Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-11-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 novembre 1857 25 novembre 1857
Description : 1857/11/25 (A2,N35). 1857/11/25 (A2,N35).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306343
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
502 L'ISTHME DE SUEZ,
« Les mesures résolues par le ice-roi d'Egypte, sont mises
en exécution de la manière la plus sage par le nouveau gou-
verneur général de la province du Soudan. Arakel-Bey, élevé
en Egypte et ayant vécu longtemps sur le continent chargé de
fonctions diplomatiques, est un personnage éminent, et forme
un contraste frappant avec ses prédécesseurs; se distinguant
par une excellente éducation et une parfaite honorabilité (les
Arabes lui ont donné le surnom : le juste), il réunit toutes les
qualités d'un bon administrateur, tandis que tous les fonction-
naires égyptiens d'autrefois, depuis les pachas jusqu'au der-
nier clerc copte, ne se distinguaient jamais autrement que par
une basse cupidité, la corruption et la concussion sous toutes
les formes.
» La connaissance des affaires, son activité et son huma-
nité, ont déjà changé complétement la situation des Européens
résidant au Soudan, et cette influence bienfaisante se fait res-
sentir dans toutes les affaires avec les autorités locales ; on
peut donc supposer avec raison, que sous son égide les rela-
tions commerciales avec l'Afrique centrale prendront sous peu
un développement rapide et considérable; les premiers pas
sont déjà faits. Il est vrai que la tâche du nouveau gouverneur
ne lui est nullement rendue facile; car il a continuellement à
combattre les sourdes intrigues de ses inférieurs, et celui qui
connaît l'Orient et les détails de son administration, sait ce que
cela veut dire. »
Le Moniteur universel du 9 novembre répète d'après les
Annales du commerce extérieur l'extrait suivant d'une lettre
du Caire:
« La crue du Nil n'a atteint, cette année, que pendant
quinze jours la hauteur nécessaire à l'inondation des terrains;
il résulte même de cette situation que beaucoup de terres ne
seront pas inondées. D'un autre côté, les renseignements qui
arrivent de ta haute et de la basse Egypte sur l'état des inonda-
tions sont satisfaisants. Dans la moyenne Egypte, et surtout dans
le rayon du Caire, le fellah manifeste des craintes. Au surplus,
tous les cultivateurs s'accordent à dire que le Nil J étant très-
capricieux, pourrait encore remonter.
» La récolte du maïs est assurée. »
Le Times du 9 novembre se plaignait de l'inexactitude de
la malle d'Australie.
« La malle d'Australie du mois de septembre, disait-il, est
attendue avec inquiétude depuis 5 jours. Le désappointement
des négociants est très-grand, surtout parce qu'il sera proba-
blement impossible de répondre aux correspondances d'Aus-
tralie par le vapeur qui part de Southampton le 12, ou par le
courrier partant via Marseille le 16 novembre. Si le vapeur a
été expédié à la date fixée, on aura des nouvelles de Sydney
le 11, de Melbourne le 15, et d'Adélaïde le 10, bien qu'il ne
puisse y avoir de malle régulière de cette dernière place,
l'Australie du Sud ayant refusé de participer aux subventions
du service postal; néanmoins on espère avoir des lettres de la
date indiquée. Il
Ce retard de la malle d'Australie tenait à l'accident qu'a
éprouvé le steamer l'Eiiieit dans la mer Rouge. Voici ce qu'on
lit dans une correspondance d'Alexandrie du 6 novembre :
ci Le vapeur Pottinger, appartenant à la Compagnie Pénin-
sulaire et Orientale produisit à son arrivée à Suez le 2 courant,
une vive émotion par la nouvelle qu'en remontant la mer
Rouge il avait aperçu sur la côte un grand vapeur à hélice.
» Comme on savait que VEmeu avait quitté Aden avant le
Pottinger, il y avait tout lieu de croire qu'il lui était arrivé un
accident sérieux. Heureusement cette inquiétude a été dissipée
par son arrivée à Suez le 3 courant avec 58 passagers et des
espèces d'une valeur de 524,701) livres sterling. Dans la nuit
du 2 octobre il avait touché sur un récif de corail tout près
de ce point de la côte de Nubie marqué sur les cartes sous le
nom de Duberdubb, à environ 80 milles au nord de Saouakin
et presque directement en face de Djeddah. Ce navire a passé
54 heures dans cette position dangereuse; mais à la fin il a
été dégagé et poussé sur la côte, qui réellement consistait en
sable vaseux. Neuf jours s'écoulèrent avant qu'il put se re-
mettre à flot; cependant on y a réussi à la fin en sacrifiant
une partie du charbon et en allégeant par tous les moyens la
partie intérieure du navire. Les voies d'eau furent bien bou-
chées, et les pompes travaillant constamment il est arrivé à
Suez. VEmeu a souffert tellement qu'il ne pourra probable-
ment pas retourner en Australie sans avoir été mis au dock et
sans avoir subi des réparations complètes. »
Le Daily-News du 16 novembre donne de son côté les dé-
tails qui suivent :
« Comme on avait éprouvé certaine crainte par une pre-
mière dépêche télégraphique qui annonçait l'arrivée à Suez de
l'Emeu, paquebot-malle de l'Australie, laissant entendre que
les malles de l'Emeu avaient été perdues dans la mer Rouge,
nous avons la satisfaction d'annoncer que Y Australasian, stea-
mer de la Compagnie européenne et australienne, a quitté
Malte le 9 de ce mois avec la grosse cargaison des malles de
l'Australie et de Bombay, consistant en 500 caisses de lettres
et journaux, et que l'Australasian est attendu sans faute de-
main matin à Southampton. Il n'apporte ici que la malle de
Bombay, étant arrivé à Alexandrie avant la malle de Calcutta.
Y Indus, steamer de la Compagnie Péninsulaire et Orientale,
qui est attendu à Southampton samedi prochain, apportera la
grosse cargaison de la malle de Calcutta. L'Indus aurait ap-
porté celle de Bombay; mais on a préféré l'envoyer par l'Aus-
tralasian, parce qu'il devait arriver ici plusieurs jours avant
l'Indus. Il n'y aura de la malle d'Australie, apportée par
l'Emeu, que celle de Marseille qui éprouvera du retard. Lorsque
ce steamer a échoué dans la mer Rouge, on avait eu quelques
craintes pour son sauvetage. Le directeur des postes, fort sou-
cieux de sauver le plus possible des dépêches, transborda la
partie pour Marseille. VEmeu arriva néanmoins à Suez en
sùreté et avant le directeur des postes. De là le retard. Il n'est
pas à craindre que les dépêches pour Marseille aient été dé-
tournées, et il est très-vraisemblable qu'elles arriveront à Mar-
seille avec la prochaine malle de l'Inde. Inévitablement elles
arriveront ici dans six jours. »
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Liverpool journal du 14 novembre publie sur le canal
de Suez et les Conseils généraux et Chambres de commerce,
un excellent article que nous regrettons de ne pouvoir repro-
duire dès aujourd'hui. Nous le donnerons dans notre prochain
numéro.
Le Morning Chronicle du G novembre commence un ar-
ticle très-développé sur le tunnel projeté entre la France et
l'Angleterre par les réflexions suivantes :
CI L'époque actuelle est décidément une époque de grandes
entreprises, et il semblerait que dans la conception de ces en-
treprises la France aspire noblement au premier rang. Le
monde a fait tort à nos alliés, en leur assignant simplement la
direction dans les choses élégantes, et la première place parmi
les nations civilisées. En entretenant de pareilles idées sur les
Français, nous avons pu ne pas apercevoir leurs qualités plus
« Les mesures résolues par le ice-roi d'Egypte, sont mises
en exécution de la manière la plus sage par le nouveau gou-
verneur général de la province du Soudan. Arakel-Bey, élevé
en Egypte et ayant vécu longtemps sur le continent chargé de
fonctions diplomatiques, est un personnage éminent, et forme
un contraste frappant avec ses prédécesseurs; se distinguant
par une excellente éducation et une parfaite honorabilité (les
Arabes lui ont donné le surnom : le juste), il réunit toutes les
qualités d'un bon administrateur, tandis que tous les fonction-
naires égyptiens d'autrefois, depuis les pachas jusqu'au der-
nier clerc copte, ne se distinguaient jamais autrement que par
une basse cupidité, la corruption et la concussion sous toutes
les formes.
» La connaissance des affaires, son activité et son huma-
nité, ont déjà changé complétement la situation des Européens
résidant au Soudan, et cette influence bienfaisante se fait res-
sentir dans toutes les affaires avec les autorités locales ; on
peut donc supposer avec raison, que sous son égide les rela-
tions commerciales avec l'Afrique centrale prendront sous peu
un développement rapide et considérable; les premiers pas
sont déjà faits. Il est vrai que la tâche du nouveau gouverneur
ne lui est nullement rendue facile; car il a continuellement à
combattre les sourdes intrigues de ses inférieurs, et celui qui
connaît l'Orient et les détails de son administration, sait ce que
cela veut dire. »
Le Moniteur universel du 9 novembre répète d'après les
Annales du commerce extérieur l'extrait suivant d'une lettre
du Caire:
« La crue du Nil n'a atteint, cette année, que pendant
quinze jours la hauteur nécessaire à l'inondation des terrains;
il résulte même de cette situation que beaucoup de terres ne
seront pas inondées. D'un autre côté, les renseignements qui
arrivent de ta haute et de la basse Egypte sur l'état des inonda-
tions sont satisfaisants. Dans la moyenne Egypte, et surtout dans
le rayon du Caire, le fellah manifeste des craintes. Au surplus,
tous les cultivateurs s'accordent à dire que le Nil J étant très-
capricieux, pourrait encore remonter.
» La récolte du maïs est assurée. »
Le Times du 9 novembre se plaignait de l'inexactitude de
la malle d'Australie.
« La malle d'Australie du mois de septembre, disait-il, est
attendue avec inquiétude depuis 5 jours. Le désappointement
des négociants est très-grand, surtout parce qu'il sera proba-
blement impossible de répondre aux correspondances d'Aus-
tralie par le vapeur qui part de Southampton le 12, ou par le
courrier partant via Marseille le 16 novembre. Si le vapeur a
été expédié à la date fixée, on aura des nouvelles de Sydney
le 11, de Melbourne le 15, et d'Adélaïde le 10, bien qu'il ne
puisse y avoir de malle régulière de cette dernière place,
l'Australie du Sud ayant refusé de participer aux subventions
du service postal; néanmoins on espère avoir des lettres de la
date indiquée. Il
Ce retard de la malle d'Australie tenait à l'accident qu'a
éprouvé le steamer l'Eiiieit dans la mer Rouge. Voici ce qu'on
lit dans une correspondance d'Alexandrie du 6 novembre :
ci Le vapeur Pottinger, appartenant à la Compagnie Pénin-
sulaire et Orientale produisit à son arrivée à Suez le 2 courant,
une vive émotion par la nouvelle qu'en remontant la mer
Rouge il avait aperçu sur la côte un grand vapeur à hélice.
» Comme on savait que VEmeu avait quitté Aden avant le
Pottinger, il y avait tout lieu de croire qu'il lui était arrivé un
accident sérieux. Heureusement cette inquiétude a été dissipée
par son arrivée à Suez le 3 courant avec 58 passagers et des
espèces d'une valeur de 524,701) livres sterling. Dans la nuit
du 2 octobre il avait touché sur un récif de corail tout près
de ce point de la côte de Nubie marqué sur les cartes sous le
nom de Duberdubb, à environ 80 milles au nord de Saouakin
et presque directement en face de Djeddah. Ce navire a passé
54 heures dans cette position dangereuse; mais à la fin il a
été dégagé et poussé sur la côte, qui réellement consistait en
sable vaseux. Neuf jours s'écoulèrent avant qu'il put se re-
mettre à flot; cependant on y a réussi à la fin en sacrifiant
une partie du charbon et en allégeant par tous les moyens la
partie intérieure du navire. Les voies d'eau furent bien bou-
chées, et les pompes travaillant constamment il est arrivé à
Suez. VEmeu a souffert tellement qu'il ne pourra probable-
ment pas retourner en Australie sans avoir été mis au dock et
sans avoir subi des réparations complètes. »
Le Daily-News du 16 novembre donne de son côté les dé-
tails qui suivent :
« Comme on avait éprouvé certaine crainte par une pre-
mière dépêche télégraphique qui annonçait l'arrivée à Suez de
l'Emeu, paquebot-malle de l'Australie, laissant entendre que
les malles de l'Emeu avaient été perdues dans la mer Rouge,
nous avons la satisfaction d'annoncer que Y Australasian, stea-
mer de la Compagnie européenne et australienne, a quitté
Malte le 9 de ce mois avec la grosse cargaison des malles de
l'Australie et de Bombay, consistant en 500 caisses de lettres
et journaux, et que l'Australasian est attendu sans faute de-
main matin à Southampton. Il n'apporte ici que la malle de
Bombay, étant arrivé à Alexandrie avant la malle de Calcutta.
Y Indus, steamer de la Compagnie Péninsulaire et Orientale,
qui est attendu à Southampton samedi prochain, apportera la
grosse cargaison de la malle de Calcutta. L'Indus aurait ap-
porté celle de Bombay; mais on a préféré l'envoyer par l'Aus-
tralasian, parce qu'il devait arriver ici plusieurs jours avant
l'Indus. Il n'y aura de la malle d'Australie, apportée par
l'Emeu, que celle de Marseille qui éprouvera du retard. Lorsque
ce steamer a échoué dans la mer Rouge, on avait eu quelques
craintes pour son sauvetage. Le directeur des postes, fort sou-
cieux de sauver le plus possible des dépêches, transborda la
partie pour Marseille. VEmeu arriva néanmoins à Suez en
sùreté et avant le directeur des postes. De là le retard. Il n'est
pas à craindre que les dépêches pour Marseille aient été dé-
tournées, et il est très-vraisemblable qu'elles arriveront à Mar-
seille avec la prochaine malle de l'Inde. Inévitablement elles
arriveront ici dans six jours. »
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de Suez et les Conseils généraux et Chambres de commerce,
un excellent article que nous regrettons de ne pouvoir repro-
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ticle très-développé sur le tunnel projeté entre la France et
l'Angleterre par les réflexions suivantes :
CI L'époque actuelle est décidément une époque de grandes
entreprises, et il semblerait que dans la conception de ces en-
treprises la France aspire noblement au premier rang. Le
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direction dans les choses élégantes, et la première place parmi
les nations civilisées. En entretenant de pareilles idées sur les
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