Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-12-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 décembre 1857 10 décembre 1857
Description : 1857/12/10 (A2,N36). 1857/12/10 (A2,N36).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530635h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
530 L'ISTHME DE SUEZ,
triche entre l'Angleterre et la Porte, alliée de toutes deux.
Puis il continue :
« En se mettant à ce point de vue, qui est le vrai, on com-
prend de quelle importance il est pour la question du canal
de Suez que l'Autriche se soit aussi nettement prononcée
qu'elle vient de le faire. Après les meetings anglais, après les
Conseils généraux et les Chambres de commerce de l'Empire
français, après les adhésions de toute sorte que les gouverne-
ments et les peuples ont données à cette grande entreprise,
l'adhésion si formelle de l'Autriche a une valeur toute parti-
culière.
» Elle est en position de faire entendre de part et d'autre les
conseils les plus sensés et les plus salutaires. Auprès de- la
Porte on sait que la négociation ne sera pas très-difficile, puis-
que le grand vizir actuet, Réchid-Pacha, a témoigné eon ap-
probation , voilà près de trois ans, dans une lettre officielle
rendue publique. L'intérêt manifeste de la Turquie est d'ail-
leurs en complet accord avec le désir qu'elle a exprimé; et un
accès plus facile dans la mer Rouge est pour elle une condi-
tion essentielle-de sa domination religieuse et politique.
» Il n'y a donc, on peut le dire, aucune difficulté du côté de
la Porte, et si par hasard il s'en présentait quelqu'une, on sait
que S. A. le Vice-roi d'Egypte est tout disposé à se prêter à
tous les arrangements convenables.
» Du côté de l'Angleterre, la négociation est un peu plus
délicate, nous en convenons; mais les raisons que- nous ve-
nons d'indiquer plus haut nous semblent bien fortes, et l'on
peut s'en remettre à l'habileté d'es ministres de l'Autriche pour
les faire valoir. Le discours de M. de "ruck à Vienne prouve
l'esprit le plus bienveillant et le plus disposé à la conciliation.
Il a produit grand effet sur l'assistance qui l'a entendu. Il pa-
raît qu'il n'a pas produit un effet moins bon sur sir Hamilton
Seymour, l'ambassadeur anglais près la cour d'Autriche.
On se rappelle le rôle aussi loyal qu'utile que sir Hamilton a
joué au début de la dernière guerre, et il serait digne de lui
de rendre un second et considérable service à l'Europe dans
la question de Suez. Cette question d'ailleurs est essentielle-
ment pacifique, et il serait difficile de comprendre comment
elle pourrait causer entre les grandes puissances un dissen-
timent sérieux. Elles sont tontes intéressées an succès de cette
entreprise, qui favorisera d'une manière incalculable les pro-
grès de la navigation, du commerce, de l'industrie et de la ci-
vilisation en général. Il n'est pas possible que sur un pareil
projet il y ait une division réelle. Il ne peut y avoir qu'un mal-
entendu. En abordant la discussion avec franchise et énergie,
il y a toute espérance qu'elle ne sera ni longue ni bien épi-
neuse.
» Voilà le résultat le plus probable, selon nous, de ce qui
vient de se passer dans la capitale de l'Autriche.
« SCHILLER aîné. »
Le Moniteur de la jlotte du 3 décembre donne des détails
sur l'accident arrivé dans la mer Rouge à l'Emeu, paquebot
poste d'Australie. Cet accident tient uniquement à l'impru-
dence du capitaine, qui, dit-on, a voulu passer entre les ré-
cifs de corail, au lieu de suivre le chenal parfaitement sûr
que suivent d'ordinaire tous les bâtiments. L'Emeu d'ailleurs
a pu revenir à Suez, il est vrai avec des avaries. Le Moniteur
de la flotte rappelle avec raison que depuis dix-huit ans que
les paquebots passent dans la mer Rouge, il n'y a pas eu un seul
sinistre, et il pense qu'on ne peut tirer aucune conséquence de
celui-ci.
Le Spectateur du 3 décembre reproduit notre article inti-
tulé : « Quelques détails sur l'intérieur de la Chine. »
Le Pays, journal de l'Empire, Paris, :2 décembre, fait re-
marquer, comme nous, que le Moniteur universel a reproduit
le récit de la réception de M. Ferd. de Lesseps à Trieste, et le
toast de M. le baron de Mertens à- l'Empereur des Français.
L'Union du 30 novembre reproduit la correspondance de
l'Indépendance belge sur la note prétendue de M. Thouvenel.
Dans un ouvrage intitulé : Le Guide de la Macédoine,
M. Ch.-Ed. Guys, ancien consul de France à Salonique, parle
à plusieurs reprises du canal de Suez dans les termes les plus
favorables. Il insiste notamment sur l'importance que peut ac-
quérir le port de Salonique placé à deux cents lieues tout au
plus de l'Egypte; et il croit, que si le chemin de fer projeté de
Constantinople par Salonique à Vienne était exécuté, le port
de Salonique serait mieux placé que le port même de Trieste
pour profiter du canal de Suez. Salonique n'a point à parcou-
rir un long golfe comme la mer Adriatique. Nous ne savons
jusqu'à quel point ces espérances pourront être fondées; mais
nous les signalons, pour montrer quel accueil est fait au canal
de Suez sur toutes les côtes de la Méditerranée. La Macédoine
a joué jadis un grand rôle ; il lui est peut-être réservé de re-
naitre et de tenir de nouveau sa place parmi les États mo-
dernes.
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
L'ANGLETERRE, LA CHINE ET L'LXDE,
PAR DON SLIBALDO DE MAS »
Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire (le la rciup d'Espagne
en ('.liine pendant les années 18 48 à 1851.
Le titre seul de l'ouvrage de M. Sinibaldo de Mas
indique toute l'importance qu'il convient d'y attacher.
M. de Mas a vécu assez longtemps en Chine, et il raconte,
comme témoin oculaire, tout ce qu'il a pu voir et ob-
server dans le curieux pays qu'il a parcouru a avec des
conditions aussi favorables qu'elles sont rares. De plus,
M. de Mas a séjourné suffisamment dans le Céleste Em-
pire pour en apprendre la langue et communiquer di-
rectement avec les habitants. C'est là une réunion d'avan-
tages dont bien peu de voyageurs peuvent se vanter, et
c'est là aussi ce qui nous engage à revenir avec plus de
détails sur cet important ouvrage, dont nous avons déjà
dit quelques mots à nos lecteurs.
Dans une courte introduction, AI. de Mas exprime
l'espérance que « l'on reconnaîtra, en le lisant, qu'il
» énonce sincèrement ses opinions sans aucune arrière-
D pensée. » Ce témoignage que se rend M. de Mas est par-
faitement mérité, et il n'y a personne qui puisse en con-
tester la complète justice après avoir lu cet ouvrage, qui
porte partout l'empreinte de la vérité la plus incontestable.
On sent que l'auteur ne fait pas son livre avec d'autres
livres, et qu'en présence des réalités qui l'ont vivement
frappé, il a écrit d'abondance et sous la dictée même des
faits. On peut ne pas partager toutes les idées de ill. de
Alas ; mais il faut rendre hommage aux excellents sen-
timents qui l'animent, en même temps qu'on est irré-
sistiblement attaché par tout ce qu'il rapporte.
Voici les titres des douze chapitres de l'ouvrage, et
triche entre l'Angleterre et la Porte, alliée de toutes deux.
Puis il continue :
« En se mettant à ce point de vue, qui est le vrai, on com-
prend de quelle importance il est pour la question du canal
de Suez que l'Autriche se soit aussi nettement prononcée
qu'elle vient de le faire. Après les meetings anglais, après les
Conseils généraux et les Chambres de commerce de l'Empire
français, après les adhésions de toute sorte que les gouverne-
ments et les peuples ont données à cette grande entreprise,
l'adhésion si formelle de l'Autriche a une valeur toute parti-
culière.
» Elle est en position de faire entendre de part et d'autre les
conseils les plus sensés et les plus salutaires. Auprès de- la
Porte on sait que la négociation ne sera pas très-difficile, puis-
que le grand vizir actuet, Réchid-Pacha, a témoigné eon ap-
probation , voilà près de trois ans, dans une lettre officielle
rendue publique. L'intérêt manifeste de la Turquie est d'ail-
leurs en complet accord avec le désir qu'elle a exprimé; et un
accès plus facile dans la mer Rouge est pour elle une condi-
tion essentielle-de sa domination religieuse et politique.
» Il n'y a donc, on peut le dire, aucune difficulté du côté de
la Porte, et si par hasard il s'en présentait quelqu'une, on sait
que S. A. le Vice-roi d'Egypte est tout disposé à se prêter à
tous les arrangements convenables.
» Du côté de l'Angleterre, la négociation est un peu plus
délicate, nous en convenons; mais les raisons que- nous ve-
nons d'indiquer plus haut nous semblent bien fortes, et l'on
peut s'en remettre à l'habileté d'es ministres de l'Autriche pour
les faire valoir. Le discours de M. de "ruck à Vienne prouve
l'esprit le plus bienveillant et le plus disposé à la conciliation.
Il a produit grand effet sur l'assistance qui l'a entendu. Il pa-
raît qu'il n'a pas produit un effet moins bon sur sir Hamilton
Seymour, l'ambassadeur anglais près la cour d'Autriche.
On se rappelle le rôle aussi loyal qu'utile que sir Hamilton a
joué au début de la dernière guerre, et il serait digne de lui
de rendre un second et considérable service à l'Europe dans
la question de Suez. Cette question d'ailleurs est essentielle-
ment pacifique, et il serait difficile de comprendre comment
elle pourrait causer entre les grandes puissances un dissen-
timent sérieux. Elles sont tontes intéressées an succès de cette
entreprise, qui favorisera d'une manière incalculable les pro-
grès de la navigation, du commerce, de l'industrie et de la ci-
vilisation en général. Il n'est pas possible que sur un pareil
projet il y ait une division réelle. Il ne peut y avoir qu'un mal-
entendu. En abordant la discussion avec franchise et énergie,
il y a toute espérance qu'elle ne sera ni longue ni bien épi-
neuse.
» Voilà le résultat le plus probable, selon nous, de ce qui
vient de se passer dans la capitale de l'Autriche.
« SCHILLER aîné. »
Le Moniteur de la jlotte du 3 décembre donne des détails
sur l'accident arrivé dans la mer Rouge à l'Emeu, paquebot
poste d'Australie. Cet accident tient uniquement à l'impru-
dence du capitaine, qui, dit-on, a voulu passer entre les ré-
cifs de corail, au lieu de suivre le chenal parfaitement sûr
que suivent d'ordinaire tous les bâtiments. L'Emeu d'ailleurs
a pu revenir à Suez, il est vrai avec des avaries. Le Moniteur
de la flotte rappelle avec raison que depuis dix-huit ans que
les paquebots passent dans la mer Rouge, il n'y a pas eu un seul
sinistre, et il pense qu'on ne peut tirer aucune conséquence de
celui-ci.
Le Spectateur du 3 décembre reproduit notre article inti-
tulé : « Quelques détails sur l'intérieur de la Chine. »
Le Pays, journal de l'Empire, Paris, :2 décembre, fait re-
marquer, comme nous, que le Moniteur universel a reproduit
le récit de la réception de M. Ferd. de Lesseps à Trieste, et le
toast de M. le baron de Mertens à- l'Empereur des Français.
L'Union du 30 novembre reproduit la correspondance de
l'Indépendance belge sur la note prétendue de M. Thouvenel.
Dans un ouvrage intitulé : Le Guide de la Macédoine,
M. Ch.-Ed. Guys, ancien consul de France à Salonique, parle
à plusieurs reprises du canal de Suez dans les termes les plus
favorables. Il insiste notamment sur l'importance que peut ac-
quérir le port de Salonique placé à deux cents lieues tout au
plus de l'Egypte; et il croit, que si le chemin de fer projeté de
Constantinople par Salonique à Vienne était exécuté, le port
de Salonique serait mieux placé que le port même de Trieste
pour profiter du canal de Suez. Salonique n'a point à parcou-
rir un long golfe comme la mer Adriatique. Nous ne savons
jusqu'à quel point ces espérances pourront être fondées; mais
nous les signalons, pour montrer quel accueil est fait au canal
de Suez sur toutes les côtes de la Méditerranée. La Macédoine
a joué jadis un grand rôle ; il lui est peut-être réservé de re-
naitre et de tenir de nouveau sa place parmi les États mo-
dernes.
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
L'ANGLETERRE, LA CHINE ET L'LXDE,
PAR DON SLIBALDO DE MAS »
Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire (le la rciup d'Espagne
en ('.liine pendant les années 18 48 à 1851.
Le titre seul de l'ouvrage de M. Sinibaldo de Mas
indique toute l'importance qu'il convient d'y attacher.
M. de Mas a vécu assez longtemps en Chine, et il raconte,
comme témoin oculaire, tout ce qu'il a pu voir et ob-
server dans le curieux pays qu'il a parcouru a avec des
conditions aussi favorables qu'elles sont rares. De plus,
M. de Mas a séjourné suffisamment dans le Céleste Em-
pire pour en apprendre la langue et communiquer di-
rectement avec les habitants. C'est là une réunion d'avan-
tages dont bien peu de voyageurs peuvent se vanter, et
c'est là aussi ce qui nous engage à revenir avec plus de
détails sur cet important ouvrage, dont nous avons déjà
dit quelques mots à nos lecteurs.
Dans une courte introduction, AI. de Mas exprime
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» énonce sincèrement ses opinions sans aucune arrière-
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tester la complète justice après avoir lu cet ouvrage, qui
porte partout l'empreinte de la vérité la plus incontestable.
On sent que l'auteur ne fait pas son livre avec d'autres
livres, et qu'en présence des réalités qui l'ont vivement
frappé, il a écrit d'abondance et sous la dictée même des
faits. On peut ne pas partager toutes les idées de ill. de
Alas ; mais il faut rendre hommage aux excellents sen-
timents qui l'animent, en même temps qu'on est irré-
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