Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-12-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 décembre 1857 25 décembre 1857
Description : 1857/12/25 (A2,N37). 1857/12/25 (A2,N37).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530636x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
53-4 L'ISTHME DE SUEZ,
autant, et nous apprenons en effet, par une voie parti-
culière, que M. Ferd. de Lesseps a été très - frappé du
spectacle que la Grèce lui a offert. Il y a trouvé une
foule d'améliorations qui se sont produites depms quel-
ques années, et auxquelles on ne rend peut-être pas assez
de justice, parce qu'on ne les connaît point assez.
Lord Strattford de Redcliffe a quitté Constantinople
le 12 décembre sur le paquebot du Lloyd, et le 17 il
était arrivé à Trieste, Le congé de Sa Seigneurie paraît
devoir être assez long; mais on ne s'accorde pas sur les
véritables motifs de ce voyage.
ERNEST DESPLACES,
On lit dans l'édition française du journal grec VEspé-
ronce, Athènes, 9 décembre :
M, Ferdinand de Lesseps se rendant à Constantinople
est passé -par Athènes, où il n'a fait qu'un très-court sé.
jour, Malheureusement sa présence dans notre ville n'a
été connue que le jour même où il a diné à la cour et qui
était la veille de son départ. Leurs Majestés lui ont fait le plus
bienveillant accueil et lui ont adressé les paroles les plus flat-
teuses, Nous pouvons affirmer que M, de Lesseps emporte de
la Grèce et de notre gouvernement une favorable impression ;
son passage à Patras et à Athènes lui a suffi pour être
frappé des progrès qu'a faits le pays depuis vingt ans qu'il l'a-
vait visité, Nous ne sommes pas fâchés de constater les im-
pressions de M. de Lesseps, attendu qu'elles nous paraissent
d'un grand poids pour combattre les fausses idées que l'on
cherche à propager sur la situation de la Grèce.
Nous regrettons vivement que le peu d'instants qu'a passés
à Athènes cet homme éminent, dont le courage et la persévé-
rance sont au moment de triompher des difficultés qui entra-
vent le succès d'une entreprise aussi grande que civilisatrice,
ne nous aient pas permis de lui témoigner les sentiments de
reconnaissance que lui portent tous les Grecs, et comme na-
tion maritime, et comme nation s'attachant à tout ce qui peut
contribuer aux progrès et au bien-être de l'humanité.
Plus heureux que nous, nos compatriotes de Syra, prévenus
à temps, ont pu par une démonstration prouver à M. de Les-
seps combien la Grèce apprécie l'importance que donnerait à
sa marine le percement de l'isthme de Suez.
Nous n'entrerons pas ici dans des considérations sur l'utilité
de cette nouvelle route de l'Inde : que dire qui n'ait déjà été
dit, et par des plumes plus savantes que la nôtre ! Ce serait
tomber dans des répétitions. Au reste la Presse hellénique
s'est occupée dans le temps de cette question, et le Moniteur
grec l'a traitée quoique succinctement dans son numéro du
lor novembre 1856.
M. de Lesseps est à Constantinople, où nous l'accompagnons
de nps vœux les plus ardents, et nous espérons que la Sublime
Porte ne mettra plus d'obstacle à la réalisation de la plus noble
pensée que le génie humain ait conçue. Puisse l'opposition
que M. de Lesseps rencontre dans un gouvernement, éclairé
sans doute, mais qui fait trop peu de cas des vœux exprimés
par son peuple et par le monde entier, se briser devant l'em-
pire de la raison et une entente plus généreuse des véritables
intérêts de l'humanité!
Le Moniteur universel du 20 décembre a reproduit
la fin de cet article de Y Espérance. Nous sommes heu-
reux du témoignage de sympathie que nous donne le
journal officiel. E. D.
On écrit de Trieste par dépêche télégraphique, cor-
respondance Havas :
Trieste, 18 décembre.
Lord Redcliffe est arrivé à Trieste. D'après les nouvelles de
Constantinople du 12, M. de Lesseps doit demander un firman
pour le percement de l'isthme de Suez, et il aura l'appui des
ministres des puissances étrangères.
La correspondance particulière du Constitutionnel
du 19 décembre contient une lettre dont nous extrayons
les passages suivants ;
Constantinople, 9 décembre.
Lord Redcliffe part samedi; il a vendu ses voitures, ses
chevaux et tout ce qui lui appartenait à l'ambassade; ses gens
ont été congédiés et tous les comptes des fournisseurs réglés au
rabais, ce qui a causé un petit scandale à Péra, où l'on con-
sidère encore les Anglais comme le type de la prodigalité.
Les intimes du noble Lord prétendent qu'il reviendra après
l'expiration de son congé; mais cela paraît bien difficile, ne
fût-ce qu'à cause de son âge s il a soixante-quinze ans.
En général, ce départ est vu avec plaisir, par les Turcs
principalement, sans en excepter ceux qui, à tort ou à raison,
passent pour les amis de milord, et cela se conçoit. Les exigences
d'u telle amitié n'étaient pas toujours faciles à satisfaire; un
soupçon d'opposition, la moindre hésitation suffisaient pour
amener de violents orages,
M. F. de Lesseps est arrivé le 5, en retard de deux jours et
après une traversée des plus rudes. Tous les représentants des
puissances étrangères auprès de la Sublime Porte ont reçu de
leurs gouvernements des instructions sur la question du canal
de Suez ; elles se résument dans l'invitation formelle de donner
appui et concours unanimes à l'homme et à l'œuvre du canal.
La diplomatie anglaise elle-même ne résiste plus au nom de
l'intérêt britannique; elle a reçu, à cet égard, le mot d'ordre
de lord Palmerston, qui est : l'intérêt ottoman. Ainsi, M. do
Lesseps va pouvoir se présenter au gouvernement ottoman
avec cette question : En quoi votre intérêt s'oppose-t-il au ca-
nal ? Or, Réchid-Pacha est trop habile pour chercher à démon-
trer que l'intérêt de la Turquie est seul contraire à l'intérêt
universel. Par conséquent il y a tout lieu d'espérer que cette
grande affaire sera prise en considération, mûrement débattue,
et qu'elle aboutira à un résultat satisfaisant.
Jusqu'à présent, rien n'a été changé dans l'attitude de
M. l'ambassadeur de France, qui persiste dans l'abstention de
tous rapports avec le grand vizir.
La Gazette de Trieste du 10 décembre publiait la lettre
suivante :
Athènes, le 3 décembre.
u M. de Lesseps, arrivé à bord de l'avant-dernier vapeur
du Lloyd, a visité l'isthme de Corinthe et l'Acropole dans la
société de madame l'ambassadrice de France. Il a été ensuite
reçu par le Roi, et invité, après une longue audience, à la
table de la famille royale. Le séjour de M. de Lesseps dans la
ville d'Athènes a été si court, qu'une ovation qu'on lui avait
préparée n'a pu avoir lieu; avant-hier déjà il est parti pour
Constantinople. e E. l),
LE CONSEIL GÉXIRAL DE LA SEINE
ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous sommes aujourd'hui en mesure de pouvoir don-
autant, et nous apprenons en effet, par une voie parti-
culière, que M. Ferd. de Lesseps a été très - frappé du
spectacle que la Grèce lui a offert. Il y a trouvé une
foule d'améliorations qui se sont produites depms quel-
ques années, et auxquelles on ne rend peut-être pas assez
de justice, parce qu'on ne les connaît point assez.
Lord Strattford de Redcliffe a quitté Constantinople
le 12 décembre sur le paquebot du Lloyd, et le 17 il
était arrivé à Trieste, Le congé de Sa Seigneurie paraît
devoir être assez long; mais on ne s'accorde pas sur les
véritables motifs de ce voyage.
ERNEST DESPLACES,
On lit dans l'édition française du journal grec VEspé-
ronce, Athènes, 9 décembre :
M, Ferdinand de Lesseps se rendant à Constantinople
est passé -par Athènes, où il n'a fait qu'un très-court sé.
jour, Malheureusement sa présence dans notre ville n'a
été connue que le jour même où il a diné à la cour et qui
était la veille de son départ. Leurs Majestés lui ont fait le plus
bienveillant accueil et lui ont adressé les paroles les plus flat-
teuses, Nous pouvons affirmer que M, de Lesseps emporte de
la Grèce et de notre gouvernement une favorable impression ;
son passage à Patras et à Athènes lui a suffi pour être
frappé des progrès qu'a faits le pays depuis vingt ans qu'il l'a-
vait visité, Nous ne sommes pas fâchés de constater les im-
pressions de M. de Lesseps, attendu qu'elles nous paraissent
d'un grand poids pour combattre les fausses idées que l'on
cherche à propager sur la situation de la Grèce.
Nous regrettons vivement que le peu d'instants qu'a passés
à Athènes cet homme éminent, dont le courage et la persévé-
rance sont au moment de triompher des difficultés qui entra-
vent le succès d'une entreprise aussi grande que civilisatrice,
ne nous aient pas permis de lui témoigner les sentiments de
reconnaissance que lui portent tous les Grecs, et comme na-
tion maritime, et comme nation s'attachant à tout ce qui peut
contribuer aux progrès et au bien-être de l'humanité.
Plus heureux que nous, nos compatriotes de Syra, prévenus
à temps, ont pu par une démonstration prouver à M. de Les-
seps combien la Grèce apprécie l'importance que donnerait à
sa marine le percement de l'isthme de Suez.
Nous n'entrerons pas ici dans des considérations sur l'utilité
de cette nouvelle route de l'Inde : que dire qui n'ait déjà été
dit, et par des plumes plus savantes que la nôtre ! Ce serait
tomber dans des répétitions. Au reste la Presse hellénique
s'est occupée dans le temps de cette question, et le Moniteur
grec l'a traitée quoique succinctement dans son numéro du
lor novembre 1856.
M. de Lesseps est à Constantinople, où nous l'accompagnons
de nps vœux les plus ardents, et nous espérons que la Sublime
Porte ne mettra plus d'obstacle à la réalisation de la plus noble
pensée que le génie humain ait conçue. Puisse l'opposition
que M. de Lesseps rencontre dans un gouvernement, éclairé
sans doute, mais qui fait trop peu de cas des vœux exprimés
par son peuple et par le monde entier, se briser devant l'em-
pire de la raison et une entente plus généreuse des véritables
intérêts de l'humanité!
Le Moniteur universel du 20 décembre a reproduit
la fin de cet article de Y Espérance. Nous sommes heu-
reux du témoignage de sympathie que nous donne le
journal officiel. E. D.
On écrit de Trieste par dépêche télégraphique, cor-
respondance Havas :
Trieste, 18 décembre.
Lord Redcliffe est arrivé à Trieste. D'après les nouvelles de
Constantinople du 12, M. de Lesseps doit demander un firman
pour le percement de l'isthme de Suez, et il aura l'appui des
ministres des puissances étrangères.
La correspondance particulière du Constitutionnel
du 19 décembre contient une lettre dont nous extrayons
les passages suivants ;
Constantinople, 9 décembre.
Lord Redcliffe part samedi; il a vendu ses voitures, ses
chevaux et tout ce qui lui appartenait à l'ambassade; ses gens
ont été congédiés et tous les comptes des fournisseurs réglés au
rabais, ce qui a causé un petit scandale à Péra, où l'on con-
sidère encore les Anglais comme le type de la prodigalité.
Les intimes du noble Lord prétendent qu'il reviendra après
l'expiration de son congé; mais cela paraît bien difficile, ne
fût-ce qu'à cause de son âge s il a soixante-quinze ans.
En général, ce départ est vu avec plaisir, par les Turcs
principalement, sans en excepter ceux qui, à tort ou à raison,
passent pour les amis de milord, et cela se conçoit. Les exigences
d'u telle amitié n'étaient pas toujours faciles à satisfaire; un
soupçon d'opposition, la moindre hésitation suffisaient pour
amener de violents orages,
M. F. de Lesseps est arrivé le 5, en retard de deux jours et
après une traversée des plus rudes. Tous les représentants des
puissances étrangères auprès de la Sublime Porte ont reçu de
leurs gouvernements des instructions sur la question du canal
de Suez ; elles se résument dans l'invitation formelle de donner
appui et concours unanimes à l'homme et à l'œuvre du canal.
La diplomatie anglaise elle-même ne résiste plus au nom de
l'intérêt britannique; elle a reçu, à cet égard, le mot d'ordre
de lord Palmerston, qui est : l'intérêt ottoman. Ainsi, M. do
Lesseps va pouvoir se présenter au gouvernement ottoman
avec cette question : En quoi votre intérêt s'oppose-t-il au ca-
nal ? Or, Réchid-Pacha est trop habile pour chercher à démon-
trer que l'intérêt de la Turquie est seul contraire à l'intérêt
universel. Par conséquent il y a tout lieu d'espérer que cette
grande affaire sera prise en considération, mûrement débattue,
et qu'elle aboutira à un résultat satisfaisant.
Jusqu'à présent, rien n'a été changé dans l'attitude de
M. l'ambassadeur de France, qui persiste dans l'abstention de
tous rapports avec le grand vizir.
La Gazette de Trieste du 10 décembre publiait la lettre
suivante :
Athènes, le 3 décembre.
u M. de Lesseps, arrivé à bord de l'avant-dernier vapeur
du Lloyd, a visité l'isthme de Corinthe et l'Acropole dans la
société de madame l'ambassadrice de France. Il a été ensuite
reçu par le Roi, et invité, après une longue audience, à la
table de la famille royale. Le séjour de M. de Lesseps dans la
ville d'Athènes a été si court, qu'une ovation qu'on lui avait
préparée n'a pu avoir lieu; avant-hier déjà il est parti pour
Constantinople. e E. l),
LE CONSEIL GÉXIRAL DE LA SEINE
ET LE CANAL DE SUEZ.
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