Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1857 10 octobre 1857
Description : 1857/10/10 (A2,N32). 1857/10/10 (A2,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530631v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
414 L'ISTHME DE SUEZ,
ration l'ouverture qui précède et à jeter dans la balance l'ex-
pression d'un vœu favorable.
Après en avoir délibéré , la Chambre de commerce de la
Rochelle déclare à l'unanimité s'associer aux considérations
qui viennent d'être exprimées, se les approprier en entier
* ainsi que la conclusion qui les termine et arrête que copie de
ce qui précède sera adressée à M. le Ministre de l'agriculture,
du commerce et des travaux publics, en recommandant le tout
à sa bienveillante sollicitude.
La Rochelle, le 12 septembre.
A S. E. le Ministre de l'agriculture, du commerce et des
travaux publics.
Monsieur le Ministre,
Nous avons l'honneur de vous adresser copie d'une délibé-
ration prise par la Chambre de commerce dans sa séance du
11 de ce mois, à l'occasion du projet de M. Ferd. de Lesseps
pour le percement de l'isthme de Suez.
Nous nous flattons que vous accueillerez favorablement le
vœu qu'elle exprime et que vous emploierez tous vos efforts
pour faire prévaloir dans les conseils du gouvernement cette
pensée que le canal de jonction est une œuvre dont l'utilité
égale la grandeur et qu'elle deviendra un honneur éternel
pour l'époque qui l'aura vu exécuter et pour les gouverne-
ments qui l'auront soutenue de leur protection.
Ajouterons-nous aussi qu'il sera digne du règne glorieux de
l'Empereur, pendant lequel tant de grandes choses s'accom-
plissent, de provoquer et de préparer celle-ci qui doit les
couronner toutes?
Nous avons l' honneur, etc.
CHAMBRE DE COMMERCE DE LAVAL.
Laval, le 30 septembre 1857.
A monsieur Ferdinand de Lesseps, à Paris.
Monsieur,
Je commence par vous prier de m'excuser du retard, très-
involontaire, croyez-le bien, que j'ai mis à répondre à la
lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 12 août
dernier relativement au grand projet que vous avez conçu de
réunir par un canal à travers l'isthme de Suez, la Méditerra-
née et la mer Rouge.
Mes collègues, à leur réunion du 29 août, ont donné leur
complète adhésion à cette entreprise si honorable pour vous,
Monsieur, à qui en est due l'initiative, et ils m'ont chargé de
vous en adresser leurs bien sincères félicitations, en vous re-
mettant l'extrait ci-joint de la délibération prise par la Chambre
que j'ai l'honneur de présider.
C'est une tâche bien douce pour moi, Monsieur, d'avoir à
vous exprimer la reconnaissance que le monde entier doit
partager pour les louables efforts et la persévérance coura-
geuse que vous avez mis à poursuivre le but de cette glorieuse
entreprise. Courage donc encore, Monsieur, et soyez bien
convaincu que des efforts et les vœux universels ne vous feront
pas défaut pour la réussite de votre immense projet.
J'ai l'honneur d'adresser aujourd'hui à Son Excellence M. le
Ministre compétent l'extrait de notre délibération.
Au nom de la Chambre comme au mien , Monsieur, je vous
fais de bien sincères remercîments pour les intéressants docu-
ments que vous m'avez envoyés; nous recevrons avec recon-
naissance tous ceux que vous voudrez bien nous faire par-
venir.
Agréez, Monsieur, l'expression de ma considération la plus
distinguée.
Le président de la Chambre de commerce de la Mayenne,
CH. TOUTAIN. ---
Extrait du registre des délibérations de la Chambre de cont-
merce de la Jl/ayenne, séant à Laval,
(Séance du 29 août 1857.)
La Chambre de commerce de la Mayenne est réunie sous la
présidence de M. Toutain; sont présents :
MM. Toutain, président, Jules de Boisricheux, Jules Le
Clerc, 0. Mercier et Hippolyte Velay, secrétaire.
Le président met à l'ordre du jour la question relative au
percement de l'isthme de Suez; il expose :
Que le projet de jonction de la Méditerranée et de la mer
Rouge par un canal creusé à travers l'isthme de Suez occupe
depuis bien longtemps tous les esprits, qu'il a déjà reçu l'appro-
bation universelle des peuples, et que tous les gouvernements,
à une bien regrettable exception près, semblent être d'accord
pour favoriser cette entreprise, qui sera la gloire industrielle
et civilisatrice de notre siècle, qu'elle est sollicitée par les
vœux éclairés et l'opinion intelligente des classes laborieuses
de tous les pays;
Il ajoute : Qu'au double point de vue de l'humanité et de
l'industrie, l'union des deux mers sera un bienfait immense
dont la pensée seule devra suffire pour en hâter l'exécution;
que les avantages politiques et commerciaux qu'elle produira
sont incalculables; que la navigation rendue plus prompte,
plus facile et par conséquent infiniment moins coûteuse, le
résultat que procurera le rapprochement de l'Orient et de
l'Occident est appelé à changer la face du monde; que, mûrie
par le temps, éclairée par les corps de la science, jugée par
le monde entier, la question du percement de l'isthme de Suez
ne peut plus rester à l'état de doute; enfin, qu'après la con-
quête de la vapeur et de l'électricité, la réunion de la mer
Rouge à la Méditerranée est le plus grand succès auquel le
dix-neuvième siècle doit aspirer;
Que la Chambre de commerce de la Mayenne doit tenir à
honneur d'unir ses vœux aux vœux universels qui se produi-
sent en faveur de ce grand projet ;
En conséquence, le président engage ses collègues à pré-
senter leurs observations sur la question soumise à leur juste
appréciation, et tous insistent, par des considérations élevées,
pour que l'expression de leurs plus vifs désirs, rendue par ce
qui précède, soit adressée à S. E. M. le Ministre de l'agricul-
ture, du commerce et des travaux publics pour être soumise
au gouvernement de l'Empereur;
Et, à M. Ferdinand de Lesseps, leurs félicitations pour l'ac-
tive persévérance qu'il a déjà montrée, en excitant encore son
noble courage à poursuivre la prompte réalisation de l'immense
projet dont il a eu la glorieuse initiative.
Se résumant donc, la Chambre de commerce de la Mayenne
déclare s'associer aux sentiments exprimés par son président
sur l'importante question qu'il lui a succinctement développée,
et l'invite à faire parvenir à Sa Majesté, toujours si empressée
de favoriser l'essor industriel des populations, son vœu pour
la prompte ouverture du canal de Suez, convaincue que de
son exécution toutes les nations du monde auront à recueillir
des avantages immenses et aussi précieux pour le commerce
que pour la civilisation.
Ainsi délibéré les jour, mois et an que dessus.
Pour extrait conforme :
Le président de la Chambre de commerce de la ltfayenne,
CH. TOLTAIN,
CHAMBRE DE COMMERCE DE LILLE.
Lille, le 28 septembre 1857.
A monsieur Ferdinand de Lesseps, à Paris. L
Monsieur,
J'ai mis sous les yeux de la Chambre de commerce de Lille
ration l'ouverture qui précède et à jeter dans la balance l'ex-
pression d'un vœu favorable.
Après en avoir délibéré , la Chambre de commerce de la
Rochelle déclare à l'unanimité s'associer aux considérations
qui viennent d'être exprimées, se les approprier en entier
* ainsi que la conclusion qui les termine et arrête que copie de
ce qui précède sera adressée à M. le Ministre de l'agriculture,
du commerce et des travaux publics, en recommandant le tout
à sa bienveillante sollicitude.
La Rochelle, le 12 septembre.
A S. E. le Ministre de l'agriculture, du commerce et des
travaux publics.
Monsieur le Ministre,
Nous avons l'honneur de vous adresser copie d'une délibé-
ration prise par la Chambre de commerce dans sa séance du
11 de ce mois, à l'occasion du projet de M. Ferd. de Lesseps
pour le percement de l'isthme de Suez.
Nous nous flattons que vous accueillerez favorablement le
vœu qu'elle exprime et que vous emploierez tous vos efforts
pour faire prévaloir dans les conseils du gouvernement cette
pensée que le canal de jonction est une œuvre dont l'utilité
égale la grandeur et qu'elle deviendra un honneur éternel
pour l'époque qui l'aura vu exécuter et pour les gouverne-
ments qui l'auront soutenue de leur protection.
Ajouterons-nous aussi qu'il sera digne du règne glorieux de
l'Empereur, pendant lequel tant de grandes choses s'accom-
plissent, de provoquer et de préparer celle-ci qui doit les
couronner toutes?
Nous avons l' honneur, etc.
CHAMBRE DE COMMERCE DE LAVAL.
Laval, le 30 septembre 1857.
A monsieur Ferdinand de Lesseps, à Paris.
Monsieur,
Je commence par vous prier de m'excuser du retard, très-
involontaire, croyez-le bien, que j'ai mis à répondre à la
lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 12 août
dernier relativement au grand projet que vous avez conçu de
réunir par un canal à travers l'isthme de Suez, la Méditerra-
née et la mer Rouge.
Mes collègues, à leur réunion du 29 août, ont donné leur
complète adhésion à cette entreprise si honorable pour vous,
Monsieur, à qui en est due l'initiative, et ils m'ont chargé de
vous en adresser leurs bien sincères félicitations, en vous re-
mettant l'extrait ci-joint de la délibération prise par la Chambre
que j'ai l'honneur de présider.
C'est une tâche bien douce pour moi, Monsieur, d'avoir à
vous exprimer la reconnaissance que le monde entier doit
partager pour les louables efforts et la persévérance coura-
geuse que vous avez mis à poursuivre le but de cette glorieuse
entreprise. Courage donc encore, Monsieur, et soyez bien
convaincu que des efforts et les vœux universels ne vous feront
pas défaut pour la réussite de votre immense projet.
J'ai l'honneur d'adresser aujourd'hui à Son Excellence M. le
Ministre compétent l'extrait de notre délibération.
Au nom de la Chambre comme au mien , Monsieur, je vous
fais de bien sincères remercîments pour les intéressants docu-
ments que vous m'avez envoyés; nous recevrons avec recon-
naissance tous ceux que vous voudrez bien nous faire par-
venir.
Agréez, Monsieur, l'expression de ma considération la plus
distinguée.
Le président de la Chambre de commerce de la Mayenne,
CH. TOUTAIN. ---
Extrait du registre des délibérations de la Chambre de cont-
merce de la Jl/ayenne, séant à Laval,
(Séance du 29 août 1857.)
La Chambre de commerce de la Mayenne est réunie sous la
présidence de M. Toutain; sont présents :
MM. Toutain, président, Jules de Boisricheux, Jules Le
Clerc, 0. Mercier et Hippolyte Velay, secrétaire.
Le président met à l'ordre du jour la question relative au
percement de l'isthme de Suez; il expose :
Que le projet de jonction de la Méditerranée et de la mer
Rouge par un canal creusé à travers l'isthme de Suez occupe
depuis bien longtemps tous les esprits, qu'il a déjà reçu l'appro-
bation universelle des peuples, et que tous les gouvernements,
à une bien regrettable exception près, semblent être d'accord
pour favoriser cette entreprise, qui sera la gloire industrielle
et civilisatrice de notre siècle, qu'elle est sollicitée par les
vœux éclairés et l'opinion intelligente des classes laborieuses
de tous les pays;
Il ajoute : Qu'au double point de vue de l'humanité et de
l'industrie, l'union des deux mers sera un bienfait immense
dont la pensée seule devra suffire pour en hâter l'exécution;
que les avantages politiques et commerciaux qu'elle produira
sont incalculables; que la navigation rendue plus prompte,
plus facile et par conséquent infiniment moins coûteuse, le
résultat que procurera le rapprochement de l'Orient et de
l'Occident est appelé à changer la face du monde; que, mûrie
par le temps, éclairée par les corps de la science, jugée par
le monde entier, la question du percement de l'isthme de Suez
ne peut plus rester à l'état de doute; enfin, qu'après la con-
quête de la vapeur et de l'électricité, la réunion de la mer
Rouge à la Méditerranée est le plus grand succès auquel le
dix-neuvième siècle doit aspirer;
Que la Chambre de commerce de la Mayenne doit tenir à
honneur d'unir ses vœux aux vœux universels qui se produi-
sent en faveur de ce grand projet ;
En conséquence, le président engage ses collègues à pré-
senter leurs observations sur la question soumise à leur juste
appréciation, et tous insistent, par des considérations élevées,
pour que l'expression de leurs plus vifs désirs, rendue par ce
qui précède, soit adressée à S. E. M. le Ministre de l'agricul-
ture, du commerce et des travaux publics pour être soumise
au gouvernement de l'Empereur;
Et, à M. Ferdinand de Lesseps, leurs félicitations pour l'ac-
tive persévérance qu'il a déjà montrée, en excitant encore son
noble courage à poursuivre la prompte réalisation de l'immense
projet dont il a eu la glorieuse initiative.
Se résumant donc, la Chambre de commerce de la Mayenne
déclare s'associer aux sentiments exprimés par son président
sur l'importante question qu'il lui a succinctement développée,
et l'invite à faire parvenir à Sa Majesté, toujours si empressée
de favoriser l'essor industriel des populations, son vœu pour
la prompte ouverture du canal de Suez, convaincue que de
son exécution toutes les nations du monde auront à recueillir
des avantages immenses et aussi précieux pour le commerce
que pour la civilisation.
Ainsi délibéré les jour, mois et an que dessus.
Pour extrait conforme :
Le président de la Chambre de commerce de la ltfayenne,
CH. TOLTAIN,
CHAMBRE DE COMMERCE DE LILLE.
Lille, le 28 septembre 1857.
A monsieur Ferdinand de Lesseps, à Paris. L
Monsieur,
J'ai mis sous les yeux de la Chambre de commerce de Lille
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