Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1857 10 octobre 1857
Description : 1857/10/10 (A2,N32). 1857/10/10 (A2,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530631v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 411
Extrait du registre des délibérations du Conseil général du
département des Landes.
(Session de 1857, - Séance du 25 août.)
PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ.
, Un autre rapporteur de la 36 commission donne lecture
d'une lettre de M. Ferdinand de Lesseps qui demande un vote
du Conseil général en faveur du projet de percement de
l'isthme de Suez.
Conformément aux conclusions de la commission,
Le Conseil général, sans vouloir entrer dans les considéra.
tions d'intérêt européen qui dominent cette question et qui en
font une des plus vastes, des plus utiles peut-être que notre
siècle ait songé à créer ;
Mais en l'étudiant au point de vue français de notre in-
fluence politique, de notre action dans la Méditerranée, de
notre commerce dans le Levant, en Asie, où un avenir sans
bornes peut s'ouvrir dans des conditions inespérées, et dans
les îles de l'Océanie, où des richesses immenses sont enfouies
et inexplorées ;
Donne une adhésion entière et complète à l'œuvre éminem-
ment nationale de M. Ferdinand de Lesseps et désire par ce
concours lui donner la force et l'énergie de lutter contre les
IDauvaii vouloirs qui se sont produits.
(Suivent les signatures.)
Pour extrait :
Le Conseiller de préfecture, secrttaire général,
JENTY.
MAINE-ET-LOIRE,
Angers, le 23 septembre 1857,
A monsieur Ferd. de Lessefs.]
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous adresser ci-contre une copie du vœu
que sur ma proposition le Conseil général du département de
Maine-et-Loire a émis dans sa session de 1857 en faveur du
projet d& percement de l'isthme de Suez..
- Agréez, Monsieur, l'assurance de mes sentiments de consi-
dération distinguée.
Pour le préfet en congé :
Le secrétaire général délégué,
BERGER.
Session de 1857. — Séance du 28 août.
M. le Préfet a soumis au Conseil tous les documents pu-
bliés par M. Ferdinand de Lesseps en faveur du percement
de l'isthme de Suez, et qui lui ont été adressés afin de prier
le Conseil général d'émettre un vœu spécial de nature à en-
courager cette grande entreprise.
Le Conseil, considérant que cette voie de communication
nouvelle, ouverte à l'Europe vers l'Orient, ne peut manquer
d'avoir des résultats immenses au double point de vue du
commerce du monde et de la civilisation, émet un vœu formel
en faveur de cette entreprise, la recommande au gouverne-
ment de l'Empereur, toujours disposé à approuver et à pro-
téger tout ce qui porte un caractère de grandeur et d'utilité
générale.
Pour extrait :
Le secrétaire général,
BERGEn.
LES CHAMBRES DE COMMERCE DE L'EMPIRE FRANÇAIS
ET LE CANAL DE SVE,
(Suite,)
CHAMBRE DE COMMERCE D'ABBEVILLE.
Abbeville, le 28 septembre 1857.
Monsieur Ferdinand de Lessçps, ministre plénipotentiaire,
président fondateur de la Compagnie universelle du canal
de Suez. -
Monsieur,
C'est le 26 août que parvenaient à Abbeville les deux let-
tres que vous aviez bien voulu écrire, le 12 du même mois ;
la première était à mon adresse particulière, et je vous en suis
personnellement reconnaissant ; la seconde était destinée à la
Chambre entière, dont les membres étaient alors dispersés.
Aussitôt que nous nous sommes trouvés en nombre, j'ai com-
muniqué à mes collègues, après l'avis qui m'annonçait leur
envoi, tous les documents relatifs au percement de l'isthme
de Suez.
Ai-je besoin de vous dire, Monsieur, que la Chambre n'a-
vait pas attendu l'examen des pièces du grand procès qui
s'engage pour applaudir sans réserve à la généreuse initia-
tive que vous avez prise spontanément, d'entraîner le mouve-
ment général d'une moitié du monde vers l'autre, en offrant,
dans le canal de Suez, un trait d'union aussi simple qu'admi-
rable, à tous les enfants de la même famille?
Aussi,-saisis de l'ampleur de l'idée, de la grandeur du senti-
ment, de la facilité et de l'économie d'exécution, en même
temps que de l'immensité des conséquences, qui recomman-
dent votre magnifique projet, nous sommes-nous empressés,
mes collègues et moi, de formuler, auprès du gouvernement,
nos vœux bien vifs pour le succès prochain d'une dé ces
œuvres grandioses, qui suffisent pour immortaliser une
époque.
Le commerce, l'industrie, la science, la civilisation, muma-
nité, voilà cinq puissances solidaires dont la ligue (vraie
ligue du bien public, celle-là ! ) ne peut manquer de renverser
toutes les oppositions. Il ne saurait y avoir, du reste, que des
oppositions maladives et systématiques, comme celles qui se
sont produites au sein du Parlement chez une nation voisine,
par la bouche d'un Ministre dont l'éloquence, vide cette fois,
n'a pas même rencontré d'écho dans son propre pays. -
Comment d'ailleurs aurait-il rencontré de l'écho dans le
Royaume-Uni, le noble Lord, quand tous ses arguments ve-
naient se briser à la fois contre les faits terribles qui se dérou-
lent aux Indes, où le secours devait arriver vite pour arriver
à temps; où le secours, abrégeant de plusieurs mille lieues les
distances, eût étouffé l'insurrection dans son principe?
Et qu'on n'essaye pas, pour enrayer le progrès qui se pré-
pare, de présenter un chemin de fer comme atteignant le but
aussi complètement qu'un canal. Non; car il est évident
qu'un chemin de fer peut tout au plus servir au transport
des dépêches, des voyageurs et de cette catégorie de marchan-
dises qui comportent une grande valeur sous un faible vo-
lume ; non ; car avec un chemin de fer, le passage par Suez
serait nécessairement l'exception, quand, avec un canal, il
deviendrait la règle.
C'est sous l'empire de ces considérations, que je n'ai fait ici
qu'effleurer, que la Chambre de commerce d'Abbeville a li-
bellé sa délibération par laquelle elle appuie de toute sa force
le projet d'un canal à travers l'Isthme, comme une entreprise
utile à l'univers entier, avantageuse à la France et glorieuse
pour le règne qui en aura poursuivi et assuré là réalisation.
Extrait du registre des délibérations du Conseil général du
département des Landes.
(Session de 1857, - Séance du 25 août.)
PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ.
, Un autre rapporteur de la 36 commission donne lecture
d'une lettre de M. Ferdinand de Lesseps qui demande un vote
du Conseil général en faveur du projet de percement de
l'isthme de Suez.
Conformément aux conclusions de la commission,
Le Conseil général, sans vouloir entrer dans les considéra.
tions d'intérêt européen qui dominent cette question et qui en
font une des plus vastes, des plus utiles peut-être que notre
siècle ait songé à créer ;
Mais en l'étudiant au point de vue français de notre in-
fluence politique, de notre action dans la Méditerranée, de
notre commerce dans le Levant, en Asie, où un avenir sans
bornes peut s'ouvrir dans des conditions inespérées, et dans
les îles de l'Océanie, où des richesses immenses sont enfouies
et inexplorées ;
Donne une adhésion entière et complète à l'œuvre éminem-
ment nationale de M. Ferdinand de Lesseps et désire par ce
concours lui donner la force et l'énergie de lutter contre les
IDauvaii vouloirs qui se sont produits.
(Suivent les signatures.)
Pour extrait :
Le Conseiller de préfecture, secrttaire général,
JENTY.
MAINE-ET-LOIRE,
Angers, le 23 septembre 1857,
A monsieur Ferd. de Lessefs.]
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous adresser ci-contre une copie du vœu
que sur ma proposition le Conseil général du département de
Maine-et-Loire a émis dans sa session de 1857 en faveur du
projet d& percement de l'isthme de Suez..
- Agréez, Monsieur, l'assurance de mes sentiments de consi-
dération distinguée.
Pour le préfet en congé :
Le secrétaire général délégué,
BERGER.
Session de 1857. — Séance du 28 août.
M. le Préfet a soumis au Conseil tous les documents pu-
bliés par M. Ferdinand de Lesseps en faveur du percement
de l'isthme de Suez, et qui lui ont été adressés afin de prier
le Conseil général d'émettre un vœu spécial de nature à en-
courager cette grande entreprise.
Le Conseil, considérant que cette voie de communication
nouvelle, ouverte à l'Europe vers l'Orient, ne peut manquer
d'avoir des résultats immenses au double point de vue du
commerce du monde et de la civilisation, émet un vœu formel
en faveur de cette entreprise, la recommande au gouverne-
ment de l'Empereur, toujours disposé à approuver et à pro-
téger tout ce qui porte un caractère de grandeur et d'utilité
générale.
Pour extrait :
Le secrétaire général,
BERGEn.
LES CHAMBRES DE COMMERCE DE L'EMPIRE FRANÇAIS
ET LE CANAL DE SVE,
(Suite,)
CHAMBRE DE COMMERCE D'ABBEVILLE.
Abbeville, le 28 septembre 1857.
Monsieur Ferdinand de Lessçps, ministre plénipotentiaire,
président fondateur de la Compagnie universelle du canal
de Suez. -
Monsieur,
C'est le 26 août que parvenaient à Abbeville les deux let-
tres que vous aviez bien voulu écrire, le 12 du même mois ;
la première était à mon adresse particulière, et je vous en suis
personnellement reconnaissant ; la seconde était destinée à la
Chambre entière, dont les membres étaient alors dispersés.
Aussitôt que nous nous sommes trouvés en nombre, j'ai com-
muniqué à mes collègues, après l'avis qui m'annonçait leur
envoi, tous les documents relatifs au percement de l'isthme
de Suez.
Ai-je besoin de vous dire, Monsieur, que la Chambre n'a-
vait pas attendu l'examen des pièces du grand procès qui
s'engage pour applaudir sans réserve à la généreuse initia-
tive que vous avez prise spontanément, d'entraîner le mouve-
ment général d'une moitié du monde vers l'autre, en offrant,
dans le canal de Suez, un trait d'union aussi simple qu'admi-
rable, à tous les enfants de la même famille?
Aussi,-saisis de l'ampleur de l'idée, de la grandeur du senti-
ment, de la facilité et de l'économie d'exécution, en même
temps que de l'immensité des conséquences, qui recomman-
dent votre magnifique projet, nous sommes-nous empressés,
mes collègues et moi, de formuler, auprès du gouvernement,
nos vœux bien vifs pour le succès prochain d'une dé ces
œuvres grandioses, qui suffisent pour immortaliser une
époque.
Le commerce, l'industrie, la science, la civilisation, muma-
nité, voilà cinq puissances solidaires dont la ligue (vraie
ligue du bien public, celle-là ! ) ne peut manquer de renverser
toutes les oppositions. Il ne saurait y avoir, du reste, que des
oppositions maladives et systématiques, comme celles qui se
sont produites au sein du Parlement chez une nation voisine,
par la bouche d'un Ministre dont l'éloquence, vide cette fois,
n'a pas même rencontré d'écho dans son propre pays. -
Comment d'ailleurs aurait-il rencontré de l'écho dans le
Royaume-Uni, le noble Lord, quand tous ses arguments ve-
naient se briser à la fois contre les faits terribles qui se dérou-
lent aux Indes, où le secours devait arriver vite pour arriver
à temps; où le secours, abrégeant de plusieurs mille lieues les
distances, eût étouffé l'insurrection dans son principe?
Et qu'on n'essaye pas, pour enrayer le progrès qui se pré-
pare, de présenter un chemin de fer comme atteignant le but
aussi complètement qu'un canal. Non; car il est évident
qu'un chemin de fer peut tout au plus servir au transport
des dépêches, des voyageurs et de cette catégorie de marchan-
dises qui comportent une grande valeur sous un faible vo-
lume ; non ; car avec un chemin de fer, le passage par Suez
serait nécessairement l'exception, quand, avec un canal, il
deviendrait la règle.
C'est sous l'empire de ces considérations, que je n'ai fait ici
qu'effleurer, que la Chambre de commerce d'Abbeville a li-
bellé sa délibération par laquelle elle appuie de toute sa force
le projet d'un canal à travers l'Isthme, comme une entreprise
utile à l'univers entier, avantageuse à la France et glorieuse
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