Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1857 10 novembre 1857
Description : 1857/11/10 (A2,N34). 1857/11/10 (A2,N34).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530633p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
480 - L'ISTHME DE SUEZ,
velle communication des deux mers. Ainsi, selon le journal
anglais, l'occupation de l'ile Périm serait tout simplement
une déclaration de guerre contre tout le commerce maritime
de l'Europe , et cette conduite du gouvernement anglais au-
rait pour première conséquence de pousser les autres pays de
l'Europe à faire tous leurs efforts auprès de la Porte pour
qu'elle autorise la construction immédiate du canal ; une
œuvre de paix universelle serait donc en danger de devenir
une cause de collision générale. Le Railway Times espère que
la Porte protestera avec énergie, et que le ministre anglais,
qui a l'air de se faire un jeu des intérêts les plus importants
du monde entier et de la civilisation, sera bientôt forcé à
changer de politique.
Le Railvay Times du 24 octobre, dans la suite de ses ar-
ticles sur l'avenir commercial du canal, traite surtout de son
importance pour l'approvisionnement du coton venant des
Indes. Ce commerce particulier aura aussi des avantages con-
sidérables pour les chemins de fer français ; car il est très-
probable qu'un grand nombre de navires, surtout dans les
premiers mois de l'année, déchargeront leurs cargaisons à
Marseille ; ces dernières traverseront alors la France, le canal
de la Manche, et arriveront de Folkestone directement à
Manchester par les chemins de fer, pour lesquels ces arri-
vages de coton seraient une ressource de la plus haute im-
portance.
Le Morning Chronicle du 19 octobre revient en ces termes
sur la question du canal de Suez et l'urgence de cette com-
munication nouvelle au point de vue de l'intérêt anglais :
« Nous avons, dans des occasions antérieures, exposé les
objections insoutenables de lord Palmerston à cette œuvre na-
tionale, défendue avec tant d'habileté, de lucidité et de per-
sévérance par M. Ferdinand de Lesseps. Chaque jour ne fait
qu'ajouter à l'importance de la question concernant la cana-
lisation de l'isthme de Suez. Toutes les nouvelles venant de
l'Orient ne servent qu'à diriger l'attention générale sur ce
seul objet, l'établissement de moyens de communications
plus rapides entre l'Angleterre et notre colossal empire de
l'Inde.
1 Tandis que la bravoure de notre armée et la politique des
hommes de gouvernement ont ainsi étendu notre domination
dans l'Inde, la science a prêté peu on pas du tout de secours
pour nous rapprocher de ce pays. Dans notre propre royaume
et dans tous les pays de l'Europe, le temps et l'espace sont
réduits à rien par les chemins de fer et les télégraphes ; mais
lorsque les rudes besoins de la guerre et la conservation de
notre empire de l'Inde exigent impérieusement le secours de
cinquante ou cent mille hommes, la vieille découverte de
Vasco de Gama est la seule route par. laquelle nous pouvons
arriver dans les Indes. Il faut qu'il y ait quelque chose de ra-
dicalement mauvais dans un état de choses où chaque petite
ville et village du Royaume-Uni a son chemin de fer et son
télégraphe, et dans beaucoup de cas même plusieurs lignes
en concurrence, tandis que 30 millions d'Anglais et les
200 millions d'Hindous sont encore autant séparés les uns des
autres qu'aux jours où Hastings pendait Nuncamas et tor-
turait les Bégaums , et où Wellesley était vainqueur à Assaye.
La nature, comme pour pousser les hommes à l'industrie et à
l'activité, a interpose à la navigation des barrières qui peu-
vent très-bien être enlevées. L'Angleterre, la reine des mers,
pourra arriver dans l'Inde par une route plus courte de plu-
sieurs milliers de milles que la voie du Cap ; mais il est né-
cessaire qu'elle se serve de ces forces que la Providence a
mises à sa disposition. Le travail est le grand chemin qui
conduit au succès; et jamais depuis le temps où le pnysan
enfoncé dans la fange appelait Hercule à son aide pour re-
tirer sa voiture des profondes ornières de la route, il n'a été
donné à l'homme d'avancer sur son chemin sans appuyer sa
propre épaule contre la roue. Le canal de Suez , long de
90 milles, s'étendra entre l'endroit appelé Péluse, sur la Mé-
diterranée, et Suez, à la pointe ouest de la mer Rouge. Par
ce u fossé n, les eaux de la Méditerranée se mêleront à celles
de la mer Rouge. Les navires anglais pourraient passer par
cette nouvelle route et il serait possible d'arriver aux Indes
des mois plus tôt que par la voie actuelle. Dans les jours des
anciens Pharaons, lorsqu'on bâtissait des pyramides, une
pareille œuvre aurait été projetée et exécutée en même
temps ; mais dans ce XIX" siècle si vanté, chose étrange à dire,
des obstacles sont opposés à l'exécution de cette grande
œuvre. n
Le Morning Chronicle avait été frappé comme nous de
l'excellent article du Zeit de Berlin que nous analysons
dans notre numéro d'aujourd'hui ; et il en donne un extrait
étendu dans son numéro du 29 octobre. Nous ne reprodui-
sons pas naturellement ce travail du Morning Chronicle qui
serait presqu'une répétition du nôtre. Mais nous sommes
heureux de voir qu'un des grands journaux de Londres apprécie
les choses absolument comme nous le faisons nous-mêmes.
Le Morning Chronicle du 2 novembre publie un article
très-remarquable sur le canal de Suez, que nous résumons
ainsi :
« A l'heure qu'il est, la grande entreprise du canal n'attend
plus pour être exécutée que la sanction du Sultan ; il doit
connaître à présent les vœux unanimes exprimés par les com-
merçants anglais, et on ne peut qu'être grandement surpris
de voir le gouvernement britannique permettre encore à son
ambassadeur à Constantinople d'employer toute son influence
pour retarder cette ratification indispensable. Le Sultan court
risque de perdre toute la sympathie du peuple anglais, s'il
hésite encore plus longtemps à sanctionner la concession ac-
cordée à M. de Lesseps. Ce serait une pauvre reconnaissance
pour tous les grands services que l'Angleterre a rendus à la
Turquie, si le Sultan refusait son approbation à un projet
destiné à avoir les plus heureuses conséquences pour notre
commerce avec l'Asie. La France aussi a exprimé son opinion
à ce sujet, et certes elle mérite bien d'avoir quelque poids aux
yeux de la Porte. Lord Redcliffe peut être redouté; mais la
Turquie doit bien quelque reconnaissance aux peuples d'An-
gleterre et de France. L'Autriche a également droit à être
écoutée, et l'opinion du baron de Bruck, ainsi que celle de toute
la presse du pays, @ doivent être traitées avec plus d'égards.
Les opinions des Etats d'Italie, quoique assez proches voi-
sins , ont peut-être moins d'importance aux yeux de la
Porte; mais il fut un temps où elle attendait avec impatience
la décision du Piémont, et certes lorsque les troupes sardes
passèrent la Corne d'Or, personne n'aurait prédit que quel-
ques mois plus tard le souverain de Turquie ferait si peu de
cas des vœux de son vaillant allié. Ajoutez à cela que les
Chambres de commerce d'Espagne ont prié la Reine d'user
de toute son influence en faveur du canal projeté. Il n'y a pas
un seul pays appelé à se prononcer qui n'ait pas émis une
opinion favorable. Comment Abdul-Medjid hésiterait-il en-
core à ratifier la concession du Vice-roi?
» La déférence continuelle aux théories politiques d'un indi-
vidu et le mépris des opinions pratiques et bien raisonnées
de l'Europe placent le Vice-roi d'Egypte dans une position des
plus embarrassantes. On sait bien que Saïd-Pacha se fait une
gloire de cette gigantesque entreprise, et qu'il est profondé-
ment convaincu des immenses avantages qu'elle donnerait à
velle communication des deux mers. Ainsi, selon le journal
anglais, l'occupation de l'ile Périm serait tout simplement
une déclaration de guerre contre tout le commerce maritime
de l'Europe , et cette conduite du gouvernement anglais au-
rait pour première conséquence de pousser les autres pays de
l'Europe à faire tous leurs efforts auprès de la Porte pour
qu'elle autorise la construction immédiate du canal ; une
œuvre de paix universelle serait donc en danger de devenir
une cause de collision générale. Le Railway Times espère que
la Porte protestera avec énergie, et que le ministre anglais,
qui a l'air de se faire un jeu des intérêts les plus importants
du monde entier et de la civilisation, sera bientôt forcé à
changer de politique.
Le Railvay Times du 24 octobre, dans la suite de ses ar-
ticles sur l'avenir commercial du canal, traite surtout de son
importance pour l'approvisionnement du coton venant des
Indes. Ce commerce particulier aura aussi des avantages con-
sidérables pour les chemins de fer français ; car il est très-
probable qu'un grand nombre de navires, surtout dans les
premiers mois de l'année, déchargeront leurs cargaisons à
Marseille ; ces dernières traverseront alors la France, le canal
de la Manche, et arriveront de Folkestone directement à
Manchester par les chemins de fer, pour lesquels ces arri-
vages de coton seraient une ressource de la plus haute im-
portance.
Le Morning Chronicle du 19 octobre revient en ces termes
sur la question du canal de Suez et l'urgence de cette com-
munication nouvelle au point de vue de l'intérêt anglais :
« Nous avons, dans des occasions antérieures, exposé les
objections insoutenables de lord Palmerston à cette œuvre na-
tionale, défendue avec tant d'habileté, de lucidité et de per-
sévérance par M. Ferdinand de Lesseps. Chaque jour ne fait
qu'ajouter à l'importance de la question concernant la cana-
lisation de l'isthme de Suez. Toutes les nouvelles venant de
l'Orient ne servent qu'à diriger l'attention générale sur ce
seul objet, l'établissement de moyens de communications
plus rapides entre l'Angleterre et notre colossal empire de
l'Inde.
1 Tandis que la bravoure de notre armée et la politique des
hommes de gouvernement ont ainsi étendu notre domination
dans l'Inde, la science a prêté peu on pas du tout de secours
pour nous rapprocher de ce pays. Dans notre propre royaume
et dans tous les pays de l'Europe, le temps et l'espace sont
réduits à rien par les chemins de fer et les télégraphes ; mais
lorsque les rudes besoins de la guerre et la conservation de
notre empire de l'Inde exigent impérieusement le secours de
cinquante ou cent mille hommes, la vieille découverte de
Vasco de Gama est la seule route par. laquelle nous pouvons
arriver dans les Indes. Il faut qu'il y ait quelque chose de ra-
dicalement mauvais dans un état de choses où chaque petite
ville et village du Royaume-Uni a son chemin de fer et son
télégraphe, et dans beaucoup de cas même plusieurs lignes
en concurrence, tandis que 30 millions d'Anglais et les
200 millions d'Hindous sont encore autant séparés les uns des
autres qu'aux jours où Hastings pendait Nuncamas et tor-
turait les Bégaums , et où Wellesley était vainqueur à Assaye.
La nature, comme pour pousser les hommes à l'industrie et à
l'activité, a interpose à la navigation des barrières qui peu-
vent très-bien être enlevées. L'Angleterre, la reine des mers,
pourra arriver dans l'Inde par une route plus courte de plu-
sieurs milliers de milles que la voie du Cap ; mais il est né-
cessaire qu'elle se serve de ces forces que la Providence a
mises à sa disposition. Le travail est le grand chemin qui
conduit au succès; et jamais depuis le temps où le pnysan
enfoncé dans la fange appelait Hercule à son aide pour re-
tirer sa voiture des profondes ornières de la route, il n'a été
donné à l'homme d'avancer sur son chemin sans appuyer sa
propre épaule contre la roue. Le canal de Suez , long de
90 milles, s'étendra entre l'endroit appelé Péluse, sur la Mé-
diterranée, et Suez, à la pointe ouest de la mer Rouge. Par
ce u fossé n, les eaux de la Méditerranée se mêleront à celles
de la mer Rouge. Les navires anglais pourraient passer par
cette nouvelle route et il serait possible d'arriver aux Indes
des mois plus tôt que par la voie actuelle. Dans les jours des
anciens Pharaons, lorsqu'on bâtissait des pyramides, une
pareille œuvre aurait été projetée et exécutée en même
temps ; mais dans ce XIX" siècle si vanté, chose étrange à dire,
des obstacles sont opposés à l'exécution de cette grande
œuvre. n
Le Morning Chronicle avait été frappé comme nous de
l'excellent article du Zeit de Berlin que nous analysons
dans notre numéro d'aujourd'hui ; et il en donne un extrait
étendu dans son numéro du 29 octobre. Nous ne reprodui-
sons pas naturellement ce travail du Morning Chronicle qui
serait presqu'une répétition du nôtre. Mais nous sommes
heureux de voir qu'un des grands journaux de Londres apprécie
les choses absolument comme nous le faisons nous-mêmes.
Le Morning Chronicle du 2 novembre publie un article
très-remarquable sur le canal de Suez, que nous résumons
ainsi :
« A l'heure qu'il est, la grande entreprise du canal n'attend
plus pour être exécutée que la sanction du Sultan ; il doit
connaître à présent les vœux unanimes exprimés par les com-
merçants anglais, et on ne peut qu'être grandement surpris
de voir le gouvernement britannique permettre encore à son
ambassadeur à Constantinople d'employer toute son influence
pour retarder cette ratification indispensable. Le Sultan court
risque de perdre toute la sympathie du peuple anglais, s'il
hésite encore plus longtemps à sanctionner la concession ac-
cordée à M. de Lesseps. Ce serait une pauvre reconnaissance
pour tous les grands services que l'Angleterre a rendus à la
Turquie, si le Sultan refusait son approbation à un projet
destiné à avoir les plus heureuses conséquences pour notre
commerce avec l'Asie. La France aussi a exprimé son opinion
à ce sujet, et certes elle mérite bien d'avoir quelque poids aux
yeux de la Porte. Lord Redcliffe peut être redouté; mais la
Turquie doit bien quelque reconnaissance aux peuples d'An-
gleterre et de France. L'Autriche a également droit à être
écoutée, et l'opinion du baron de Bruck, ainsi que celle de toute
la presse du pays, @ doivent être traitées avec plus d'égards.
Les opinions des Etats d'Italie, quoique assez proches voi-
sins , ont peut-être moins d'importance aux yeux de la
Porte; mais il fut un temps où elle attendait avec impatience
la décision du Piémont, et certes lorsque les troupes sardes
passèrent la Corne d'Or, personne n'aurait prédit que quel-
ques mois plus tard le souverain de Turquie ferait si peu de
cas des vœux de son vaillant allié. Ajoutez à cela que les
Chambres de commerce d'Espagne ont prié la Reine d'user
de toute son influence en faveur du canal projeté. Il n'y a pas
un seul pays appelé à se prononcer qui n'ait pas émis une
opinion favorable. Comment Abdul-Medjid hésiterait-il en-
core à ratifier la concession du Vice-roi?
» La déférence continuelle aux théories politiques d'un indi-
vidu et le mépris des opinions pratiques et bien raisonnées
de l'Europe placent le Vice-roi d'Egypte dans une position des
plus embarrassantes. On sait bien que Saïd-Pacha se fait une
gloire de cette gigantesque entreprise, et qu'il est profondé-
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