Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-12-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 décembre 1857 10 décembre 1857
Description : 1857/12/10 (A2,N36). 1857/12/10 (A2,N36).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530635h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
510 L'ISTHME DE SUEZ,
tion du Conseil général de la Seine avec le rapport qui
l'a motivé; mais nous espérons pouvoir le communiquer
prochainement à nos lecteurs. Nous sommes, en atten-
dant, très-heureux de cet assentiment du Conseil géné-
ral qui représente le département.de la Seine, c'est-à-
dire en réalité la capitale de la France. Nos lecteurs
sentiront, sans que nous ayons besoin d'insister, toute
l'importance d'une telle adhésion. Même après toutes
celles que nous avons reçues, soit en France, soit à
l'étranger, celle-ci a son prix tout particulier, et nous
pouvons à bon droit nous en montrer fiers! C'est en se
plaçant à un point de vue à la fois universel et national
que le Conseil général de la Seine s'est prononcé. Il a
cru par là servir tout à la fois les intérêts de Paris,
les intérêts du pays tout entier et les intérêts du monde.
Cette pensée est profondément vraie ; car c'est là une des
bonnes fortunes de notre projet qu'on peut l'approuver
à tous ces points de vue, et que plus on l'étudié, plus
l'utilité en apparaît incontestable et indéfinie.
ERNEST DESPLACES.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX DE L'EMPIRE FRANÇAIS
ET LE CANAL DE SUEZ.
(Suite.)
Nous continuons à enregistrer le texte des vœux de
nos Conseils généraux au fur et à mesure qu'ils nous
sont connus.
Nous en avons déjà nommé cinquante-neuf. En voici
dix nouveaux. En totalité, il y a donc jusqu'à ce jour
soixante-neuf Conseils généraux qui se sont déclarés en
faveur du canal de Suez, sans celui de la Seine.
Nous avons promis à nos lecteurs une revue générale
de ces votes et des considérations d'ensemble. Nous ne
pourrons tenir notre promesse que quand la liste des
Conseils généraux sera complète et définitive.
CONSEIL GÉNÉRAL DES ARDENNES.
Présidence de M. le baron Ladoucette.
(Séance du 28 août 1857.)
PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ.
M. le rapporteur de la section des routes ayant obtenu la
parole, s'exprime en ces termes :
Il Chacun de vous, messieurs, connait cette grande question
du percement de l'isthme de Suez, soulevée dans les temps
antiques, agitée bien des fois, et qui, développée pendant ces
dernières années par un homme entreprenant et habile, a
semblé un moment sur le point de recevoir une solution, au
milieu des manifestations et des sympathies générales du
monde. Vous connaissez les avantages que produirait au com-
merce un canal maritime qui réunirait la Méditerranée à la
mer Rouge ; il suffirait d'ailleurs de jeter les yeux sur une
carte géographique pour apprécier les résultats que produi-
rait la mise à exécution d'un tel projet, si tous les documents
capables d'éclairer les esprits les moins élevés n'avaient été
publiés récemment par la voix de la presse.
» Il semble appartenir au gouvernement de l'Empereur, et
ce serait une gloire de plus à attacher à un règne à peine
commencé et déjà si glorieux d'amener la solution de cette
question conçue et étudiée depuis tant de siècles
Votre section des routes, à laquelle vous avez soumis les
pièces adressées à M. de Lesseps, sans entrer d'ailleurs dans
l'examen de la possibilité de l'exécution d'un tel projet, pas
plus que des avantages qu'il peut produire à la nation fran-
çaise, envisageant la question du point de vue de l'huma-
nité entière, a l'honneur de soumettre à votre approbation,
par mon organe, le vœu suivant :
» Le Conseil général des Ardennes exprime le vœu que le
» gouvernement de l'Empereur intervienne près des puis-
« sances étrangères, pour amener un accord sur la question
» du percement de l'isthme de Suez. n
Ces conclusions, mises aux voix par M. le président, sont
adoptées par le Conseil général.
AUBE.
A la suite et conformément aux conclusions d'un très-long
rapport de M. Argenie:
Votre commission vous propose à l'unanimité d'exprimer
le vœu le plus pressant, le plus sympathique pour la prompte
exécution du canal maritime à travers l'isthme de Suez, joi-
gnant la mer Rouge à la Méditerranée ; cette entreprise in-
téressant au plus haut degré la France et le commerce
du monde.
Ces conclusions mises aux voix sont adoptées à l'unanimité.
GIRONDE.
Au nom de la commission du commerce, un membre pré-
sente un rapport sur le percement de l'isthme de Suez, et
l'examen que la commission a fait des documents qui lui ont
été adressés sur cette importante question.
Rapport de la commission.
Vous avez été saisis par la lettre suivante de M. Ferd. de
Lesseps, de l'importante question du percement de l'isthme
de Suez. (Suit la lettre.)
Unir la mer Rouge à la Méditerranée , éviter les dangers du
cap de Bonne-Espérance et abréger de quarante jours au
moins le voyage des Indes, est un fait politique et commer-
cial qui intéresse le monde entier.
Une commission internationale composée des ingénieurs les
plus renommés de l'Europe, a reconnu les moyens pra-
tiques de cette vaste entreprise, contestée seulement par un
ingénieur anglais, d'éminent mérite, mais anglais, et par lord
Palmerston, dont on connaît la haute intelligence politique,
mais aussi l'esprit exclusif et passionné. L'égoïsme est une
mauvaise passion, qui n'enfante rien de bon, ni en politique,
ni dans la vie privée. La guerre actuelle des Indes en est une
preuve et devrait convaincre le Premier Ministre de l'Angle-
terre que son pays lui-même est intéressé à voir se réaliser
le plus tôt possible le projet poursuivi avec tant de persévé-
rance par M. de Lesseps. Du reste de nombreux meetings,
dont les délibérations et les discours occupent tout un volume,
sont venus, dans la Grande-Bretagne même, protester contre
les paroles de lord Palmerston et de M. Stephenson.
Ce n'est pas la France, messieurs, et le département de la
Gironde qui peuvent refuser leur concours moral à cette œuvre
qui fera revivre, en le transformant et en l'améliorant, le ca-
nal des Ptolémées, rapprochera les Indes de l'Europe, la bar-
barie du foyer de civilisation, et ouvrira à tous les peuples le
marché le plus riche de/univers, exploité exclusivement jus-
qu'à ce jour par une seule nation. Ce sera une nouvelle car-
rière de commerce, de progrès et de communications rapides
et économiques.
tion du Conseil général de la Seine avec le rapport qui
l'a motivé; mais nous espérons pouvoir le communiquer
prochainement à nos lecteurs. Nous sommes, en atten-
dant, très-heureux de cet assentiment du Conseil géné-
ral qui représente le département.de la Seine, c'est-à-
dire en réalité la capitale de la France. Nos lecteurs
sentiront, sans que nous ayons besoin d'insister, toute
l'importance d'une telle adhésion. Même après toutes
celles que nous avons reçues, soit en France, soit à
l'étranger, celle-ci a son prix tout particulier, et nous
pouvons à bon droit nous en montrer fiers! C'est en se
plaçant à un point de vue à la fois universel et national
que le Conseil général de la Seine s'est prononcé. Il a
cru par là servir tout à la fois les intérêts de Paris,
les intérêts du pays tout entier et les intérêts du monde.
Cette pensée est profondément vraie ; car c'est là une des
bonnes fortunes de notre projet qu'on peut l'approuver
à tous ces points de vue, et que plus on l'étudié, plus
l'utilité en apparaît incontestable et indéfinie.
ERNEST DESPLACES.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX DE L'EMPIRE FRANÇAIS
ET LE CANAL DE SUEZ.
(Suite.)
Nous continuons à enregistrer le texte des vœux de
nos Conseils généraux au fur et à mesure qu'ils nous
sont connus.
Nous en avons déjà nommé cinquante-neuf. En voici
dix nouveaux. En totalité, il y a donc jusqu'à ce jour
soixante-neuf Conseils généraux qui se sont déclarés en
faveur du canal de Suez, sans celui de la Seine.
Nous avons promis à nos lecteurs une revue générale
de ces votes et des considérations d'ensemble. Nous ne
pourrons tenir notre promesse que quand la liste des
Conseils généraux sera complète et définitive.
CONSEIL GÉNÉRAL DES ARDENNES.
Présidence de M. le baron Ladoucette.
(Séance du 28 août 1857.)
PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ.
M. le rapporteur de la section des routes ayant obtenu la
parole, s'exprime en ces termes :
Il Chacun de vous, messieurs, connait cette grande question
du percement de l'isthme de Suez, soulevée dans les temps
antiques, agitée bien des fois, et qui, développée pendant ces
dernières années par un homme entreprenant et habile, a
semblé un moment sur le point de recevoir une solution, au
milieu des manifestations et des sympathies générales du
monde. Vous connaissez les avantages que produirait au com-
merce un canal maritime qui réunirait la Méditerranée à la
mer Rouge ; il suffirait d'ailleurs de jeter les yeux sur une
carte géographique pour apprécier les résultats que produi-
rait la mise à exécution d'un tel projet, si tous les documents
capables d'éclairer les esprits les moins élevés n'avaient été
publiés récemment par la voix de la presse.
» Il semble appartenir au gouvernement de l'Empereur, et
ce serait une gloire de plus à attacher à un règne à peine
commencé et déjà si glorieux d'amener la solution de cette
question conçue et étudiée depuis tant de siècles
Votre section des routes, à laquelle vous avez soumis les
pièces adressées à M. de Lesseps, sans entrer d'ailleurs dans
l'examen de la possibilité de l'exécution d'un tel projet, pas
plus que des avantages qu'il peut produire à la nation fran-
çaise, envisageant la question du point de vue de l'huma-
nité entière, a l'honneur de soumettre à votre approbation,
par mon organe, le vœu suivant :
» Le Conseil général des Ardennes exprime le vœu que le
» gouvernement de l'Empereur intervienne près des puis-
« sances étrangères, pour amener un accord sur la question
» du percement de l'isthme de Suez. n
Ces conclusions, mises aux voix par M. le président, sont
adoptées par le Conseil général.
AUBE.
A la suite et conformément aux conclusions d'un très-long
rapport de M. Argenie:
Votre commission vous propose à l'unanimité d'exprimer
le vœu le plus pressant, le plus sympathique pour la prompte
exécution du canal maritime à travers l'isthme de Suez, joi-
gnant la mer Rouge à la Méditerranée ; cette entreprise in-
téressant au plus haut degré la France et le commerce
du monde.
Ces conclusions mises aux voix sont adoptées à l'unanimité.
GIRONDE.
Au nom de la commission du commerce, un membre pré-
sente un rapport sur le percement de l'isthme de Suez, et
l'examen que la commission a fait des documents qui lui ont
été adressés sur cette importante question.
Rapport de la commission.
Vous avez été saisis par la lettre suivante de M. Ferd. de
Lesseps, de l'importante question du percement de l'isthme
de Suez. (Suit la lettre.)
Unir la mer Rouge à la Méditerranée , éviter les dangers du
cap de Bonne-Espérance et abréger de quarante jours au
moins le voyage des Indes, est un fait politique et commer-
cial qui intéresse le monde entier.
Une commission internationale composée des ingénieurs les
plus renommés de l'Europe, a reconnu les moyens pra-
tiques de cette vaste entreprise, contestée seulement par un
ingénieur anglais, d'éminent mérite, mais anglais, et par lord
Palmerston, dont on connaît la haute intelligence politique,
mais aussi l'esprit exclusif et passionné. L'égoïsme est une
mauvaise passion, qui n'enfante rien de bon, ni en politique,
ni dans la vie privée. La guerre actuelle des Indes en est une
preuve et devrait convaincre le Premier Ministre de l'Angle-
terre que son pays lui-même est intéressé à voir se réaliser
le plus tôt possible le projet poursuivi avec tant de persévé-
rance par M. de Lesseps. Du reste de nombreux meetings,
dont les délibérations et les discours occupent tout un volume,
sont venus, dans la Grande-Bretagne même, protester contre
les paroles de lord Palmerston et de M. Stephenson.
Ce n'est pas la France, messieurs, et le département de la
Gironde qui peuvent refuser leur concours moral à cette œuvre
qui fera revivre, en le transformant et en l'améliorant, le ca-
nal des Ptolémées, rapprochera les Indes de l'Europe, la bar-
barie du foyer de civilisation, et ouvrira à tous les peuples le
marché le plus riche de/univers, exploité exclusivement jus-
qu'à ce jour par une seule nation. Ce sera une nouvelle car-
rière de commerce, de progrès et de communications rapides
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