Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-12-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 décembre 1857 25 décembre 1857
Description : 1857/12/25 (A2,N37). 1857/12/25 (A2,N37).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530636x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX 1\1 ERS, o *
passagers; 35 autres ont pris la route de Malte par Marseille.
Dans la cargaison du Tamar il y avait 72 caisses, et de l'or
d'Australie d'une valeur de 300,000 livres sterling. Le stea-
mer l'Européen, avec la malle australienne du 12 août, est
arrivé à Melbourne le 14 octobre, en retard de quelques jours,
à cause d'avaries aux machines Les lettres ont été distribuées
à Melbourne à temps pour que les réponses pussent partir
avec le Simla; mais les lettres pour Sydney y sont arrivées
après le départ de ce navire. Le Simla devait partir de Suez
avec les malles de Londres, les 12 octobre et novembre. Dans
sa traversée de Ceylan à Suez, il a rencontré un grand nom-
bre de navires transportant des troupes.
— L'exploitation du guano a commencé sur les îles Kouria
Mooria, dans la mer des Indes, à 4 ou 5 jours de Mascate. Sept
ou huit navires anglais y sont actuellement occupés. Si l'on
s'en rapporte à diverses lettres publiées par les journaux de
Londres, la quantité de guano sur la seule île de Jiblia se
montait à 500,000 tonnes au moins; et ce guano serait égal
aux meilleures espèces du Pérou. La Cordelia, frégate à vapeur
de la marine royale britannique, stationne à l'île Hélania, qui
fait partie du groupe Kouria Mooria. Il paraît qu'elle renferme
d'excellente eau fraîche, et c'est un grand secours pour les
travailleurs qui chargent le guano. Le capitaine Ord, comman-
dant de l'expédition, avait dû au commencement d'octobre
aller chercher à Mascate un renfort d'ouvriers.
— La Compagnie Péninsulaire et Orientale a passé un con-
trat avec le gouvernement espagnol pour transporter tous les
quinze jours la malle de Hong-kong à Manille. Le service
doit commencer au mois de mars prochain.
Pour tous les faits divers : EnNEsT DESPLACES.
NOUVELLES D'ÉGYPTE.
(Correspondance particulière de l'ISTHME DE SUEZ.)
Alexandrie, 29 novembre 1857.
« Nous allons avoir sur notre port un nouveau service de
bateaux à vapeur; c'est celui de la Compagnie russe. Vous
devez vous rappeler que l'année dernière, assez peu de temps
après la guerre, la Russie pensa à organiser une grande Com-
pagnie commerciale de navigation à vapeur. Le siège en de-
vait être à Odessa, et les lignes qu'elle devait exploiter étaient
très-nombreuses, tant dans la mer Noire que dans la Médi-
terranée; ces lignes devaient se rendre à toutes les principales
villes de commerce. La Russie, privée d'une flotte militaire
dans la mer Noire, songeait à la remplacer par une flotte
commerciale. Je ne sais ce que ce projet est devenu dans les
autres ports; mais ce que je puis vous assurer, c'est que le
service commencera sous peu dans le nôtre. Comme c'est le
gouvernement russe lui-même qui est l'inspirateur et le patron
de cette entreprise, elle aura tous les fonds nécessaires pour
réussir, et elle sera montée certainement sur une grande
échelle. Ce sera chose assez curieuse pour nous que de voir
les produits du commerce russe, nous n'y sommes guère ac-
coutumés; mais nous sommes sûrs que ces relations nou-
velles tourneront à notre profit, en accroissant le trafic de notre
port, qui est déjà considérable. Nous avons beaucoup à vendre,
et les Russes nous offriront beaucoup de choses nouvelles à
acheter.
» Le gouvernement britannique s'est enfin décidé; chaque
mois 1,000 homme de troupes seront dorénavant dirigés ré-
gulièrement vers les Indes par la voie d'Egypte. Il y a déjà
longtemps qu'il aurait pu prendre cette mesure, et les paque-
bots de la Compagnie Péninsulaire et Orientale n'auraient pas
mieux demandé que d'avoir ce fret à 35 livres sterling par
homme. On ajoute même que les Anglais vont établir un
hôpital à Suez. Ce sera un hôpital militaire, bien entendu,
pour recevoir et soigner les soldats malades qui ne pourraient
pas achever le voyage. Cela prouve que ce sera un service
adopté pour longtemps.
» Voilà donc enfin ce transit par l'Egypte définitivement
choisi et préféré par le gouvernement anglais. Le Cabinet se
trouve obligé par la force des choses à se donner à lui-même
ce démenti; du reste les affaires des Indes ne peuvent que
profitera cette expédition plus rapide des renforts nécessaires.
Autant que nous en pouvons juger d'ici, il nous semble qu'il
y a encore fort à faire dans les Indes et dans la Chine. Si l'on
en croit quelque bruit qui court ici, les prochaines nouvelles
de Bombay et de Calcutta seraient assez sombres. Je ne sais
sur quoi ces bruits peuvent s'appuyer; mais je vous les trans-
mets pour ce qu'ils valent. Il
( Correspondance particulière de /'ISTHME DE SI EZ. )
Fedjoura, au pays des Adaïls, 11° 45' lut, N.,
10 octobre 1857.
u Je dois vous demander excuse pour le retard des relations
zoologiques que je devais envoyer à l'Académie des sciences
de l'Institut impérial; mais mon séjour sur les côtes de la
mer Rouge et aux pays des Danakils, Somalis, etc., se prolonge
de mois en mois, et je ne pourrai pas encore même vous indi-
quer le moment de mon retour. J'ai l'intention de pousser
cette fois aussi loin que possible, malgré ma santé, qui a souf-
fert beaucou p. J'ai quitté le Caire le 18 mai pour me diriger
à Cosseïr, où j'ai loué une barque qui devait me conduire le
long de la côte africaine jusqu'à Massaoua. En route nous
visitâmes les anciennes ruines et ports de Philotera, Leucos-
Portus, Nechesia, Bérénice, Troglodytica, l'héron (ou plutôt
Theou-Solerou-Portus ) et Adulis; et après une petite excur-
sion dans les provinces orientales de l'Abyssinie, nous prîmes
voile pour visiter les pays de Danakil, le Bab-el-Mandeb avec
la fameuse île Périm, d'où nous entrâmes dans le golfe de
Fedjoura, que j'exploite maintenant depuis quatre semaines;
et je suis très-content de ce que j'ai pu observer et ramasser
en objets et notes sur la zoologie et géographie du pays.
» En même temps, et pendant tout mon voyage, je me suis
convaincu toujours de plus en plus que votre grand projet du
percement de l'isthme de Suez doit être aussi de la plus haute
importance pour le commerce en général, et pour la commu-
nication avec la côte occidentale du golfe Arabique, et avec
l'intérieur de l'Afrique même, surtout si le projet de S. A. le
Vice-roi, la construction d'un chemin de fer entre Berber et
Saouakin, venait à se réaliser. Ce chemin rapprochera Khar-
toum et son commerce de la mer Rouge, et rendra mille fois
plus faciles toutes les relations avec le fleuve Blanc, le Kordo-
fan, etc. Certainement on détournerait ainsi toute la route du
commerce entre Tripoli et le centre de l'Afrique sur celle de
Saouakin, s'il y avait de bonnes relations entre S. A. le Vice-
roi d'Egypte et S. M. noire le Sultan Houçein, de Darfour,
dont la politique a fermé depuis 1824 toutes les routes de
caravane entre Dongola, Chendy, etc., et sa résidence. Ce
prince a peur, dit-on, de l'influence turque et des promesses
l
passagers; 35 autres ont pris la route de Malte par Marseille.
Dans la cargaison du Tamar il y avait 72 caisses, et de l'or
d'Australie d'une valeur de 300,000 livres sterling. Le stea-
mer l'Européen, avec la malle australienne du 12 août, est
arrivé à Melbourne le 14 octobre, en retard de quelques jours,
à cause d'avaries aux machines Les lettres ont été distribuées
à Melbourne à temps pour que les réponses pussent partir
avec le Simla; mais les lettres pour Sydney y sont arrivées
après le départ de ce navire. Le Simla devait partir de Suez
avec les malles de Londres, les 12 octobre et novembre. Dans
sa traversée de Ceylan à Suez, il a rencontré un grand nom-
bre de navires transportant des troupes.
— L'exploitation du guano a commencé sur les îles Kouria
Mooria, dans la mer des Indes, à 4 ou 5 jours de Mascate. Sept
ou huit navires anglais y sont actuellement occupés. Si l'on
s'en rapporte à diverses lettres publiées par les journaux de
Londres, la quantité de guano sur la seule île de Jiblia se
montait à 500,000 tonnes au moins; et ce guano serait égal
aux meilleures espèces du Pérou. La Cordelia, frégate à vapeur
de la marine royale britannique, stationne à l'île Hélania, qui
fait partie du groupe Kouria Mooria. Il paraît qu'elle renferme
d'excellente eau fraîche, et c'est un grand secours pour les
travailleurs qui chargent le guano. Le capitaine Ord, comman-
dant de l'expédition, avait dû au commencement d'octobre
aller chercher à Mascate un renfort d'ouvriers.
— La Compagnie Péninsulaire et Orientale a passé un con-
trat avec le gouvernement espagnol pour transporter tous les
quinze jours la malle de Hong-kong à Manille. Le service
doit commencer au mois de mars prochain.
Pour tous les faits divers : EnNEsT DESPLACES.
NOUVELLES D'ÉGYPTE.
(Correspondance particulière de l'ISTHME DE SUEZ.)
Alexandrie, 29 novembre 1857.
« Nous allons avoir sur notre port un nouveau service de
bateaux à vapeur; c'est celui de la Compagnie russe. Vous
devez vous rappeler que l'année dernière, assez peu de temps
après la guerre, la Russie pensa à organiser une grande Com-
pagnie commerciale de navigation à vapeur. Le siège en de-
vait être à Odessa, et les lignes qu'elle devait exploiter étaient
très-nombreuses, tant dans la mer Noire que dans la Médi-
terranée; ces lignes devaient se rendre à toutes les principales
villes de commerce. La Russie, privée d'une flotte militaire
dans la mer Noire, songeait à la remplacer par une flotte
commerciale. Je ne sais ce que ce projet est devenu dans les
autres ports; mais ce que je puis vous assurer, c'est que le
service commencera sous peu dans le nôtre. Comme c'est le
gouvernement russe lui-même qui est l'inspirateur et le patron
de cette entreprise, elle aura tous les fonds nécessaires pour
réussir, et elle sera montée certainement sur une grande
échelle. Ce sera chose assez curieuse pour nous que de voir
les produits du commerce russe, nous n'y sommes guère ac-
coutumés; mais nous sommes sûrs que ces relations nou-
velles tourneront à notre profit, en accroissant le trafic de notre
port, qui est déjà considérable. Nous avons beaucoup à vendre,
et les Russes nous offriront beaucoup de choses nouvelles à
acheter.
» Le gouvernement britannique s'est enfin décidé; chaque
mois 1,000 homme de troupes seront dorénavant dirigés ré-
gulièrement vers les Indes par la voie d'Egypte. Il y a déjà
longtemps qu'il aurait pu prendre cette mesure, et les paque-
bots de la Compagnie Péninsulaire et Orientale n'auraient pas
mieux demandé que d'avoir ce fret à 35 livres sterling par
homme. On ajoute même que les Anglais vont établir un
hôpital à Suez. Ce sera un hôpital militaire, bien entendu,
pour recevoir et soigner les soldats malades qui ne pourraient
pas achever le voyage. Cela prouve que ce sera un service
adopté pour longtemps.
» Voilà donc enfin ce transit par l'Egypte définitivement
choisi et préféré par le gouvernement anglais. Le Cabinet se
trouve obligé par la force des choses à se donner à lui-même
ce démenti; du reste les affaires des Indes ne peuvent que
profitera cette expédition plus rapide des renforts nécessaires.
Autant que nous en pouvons juger d'ici, il nous semble qu'il
y a encore fort à faire dans les Indes et dans la Chine. Si l'on
en croit quelque bruit qui court ici, les prochaines nouvelles
de Bombay et de Calcutta seraient assez sombres. Je ne sais
sur quoi ces bruits peuvent s'appuyer; mais je vous les trans-
mets pour ce qu'ils valent. Il
( Correspondance particulière de /'ISTHME DE SI EZ. )
Fedjoura, au pays des Adaïls, 11° 45' lut, N.,
10 octobre 1857.
u Je dois vous demander excuse pour le retard des relations
zoologiques que je devais envoyer à l'Académie des sciences
de l'Institut impérial; mais mon séjour sur les côtes de la
mer Rouge et aux pays des Danakils, Somalis, etc., se prolonge
de mois en mois, et je ne pourrai pas encore même vous indi-
quer le moment de mon retour. J'ai l'intention de pousser
cette fois aussi loin que possible, malgré ma santé, qui a souf-
fert beaucou p. J'ai quitté le Caire le 18 mai pour me diriger
à Cosseïr, où j'ai loué une barque qui devait me conduire le
long de la côte africaine jusqu'à Massaoua. En route nous
visitâmes les anciennes ruines et ports de Philotera, Leucos-
Portus, Nechesia, Bérénice, Troglodytica, l'héron (ou plutôt
Theou-Solerou-Portus ) et Adulis; et après une petite excur-
sion dans les provinces orientales de l'Abyssinie, nous prîmes
voile pour visiter les pays de Danakil, le Bab-el-Mandeb avec
la fameuse île Périm, d'où nous entrâmes dans le golfe de
Fedjoura, que j'exploite maintenant depuis quatre semaines;
et je suis très-content de ce que j'ai pu observer et ramasser
en objets et notes sur la zoologie et géographie du pays.
» En même temps, et pendant tout mon voyage, je me suis
convaincu toujours de plus en plus que votre grand projet du
percement de l'isthme de Suez doit être aussi de la plus haute
importance pour le commerce en général, et pour la commu-
nication avec la côte occidentale du golfe Arabique, et avec
l'intérieur de l'Afrique même, surtout si le projet de S. A. le
Vice-roi, la construction d'un chemin de fer entre Berber et
Saouakin, venait à se réaliser. Ce chemin rapprochera Khar-
toum et son commerce de la mer Rouge, et rendra mille fois
plus faciles toutes les relations avec le fleuve Blanc, le Kordo-
fan, etc. Certainement on détournerait ainsi toute la route du
commerce entre Tripoli et le centre de l'Afrique sur celle de
Saouakin, s'il y avait de bonnes relations entre S. A. le Vice-
roi d'Egypte et S. M. noire le Sultan Houçein, de Darfour,
dont la politique a fermé depuis 1824 toutes les routes de
caravane entre Dongola, Chendy, etc., et sa résidence. Ce
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