Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1857 10 octobre 1857
Description : 1857/10/10 (A2,N32). 1857/10/10 (A2,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530631v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 419
journaux et brochures relatifs au projet de percement d'un
canal dans l'isthme de Suez. J'ai l'honneur de vous accuser
réception de ces documents, en vous remerciant d'avoir bien
voulu en faire hommage à la Chambre de commerce de Saint-
Omer.
Dans la séance du 16 de ce mois, j'ai donné communica-
tion à la Chambre de vos deux lettres, en faisant ressortir
autant qu'il était en moi de le pouvoir faire l'importance de
la question et les heureux résultats qu'on ne saurait manquer
d'obtenir au profit de la civilisation, de l'industrie et du com-
merce, par la réalisation du vaste projet que vous avez concu
de relier les mers d'Europe avec celles d'Asie, et je suis heu-
reux, Monsieur, d'avoir à porter à votre connaissance que la
Chambre, s'associant à vos vues, a décidé par une délibération
motivée, prise à l'unanimité, qu'elle adresserait à AI. le Mi-
nistre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, le
vœu qu'il soit donné suite à votre projet en priant Son Excel-
lence d'en soutenir le principe, d'en provoquer la réalisa-
tion.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma haute consi-
dération et de mes sentiments les plus dévoués.
Le président de la Chambre de commerce de Saint-Orner,
HERMAM-HEXNEGUIER.
CHAMBRE DE COMMERCE DE SAINT-QUENTIN.
On lit dans le Journal de Saint-Quentin, 24 septembre :
« Au moment où le projet de M. de Lesseps pour le perce-
ment de l'isthme de Suez rencontre partout de sympathiques
adhésions, au moment où plus de la moitié des Conseils gé-
néraux de l'Empire s'est prononcée en faveur de cette grande
entreprise, on apprendra avec plaisir que la Chambre de com-
merce de Saint-Quentin, sur la proposition prise par son
président, vient d'émettre un vœu favorable au percement de
l'isthme de Suez. Dans ce but, une lettre rédigée par M. le
président, et approuvée par les membres, a été adressée à
S. Exc. le Ministre du commerce et des travaux publics pour
lui faire connaître que les membres de la Chambre de Saint-
Quentin s'associaient avec empressement à l'idée si grande et
si féconde d'établir une communication maritime directe entre
la Méditerranée et la mer Rouge, reliant ainsi l'Europe à
l'Afrique septentrionale et aux contrées de l'Orient. La Cham-
bre de commerce de Saint-Quentin s'appuie principalement
sur tous les avantages réservés au monde entier par l'ouver-
ture d'une grande voie navigable qui facilitera les contrées
qui produisent plus particulièrement les matières premières
et celles qui, en les manutentionnant, savent en doubler la
valeur. Elle s'associe avec empressement à l'opinion de ceux
qui, avant elle, ont déclaré « que la conception et les moyens
n d'exécution du canal maritime de Suez sont les dignes ap-
» prêts d'une entreprise utile au genre humain. » On ne peut
qu'applaudir chaleureusement à cette manifestation opportune
et explicite de la part des représentants de notre industrie lo-
cale en faveur de la grande question du percement de l'isthme
de Suez, qui émeut et passionne en ce moment l'opinion uni-
verselle." Il appartenait à notre district commercial et manu-
facturier de se prononcer sur un projet aussi utile aux intérêts
industriels de toutes les nations et d'imiter les grands centres
manufacturiers de l'Angleterre : la cité de Londres, Liverpool,
Manchester et Birmingham avec lesquels nous rivalisons dans
plusieurs branches d'industrie. M. Charles Picard a donc
vendu un nouveau service à notre pays en prenant dans la
Chambre de commerce l'initiative de cette adhésion en faveur
de l'entreprise de M. de Lesseps. »
LE « CONSTITUTIONNEL «
ET LES CONSEILS GÉNÉRAUX.
Voici l'article du Constitutionnel du 23 septembre
que nous n'avons pu qu'annoncer dans notre dernier
numéro :
A l'heure où nous écrivons, on sait déjà que plus de la
moitié des Conseils généraux de l'Empire ont exprimé des
vœux pour le percement de l'isthme de Suez. Le relevé des
délibérations de ces assemblées n'est pas achevé. Nous les
recueillons, soit dans nos correspondances, soit dans les jour-
naux des départements. Mais ces éléments sont nécessairement
incomplets. Quand le dépouillement des procès-verbaux
mêmes que le Gouvernement a dans les mains sera terminé,
on verra que le nombre des Conseils qui ont recommandé ce
projet à la sollicitude du gouvernement et à la sagesse de
l'Empereur est bien plus considérable. Nous sommes même
sûr de n'être démenti par personne en disant que l'opinion
des assemblées départementales a été favorable unanimement
à cette grande œuvre. On peut en effet considérer comme ac-
quise au projet de canal la sympathie même de ceux qui, par
un scrupule constitutionnel trop timoré, ne se seraient pas
crus libres d'étendre leurs vœux hors du cercle des intérêts
purement locaux, ou de ceux encore qui, représentant un ter-
ritoire éloigné de la mer, ont craint, à tort, que les avantages
qu'ils doivent certainement retirer du percement de l'isthme
ne soient trop indirects pour autoriser l'expression de leur avis
dans cette affaire.
Nous ne serions d'ailleurs nullement surpris de reconnaître,
en fin de compte, qu'il n'y a pas même eu d'abstentions de ce
genre, car il n'y a pas dans notre pays un seul citoyen dont
l'avis mérite considération et qui soit, non pas hostile, mais
seulement indifférent au succès de cette entreprise, une des
plus utiles de ce temps si fécond en progrès de tout genre.
Il n'importe au surplus. Devrait-on se borner au résultat
déjà constaté, que ce serait déjà un très-grand succès. Cin-
quante Conseils généraux qui font entendre un vœu identique,
sans qu'une seule voix s'élève pour contrarier cet accord,
c'est une manifestation des plus importantes, et nous cher-
chons vainement quelle est l'entreprise qui ait jamais pu s'enor-
gueillir d'avoir suscité un pareil mouvement d'opinion, et qui
se soit vue soutenue par de tels encouragements.
De leur côté, les Chambres de commerce, auxquelles M. de
Lesseps s'est également adressé, commencent à faire parvenir
leur adhésion : entre autres la Chambre de commerce de Mar-
seille, qui, par une délibération très-fortement motivée, a
appelé l'attention du gouvernement sur le percement de
l'isthme de Suez, « projet dont la portée, dit-elle, est incalcu-
» lable, et qui, entre autres mérites, a pour nous celui d'être
» une conception française. »
Nous retrouvons la même idée exprimée dans la plupart
des délibérations des Conseils généraux. Ce n'est donc pas
seulement à cause des profits « incalculables » du percement
de l'isthme qu'on l'approuve ici, c'est encore et surtout parce
que c'est une œuvre de haute civilisation, qui, profitable au
monde entier, sera due à l'initiative de la France. Nous avions
bien jugé des sentiments de nos compatriotes quand nous ré-
pondions d'avance de la sympathie des Conseils généraux,
surtout parce que la question avait un côté noble, généreux,
et qu'il serait glorieux pour nous Français, en particulier, de
la résoudre.
Mais il ne faut pas non plus perdre de vue que notre in-
dustrie, notre marine, notre commerce, tous nos intérêts na-
tionaux, en un mot, recevront, par suite du percement de
journaux et brochures relatifs au projet de percement d'un
canal dans l'isthme de Suez. J'ai l'honneur de vous accuser
réception de ces documents, en vous remerciant d'avoir bien
voulu en faire hommage à la Chambre de commerce de Saint-
Omer.
Dans la séance du 16 de ce mois, j'ai donné communica-
tion à la Chambre de vos deux lettres, en faisant ressortir
autant qu'il était en moi de le pouvoir faire l'importance de
la question et les heureux résultats qu'on ne saurait manquer
d'obtenir au profit de la civilisation, de l'industrie et du com-
merce, par la réalisation du vaste projet que vous avez concu
de relier les mers d'Europe avec celles d'Asie, et je suis heu-
reux, Monsieur, d'avoir à porter à votre connaissance que la
Chambre, s'associant à vos vues, a décidé par une délibération
motivée, prise à l'unanimité, qu'elle adresserait à AI. le Mi-
nistre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, le
vœu qu'il soit donné suite à votre projet en priant Son Excel-
lence d'en soutenir le principe, d'en provoquer la réalisa-
tion.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma haute consi-
dération et de mes sentiments les plus dévoués.
Le président de la Chambre de commerce de Saint-Orner,
HERMAM-HEXNEGUIER.
CHAMBRE DE COMMERCE DE SAINT-QUENTIN.
On lit dans le Journal de Saint-Quentin, 24 septembre :
« Au moment où le projet de M. de Lesseps pour le perce-
ment de l'isthme de Suez rencontre partout de sympathiques
adhésions, au moment où plus de la moitié des Conseils gé-
néraux de l'Empire s'est prononcée en faveur de cette grande
entreprise, on apprendra avec plaisir que la Chambre de com-
merce de Saint-Quentin, sur la proposition prise par son
président, vient d'émettre un vœu favorable au percement de
l'isthme de Suez. Dans ce but, une lettre rédigée par M. le
président, et approuvée par les membres, a été adressée à
S. Exc. le Ministre du commerce et des travaux publics pour
lui faire connaître que les membres de la Chambre de Saint-
Quentin s'associaient avec empressement à l'idée si grande et
si féconde d'établir une communication maritime directe entre
la Méditerranée et la mer Rouge, reliant ainsi l'Europe à
l'Afrique septentrionale et aux contrées de l'Orient. La Cham-
bre de commerce de Saint-Quentin s'appuie principalement
sur tous les avantages réservés au monde entier par l'ouver-
ture d'une grande voie navigable qui facilitera les contrées
qui produisent plus particulièrement les matières premières
et celles qui, en les manutentionnant, savent en doubler la
valeur. Elle s'associe avec empressement à l'opinion de ceux
qui, avant elle, ont déclaré « que la conception et les moyens
n d'exécution du canal maritime de Suez sont les dignes ap-
» prêts d'une entreprise utile au genre humain. » On ne peut
qu'applaudir chaleureusement à cette manifestation opportune
et explicite de la part des représentants de notre industrie lo-
cale en faveur de la grande question du percement de l'isthme
de Suez, qui émeut et passionne en ce moment l'opinion uni-
verselle." Il appartenait à notre district commercial et manu-
facturier de se prononcer sur un projet aussi utile aux intérêts
industriels de toutes les nations et d'imiter les grands centres
manufacturiers de l'Angleterre : la cité de Londres, Liverpool,
Manchester et Birmingham avec lesquels nous rivalisons dans
plusieurs branches d'industrie. M. Charles Picard a donc
vendu un nouveau service à notre pays en prenant dans la
Chambre de commerce l'initiative de cette adhésion en faveur
de l'entreprise de M. de Lesseps. »
LE « CONSTITUTIONNEL «
ET LES CONSEILS GÉNÉRAUX.
Voici l'article du Constitutionnel du 23 septembre
que nous n'avons pu qu'annoncer dans notre dernier
numéro :
A l'heure où nous écrivons, on sait déjà que plus de la
moitié des Conseils généraux de l'Empire ont exprimé des
vœux pour le percement de l'isthme de Suez. Le relevé des
délibérations de ces assemblées n'est pas achevé. Nous les
recueillons, soit dans nos correspondances, soit dans les jour-
naux des départements. Mais ces éléments sont nécessairement
incomplets. Quand le dépouillement des procès-verbaux
mêmes que le Gouvernement a dans les mains sera terminé,
on verra que le nombre des Conseils qui ont recommandé ce
projet à la sollicitude du gouvernement et à la sagesse de
l'Empereur est bien plus considérable. Nous sommes même
sûr de n'être démenti par personne en disant que l'opinion
des assemblées départementales a été favorable unanimement
à cette grande œuvre. On peut en effet considérer comme ac-
quise au projet de canal la sympathie même de ceux qui, par
un scrupule constitutionnel trop timoré, ne se seraient pas
crus libres d'étendre leurs vœux hors du cercle des intérêts
purement locaux, ou de ceux encore qui, représentant un ter-
ritoire éloigné de la mer, ont craint, à tort, que les avantages
qu'ils doivent certainement retirer du percement de l'isthme
ne soient trop indirects pour autoriser l'expression de leur avis
dans cette affaire.
Nous ne serions d'ailleurs nullement surpris de reconnaître,
en fin de compte, qu'il n'y a pas même eu d'abstentions de ce
genre, car il n'y a pas dans notre pays un seul citoyen dont
l'avis mérite considération et qui soit, non pas hostile, mais
seulement indifférent au succès de cette entreprise, une des
plus utiles de ce temps si fécond en progrès de tout genre.
Il n'importe au surplus. Devrait-on se borner au résultat
déjà constaté, que ce serait déjà un très-grand succès. Cin-
quante Conseils généraux qui font entendre un vœu identique,
sans qu'une seule voix s'élève pour contrarier cet accord,
c'est une manifestation des plus importantes, et nous cher-
chons vainement quelle est l'entreprise qui ait jamais pu s'enor-
gueillir d'avoir suscité un pareil mouvement d'opinion, et qui
se soit vue soutenue par de tels encouragements.
De leur côté, les Chambres de commerce, auxquelles M. de
Lesseps s'est également adressé, commencent à faire parvenir
leur adhésion : entre autres la Chambre de commerce de Mar-
seille, qui, par une délibération très-fortement motivée, a
appelé l'attention du gouvernement sur le percement de
l'isthme de Suez, « projet dont la portée, dit-elle, est incalcu-
» lable, et qui, entre autres mérites, a pour nous celui d'être
» une conception française. »
Nous retrouvons la même idée exprimée dans la plupart
des délibérations des Conseils généraux. Ce n'est donc pas
seulement à cause des profits « incalculables » du percement
de l'isthme qu'on l'approuve ici, c'est encore et surtout parce
que c'est une œuvre de haute civilisation, qui, profitable au
monde entier, sera due à l'initiative de la France. Nous avions
bien jugé des sentiments de nos compatriotes quand nous ré-
pondions d'avance de la sympathie des Conseils généraux,
surtout parce que la question avait un côté noble, généreux,
et qu'il serait glorieux pour nous Français, en particulier, de
la résoudre.
Mais il ne faut pas non plus perdre de vue que notre in-
dustrie, notre marine, notre commerce, tous nos intérêts na-
tionaux, en un mot, recevront, par suite du percement de
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