Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-12-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 décembre 1857 10 décembre 1857
Description : 1857/12/10 (A2,N36). 1857/12/10 (A2,N36).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530635h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 523
6 deniers par once. Les nouveaux terrains aurifères du mont
Ararat promettent beaucoup.
Dans l'espace de deux mois, la colonie s'est accrue de 10,000
âmes. Un grand nombre se plaignent de ne pas avoir d'em-
ploi; mais ils ne voudraient point accepter de gages réduits.
Les crimes sont en décroissance. Deux Chinois ont été exé-
cutés pour le meurtre d'une femme européenne ; et le capi-
taine Melville, convict très-connu, s'est étranglé. L'agriculture
était tellement en progrès, que l'on s'attendait à voir Victoria
dans une année ou deux se suffire à elle-même, sans avoir
recours aux étrangers. Bien que, depuis cinq années, la popu-
lation de Victoria se soit accrue énormément, le nombre des
bestiaux et d'autres animaux s'est encore augmenté, au lieu
de diminuer, comme ou l'avait craint. En cinq mois, l'aug-
mentation a été de 14,402 chevaux, 112,500 bêtes à cornes,
31,541 cochons et 63,676 moutons.
La communication télégraphique avec Adélaïde était fort
avancée et un projet d'un grand railway était sur le point
d'être adopté. Un projet de fédération des colonies avait élé
pris en considération. Les dépenses de l'État pour la religion
doivent cesser à Victoria en 1860.
— La reine d'Angleterre a reçu le 19 novembre en au-
dience solennelle à Windsor, les trois ambassadeurs des rois
de Siam : Phya Mantri Suriywanse et Chau-Mun Sarbbedh
-Bharty, représentants du premier roi de Siam, et Cha-Mun
Mondir Bidacks, représentant du second.
Les ambassadeurs sont arrivés à une heure au château de
Windsor dans trois magnifiques voitures delà cour, entourées
d'une sfrperbe garde d'honneur.
Leur suite se composait de Cha-munRajamate etNaïRichard
SarababiCh, officiers chargés de présents, deMom Rajoday, in-
terprète royal, du capitaine Achune et du capitaine Beck.
S. A. R. le prince Frédéric Guillaume de Prusse et le comte
-Clarendon, secrétaire du Foreign-Office, assistaient à la ré-
ception avec toute la famille royale et un grand nombre d'of-
ficiers de la cour.
Phya Mantri Suriywanse, un des représentants du premier
roi de Siam, était porteur de lettres autographes des deux
rois, écrites en lettres d'or. Les présents faits à la reine avaient
été disposés des deux côtés de la salle du Trône. Ils compre-
naient une couronne orientale en or et en émail, enrichie de
diamants, d'eméraudes et de rubis; une grande étoile; une
bague massive de diamants et de pierres précieuses; une cein-
ture d'or émaillée de rubis; un trône; une coquille blanche
d'une grande valeur et d'une grande rareté, avec divers joyaux;
une coupe et une soucoupe en agate; un palanquin; une selle
.et une bride de cour; plusieurs ombrelles avec broderies en
or; des boîtes et des coupes en or massif; des assiettes en ar-
gent avec bordures en or ciselées; un tambour en métal; un
grand nombre d'autres articles rares et curieux, enfin un ta-
bleau représentant la cour des rois de Siam.
Les ambassadeurs ayant été introduits dans la salle du
Trône, le premier ambassadeur a adressé un discours, dans
lequel il a dit qu'ils avaient été envoyés par leurs souverains,
pour déposer aux pieds de Sa Majesté la reine du Royaume-
Uni ces lettres et ces présents, comme témoignage le plus res-
pectueux de l'amitié la plus sincère de leurs souverains envers
Sa Majesté Britannique.
Vambassadeur a alors présenté les autographes des rois de
Siam.
S. M. la reine a répondu dans les termes les plus gracieux.
Les ambassadeurs ont été ensuite conduits dans la galerie de
Waterloo, où une collation avait été servie. De là, ils sont
partis à trois heures pour Londres.
Pour tous les faits divers : ERNEST DESPLACES.
NOUVELLES D'ÉGYPTE.
(Correspondance particulière de /'ISTHME DE Susz.)
Alexandrie, 15 novembre 1857.
Depuis ma dernière lettre du 2 novembre, le Vice-roi s'est
rendu au Caire, et on pense qu'il y séjournera quelque temps.
M. Mariette, le célèbre archéologue français, est arrivé ici par
un des derniers steamers français, et il est chargé par le gou-
vernement égyptien de préparer des fouilles qui offriront un
intérêt de plus au voyage que le prince Napoléon doit faire
dans ice pays.
Il y a quelques jours, un des secrétaires de l'archiduc
Maximilien est arrivé ici, et a présenté au Vice-roi les portraits
de Leurs Majestés l'Empereur et l'Impératrice d'Autriche et
de l'archiduc Maximilien, qu'il a été chargé d'offrir à Son
Altesse, et qui étaient accompagnés d'une lettre autographe
de Sa Majesté l'Em pereur d'Autriche.
J'ai appris de source que je crois cerlaine, que chaque soldat
anglais expédié de Southampton aux Indes par la voie d'E-
gypte, revenait au gouvernement anglais à raison de trente-
cinq livres ( £ 35), tandis qu'expédié par la voie du Cap, ce
même soldat revenait au gouvernement à raison de. £ 45
à 50, après une traversée bien longue et bien pénible, qui
devait nécessairement rendre les soldats peu aptes aux rudes
travaux de la guerre avant de s'être reposés pendant quelque
temps.
Il est donc bien démontré aujourd'hui que la voie d'Egypte
est non-seulement beaucoup plus courte, mais aussi beaucoup
moins coûteuse.
NOUVELLES D'AUSTRALIE.
Avoca (Victoria), 13 octobre 1857.
II Je vous ai promis des documents officiels sur la colonie;
et je vous les enverrai dès que j'aurai réuni ceux qui sont de
nature à vous intéresser en vue de votre grande affaire. Elle
nous occupe beaucoup ici, comme vous pouvez le penser. Ce
ne sera pas peu de chose pour nous qu'une route plus courte
de 3,000 lieues, et nous espérons bien l'avoir grâce à vos
efforts et aux sympathies universelles que vous rencontrez.
Voici en attendant quelques détails sur les travaux de notre
parlement.
» Le bill qui a absorbé presque toute cette session a été le
crown-land bill. Il faut vous dire que la majeure partie des
terres est entre les mains de squatters ou personnes qui ont
plusieurs milliers d'arpents de terre, que le gouvernement leur
prête sans leur demander de rentes et sur lesquels ils font
paître des milliers de moutons et de bœufs. Ils payent seule-
ment à l'État 2 pence par mouton et 10 pence par bœuf
(1 fr.) et par an pour la location de la terre. L'assemblée lé-
gislative, qui est composée d'un grand nombre de squatters,
voulait passer un bill qui leur permît, après quelques années,
d'acheter la terre qu'ils occupent, à bas prix, en leur donnant
de grands avantages contre les autres enchérisseurs. Le bill
passa dans la lower house, la chambre basse ; mais il fut
arrêté dans l'upper house, la chambre haute.
» La même chose est arrivée pour le state-aid bill, qui
allait retirer aux cultes la subvention et l'appui de l'Etat.
Adopté par la chambre basse, il fut rejeté par la chambre
haute.
«
6 deniers par once. Les nouveaux terrains aurifères du mont
Ararat promettent beaucoup.
Dans l'espace de deux mois, la colonie s'est accrue de 10,000
âmes. Un grand nombre se plaignent de ne pas avoir d'em-
ploi; mais ils ne voudraient point accepter de gages réduits.
Les crimes sont en décroissance. Deux Chinois ont été exé-
cutés pour le meurtre d'une femme européenne ; et le capi-
taine Melville, convict très-connu, s'est étranglé. L'agriculture
était tellement en progrès, que l'on s'attendait à voir Victoria
dans une année ou deux se suffire à elle-même, sans avoir
recours aux étrangers. Bien que, depuis cinq années, la popu-
lation de Victoria se soit accrue énormément, le nombre des
bestiaux et d'autres animaux s'est encore augmenté, au lieu
de diminuer, comme ou l'avait craint. En cinq mois, l'aug-
mentation a été de 14,402 chevaux, 112,500 bêtes à cornes,
31,541 cochons et 63,676 moutons.
La communication télégraphique avec Adélaïde était fort
avancée et un projet d'un grand railway était sur le point
d'être adopté. Un projet de fédération des colonies avait élé
pris en considération. Les dépenses de l'État pour la religion
doivent cesser à Victoria en 1860.
— La reine d'Angleterre a reçu le 19 novembre en au-
dience solennelle à Windsor, les trois ambassadeurs des rois
de Siam : Phya Mantri Suriywanse et Chau-Mun Sarbbedh
-Bharty, représentants du premier roi de Siam, et Cha-Mun
Mondir Bidacks, représentant du second.
Les ambassadeurs sont arrivés à une heure au château de
Windsor dans trois magnifiques voitures delà cour, entourées
d'une sfrperbe garde d'honneur.
Leur suite se composait de Cha-munRajamate etNaïRichard
SarababiCh, officiers chargés de présents, deMom Rajoday, in-
terprète royal, du capitaine Achune et du capitaine Beck.
S. A. R. le prince Frédéric Guillaume de Prusse et le comte
-Clarendon, secrétaire du Foreign-Office, assistaient à la ré-
ception avec toute la famille royale et un grand nombre d'of-
ficiers de la cour.
Phya Mantri Suriywanse, un des représentants du premier
roi de Siam, était porteur de lettres autographes des deux
rois, écrites en lettres d'or. Les présents faits à la reine avaient
été disposés des deux côtés de la salle du Trône. Ils compre-
naient une couronne orientale en or et en émail, enrichie de
diamants, d'eméraudes et de rubis; une grande étoile; une
bague massive de diamants et de pierres précieuses; une cein-
ture d'or émaillée de rubis; un trône; une coquille blanche
d'une grande valeur et d'une grande rareté, avec divers joyaux;
une coupe et une soucoupe en agate; un palanquin; une selle
.et une bride de cour; plusieurs ombrelles avec broderies en
or; des boîtes et des coupes en or massif; des assiettes en ar-
gent avec bordures en or ciselées; un tambour en métal; un
grand nombre d'autres articles rares et curieux, enfin un ta-
bleau représentant la cour des rois de Siam.
Les ambassadeurs ayant été introduits dans la salle du
Trône, le premier ambassadeur a adressé un discours, dans
lequel il a dit qu'ils avaient été envoyés par leurs souverains,
pour déposer aux pieds de Sa Majesté la reine du Royaume-
Uni ces lettres et ces présents, comme témoignage le plus res-
pectueux de l'amitié la plus sincère de leurs souverains envers
Sa Majesté Britannique.
Vambassadeur a alors présenté les autographes des rois de
Siam.
S. M. la reine a répondu dans les termes les plus gracieux.
Les ambassadeurs ont été ensuite conduits dans la galerie de
Waterloo, où une collation avait été servie. De là, ils sont
partis à trois heures pour Londres.
Pour tous les faits divers : ERNEST DESPLACES.
NOUVELLES D'ÉGYPTE.
(Correspondance particulière de /'ISTHME DE Susz.)
Alexandrie, 15 novembre 1857.
Depuis ma dernière lettre du 2 novembre, le Vice-roi s'est
rendu au Caire, et on pense qu'il y séjournera quelque temps.
M. Mariette, le célèbre archéologue français, est arrivé ici par
un des derniers steamers français, et il est chargé par le gou-
vernement égyptien de préparer des fouilles qui offriront un
intérêt de plus au voyage que le prince Napoléon doit faire
dans ice pays.
Il y a quelques jours, un des secrétaires de l'archiduc
Maximilien est arrivé ici, et a présenté au Vice-roi les portraits
de Leurs Majestés l'Empereur et l'Impératrice d'Autriche et
de l'archiduc Maximilien, qu'il a été chargé d'offrir à Son
Altesse, et qui étaient accompagnés d'une lettre autographe
de Sa Majesté l'Em pereur d'Autriche.
J'ai appris de source que je crois cerlaine, que chaque soldat
anglais expédié de Southampton aux Indes par la voie d'E-
gypte, revenait au gouvernement anglais à raison de trente-
cinq livres ( £ 35), tandis qu'expédié par la voie du Cap, ce
même soldat revenait au gouvernement à raison de. £ 45
à 50, après une traversée bien longue et bien pénible, qui
devait nécessairement rendre les soldats peu aptes aux rudes
travaux de la guerre avant de s'être reposés pendant quelque
temps.
Il est donc bien démontré aujourd'hui que la voie d'Egypte
est non-seulement beaucoup plus courte, mais aussi beaucoup
moins coûteuse.
NOUVELLES D'AUSTRALIE.
Avoca (Victoria), 13 octobre 1857.
II Je vous ai promis des documents officiels sur la colonie;
et je vous les enverrai dès que j'aurai réuni ceux qui sont de
nature à vous intéresser en vue de votre grande affaire. Elle
nous occupe beaucoup ici, comme vous pouvez le penser. Ce
ne sera pas peu de chose pour nous qu'une route plus courte
de 3,000 lieues, et nous espérons bien l'avoir grâce à vos
efforts et aux sympathies universelles que vous rencontrez.
Voici en attendant quelques détails sur les travaux de notre
parlement.
» Le bill qui a absorbé presque toute cette session a été le
crown-land bill. Il faut vous dire que la majeure partie des
terres est entre les mains de squatters ou personnes qui ont
plusieurs milliers d'arpents de terre, que le gouvernement leur
prête sans leur demander de rentes et sur lesquels ils font
paître des milliers de moutons et de bœufs. Ils payent seule-
ment à l'État 2 pence par mouton et 10 pence par bœuf
(1 fr.) et par an pour la location de la terre. L'assemblée lé-
gislative, qui est composée d'un grand nombre de squatters,
voulait passer un bill qui leur permît, après quelques années,
d'acheter la terre qu'ils occupent, à bas prix, en leur donnant
de grands avantages contre les autres enchérisseurs. Le bill
passa dans la lower house, la chambre basse ; mais il fut
arrêté dans l'upper house, la chambre haute.
» La même chose est arrivée pour le state-aid bill, qui
allait retirer aux cultes la subvention et l'appui de l'Etat.
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