Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 octobre 1857 25 octobre 1857
Description : 1857/10/25 (A2,N33). 1857/10/25 (A2,N33).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306328
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
448 L'ISTHME DE SUEZ,
d'artillerie et plusieurs hommes attachés au service de santé ,
tpus se rendant aux Indes par la voie de Suez. Deux compa-
gnies d'artillerie, en tout 221 hommes, sont également em-
barquées sur ce steamer pour la même destination. Les troupes
sont arrivées à Southampton dimanche à midi par le chemin
de fer de Woolwich. Elles ont été embarquées immédiatement,
et le navire est sorti des docks entre quatre et cinq heures de
l'après-midi, au milieu d'acclamations enthousiastes échangées
entre la troupe et la foule des spectateurs.
a Parmi les passagers se trouve M. Champion Wetton, qui
accompagne les troupes à Suez, afin de surveiller les mesures
prises pour le transport des soldats par la Royal Mail Com-
pany. M. Wetton se rend en Australie pour deux ans, chargé
de la surveillance générale du service postal par la route de
Suez, et d'y mettre de la régularité. Pendant l'organisation
de ce service, les préparatifs pour l'établissement de la route
de Panama seront nécessairement suspendus. Etant de retour
de l'Australie depuis peu de temps, où il remplissait une mis-
sion relative à cette question, et possédant une grande expé-
rience dans tout ce qui concerne la navigation à vapeur, il y
a toute probabilité que, sous la direction de M. Wetton, le
service postal avec l'Australie se fera mieux que jusqu'ici,
chose également désirée par les colons et par les habitants de
la métropole.
»> Le départ de ce beau navire a excité un grand intérêt, et
plusieurs des directeurs de la Royal Mail Company se trou-
vaient parmi les spectateurs à la sortie du port. Les arrange-
ments avaient été faits de la manière la plus satisfaisante,
sous la direction du capitairre W. Vincent, inspecteur en chef
de la Compagnie ; et rien n'a paru manquer pour assurer le
comfort et le bien-être de toutes les personnes à bord du bâ-
timent. »
On se rappelle que déjà un premier départ 'de troupes
anglaises tout à fait analogue à celui-ci avait eu lieu le
2 octobre. Parti de Southampton, le bâtiment s'est rendu
à Alexandrie, et nous ne tarderons pas à apprendre que
les 300 hommes qu'il transportait sont arrivés à Suez
par le chemin de fer, qui fonctionne déjà jusqu'à huit ou
neuf lieues de cette ville.
Ainsi voilà deux envois du même genre que le gou-
vernement anglais s'est enfin décidé à faire. Dès le mois de
juillet, c'est ce qu'avait demandé à lord Palmerston le
général sir de Lacy Evans. Le Premier Ministre avait
alors refusé. Il paraît qu'actuellement il se ravise.
Le Journal des Débats du-12 octobre s'exprime ainsi
au sujet du passage des troupes anglaises par l'Egypte :
« D'après une correspondance de Paris que nous trouvons
dans le journal le Nord, le gouvernement français aurait
donné dans ces derniers temps à l'Angleterre des preuves
d'une sympathie non équivoque, et il s'appliquerait à lui
fournir tous les moyens de faciliter l'envoi de ses troupes
dans l'Inde. Non-seulement il aurait offert le passage de ces
troupes sur le territoire français; mais il aurait pris l'engage-
ment d'intervenir auprès du Pacha d'Egypte pour le décider à
livrer également passage à toutes les forces que l'Angleterre
voudrait expédier par cette voie. Des renseignements puisés à
bonne source nous permettent de confirmer tous ces faits. La
correspondance du journal ajoute, il est vrai, que le gouver-
nement anglais aurait décliné les offres du gouvernement
français. Nous n'avons aucun renseignement particulier qui
nous autorise à dire si le journal belge est aussi-bien informé
sur ce dernier point que sur le premier, s L. ALLOURY.
LE Ct DAILY-NEWS » ET LE CANAL DE SUEZ.
Le Daily-News, du 15 octobre, publie la lettre sui-
vante qu'il reçoit d'un de ses correspondants sur Le
moyen de conserver les Indes :
A L'ÉDITEUR DU « DAILY-KEWS
l' Monsieur,
h Qu'est-ce que l'Angleterre ne donnerait pas dans ce moment
pour un canal à travers l'isthme de Suez , que lord Palmerston
condamnait avec tant de vivacité il y a quelques mois, et qui
lui permettrait de faire passer rapidement des troupes de l'An-
gleterre aux Indes? Il est impossible que la Grande-Bretagne
conserve les Indes, à moins que la distance entre les deux
pays ne soit abrégée par des chemins de fer, des canaux et
des télégraphes électriques. Un canal et un passage non
interrompu pour des troupes traversant l'Egypte, et une com-
munication télégraphique entre Londres et Bombay, Madras
et Calcutta , voilà ce qu'il faut exécuter le plus tôt possible,
ou l'Inde sera perdue pour l'Europe et le monde entier. Avec
une seule route militaire autour du cap de Bonne-Espérance,
l'Angleterre ne peut pas entretenir une armée assez nombreuse
pour maintenir en soumission 200 millions de sujets, timides
mais irrités. Des chemins de fer à l'américaine et des télé-
graphes devraient également s'étendre dans toutes les Indes. Il
faut établir une communication postale par semaine entre l'An-
gleterre et son grand empire oriental. Il faudrait pouvoir entre-
tenir au besoin une communication télégraphique de chaque
jour et même de chaque heure. Toute espèce d'encouragement
doit être donnée aux Anglais qui veulent s'établir dans l'Inde,
et à la publication de journaux anglais dans chaque partie de
l'empire indien. »
Le reste de cette lettre, signée : Un Anglais, s'occupe
de sujets qui nous sont étrangers, et particulièrement
des réformes à introduire dans le gouvernement des
Indes; mais nous avons tenu à en donner le début pour
montrèr où est aujourd'hui l'opinion en Angleterre.
Nous n'avons cessé de dire qu'un canal maritime à tra-
vers l'isthme de Suez serait immensément utile à l'em-
pire anglo-indien; mais il est bon que nos voisins le
sentent comme nous et le répètent au Cabinet, qui s'obs-
tine dans une opposition injustifiable.
G. WAGENER.
L'OPINION PUBLIQUE A BOMBAY
ET LE CANAL DE SUEZ.
La Presse publie dans son numéro du 16 octobre une
correspondance particulière de Bombay du 17 sep-
tembre , où nous remarquons le passage suivant :
« Le fait que lord Palmerston s'est opposé au passage des
troupes par l'isthme de Suez a produit un très-mauvais effet
ici ; on se demande comment cet homme d'Etat si clairvoyant
a pu balancer un instant à prendre un parti si évidemment
avantageux. On ne doute pas qu'il n'ait cédé à l'heure qu'il
est ; mais l'inquiétude du public ne s'est pas calmée pour cela.
On prévoit que les scènes désastreuses dont le Bengale est le
théâtre pourront, d'un moment à l'autre, se répéter dans la
présidence de Bombay, et qu'il n'y a pas de sécurité pour l'a-
venir si on ne prend pas des mesures efficaces pour rappro-
cher la mère patrie de ces provinces éloignées; en un mot,
d'artillerie et plusieurs hommes attachés au service de santé ,
tpus se rendant aux Indes par la voie de Suez. Deux compa-
gnies d'artillerie, en tout 221 hommes, sont également em-
barquées sur ce steamer pour la même destination. Les troupes
sont arrivées à Southampton dimanche à midi par le chemin
de fer de Woolwich. Elles ont été embarquées immédiatement,
et le navire est sorti des docks entre quatre et cinq heures de
l'après-midi, au milieu d'acclamations enthousiastes échangées
entre la troupe et la foule des spectateurs.
a Parmi les passagers se trouve M. Champion Wetton, qui
accompagne les troupes à Suez, afin de surveiller les mesures
prises pour le transport des soldats par la Royal Mail Com-
pany. M. Wetton se rend en Australie pour deux ans, chargé
de la surveillance générale du service postal par la route de
Suez, et d'y mettre de la régularité. Pendant l'organisation
de ce service, les préparatifs pour l'établissement de la route
de Panama seront nécessairement suspendus. Etant de retour
de l'Australie depuis peu de temps, où il remplissait une mis-
sion relative à cette question, et possédant une grande expé-
rience dans tout ce qui concerne la navigation à vapeur, il y
a toute probabilité que, sous la direction de M. Wetton, le
service postal avec l'Australie se fera mieux que jusqu'ici,
chose également désirée par les colons et par les habitants de
la métropole.
»> Le départ de ce beau navire a excité un grand intérêt, et
plusieurs des directeurs de la Royal Mail Company se trou-
vaient parmi les spectateurs à la sortie du port. Les arrange-
ments avaient été faits de la manière la plus satisfaisante,
sous la direction du capitairre W. Vincent, inspecteur en chef
de la Compagnie ; et rien n'a paru manquer pour assurer le
comfort et le bien-être de toutes les personnes à bord du bâ-
timent. »
On se rappelle que déjà un premier départ 'de troupes
anglaises tout à fait analogue à celui-ci avait eu lieu le
2 octobre. Parti de Southampton, le bâtiment s'est rendu
à Alexandrie, et nous ne tarderons pas à apprendre que
les 300 hommes qu'il transportait sont arrivés à Suez
par le chemin de fer, qui fonctionne déjà jusqu'à huit ou
neuf lieues de cette ville.
Ainsi voilà deux envois du même genre que le gou-
vernement anglais s'est enfin décidé à faire. Dès le mois de
juillet, c'est ce qu'avait demandé à lord Palmerston le
général sir de Lacy Evans. Le Premier Ministre avait
alors refusé. Il paraît qu'actuellement il se ravise.
Le Journal des Débats du-12 octobre s'exprime ainsi
au sujet du passage des troupes anglaises par l'Egypte :
« D'après une correspondance de Paris que nous trouvons
dans le journal le Nord, le gouvernement français aurait
donné dans ces derniers temps à l'Angleterre des preuves
d'une sympathie non équivoque, et il s'appliquerait à lui
fournir tous les moyens de faciliter l'envoi de ses troupes
dans l'Inde. Non-seulement il aurait offert le passage de ces
troupes sur le territoire français; mais il aurait pris l'engage-
ment d'intervenir auprès du Pacha d'Egypte pour le décider à
livrer également passage à toutes les forces que l'Angleterre
voudrait expédier par cette voie. Des renseignements puisés à
bonne source nous permettent de confirmer tous ces faits. La
correspondance du journal ajoute, il est vrai, que le gouver-
nement anglais aurait décliné les offres du gouvernement
français. Nous n'avons aucun renseignement particulier qui
nous autorise à dire si le journal belge est aussi-bien informé
sur ce dernier point que sur le premier, s L. ALLOURY.
LE Ct DAILY-NEWS » ET LE CANAL DE SUEZ.
Le Daily-News, du 15 octobre, publie la lettre sui-
vante qu'il reçoit d'un de ses correspondants sur Le
moyen de conserver les Indes :
A L'ÉDITEUR DU « DAILY-KEWS
l' Monsieur,
h Qu'est-ce que l'Angleterre ne donnerait pas dans ce moment
pour un canal à travers l'isthme de Suez , que lord Palmerston
condamnait avec tant de vivacité il y a quelques mois, et qui
lui permettrait de faire passer rapidement des troupes de l'An-
gleterre aux Indes? Il est impossible que la Grande-Bretagne
conserve les Indes, à moins que la distance entre les deux
pays ne soit abrégée par des chemins de fer, des canaux et
des télégraphes électriques. Un canal et un passage non
interrompu pour des troupes traversant l'Egypte, et une com-
munication télégraphique entre Londres et Bombay, Madras
et Calcutta , voilà ce qu'il faut exécuter le plus tôt possible,
ou l'Inde sera perdue pour l'Europe et le monde entier. Avec
une seule route militaire autour du cap de Bonne-Espérance,
l'Angleterre ne peut pas entretenir une armée assez nombreuse
pour maintenir en soumission 200 millions de sujets, timides
mais irrités. Des chemins de fer à l'américaine et des télé-
graphes devraient également s'étendre dans toutes les Indes. Il
faut établir une communication postale par semaine entre l'An-
gleterre et son grand empire oriental. Il faudrait pouvoir entre-
tenir au besoin une communication télégraphique de chaque
jour et même de chaque heure. Toute espèce d'encouragement
doit être donnée aux Anglais qui veulent s'établir dans l'Inde,
et à la publication de journaux anglais dans chaque partie de
l'empire indien. »
Le reste de cette lettre, signée : Un Anglais, s'occupe
de sujets qui nous sont étrangers, et particulièrement
des réformes à introduire dans le gouvernement des
Indes; mais nous avons tenu à en donner le début pour
montrèr où est aujourd'hui l'opinion en Angleterre.
Nous n'avons cessé de dire qu'un canal maritime à tra-
vers l'isthme de Suez serait immensément utile à l'em-
pire anglo-indien; mais il est bon que nos voisins le
sentent comme nous et le répètent au Cabinet, qui s'obs-
tine dans une opposition injustifiable.
G. WAGENER.
L'OPINION PUBLIQUE A BOMBAY
ET LE CANAL DE SUEZ.
La Presse publie dans son numéro du 16 octobre une
correspondance particulière de Bombay du 17 sep-
tembre , où nous remarquons le passage suivant :
« Le fait que lord Palmerston s'est opposé au passage des
troupes par l'isthme de Suez a produit un très-mauvais effet
ici ; on se demande comment cet homme d'Etat si clairvoyant
a pu balancer un instant à prendre un parti si évidemment
avantageux. On ne doute pas qu'il n'ait cédé à l'heure qu'il
est ; mais l'inquiétude du public ne s'est pas calmée pour cela.
On prévoit que les scènes désastreuses dont le Bengale est le
théâtre pourront, d'un moment à l'autre, se répéter dans la
présidence de Bombay, et qu'il n'y a pas de sécurité pour l'a-
venir si on ne prend pas des mesures efficaces pour rappro-
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