas, faute de forces suffisantes pour se frayer un pas-
sage. Qu'on juge des progrès que ce double insuccès et ce re-
tard de six semaines ont fait faire à l'insurrection. C'est là ce
qui a déterminé Man-Singh à passer aux insurgés avec les
15,000 hommes qu'il avait levés et disciplinés. Enfin, le
19 septembre, l'arrivée de sir James Outram avec un millier
d' hommes, a permis à Havelock de former une colonne de
2,300 hommes, avec laquelle , sept jours après , il était par-
venu sous les murs de Lucknow.
Quatre mille hommes rendus à temps dans les Indes, voilà
donc ce qu'il fallait pour frapper ces deux grands coups : la
prise de Dehli, la délivrance de Lucknow. Ce n'est pas le
chiffre des garnisons que l'Angleterre entretient à Gibraltar, à
Malte et à Corfou.
Supposons l'isthme de Suez percé. La nouvelle de l'insur-
rection des Indes arrive. Les gouverneurs de Gibraltar, de
Malte et de Corfou font ce qu'ont fait sans hésiter les gouver-
neurs du Cap et de Maurice, qui avaient à surveiller, l'un les
Cafres, l'autre les Coolies. Ils requièrent les navires anglais
présents dans les ports ; ils embarquent à leur bord les garni-
sons anglaises, et en vingt jours au plus quatre mille hommes
sont rendus à Bombay. Dix jours encore, et ils ont remonté
l'Indus jusqu'au Pendjab.
En envoyant une partie de leurs forces au secours de l'ar-
mée du Bengale, les gouverneurs de Bombay et du Pendjab
ont dû calculer qu'eux-mêmes demeureraient au moins quatre
mois sans recevoir un seul homme de renfort. Avec quelle
promptitude et quelle énergie plus grande ils auraient agi s'ils
avaient su qu'ils étaient l'un à vingt jours, l'autre à un mois
des secours de l'Europe!
Les faits matériels sont là, plus éloquents et plus irréfuta-
bles que tous les raisonnements.
Il est des Anglais qui vont plus loin encore, qui disent : S'il
a fallu quatre mille hommes, en septembre, pour prendre
Dehli et délivrer Lucknow, deux mille hommes auraient suffi
en juillet, avant le développement de l'insurrection; ces deux
mille hommes auraient pu être rendus aux Indes pour cette
époque, si au mois de juin on avait accepté les offres de la
France, et si on n'avait pas craint, en employant la voie de
l'Egypte, de fournir un argument aux partisans du percement
del isLhme. C'est là la thèse que sir John Packingtonea soutenue
dans le Parlement, il y a quelques jours. Lord Palmerston
s'est borné à répondre qu'on n'aurait pas trouvé à Suez de
navires pour embarquer les troupes, que la chaleur était trop
grande à cette époque, et que la dépense eût été trop considé-
rable.
Lord Palmerston aurait dû ajouter à cette réponse trois pe-
tites explications, et apprendre au Parlement :
Pourquoi l'Angleterre n'auraif pu noliser des bâtiments à
Suez, lorsque les rapports de son consul constatent que ce port
est encombré de navires attendant un chargement; et pourquoi
la flottille à vapeur de Bombay, qui a ramené du golfe Per-
sique une armée entière, n'aurait pu aller chercher à Suez
deux ou trois régiments ?
Pourquoi les régiments qui auraient accompli dans la mer
Rouge, au mois de juillet, une navigation de huit jours,
auraient plus souffert de la chaleur que ceux qui ont employé
trois mois à faire le tour de l'Afrique ?
Pourquoi enfin, dans la comparaison des dépenses, il met
en regard seulement le prix du passage par la voie de terre et
la voie de mer, et ne tient pas compte des trois mois de solde
et de rations qu'il a fallu payer, sans effet utile, aux soldats
qui auront passé quatre mois en mer, tandis qu'ils auraient
pu être rendus aux Indes en trente jours ?
Quand il s'agit de sauver un empire, quand il s'agit d'épar-
gner le sang humain, la véritable économie, la seule digne
d'un gouvernement, est de faire à temps tout ce qui est néces-
saire. Quand on a vu les prodiges que Neill, Havelock, Michol-
son ont accompli avec quelques centaines d'hommes, on est
en droit de calculer ce que leur aurait permis de faire l'armée
opportune d'un millier ou deux de soldats ; on est en droit de
retourner contre lord Palmerston les reproches que le Times
faisait à la Compagnie des Indes et de lui dire : Les soldats de
l'Angleterre n'ont pas manqué à ce qu'ils devaient à leur pays;
le gouvernement anglais est-il bien sûr de n'avoir pas manqué
à ce qu'il devait à ces héros ?
CUCHEVAL-CLARIGNY.
Nos lecteurs ont déjà pu apprécier le talent de M. Cu-
cheval-Clarigny. Ce nouvel article a toutes les qualités
de ceux que nous avons déjà eu l'occasion de citer.
ERNEST DESPLAGES,
SUEZ ET SON COMMERCE EN 1856 ET 1857.
Le Journal des Débats du 26 novembre a publié sur
le commerce actuel de la ville de Suez des renseigne-
ments aussi exacts que curieux. Ils sont tirés de sources
officielles. L'auteur de cet article excellent est M. Chemin-
Dupontès, que nous avons déjà eu plusieurs fois à re-
mercier de sa sympathie. ,
1 Nous avons quelques mots encore à dire sur Suez : non
pour entretenir à nouveau le public de l'importance promise
au futur canal des deux mers : c'est chose si bien établie,
si bien démontrée, qu'il serait surabondant d'en reparler.
Nous désirons seulement indiquer, d'après des sources ré-
centes et sûres, ce qu'a été en 1856 et durant la présente
année le mouvement commercial de ce port, embryon aujour-
d'hui, qui, pour nos fils, sinon pour nous, sera géant demain.
Suez n'a encore ni son canal maritime ni même le parcours
complet du chemin de fer qui doit l'unir à la métropole de
l'Egypte; et cependant ce petit port, perdu pour ainsi dire
dans les sables du désert, au fond d'un golfe d'accès diffi-
cile, savez-vous ce qu'il faisait d'échanges l'an dernier?
65,334,938 fr., dont, il est vrai, 40,000,000 représentaient
le transit en marchandises d'Europe en Asie, et réciproque-
ment. Que de cités maritimes importantes, dans nos mers
d'Occident, sont loin d'effectuer un pareil mouvement de
transactions! Mais ce qui caractérise les opérations du port
de Suez, ce n'est pas précisément l'échange des marchandises,
c'est le transit immense, sans cesse croissant, du numéraire,
dont il est la route, transit où ne se trouve pas compris, bien
entendu, le chiffre donné plus haut de 65,000,000. Il faut
savoir qu'en espèces, ou plutôt en métaux précieux, lingots
ou monnaies, en argent surtout, il est passé par Suez, en
1856, 51,568 caisses contenant 463,432,500 fr. Ce sont les
pièces de 5 fr. des pays d'Europe qui, expédiées de Southamp-
ton, de Marseille, d'Anvers, de Trieste, etc., s'en vont ainsi,
à la faveur du change, solder les soies, l'indigo, le thé, le
café, les cotons, le tombac, le henné, les tapis, le camphre,
les essences, l'écaillé, et mille autres produits de l'Arabie, de
la Perse, de la Chine et de l'Inde, pays dont la consommation en
articles d'Europe ne s'accroît malheureusement pas, tant s'en
faut, aussi rapidement que l'ont fait depuis quelques années
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