Presse et revues
30 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-12-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 décembre 1857 25 décembre 1857
Description : 1857/12/25 (A2,N37). 1857/12/25 (A2,N37).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530636x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
546 L'ISTHME DE SUEZ,
ment les résolutions qui vont être prises en commun ; mais ces
résolutions peuvent modifier la marche des événements, Une
circonstance heureuse, et qui est constatée par tout le monde,
c'est que l'entente la plus parfaite et les rapports les meilleurs
règnent entre les personnages éminents qui, dans ces contrées
lointaines, sont chargés de soutenir les intérêts de la France et
ceux de l'Angleterre.
a La situation de la division navale francaise est très-satis-
faisante.; malgré les temps affreux, les ouragans et les typhons
qui ont régné en Chine avec une violence exceptionnelle pen-
dant le mois de septembre,- aucun navire n'a été compromis,
et le service si utile des bâtiments de la division n'a pas été in.
lerrompu un seul instant. —L. D'HORTIER. »
- On écrit à la Gazette de Cologne de Vienne, le 6 décem-
bre : * La nouvelle répandue par plusieurs journaux que la
Porte avait demandé l'évacuation de l'ile de Périm comme
conditio sine qua non de son consentement au projet du canal
de Suez n'est pas confirmée par les correspondances de Con-
stantinople. On apprend au contraire de bonne source que la
question de l'île Périm est sur le point d'être résolue à la sa-
tisfaction des deux parties, attendu que d'après des renseigne-
ments authentiques on se contentera à Constantinople d'une
indemnité en argent, et que l'Angleterre, assure-t-on, ne fait
pas de difficulté d'y consentir. Quant à la question du canal
de Suez, tout ce qui a été affirmé à l'égard des changements
d'opinion de lord Palmerston en faveur du projet est inexact
jusqu'à ce moment; cependant on espère que l'Angleterre,
ayant eu l'occasion d'apprécier l'opportunité du projet, n'élè-
vera plus d'obstacles contre sa réalisation, »
— On écrit de la Haye au Moniteur de laflotte, 3 décembre :
« D'après les nouvelles récentes de l'Inde néerlandaise, le gou-
vernement a résolu d'envoyer une expédition scientifique à la
Nouvelle-Guinée, avec le but d'y fonder de nouveaux établis-
sements. Cette tle, avec les îlots qui l'entourent, embrasse une
superficie de 13,000 milles carrés ou trois fois la superficie de
Java et deux fois celle de Sumatra, tandis que sa population
ne dépasseras 50 dmes par mille carré.
» L'expédition sera composée d'un capitaine du génie, d'un
capitaine d'infanterie, d'un lieutenant de vaisseau, d'un natu-
raliste, d'un dessinateur, sous la conduite d'un des résidents
des Moluques. La commission doit partir au commencement de
l'année prochaine des Moluques, de manière qu'on saura dans
le courant de 1858 le résultat de ses recherches. Il
Il est probable que le gouvernement néerlandais n'entre-
prend cette expédition qu'avec la résoliition dès longtemps
arrêtée d'en profiter, c'est-à-dire de fonder une colonie dans
la Nouvelle-Guinée.
— On lit dans plusieurs journaux :
a La frégate autrichienne Novara, qui exécute un voyage
scientifique autour du monde, est arrivée le 15 octobre au cap
de Bonne-Espérance, venant de Rio-Janeiro. A cette date, le
pays était tranquille. Au moment du départ des régiments an-
glais pour l'Inde, on avait eu de l'inquiétude pour la sécurité
publique; mais cette crainte s'était promptement dissipée, et
on avait été à même d'éprouver la fidélité des milices alle-
mandes, qui ont énergiquement repoussé les nouvelles atta-
ques des Cafres, »
Nos lecteurs doivent se rappeler que 1 a. Novara est partie de
Trieste et d-o Pola au mois d'août dernier. D'après les nou"
velles que nous venons de donner, il est probable qu'elle va se
trouver dang les mers de Chine au moment où les escadres an-
glaise et française agiront contre Canton. Tous les pavillons
pe'sont donné rendez voat pour assister ou prendre part aux
grands événements qui se préparent, et qui ouvriront l'em-
pire du Milieu aux relations des peuples civilisés.
— Dans un meeting de la Compagnie Péninsulaire et Orien-
tale qui à eu lieu samedi, M. B.-M. Willcox occupant le siège
de président, le rapport et les décomptes ont été adoptés, et
un dividende de 3 0/0 1/2 a été annoncé pour les six mois
finissant le 30 septembre ; un boni de 3 0/0 1/2 y a été ajouté,
ainsi qu'un dividende de 2 0/0 et 1 0/0 sur les fonds Willcox
et Anderson, ce qui fait, avec les intérêts de 5 0/0 déjà payés,
un produit annuel de 15 0/0 exempt d'impôts. Le président a
fait observer que le rapport ne contenait pas d'autres faits im-
portants à annoncer, mais qu'il lirait en post-scriptum la lettre
ci-jointe :
Il Le rapport était déjà sous presse quand un arrangement
a été conclu pour le transport d'un régiment dans l'Inde via
Egypte; l'Oriental ayant été envoyé de Calcutta à Suez dans
le but spécial de transporter des troupes. La dépêche télégra-
phique annonçant le jour que ce navire était attendu à Suez
n'est arrivée que le 17 du mois passé ; les directeurs ont écrit
à l'instant à la Compagnie de l'Inde pour lui annoncer qu'ils
étaient en mesure de transporter 1,000 hommes et leurs offi-
ciers , et l'offre a été promptement, acceptée. Ce régiment sera
transporté à Alexandrie par un vapeur à hélice de 1,800 ton-
neaux , frété pour cela, et les troupes s'embarqueront à Ply-
mouth mardi prochain (8 décembre). »
— Lundi 7 décembre a eu lieu dans le collége de Hailey-
bury, destiné à former des élèves pour les emplois civils dans
l'Inde, la solennité ordinaire de la distribution des prix. Elle
a excité cette fois un intérêt d'autant plus grand qu'elle est la
dernière et que ce collège va être dorénavant supprimé ; car
le système des nominations parle concours libre aux emplois
civils dans l'Inde fera place, pour l'avenir, au système de
noviciat d'Haileybury; aussi le nombre des assistants a été
très-grand ; on a remarqué parmi eux l'évêque de Londres, le
marquis Townshcnd, l'amiral Carnac, etc. M. Mangles, pré-
sident de la cour des directeurs de la Compagnie des Indes, a
présidé aux examens et à la distribution des prix; tous les
autres membres de la cour des directeurs étaient également
présents. Dans un discours parfaitement adapté aux circon-
stances et souvent interrompu par des acclamations, M. Man-
gles a payé ses regrets à l'institution, a fait l'éloge des
quelques fonctionnaires civils de la Compagnie, notamment
de sir Henry Lawrence; et en appelant l'attention des élèves
sur les difficultés qui les attendent dans l'Inde, il les a invités
à s'efforcer de toute manière de gouverner les habitants de
l'Inde par la douceur et l'affection. L'évêque de Londres a
prononcé un discours conçu à peu près dans le même sens.
— Nous lisons dans plusieurs journaux anglais la nouvelle
suivante, dont nous* souhaitons vivement la complète exae*
titude :
K Mardi dernier, à Southampton, le steamer Avon, de la
Compagnie de la Malle Royale, asservi à éprouver un nouvel
appareil destiné à accélérer la marche des steamers et à ré-
duire considérablement les frais de combustible. Pendant deai
heures, l'Avon a marché, unissant sa force motrice à celle de
l'appareil nouveau. Après épreuve, il a été constaté que cette
addition équivalait à la force de 100 chevaux, et que l'éco-
nomie sur le combustible était au moins de 20 pour 100. »
— Le vapeur royal Tamar, capitaine Sellicoe, est arrivé
hier à Southampton avec une grande partie de la malle austra-
lienne. Cette malle a été apportée à Suez par le Simla, qui a
quitté Sydney le 11 octobre. Les dates du Tamar sont : Alexan-
drie, le 27 novembre, Malte, le 1er décembre. Il amène il
ment les résolutions qui vont être prises en commun ; mais ces
résolutions peuvent modifier la marche des événements, Une
circonstance heureuse, et qui est constatée par tout le monde,
c'est que l'entente la plus parfaite et les rapports les meilleurs
règnent entre les personnages éminents qui, dans ces contrées
lointaines, sont chargés de soutenir les intérêts de la France et
ceux de l'Angleterre.
a La situation de la division navale francaise est très-satis-
faisante.; malgré les temps affreux, les ouragans et les typhons
qui ont régné en Chine avec une violence exceptionnelle pen-
dant le mois de septembre,- aucun navire n'a été compromis,
et le service si utile des bâtiments de la division n'a pas été in.
lerrompu un seul instant. —L. D'HORTIER. »
- On écrit à la Gazette de Cologne de Vienne, le 6 décem-
bre : * La nouvelle répandue par plusieurs journaux que la
Porte avait demandé l'évacuation de l'ile de Périm comme
conditio sine qua non de son consentement au projet du canal
de Suez n'est pas confirmée par les correspondances de Con-
stantinople. On apprend au contraire de bonne source que la
question de l'île Périm est sur le point d'être résolue à la sa-
tisfaction des deux parties, attendu que d'après des renseigne-
ments authentiques on se contentera à Constantinople d'une
indemnité en argent, et que l'Angleterre, assure-t-on, ne fait
pas de difficulté d'y consentir. Quant à la question du canal
de Suez, tout ce qui a été affirmé à l'égard des changements
d'opinion de lord Palmerston en faveur du projet est inexact
jusqu'à ce moment; cependant on espère que l'Angleterre,
ayant eu l'occasion d'apprécier l'opportunité du projet, n'élè-
vera plus d'obstacles contre sa réalisation, »
— On écrit de la Haye au Moniteur de laflotte, 3 décembre :
« D'après les nouvelles récentes de l'Inde néerlandaise, le gou-
vernement a résolu d'envoyer une expédition scientifique à la
Nouvelle-Guinée, avec le but d'y fonder de nouveaux établis-
sements. Cette tle, avec les îlots qui l'entourent, embrasse une
superficie de 13,000 milles carrés ou trois fois la superficie de
Java et deux fois celle de Sumatra, tandis que sa population
ne dépasseras 50 dmes par mille carré.
» L'expédition sera composée d'un capitaine du génie, d'un
capitaine d'infanterie, d'un lieutenant de vaisseau, d'un natu-
raliste, d'un dessinateur, sous la conduite d'un des résidents
des Moluques. La commission doit partir au commencement de
l'année prochaine des Moluques, de manière qu'on saura dans
le courant de 1858 le résultat de ses recherches. Il
Il est probable que le gouvernement néerlandais n'entre-
prend cette expédition qu'avec la résoliition dès longtemps
arrêtée d'en profiter, c'est-à-dire de fonder une colonie dans
la Nouvelle-Guinée.
— On lit dans plusieurs journaux :
a La frégate autrichienne Novara, qui exécute un voyage
scientifique autour du monde, est arrivée le 15 octobre au cap
de Bonne-Espérance, venant de Rio-Janeiro. A cette date, le
pays était tranquille. Au moment du départ des régiments an-
glais pour l'Inde, on avait eu de l'inquiétude pour la sécurité
publique; mais cette crainte s'était promptement dissipée, et
on avait été à même d'éprouver la fidélité des milices alle-
mandes, qui ont énergiquement repoussé les nouvelles atta-
ques des Cafres, »
Nos lecteurs doivent se rappeler que 1 a. Novara est partie de
Trieste et d-o Pola au mois d'août dernier. D'après les nou"
velles que nous venons de donner, il est probable qu'elle va se
trouver dang les mers de Chine au moment où les escadres an-
glaise et française agiront contre Canton. Tous les pavillons
pe'sont donné rendez voat pour assister ou prendre part aux
grands événements qui se préparent, et qui ouvriront l'em-
pire du Milieu aux relations des peuples civilisés.
— Dans un meeting de la Compagnie Péninsulaire et Orien-
tale qui à eu lieu samedi, M. B.-M. Willcox occupant le siège
de président, le rapport et les décomptes ont été adoptés, et
un dividende de 3 0/0 1/2 a été annoncé pour les six mois
finissant le 30 septembre ; un boni de 3 0/0 1/2 y a été ajouté,
ainsi qu'un dividende de 2 0/0 et 1 0/0 sur les fonds Willcox
et Anderson, ce qui fait, avec les intérêts de 5 0/0 déjà payés,
un produit annuel de 15 0/0 exempt d'impôts. Le président a
fait observer que le rapport ne contenait pas d'autres faits im-
portants à annoncer, mais qu'il lirait en post-scriptum la lettre
ci-jointe :
Il Le rapport était déjà sous presse quand un arrangement
a été conclu pour le transport d'un régiment dans l'Inde via
Egypte; l'Oriental ayant été envoyé de Calcutta à Suez dans
le but spécial de transporter des troupes. La dépêche télégra-
phique annonçant le jour que ce navire était attendu à Suez
n'est arrivée que le 17 du mois passé ; les directeurs ont écrit
à l'instant à la Compagnie de l'Inde pour lui annoncer qu'ils
étaient en mesure de transporter 1,000 hommes et leurs offi-
ciers , et l'offre a été promptement, acceptée. Ce régiment sera
transporté à Alexandrie par un vapeur à hélice de 1,800 ton-
neaux , frété pour cela, et les troupes s'embarqueront à Ply-
mouth mardi prochain (8 décembre). »
— Lundi 7 décembre a eu lieu dans le collége de Hailey-
bury, destiné à former des élèves pour les emplois civils dans
l'Inde, la solennité ordinaire de la distribution des prix. Elle
a excité cette fois un intérêt d'autant plus grand qu'elle est la
dernière et que ce collège va être dorénavant supprimé ; car
le système des nominations parle concours libre aux emplois
civils dans l'Inde fera place, pour l'avenir, au système de
noviciat d'Haileybury; aussi le nombre des assistants a été
très-grand ; on a remarqué parmi eux l'évêque de Londres, le
marquis Townshcnd, l'amiral Carnac, etc. M. Mangles, pré-
sident de la cour des directeurs de la Compagnie des Indes, a
présidé aux examens et à la distribution des prix; tous les
autres membres de la cour des directeurs étaient également
présents. Dans un discours parfaitement adapté aux circon-
stances et souvent interrompu par des acclamations, M. Man-
gles a payé ses regrets à l'institution, a fait l'éloge des
quelques fonctionnaires civils de la Compagnie, notamment
de sir Henry Lawrence; et en appelant l'attention des élèves
sur les difficultés qui les attendent dans l'Inde, il les a invités
à s'efforcer de toute manière de gouverner les habitants de
l'Inde par la douceur et l'affection. L'évêque de Londres a
prononcé un discours conçu à peu près dans le même sens.
— Nous lisons dans plusieurs journaux anglais la nouvelle
suivante, dont nous* souhaitons vivement la complète exae*
titude :
K Mardi dernier, à Southampton, le steamer Avon, de la
Compagnie de la Malle Royale, asservi à éprouver un nouvel
appareil destiné à accélérer la marche des steamers et à ré-
duire considérablement les frais de combustible. Pendant deai
heures, l'Avon a marché, unissant sa force motrice à celle de
l'appareil nouveau. Après épreuve, il a été constaté que cette
addition équivalait à la force de 100 chevaux, et que l'éco-
nomie sur le combustible était au moins de 20 pour 100. »
— Le vapeur royal Tamar, capitaine Sellicoe, est arrivé
hier à Southampton avec une grande partie de la malle austra-
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