Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1857 10 octobre 1857
Description : 1857/10/10 (A2,N32). 1857/10/10 (A2,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530631v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
416 L'ISTHME DE SUEZ.
l'importance que la question du percement de l'isthme de Suez
était appelée à prendre, soit au point de vue le plus général,
soit au point de vue des intérêts de Lyon, qui trouverait dans
l'ouverture du canal des deux mers des facilités notables pour
les approvisionnements de ses fabriques en soies de Chine et
d'Asie, et ne pourrait que gagner à l'accroissement d'activité
commerciale dont la Méditerranée deviendrait sûrement le
théâtre, si l'isthme Africain était coupé.
En 1847, par une délibération du 27 février, la Chambre
décidait qu'elle concourrait pour une somme de cinq mille
francs aux frais d'études du canal projeté, et elle mettait
cette somme à la disposition de la Société organisée en vue de
ces études. En voyant aujourd'hui ce projet prendre place
parmi les plus vives préoccupations du commerce européen,
elle ne peut que se féliciter du résultat obtenu, et répondre
avec un empressement particulièrement sympathique à l'appel
qui lui est adressé par M. de Lesseps, dans l'intérêt d'une
œuvre marquée au sceau de l'utilité universelle.
Cet exposé entendu,
La Chambre de commerce de Lyon, à l'unanimité,
Appelle de tous ses vœux la prompte exécution du canal de
Suez. A cet effet, elle sollicite de la sagesse du gouvernement
qu'il intervienne pour lever tous les obstacles qui s'opposent à
l'accomplissement de cette entreprise.
Pour extrait conforme :
Le membre de la Chambre secrétaire, en
l'absence,
A. M. BRISSON,
CUAMIJRE DE COMMERCE DE MOSTPELLIER.
Montpellier, le 18 septembre 1857.
A monsieur Ferdinand de Lesseps.
Monsieur,
La Chambre a reçu, avec la lettre que vous lui avez fait
l'honneur de lui adresser le 12 août dernier, les documents
relatifs au percement de l'isthme de Suez. Elle les a lus
avec le plus vif intérêt et elle vient d'écrire à M. le Ministre
de l'agriculture et du commerce pour lui manifester son vif
désir de voir le gouvernement de l'Empereur accorder sa
puissante protection à une si grande et utile entreprise.
Nous avons l'honneur, Monsieur, de vous envoyer copie de
cette dépêche ; vous y trouverez, nous n'en doutons pas, l'ex-
pression profondément sentie de l'importance de ce beau pro-
jet et des sentiments de haute estime qui s'attachent à la per-
sonne de son auteur.
Veuillez agréer, Monsieur, l'hommage de notre haute consi-
dération.
Pour les membres de la Chambre de commerce
de Montpellier,
Le président,
FERD. GLAIZE.
Montpellier, le 18 septembre 1857.
A monsieur le Ministre de l'agriculture et du commerce.
Monsieur le Ministre, 1
La Chambre de commerce de Montpellier, mise en posses-
sion de précieux documents sur le percement de l'isthme de
Suez, ne saurait rester étrangère aux témoignages de sympa-
thie que rencontre partout cette entreprise, à laquelle M. Fer-
dinand de Lesseps s'est dévoué avec une si honorable persé-
vérance.
La solution de ce problème si longtemps désirée, lit jonction
de la mer Rouge à la Méditerranée par un grand canal mari-
time relié au Nil par des canaux qui, tout en desservant les
intérêts commerciaux de l'Égypte, fertiliseront par des irriga-
tions bien étudiées-une vaste étendue de terrains aujourd'hui
incultes et sans valeur, est l'une des plus grandes conceptions
du siècle actuel, déjà si fécond en merveilles de toute espèce.
Le canal de Suez est, on peut l'affirmer, l'expression d'un be-
soin universel et universellement reconnu.
Tout ce qui dans l'existence des nations touche à leurs in-
térêts les plus précieux, morale, religion, politique, industrie,
tout semble concourir à faire de cette entreprise le fait le plus
utile et le plus remarquable de notre époque ; à côté des
grandes questions sociales et industrielles qu'il est appelé à
résoudre, et des services qu'il doit rendre à l'humanité, vien-
nent se placer encore de grands avantages pour les intérêts
particuliers.
Rapprocher les 300 millions d'habitants de l'Europe des
700 millions qui peuplent les grandes Indes, la Chine et
l'Australie, favoriser ce grand courant européen vers les popu-
lations de l'Asie, rendre leurs relations plus faciles, plus sûres,
plus promptes, en abrégeant de moitié les distances qui les
séparent, n'est-ce pas satisfaire à ce besoin si marqué de nos
jours de hâter la civilisation des peuples encore barbares de
l'Orient, et de nous assurer les denrées que leur sol et leur
climat produisent en abondance et qui deviennent tous les
jours plus nécessaires au développement progressif de nos in-
dustries et à une meilleure alimentation de nos classes labo-
rieuses? L'échange des produits matériels conduit insensible-
ment à celui des idées, des usages et des habitudes.
Réunir dans la même main le bosphore de la mer Noire et
celui de la mer Rouge, deux positions politiques et commer-
ciales si importantes, rendre ainsi l'intégrité de l'Empire Otto-
man plus nécessaire à l'équilibre européen, n'est-ce pas
contribuer à consolider la paix du monde, en éloignant un de
ces conflits, trop fréquents, amenés par tant d'ambitions tou-
jours prêtes à démembrer à leur profit cette puissance turque
si faible sans le secours de ses alliés ?
Basée sur les intérêts du commerce, de la civilisation et de
l'émancipation de plusieurs millions d'habitants, cette œuvre
devrait-elle être arrêtée par l'opposition de quelques ministres
anglais, alors surtout que tout ce que possède cette nation
d'hommes éclairés n'a point hésité à l'approuver hautement?
Cette opposition, partout blâmée, n'a point eu la moindre in-
fluence ailleurs : aussi tous les peuples du continent déclarent-
ils celle entreprise d'utilité générale, aussi tous les capitaux
du monde s'empressent-ils de concourir à son accomplisse-
ment, et puisque la science, représentée par tout ce que l'Eu-
rope renferme d'ingénieurs éminents et capables, n'hésite
point à la déclarer possible.
La Chambre de commerce de Montpellier vient solliciter
avec instance du gouvernement de l'Empereur qu'il veuille
bien accorder à cette entreprise un appui énergique ; qu'il
veuille bien user de sa sage et forte influence pour faire cesser
les obstacles qu'elle rencontre, et obtenir une déclaration gé-
nérale de neutralité du canal de Suez, qui en garantisse le
libre passage à toutes les marines du monde.
Nous avons l'honneur, Monsieur le Ministre, d'offrir à
Votre Excellence l'hommage de notre haute et respectueuse
considération.
Pour les membres de la Chambre de commerce
de Montpellier,
Le président,
FERD. GLAIZE.
■« « .-.-
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l'importance que la question du percement de l'isthme de Suez
était appelée à prendre, soit au point de vue le plus général,
soit au point de vue des intérêts de Lyon, qui trouverait dans
l'ouverture du canal des deux mers des facilités notables pour
les approvisionnements de ses fabriques en soies de Chine et
d'Asie, et ne pourrait que gagner à l'accroissement d'activité
commerciale dont la Méditerranée deviendrait sûrement le
théâtre, si l'isthme Africain était coupé.
En 1847, par une délibération du 27 février, la Chambre
décidait qu'elle concourrait pour une somme de cinq mille
francs aux frais d'études du canal projeté, et elle mettait
cette somme à la disposition de la Société organisée en vue de
ces études. En voyant aujourd'hui ce projet prendre place
parmi les plus vives préoccupations du commerce européen,
elle ne peut que se féliciter du résultat obtenu, et répondre
avec un empressement particulièrement sympathique à l'appel
qui lui est adressé par M. de Lesseps, dans l'intérêt d'une
œuvre marquée au sceau de l'utilité universelle.
Cet exposé entendu,
La Chambre de commerce de Lyon, à l'unanimité,
Appelle de tous ses vœux la prompte exécution du canal de
Suez. A cet effet, elle sollicite de la sagesse du gouvernement
qu'il intervienne pour lever tous les obstacles qui s'opposent à
l'accomplissement de cette entreprise.
Pour extrait conforme :
Le membre de la Chambre secrétaire, en
l'absence,
A. M. BRISSON,
CUAMIJRE DE COMMERCE DE MOSTPELLIER.
Montpellier, le 18 septembre 1857.
A monsieur Ferdinand de Lesseps.
Monsieur,
La Chambre a reçu, avec la lettre que vous lui avez fait
l'honneur de lui adresser le 12 août dernier, les documents
relatifs au percement de l'isthme de Suez. Elle les a lus
avec le plus vif intérêt et elle vient d'écrire à M. le Ministre
de l'agriculture et du commerce pour lui manifester son vif
désir de voir le gouvernement de l'Empereur accorder sa
puissante protection à une si grande et utile entreprise.
Nous avons l'honneur, Monsieur, de vous envoyer copie de
cette dépêche ; vous y trouverez, nous n'en doutons pas, l'ex-
pression profondément sentie de l'importance de ce beau pro-
jet et des sentiments de haute estime qui s'attachent à la per-
sonne de son auteur.
Veuillez agréer, Monsieur, l'hommage de notre haute consi-
dération.
Pour les membres de la Chambre de commerce
de Montpellier,
Le président,
FERD. GLAIZE.
Montpellier, le 18 septembre 1857.
A monsieur le Ministre de l'agriculture et du commerce.
Monsieur le Ministre, 1
La Chambre de commerce de Montpellier, mise en posses-
sion de précieux documents sur le percement de l'isthme de
Suez, ne saurait rester étrangère aux témoignages de sympa-
thie que rencontre partout cette entreprise, à laquelle M. Fer-
dinand de Lesseps s'est dévoué avec une si honorable persé-
vérance.
La solution de ce problème si longtemps désirée, lit jonction
de la mer Rouge à la Méditerranée par un grand canal mari-
time relié au Nil par des canaux qui, tout en desservant les
intérêts commerciaux de l'Égypte, fertiliseront par des irriga-
tions bien étudiées-une vaste étendue de terrains aujourd'hui
incultes et sans valeur, est l'une des plus grandes conceptions
du siècle actuel, déjà si fécond en merveilles de toute espèce.
Le canal de Suez est, on peut l'affirmer, l'expression d'un be-
soin universel et universellement reconnu.
Tout ce qui dans l'existence des nations touche à leurs in-
térêts les plus précieux, morale, religion, politique, industrie,
tout semble concourir à faire de cette entreprise le fait le plus
utile et le plus remarquable de notre époque ; à côté des
grandes questions sociales et industrielles qu'il est appelé à
résoudre, et des services qu'il doit rendre à l'humanité, vien-
nent se placer encore de grands avantages pour les intérêts
particuliers.
Rapprocher les 300 millions d'habitants de l'Europe des
700 millions qui peuplent les grandes Indes, la Chine et
l'Australie, favoriser ce grand courant européen vers les popu-
lations de l'Asie, rendre leurs relations plus faciles, plus sûres,
plus promptes, en abrégeant de moitié les distances qui les
séparent, n'est-ce pas satisfaire à ce besoin si marqué de nos
jours de hâter la civilisation des peuples encore barbares de
l'Orient, et de nous assurer les denrées que leur sol et leur
climat produisent en abondance et qui deviennent tous les
jours plus nécessaires au développement progressif de nos in-
dustries et à une meilleure alimentation de nos classes labo-
rieuses? L'échange des produits matériels conduit insensible-
ment à celui des idées, des usages et des habitudes.
Réunir dans la même main le bosphore de la mer Noire et
celui de la mer Rouge, deux positions politiques et commer-
ciales si importantes, rendre ainsi l'intégrité de l'Empire Otto-
man plus nécessaire à l'équilibre européen, n'est-ce pas
contribuer à consolider la paix du monde, en éloignant un de
ces conflits, trop fréquents, amenés par tant d'ambitions tou-
jours prêtes à démembrer à leur profit cette puissance turque
si faible sans le secours de ses alliés ?
Basée sur les intérêts du commerce, de la civilisation et de
l'émancipation de plusieurs millions d'habitants, cette œuvre
devrait-elle être arrêtée par l'opposition de quelques ministres
anglais, alors surtout que tout ce que possède cette nation
d'hommes éclairés n'a point hésité à l'approuver hautement?
Cette opposition, partout blâmée, n'a point eu la moindre in-
fluence ailleurs : aussi tous les peuples du continent déclarent-
ils celle entreprise d'utilité générale, aussi tous les capitaux
du monde s'empressent-ils de concourir à son accomplisse-
ment, et puisque la science, représentée par tout ce que l'Eu-
rope renferme d'ingénieurs éminents et capables, n'hésite
point à la déclarer possible.
La Chambre de commerce de Montpellier vient solliciter
avec instance du gouvernement de l'Empereur qu'il veuille
bien accorder à cette entreprise un appui énergique ; qu'il
veuille bien user de sa sage et forte influence pour faire cesser
les obstacles qu'elle rencontre, et obtenir une déclaration gé-
nérale de neutralité du canal de Suez, qui en garantisse le
libre passage à toutes les marines du monde.
Nous avons l'honneur, Monsieur le Ministre, d'offrir à
Votre Excellence l'hommage de notre haute et respectueuse
considération.
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de Montpellier,
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