Presse et revues
20 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-11-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 novembre 1857 25 novembre 1857
Description : 1857/11/25 (A2,N35). 1857/11/25 (A2,N35).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306343
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 497
pas tant de se former une opinion basée sur des fautes d'im-
pression et d'appréciation. Ses vœux pour l'établissement du
canal seront d'autant plus vite satisfaits; ou, s'ils ne le sont
pas, il aura du moins la satisfaction de voir clairement de
quel côté en est la faute.
Si le canal est une bonne chose, comme il le dit, si les ob-
jections politiques et techniques soulevées contre lui sont fu-
tiles, comme il paraît le croire, il est très-probable que le
canal doit être exécuté plus tôt ou plus tard , et alors il peut
être sûr que la justice ne manquera pas plus dans l'exécution
de cette grande entreprise, que n'ont manqué l'habileté des
ingénieurs de l'Europe et l'argent des capitalistes.
Pardonnez-moi ces longues explications, et croyez-moi
votre très-dévoué.
Signé : Deux et deux valent quatre.
Alexandrie, le 5 novembre 1857.
Nous remercions notre défenseur anonyme, et nous
le félicitons du talent qb'il a montré en prenant notre
défense. Nous n'aurions pu faire mieux que lui et nous
aurions paru moins impartiaux. Il est bon d'ailleurs que
nos amis de l'Inde, et nous en comptons beaucoup à
Bombay, sachent que les fellahs qui seront employés
au canal de Suez seront très-humainement et très-géné-
reusement traités. Nous les renvoyons au contrat sur les
ouvriers fellahs que Son Altesse le Vice-roi d'Egypte a
bien voulu passer avec la Compagnie universelle de Suez.
Ce décret est un de ceux qui font le plus d'honneur au
prince éclairé et libéral qui gouverne actuellement l'E-
gypte-
ERNEST DESPLACES.
ENVOI DES TROUPES ANGLAISES AUX INDES
PAR L'ÉGYPTE.
On lit dans le Morning Chronicle du 16 novembre :
1 "La plus grande activité préside aux travaux dans l'arsenal
royal à Woolwich et dans la Tour, par suite des demandes d'un
matériel immense pour les Indes, et l'on a fait appel à de
nombreux travailleurs supplémentaires.
» On disait hier que le gouvernement avait résolu d'envoyer
en toute hâte 14,000 hommes de renfort dans les Indes, savoir :
2,000 hommes de cavalerie, 2,000 hommes d'artillerie et du
génie, et dix bataillons d'infanterie forts de 1,000 hommes
chacun. 5,000 hommes des troupes se rendront aux Indes par
la voie de l'Egypte. »
Jusqu'à présent, il n'est passé par l'Egypte que de
faibles détachements de troupes anglaises. Nous avons
indiqué, d'après les journaux anglais et nos correspon-
dances d'Alexandrie, le chiffre exact de ces détachements.
Il paraît que les corps qu'on envoie maintenant sont plus
nombreux. Nous croyons que le Cabinet anglais fait bien
de recourir sur une plus large échelle à ce moyen de
transport plus rapide et plus facile. Il y a eu beaucoup
de temps de perdu sans doute; mais ce n'est pas une
raison pour en perdre encore davantage.
G. WAGENER.
COMMUNICATION HEBDOMADAIRE AVEC L'INDE.
Le Times du mercredi Il novembre contenait quel-
ques renseignements assez importants sur le projet de
rendre hebdomadaire le service de la malle des Indes,
qui se fait maintenant tous les quinze jours. ,
« Il paraît, dit le Times, qu'une communication hebdoma-
daire pour l'Inde est sur le point de s'établir. On dit que les
principaux points d'un arrangement ont été arrêtés entre le
gouvernement et la Compagnie Péninsulaire et Orientale pour
un service avec l'Inde, aller et retour, quatre fois par mois
au lieu de deux, comme cela a lieu aujourd'hui. On se propo-
serait d'atteindre ce but en faisant alterner les départs des
malles pour et de Bombay avec ceux des malles pour et de
Calcutta, de sorte qu'il y aura tous les mois quatre malles
passant par Suez. La Compagnie ajouterait alors des vapeurs
additionnels au nombre de ceux qui desservent la ligne
d'Alexandrie à Marseille et vice versa. On espère que cette
nouvelle organisation sera mise à exécution dès le commen-
cement de l'année prochaine, et elle donnera lieu sans doute
à une augmentation correspondante dans le nombre des com-
munications via Southampton, »
Nos lecteurs pourront se rappeler que plusieurs fois et
longtemps avant les événements désastreux des Indes,
nous avions prédit le besoin qui se fait sentir aujour-
d'hui, et que le gouvernement anglais semble vouloir
satisfaire très-prochainement. Nous avions dit, en nous
fondant sur les faits les plus certains, que dans peu de
temps le service postal qui se fait actuellement deux fois
par mois ne suffirait bientôt plus, et qu'il faudrait tout
au moins le doubler. C'est à quoi le Cabinet de lord
Palmerston paraît tout à fait résolu. La grande Compa-
gnie à laquelle il s'adresse peut parfaitement remplir
ses vœux ; et la flotte de cette compagnie, qui est déjà de
près de 80,000 tonneaux, va s'accroître encore dans une
proportion assez forte.
Nous avons retracé récemment dans noire journal les
progrès qu'avait faits depuis trente ans la question des
communications avec l'Inde. A mesure que les relations
se développent sous toutes les formes, il faut aussi que
les moyens de transport pour les personnes et les choses
se développent parallèlement. C'est un résultat inévi-
table. Pour le moment, un service hebdomadaire pourra
suffire; mais, sans prévoir des améliorations ultérieures
qui sont assez probables, on peut dire dès à présent que
celui-ci est indispensable ; et les anxiétés du public an-
glais eussent été bien moins poignantes si la poste eût
marché quatre fois par mois au lieu de deux.
G. IVAGENER.
Le Daily-News du 16 novembre donne les renseigne-
ments suivants sur le service hebdomadaire pour les
Indes :
« Nous sommes heureux d'annoncer que le gouvernement a
pris un arrangement avec la Compagnie Péninsulaire et Orien-
tale pour qu'une malle soit reçue et envoyée aux Indes chaque
semaine. Le moyen dont on se servira pour faire ce ser-
vice est simple et facile, et il n'occasionnera que fort peu de
frais au public. A présent il y a un steamer particulier
pour envoyer les dépêches à Bombay, à Calcutta et vice versa;
ces steamers font route en même temps et arrivent presque
ensemble. Par le nouveau projet, ces deux malles seraient
expédiées jusqu'à leur destination par des navires particuliers,
pas tant de se former une opinion basée sur des fautes d'im-
pression et d'appréciation. Ses vœux pour l'établissement du
canal seront d'autant plus vite satisfaits; ou, s'ils ne le sont
pas, il aura du moins la satisfaction de voir clairement de
quel côté en est la faute.
Si le canal est une bonne chose, comme il le dit, si les ob-
jections politiques et techniques soulevées contre lui sont fu-
tiles, comme il paraît le croire, il est très-probable que le
canal doit être exécuté plus tôt ou plus tard , et alors il peut
être sûr que la justice ne manquera pas plus dans l'exécution
de cette grande entreprise, que n'ont manqué l'habileté des
ingénieurs de l'Europe et l'argent des capitalistes.
Pardonnez-moi ces longues explications, et croyez-moi
votre très-dévoué.
Signé : Deux et deux valent quatre.
Alexandrie, le 5 novembre 1857.
Nous remercions notre défenseur anonyme, et nous
le félicitons du talent qb'il a montré en prenant notre
défense. Nous n'aurions pu faire mieux que lui et nous
aurions paru moins impartiaux. Il est bon d'ailleurs que
nos amis de l'Inde, et nous en comptons beaucoup à
Bombay, sachent que les fellahs qui seront employés
au canal de Suez seront très-humainement et très-géné-
reusement traités. Nous les renvoyons au contrat sur les
ouvriers fellahs que Son Altesse le Vice-roi d'Egypte a
bien voulu passer avec la Compagnie universelle de Suez.
Ce décret est un de ceux qui font le plus d'honneur au
prince éclairé et libéral qui gouverne actuellement l'E-
gypte-
ERNEST DESPLACES.
ENVOI DES TROUPES ANGLAISES AUX INDES
PAR L'ÉGYPTE.
On lit dans le Morning Chronicle du 16 novembre :
1 "La plus grande activité préside aux travaux dans l'arsenal
royal à Woolwich et dans la Tour, par suite des demandes d'un
matériel immense pour les Indes, et l'on a fait appel à de
nombreux travailleurs supplémentaires.
» On disait hier que le gouvernement avait résolu d'envoyer
en toute hâte 14,000 hommes de renfort dans les Indes, savoir :
2,000 hommes de cavalerie, 2,000 hommes d'artillerie et du
génie, et dix bataillons d'infanterie forts de 1,000 hommes
chacun. 5,000 hommes des troupes se rendront aux Indes par
la voie de l'Egypte. »
Jusqu'à présent, il n'est passé par l'Egypte que de
faibles détachements de troupes anglaises. Nous avons
indiqué, d'après les journaux anglais et nos correspon-
dances d'Alexandrie, le chiffre exact de ces détachements.
Il paraît que les corps qu'on envoie maintenant sont plus
nombreux. Nous croyons que le Cabinet anglais fait bien
de recourir sur une plus large échelle à ce moyen de
transport plus rapide et plus facile. Il y a eu beaucoup
de temps de perdu sans doute; mais ce n'est pas une
raison pour en perdre encore davantage.
G. WAGENER.
COMMUNICATION HEBDOMADAIRE AVEC L'INDE.
Le Times du mercredi Il novembre contenait quel-
ques renseignements assez importants sur le projet de
rendre hebdomadaire le service de la malle des Indes,
qui se fait maintenant tous les quinze jours. ,
« Il paraît, dit le Times, qu'une communication hebdoma-
daire pour l'Inde est sur le point de s'établir. On dit que les
principaux points d'un arrangement ont été arrêtés entre le
gouvernement et la Compagnie Péninsulaire et Orientale pour
un service avec l'Inde, aller et retour, quatre fois par mois
au lieu de deux, comme cela a lieu aujourd'hui. On se propo-
serait d'atteindre ce but en faisant alterner les départs des
malles pour et de Bombay avec ceux des malles pour et de
Calcutta, de sorte qu'il y aura tous les mois quatre malles
passant par Suez. La Compagnie ajouterait alors des vapeurs
additionnels au nombre de ceux qui desservent la ligne
d'Alexandrie à Marseille et vice versa. On espère que cette
nouvelle organisation sera mise à exécution dès le commen-
cement de l'année prochaine, et elle donnera lieu sans doute
à une augmentation correspondante dans le nombre des com-
munications via Southampton, »
Nos lecteurs pourront se rappeler que plusieurs fois et
longtemps avant les événements désastreux des Indes,
nous avions prédit le besoin qui se fait sentir aujour-
d'hui, et que le gouvernement anglais semble vouloir
satisfaire très-prochainement. Nous avions dit, en nous
fondant sur les faits les plus certains, que dans peu de
temps le service postal qui se fait actuellement deux fois
par mois ne suffirait bientôt plus, et qu'il faudrait tout
au moins le doubler. C'est à quoi le Cabinet de lord
Palmerston paraît tout à fait résolu. La grande Compa-
gnie à laquelle il s'adresse peut parfaitement remplir
ses vœux ; et la flotte de cette compagnie, qui est déjà de
près de 80,000 tonneaux, va s'accroître encore dans une
proportion assez forte.
Nous avons retracé récemment dans noire journal les
progrès qu'avait faits depuis trente ans la question des
communications avec l'Inde. A mesure que les relations
se développent sous toutes les formes, il faut aussi que
les moyens de transport pour les personnes et les choses
se développent parallèlement. C'est un résultat inévi-
table. Pour le moment, un service hebdomadaire pourra
suffire; mais, sans prévoir des améliorations ultérieures
qui sont assez probables, on peut dire dès à présent que
celui-ci est indispensable ; et les anxiétés du public an-
glais eussent été bien moins poignantes si la poste eût
marché quatre fois par mois au lieu de deux.
G. IVAGENER.
Le Daily-News du 16 novembre donne les renseigne-
ments suivants sur le service hebdomadaire pour les
Indes :
« Nous sommes heureux d'annoncer que le gouvernement a
pris un arrangement avec la Compagnie Péninsulaire et Orien-
tale pour qu'une malle soit reçue et envoyée aux Indes chaque
semaine. Le moyen dont on se servira pour faire ce ser-
vice est simple et facile, et il n'occasionnera que fort peu de
frais au public. A présent il y a un steamer particulier
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