Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1857 10 octobre 1857
Description : 1857/10/10 (A2,N32). 1857/10/10 (A2,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530631v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 457
allantiqué dans la mer Rouge. Si cela est, la ligne de Suez
à Aden sera terminée en jsix mois. Un grand établissement
s'engage à fournir un câble qui pourra être posé d'ici à neuf
mois. Dans la crise actuelle, une économie de trois mois est
bien assez importante pour qu'on se serve du câble atlan-
tique. Quant aux tendances de discréditer les qualités de ce
câble, nous croyons qu'il n'en est pas ainsi. Tout ce que
nous savons est que le fluide électrique a très-bien passé par
toute la longueur du fil, et que plusieurs fois on a mis sa force
à l'épreuve.
C'est à lord Palmerston et à ses collègues de décider quel
encouragement et quelle subvention doivent être accordés à
cette entreprise; qu'ils fassent de leur mieux, qu'ils choisissent
avec discernement parmi tous les intérêts rivaux qui se pré-
sentent; qu'ils consullent les hommes de science; qu'ils
fassent enfin à leur guise le meilleur marché possible; qu'ils
soient seulement convaincus d'une chose : que si par leur
mauvais vouloir et leur irrésolution l'entreprise échoue ou est
indûment ajournée, un compte désagréable à rendre à la na-
tion les attend. a
Nous remarquons dans une lettre adressée au Daily-News
du 11 septembre le passage suivant sur la route la plus courte
de l'Angleterre aux Indes :
Il La question des routes rivales ne doit pas être plus long-
temps en discussion. Pour le moment, la mer Rouge est la
seule route que l'on puisse suivre. Les récifs de corail et tous
autres obstacles de ce genre n'existent plus que dans les es-
prits de ceux qui ont intérêt à faire de l'opposition. Ce ne
sont pour la plupart que de purs fantômes Au Stock Exchange
(la bourse) que l'on peut surmonter, ainsi que le prouve-
ront bientôt à lord Palmerston le professeur Wheatstone et
autres physiciens é galement célèbres.
» Le télégraphe de la vallée del'Euphrate est environné de
difficultés ; et le refus d'une concession par le gouvernement
ottoman n'est pas la seule qui soit formidable. Plus tard, deux
lignes peuvent être établies; mais pour le moment celle de la
mer Rouge se recommande d'elle-même comme la plus prati-
cable. Et aujourd'hui le temps est une condition vitale. Notre
puissance en Orient est menacée par la rébellion. Notre pres-
tige européen est en péril. Malgré ses défaites dans la chambre
comme Ministre, lord Palmerston a toujours montré par lui-
même beaucoup d'habileté au moment des dangers de la
patrie ; et parmi les droits nombreux que sa politique à l'exté-
rieur lui donnera indubitablement à la reconnaissance de sa
nation, espérons et croyons que le moindre ne sera pas le
prompt établissement d'une communication télégraphique
avec notre empire des Indes, lorsque tous les jours l'esprit
public est affligé de la révolte qui vient d'ébranler cet empire,
et tremble de le perdre, au récit des horreurs qui s'y pas
sent. »
J. RÉGNIER.
NOUVELLE LIGNE TÉLÉGRAPHIQUE
D'ANGLETERRE AUX INDES.
Le Daily-News du 30 septembre, à propos du projet
de construction d'une ligne télégraphique reliant les
Indes à l'Europe et passant par la Turquie, contient ce
qui suit :
« Sir William O'Shanghnessy, à ce que nous croyons, a
quitté l'Angleterre pour se rendre aux Indes. Sir William
prend la route de Constantinople; il y passera quelques jours
afin de s'entendre avec le gouvernement turc sur la construc-
tion d'une ligne télégraphique de Constantinople à Bagdad.
Cette ligne sera construite par le gouvernement turc, sera sous
son seul contrôle et se trouvera reliée au télégraphe de la
Compagnie des Indes orientales, le long du golfe Persique
à Kurrachi. Sir William O'Shanghn!'ssy a eu, avant de partir
un long entretien avec lord Palmerston. »
Il est bien à craindre que cette nouvelle tentative ne soit
menacée, comme celle du chemin de l'Euphrate, d'un
prochain et inévitable avortement. De Constantinople à
Bagdad, la construction et l'entretien d'une ligne télé-
graphique ne sont pas plus faciles que de la Méditerranée
au golfe Persique. Si le télégraphe par la mer Rouge
devait souffrir de ce projet nouveau, ce serait un grand
malheur pour l'Angleterre ; et ce serait une faute des
plus graves que d'apporter de nouveaux retards à cette
dernière entreprise, dont toutes les études sont complètes
dès à présent.
ERNEST DESPLACES.
L'AUSTRIA ET LES ROUTES DES INDES ET DE LA CHINE.
VAuslria, que nous avons déjà citée, publie un article ex-
cellent sur les communications avec les Indes et la Chine,
pour démontrer combien la voie par le Cap est onéreuse, sur-
tout au commerce anglais. Nous avons nous-même signalé
souvent les inconvénients de cette route , la durée de temps et
la difficulté avec laquelle les capitaux placés dans le commerce
des Indes orientales se retournent, etc. L'auteur conclut
comme nous qu'il est dans l'intérêt de toutes les nations qui
ont un commerce avec les Indes ou avec la Chine d'obtenir
l'ouverture d'une voie plus courte. Le lieutenant Waghorn,
qui a fini par faire comprendre à ses compatriotes l'impor-
tance et la praticabilité de Y Overland route, a donc bien
mérité et de son pays et de toutes les nations maritimes. Mais
cette route de M. Waghorn n'abrège le trajet que pour les
lettres et les voyageurs, et il reste évidemment encore de
grands progrès à faire. L'importance de l'empire anglo-indien
s'est singulièrement accrue depuis 25 ans; et au furet à me-
sure qu'il s'est étendu, le commerce anglais s'est avancé; les
capitaux anglais placés sur les terres, sur l'industrie, les che-
mins de fer, la navigation à vapeur et le commerce de ces
contrées, ont prodigieusement augmenté. Il est donc naturel
qu'on ait cherché les moyens d'abréger la route entre le
Royaume-Uni et les colonies Indiennes.
Si les progrès du commerce anglais poussent à cette abré-
viation, les proportions que gagne le trafic des Américains la
rendent encore plus nécessaire. Il ne s'agit plus de savoir de
quelle manière les Anglais arriveront plus vite aux Indes et en
Chine; mais il faut qu'ils se demandent comment, après l'éta-
blissement d'un canal entre l'océan Atlantique et la mer Paci-
fique, ils pourront devancer les Américains dans les ports de
l'extrême Orient.
Les citoyens britanniques qui voient la rapide croissance
du commerce de l'Union américaine avec la Chine font
preuve d'une très-grande intelligence en s'associant aux efforts
qui se poursuivent en faveur du percement de l'isthme de
Suez, au moment même où leur gouvernement s'y oppose
formellement.
Ici l'auteur rappelle le projet aventureux du capitaine
Allen, qui consistait à réunir le golfe d'Akaba avec la mer
Morte par un canal et à rattacher cette mer par un second
allantiqué dans la mer Rouge. Si cela est, la ligne de Suez
à Aden sera terminée en jsix mois. Un grand établissement
s'engage à fournir un câble qui pourra être posé d'ici à neuf
mois. Dans la crise actuelle, une économie de trois mois est
bien assez importante pour qu'on se serve du câble atlan-
tique. Quant aux tendances de discréditer les qualités de ce
câble, nous croyons qu'il n'en est pas ainsi. Tout ce que
nous savons est que le fluide électrique a très-bien passé par
toute la longueur du fil, et que plusieurs fois on a mis sa force
à l'épreuve.
C'est à lord Palmerston et à ses collègues de décider quel
encouragement et quelle subvention doivent être accordés à
cette entreprise; qu'ils fassent de leur mieux, qu'ils choisissent
avec discernement parmi tous les intérêts rivaux qui se pré-
sentent; qu'ils consullent les hommes de science; qu'ils
fassent enfin à leur guise le meilleur marché possible; qu'ils
soient seulement convaincus d'une chose : que si par leur
mauvais vouloir et leur irrésolution l'entreprise échoue ou est
indûment ajournée, un compte désagréable à rendre à la na-
tion les attend. a
Nous remarquons dans une lettre adressée au Daily-News
du 11 septembre le passage suivant sur la route la plus courte
de l'Angleterre aux Indes :
Il La question des routes rivales ne doit pas être plus long-
temps en discussion. Pour le moment, la mer Rouge est la
seule route que l'on puisse suivre. Les récifs de corail et tous
autres obstacles de ce genre n'existent plus que dans les es-
prits de ceux qui ont intérêt à faire de l'opposition. Ce ne
sont pour la plupart que de purs fantômes Au Stock Exchange
(la bourse) que l'on peut surmonter, ainsi que le prouve-
ront bientôt à lord Palmerston le professeur Wheatstone et
autres physiciens é galement célèbres.
» Le télégraphe de la vallée del'Euphrate est environné de
difficultés ; et le refus d'une concession par le gouvernement
ottoman n'est pas la seule qui soit formidable. Plus tard, deux
lignes peuvent être établies; mais pour le moment celle de la
mer Rouge se recommande d'elle-même comme la plus prati-
cable. Et aujourd'hui le temps est une condition vitale. Notre
puissance en Orient est menacée par la rébellion. Notre pres-
tige européen est en péril. Malgré ses défaites dans la chambre
comme Ministre, lord Palmerston a toujours montré par lui-
même beaucoup d'habileté au moment des dangers de la
patrie ; et parmi les droits nombreux que sa politique à l'exté-
rieur lui donnera indubitablement à la reconnaissance de sa
nation, espérons et croyons que le moindre ne sera pas le
prompt établissement d'une communication télégraphique
avec notre empire des Indes, lorsque tous les jours l'esprit
public est affligé de la révolte qui vient d'ébranler cet empire,
et tremble de le perdre, au récit des horreurs qui s'y pas
sent. »
J. RÉGNIER.
NOUVELLE LIGNE TÉLÉGRAPHIQUE
D'ANGLETERRE AUX INDES.
Le Daily-News du 30 septembre, à propos du projet
de construction d'une ligne télégraphique reliant les
Indes à l'Europe et passant par la Turquie, contient ce
qui suit :
« Sir William O'Shanghnessy, à ce que nous croyons, a
quitté l'Angleterre pour se rendre aux Indes. Sir William
prend la route de Constantinople; il y passera quelques jours
afin de s'entendre avec le gouvernement turc sur la construc-
tion d'une ligne télégraphique de Constantinople à Bagdad.
Cette ligne sera construite par le gouvernement turc, sera sous
son seul contrôle et se trouvera reliée au télégraphe de la
Compagnie des Indes orientales, le long du golfe Persique
à Kurrachi. Sir William O'Shanghn!'ssy a eu, avant de partir
un long entretien avec lord Palmerston. »
Il est bien à craindre que cette nouvelle tentative ne soit
menacée, comme celle du chemin de l'Euphrate, d'un
prochain et inévitable avortement. De Constantinople à
Bagdad, la construction et l'entretien d'une ligne télé-
graphique ne sont pas plus faciles que de la Méditerranée
au golfe Persique. Si le télégraphe par la mer Rouge
devait souffrir de ce projet nouveau, ce serait un grand
malheur pour l'Angleterre ; et ce serait une faute des
plus graves que d'apporter de nouveaux retards à cette
dernière entreprise, dont toutes les études sont complètes
dès à présent.
ERNEST DESPLACES.
L'AUSTRIA ET LES ROUTES DES INDES ET DE LA CHINE.
VAuslria, que nous avons déjà citée, publie un article ex-
cellent sur les communications avec les Indes et la Chine,
pour démontrer combien la voie par le Cap est onéreuse, sur-
tout au commerce anglais. Nous avons nous-même signalé
souvent les inconvénients de cette route , la durée de temps et
la difficulté avec laquelle les capitaux placés dans le commerce
des Indes orientales se retournent, etc. L'auteur conclut
comme nous qu'il est dans l'intérêt de toutes les nations qui
ont un commerce avec les Indes ou avec la Chine d'obtenir
l'ouverture d'une voie plus courte. Le lieutenant Waghorn,
qui a fini par faire comprendre à ses compatriotes l'impor-
tance et la praticabilité de Y Overland route, a donc bien
mérité et de son pays et de toutes les nations maritimes. Mais
cette route de M. Waghorn n'abrège le trajet que pour les
lettres et les voyageurs, et il reste évidemment encore de
grands progrès à faire. L'importance de l'empire anglo-indien
s'est singulièrement accrue depuis 25 ans; et au furet à me-
sure qu'il s'est étendu, le commerce anglais s'est avancé; les
capitaux anglais placés sur les terres, sur l'industrie, les che-
mins de fer, la navigation à vapeur et le commerce de ces
contrées, ont prodigieusement augmenté. Il est donc naturel
qu'on ait cherché les moyens d'abréger la route entre le
Royaume-Uni et les colonies Indiennes.
Si les progrès du commerce anglais poussent à cette abré-
viation, les proportions que gagne le trafic des Américains la
rendent encore plus nécessaire. Il ne s'agit plus de savoir de
quelle manière les Anglais arriveront plus vite aux Indes et en
Chine; mais il faut qu'ils se demandent comment, après l'éta-
blissement d'un canal entre l'océan Atlantique et la mer Paci-
fique, ils pourront devancer les Américains dans les ports de
l'extrême Orient.
Les citoyens britanniques qui voient la rapide croissance
du commerce de l'Union américaine avec la Chine font
preuve d'une très-grande intelligence en s'associant aux efforts
qui se poursuivent en faveur du percement de l'isthme de
Suez, au moment même où leur gouvernement s'y oppose
formellement.
Ici l'auteur rappelle le projet aventureux du capitaine
Allen, qui consistait à réunir le golfe d'Akaba avec la mer
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