Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1857 10 octobre 1857
Description : 1857/10/10 (A2,N32). 1857/10/10 (A2,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530631v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
43i L'ISTHME DE SUEZ,
sous ce rapport autant favorisée que toute autre ville. Nous
sommes fermement persuadés que le gouvernement impérial
fera exécuter promptement cette œuvre importante. La presse
de l'Europe centrale a fait des vœux unanimes en faveur de
l'Angleterre dans les complications de l'Inde, et a manifesté
ainsi non-seulement son intérêt pour le développement de la
civilisation, mais aussi son juste instinct politique. Le peuple
anglais, après avoir reconnu les défauts de l'administration des
Indes, fera tous ses efforts pour réparer ce qui a été négligé.
Toute la péninsule de l'Inde se prête à la domination par un
peuple civilisé et énergique, mieux qu'on n'a voulu le comprendre
jusqu'aujourd'hui; elle peut être serrée des deux côtés par les
flottes anglaises, et du côté du nord, où les montagnes les
plus élevées la séparent du reste du continent en opposant les
plus grands obstacles à des armées ennemies, deux immenses
fleuves en font une île dans le vrai sens du mot. Ce qu'il y a
d'abord à faire, c'est d'assurer la domination des deux vallées
de l'Indus et du Gange par des chemins de fer et des bateaux
à vapeur. Le siège principal de l'administration et de la dé-
fense doit être transféré entre le Gange supérieur et l'Indus,
soit à Lahore, ou à Agra ou à Simla. Mais aussi dans le reste
de la péninsule, il faut établir un réseau plus étendu de routes
stratégiques et commerciales, pour lesquelles la nature a tout
disposé; car une demi-douzaine de grandes vallées traversent
le pays de l'ouest à l'est; de sorte que l'on peut partout péné-
trer dans le cœur du pays. La race anglo-saxonne des îles
britanniques a une rude tâche à remplir dans l'Inde; mais elle y
parviendra, sans même être obligée de renoncer aux principes
de sa politique traditionnelle. »
La Gazette de Trieste, 22 septembre 1857, reproduit l'ar-
ticle remarquable de M. Szarvady dans la Gazette de Cologne,
dont nous avons nous-mêmes donné un extrait dans notre
dernier numéro.
Le même numéro de la Gazette de Trieste donne dans sa
correspondance de Paris, l'énumération complète des Conseils
généraux qui à cette date avaient déjà voté pour le canal de
Suez. Les vœux annoncés par le journal autrichien sont au
nombre de 37.
La Gazette de Cologne du 1 Ir octobre, dans un excellent ar-
ticle de M. Szarvady, résume l'état actuel de la question du canal
de Suez, qui s'approche de plus en plus d'une solution définitive
grâce aux résolutions des meetings ang lais et aux infatigables
efforts de la presse d'Angleterre; grâce aux vœux émis par les
Conseils généraux et les Chambres de commerce de France, qui
invitent le gouvernement à prêter son puissant appui; grâce
enfin, malheureusement pour l'Angleterre, aux événements
de l'Inde, terrible" argumentatio adhominem » en faveur du
canal. « Il n'y a plus de doute, dit la Gazette, le gouvernement
anglais sera obligé de renoncer simplement à sa politique contre
le canal, comme il a renoncé à sa politique relativement au té-
légraphe de la mer Rouge. » Nous recevons de plusieurs et dif-
férents côtés, des renseignements qui doivent nous fortifier dans
nos espérances, et qui sont tous d'accord que le moment ap-
proche où le cabinet anglais sera forcé de renoncer à son hos-
tilité non motivée contre le canal de Suez. Cela est d'autant plus
probable, qu'au sein même du divan .de la Sublime Porte on
commence à se montrer moins favorable aux prétentions de
lord Redciffe. Ce changement de front est si manifeste, qu'il
n'est pas impossible, à ce qu'on dit, que l'ambassadeur anglais
doive quitter son poste avec moins de regrets quand il sera
rappelé, chose que l'on croit certaine à Constantinople. Cette
solution de la question était toujours entre les mains de
la France; car elle pouvait, au lieu de faire des démarches
auprès de l'Angleterre, employer son influence pour obtenir
la décision de la Porte elle-même. Comme M. Griffith l'a déjà
fait remarquer dans son excellent discours, lord Palmerston
n'a aucun moyen pour empêcher l'exécution du canal, si la
Porte accorde le firman qu'elle a en quelque sorte publique-
ment promis. Il parait que la Porte a reçu, de la part de plu-
sieurs gouvernements, des communications dans lesquelles on
promet de sauvegarder son indépendance dans cette question
contre qui que ce soit.
« Le gouvernement autrichien, qui, par l'organe d'un de
ses membres les plus influents, s'est déclaré contre la résis-
tance du cabinet anglais, ne se bornera point à cette simple
déclaration. Aussi tout porte à croire que plusieurs puissances
élèveront la voix dans l'intérêt de cette grande affaire, à
Londres aussi bien qu'à Constantinople. »
La Gazette de Cologne du 1er octobre reproduit les obser-
vations de la Revue des Deux-Mondes sur les manifestations
des Conseils généraux, en faisant ressortir l'unanimité des
vœux et en citant quelques uns des considérants. Nous y trou-
vons aussi des extraits du Daily News, l'article du Liverpool
Chronicle et le discours de M. Griffith.
Le Diario de Barcelone du 14 septembre publie le vote du
congrès scientifique de Grenoble et le tableau des exportations
de l'Egypte pour le mois de juillet.
Le Diario du 25 traduit notre article intitulé : Une leçon pour
lord Palmerston.
L'Incoraggiamento de Ferrare du 17 septembre publie un
nouvel article sur le canal de Suez. M. G. M. Bozoli, dont nos
lecteurs ont pu déjà apprécier le talent et le zèle, cite dans cet
article la lettre de M. Ferd. de Lesseps aux Conseils généraux
et aux Chambres de commerce de l'Empire français ; et il réfute
les dernières déclarations de lord Palmerston et de M. Ste-
phenson. Il termine en rappelant la protestation de la Chambre
de commerce de Newcastle contre la politique du Premier Mi-
nistre dans cette grande affaire.
Il Bollettino dell' istmo di Suez du 23 septembre rend
compte des séances du Congrès scientifiques de France, où
M. Baruffi a prononcé son discours, et il reproduit un grand
nombre d'articles extraits du Moniteur industriel, des jour-
naux étrangers ou du nôtre. En outre, nous y trouvons la suite
d'un article de M. Carauti, intitulé : CI L'opposition de lord
» Palmerston au canal de Suez ne réussira pas à arrêter cette
» entreprise. » L'auteur se propose de renverser l'une après
l'autre toutes les objections de lord Palmerston, en traitant les
questions avec une grande profondeur.
Nous empruntons aussi au Bollettino la revue de la presse
italienne pendant la dernière quinzaine :
Il Progresso di Egitto traite dans ses derniers numéros dif-
férentes questions concernant les relations commerciales de
l'Egypte qui se rattachent à la grande question du canal; il
démontre l'universalité de cette question, qui ne donne à
aucun gouvernement le droit d'entraver cette entreprise par
une politique égoïste, et dans son dernier numéro il repro-
duit l'article du journal de l'isthme de Suez intitulé : « Nou-
velles discussions au sein du Parlement anglais sur le canal
de Suez. »
Il Mediterraneo du 29 août, dans une correspondance
d'Alexandrie, démontre l'utilité du canal comme moyen d'éta-
blir des liens plus solides entre l'Egypte et la Turquie.
Il Portafoglio maltese du 22 août appelle l'attention de ses
lecteurs sur les journaux russes qui prennent également un
grand intérêt à l'entreprise du canal. — Dans son numéro du
sous ce rapport autant favorisée que toute autre ville. Nous
sommes fermement persuadés que le gouvernement impérial
fera exécuter promptement cette œuvre importante. La presse
de l'Europe centrale a fait des vœux unanimes en faveur de
l'Angleterre dans les complications de l'Inde, et a manifesté
ainsi non-seulement son intérêt pour le développement de la
civilisation, mais aussi son juste instinct politique. Le peuple
anglais, après avoir reconnu les défauts de l'administration des
Indes, fera tous ses efforts pour réparer ce qui a été négligé.
Toute la péninsule de l'Inde se prête à la domination par un
peuple civilisé et énergique, mieux qu'on n'a voulu le comprendre
jusqu'aujourd'hui; elle peut être serrée des deux côtés par les
flottes anglaises, et du côté du nord, où les montagnes les
plus élevées la séparent du reste du continent en opposant les
plus grands obstacles à des armées ennemies, deux immenses
fleuves en font une île dans le vrai sens du mot. Ce qu'il y a
d'abord à faire, c'est d'assurer la domination des deux vallées
de l'Indus et du Gange par des chemins de fer et des bateaux
à vapeur. Le siège principal de l'administration et de la dé-
fense doit être transféré entre le Gange supérieur et l'Indus,
soit à Lahore, ou à Agra ou à Simla. Mais aussi dans le reste
de la péninsule, il faut établir un réseau plus étendu de routes
stratégiques et commerciales, pour lesquelles la nature a tout
disposé; car une demi-douzaine de grandes vallées traversent
le pays de l'ouest à l'est; de sorte que l'on peut partout péné-
trer dans le cœur du pays. La race anglo-saxonne des îles
britanniques a une rude tâche à remplir dans l'Inde; mais elle y
parviendra, sans même être obligée de renoncer aux principes
de sa politique traditionnelle. »
La Gazette de Trieste, 22 septembre 1857, reproduit l'ar-
ticle remarquable de M. Szarvady dans la Gazette de Cologne,
dont nous avons nous-mêmes donné un extrait dans notre
dernier numéro.
Le même numéro de la Gazette de Trieste donne dans sa
correspondance de Paris, l'énumération complète des Conseils
généraux qui à cette date avaient déjà voté pour le canal de
Suez. Les vœux annoncés par le journal autrichien sont au
nombre de 37.
La Gazette de Cologne du 1 Ir octobre, dans un excellent ar-
ticle de M. Szarvady, résume l'état actuel de la question du canal
de Suez, qui s'approche de plus en plus d'une solution définitive
grâce aux résolutions des meetings ang lais et aux infatigables
efforts de la presse d'Angleterre; grâce aux vœux émis par les
Conseils généraux et les Chambres de commerce de France, qui
invitent le gouvernement à prêter son puissant appui; grâce
enfin, malheureusement pour l'Angleterre, aux événements
de l'Inde, terrible" argumentatio adhominem » en faveur du
canal. « Il n'y a plus de doute, dit la Gazette, le gouvernement
anglais sera obligé de renoncer simplement à sa politique contre
le canal, comme il a renoncé à sa politique relativement au té-
légraphe de la mer Rouge. » Nous recevons de plusieurs et dif-
férents côtés, des renseignements qui doivent nous fortifier dans
nos espérances, et qui sont tous d'accord que le moment ap-
proche où le cabinet anglais sera forcé de renoncer à son hos-
tilité non motivée contre le canal de Suez. Cela est d'autant plus
probable, qu'au sein même du divan .de la Sublime Porte on
commence à se montrer moins favorable aux prétentions de
lord Redciffe. Ce changement de front est si manifeste, qu'il
n'est pas impossible, à ce qu'on dit, que l'ambassadeur anglais
doive quitter son poste avec moins de regrets quand il sera
rappelé, chose que l'on croit certaine à Constantinople. Cette
solution de la question était toujours entre les mains de
la France; car elle pouvait, au lieu de faire des démarches
auprès de l'Angleterre, employer son influence pour obtenir
la décision de la Porte elle-même. Comme M. Griffith l'a déjà
fait remarquer dans son excellent discours, lord Palmerston
n'a aucun moyen pour empêcher l'exécution du canal, si la
Porte accorde le firman qu'elle a en quelque sorte publique-
ment promis. Il parait que la Porte a reçu, de la part de plu-
sieurs gouvernements, des communications dans lesquelles on
promet de sauvegarder son indépendance dans cette question
contre qui que ce soit.
« Le gouvernement autrichien, qui, par l'organe d'un de
ses membres les plus influents, s'est déclaré contre la résis-
tance du cabinet anglais, ne se bornera point à cette simple
déclaration. Aussi tout porte à croire que plusieurs puissances
élèveront la voix dans l'intérêt de cette grande affaire, à
Londres aussi bien qu'à Constantinople. »
La Gazette de Cologne du 1er octobre reproduit les obser-
vations de la Revue des Deux-Mondes sur les manifestations
des Conseils généraux, en faisant ressortir l'unanimité des
vœux et en citant quelques uns des considérants. Nous y trou-
vons aussi des extraits du Daily News, l'article du Liverpool
Chronicle et le discours de M. Griffith.
Le Diario de Barcelone du 14 septembre publie le vote du
congrès scientifique de Grenoble et le tableau des exportations
de l'Egypte pour le mois de juillet.
Le Diario du 25 traduit notre article intitulé : Une leçon pour
lord Palmerston.
L'Incoraggiamento de Ferrare du 17 septembre publie un
nouvel article sur le canal de Suez. M. G. M. Bozoli, dont nos
lecteurs ont pu déjà apprécier le talent et le zèle, cite dans cet
article la lettre de M. Ferd. de Lesseps aux Conseils généraux
et aux Chambres de commerce de l'Empire français ; et il réfute
les dernières déclarations de lord Palmerston et de M. Ste-
phenson. Il termine en rappelant la protestation de la Chambre
de commerce de Newcastle contre la politique du Premier Mi-
nistre dans cette grande affaire.
Il Bollettino dell' istmo di Suez du 23 septembre rend
compte des séances du Congrès scientifiques de France, où
M. Baruffi a prononcé son discours, et il reproduit un grand
nombre d'articles extraits du Moniteur industriel, des jour-
naux étrangers ou du nôtre. En outre, nous y trouvons la suite
d'un article de M. Carauti, intitulé : CI L'opposition de lord
» Palmerston au canal de Suez ne réussira pas à arrêter cette
» entreprise. » L'auteur se propose de renverser l'une après
l'autre toutes les objections de lord Palmerston, en traitant les
questions avec une grande profondeur.
Nous empruntons aussi au Bollettino la revue de la presse
italienne pendant la dernière quinzaine :
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l'Egypte qui se rattachent à la grande question du canal; il
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