Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1857 25 septembre 1857
Description : 1857/09/25 (A2,N31). 1857/09/25 (A2,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530630f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 383
Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de ma
plus haute considération.
Le président de la Chambre de commerce
de Clermont-Ferrand,
H. LECOQ.
CHAMBRE DE COMMERCE DE DIEPPE.
Dieppe, le 16 septembre 1857.
A M, Ferdinand de Lesseps, président de la Compagnie
universelle du canal de Suez.
Monsieur,
J'ai communiqué à mes collègues de la Chambre de com-
merce la lettre et les documents que vous m'avez fait l'honneur
de m'adresser relativement à l'ouverture du canal de Suez.
La Chambre, comprenant les avantages qui résulteraient
pour le développement du commerce et de la civilisation de la
réalisation d'un tel projet, vient de présenter à Sa Majesté
Impériale une adresse pour la supplier de vouloir bien neu-
traliser par l'expression de sa haute volonté l'inqualifiable
opposition faite par un seul homme au vœu unanime de tous
le peuples civilisés.
J'ai l'honneur de vous transmettre une copie de celle péti-
tion.
•Je suis heureux, Monsieur, d'être auprès de vous l'inter-
prète de mes collègues et de vous féliciter en leur nom de
l'intelligente initiative que vous avez prise dans cette question.
Nous souhaitons vivement voir votre activité et votre dévoue-
ment couronnés par l'accomplissement d'une œuvre d'un in-
térêt si universel, et à laquelle votre nom restera désormais
attaché.
Je vous prie d'agréer pour ma part, Monsieur, l'expression
de mes sentiments les plus distingués.
Le président.
A Sa Majesté Impériale l'empereur Napoléon III.
Sire,
Le projet de réunir par l'isthme de Suez les mers méditer-
ranéenne et du Nord à celle des Indes a de tout temps préoc-
cupé les esprits supérieurs.
Un prince que sa naissance appelait à la vice-royauté
d'Egypte et M. Ferdinand de Lesseps en avaient "constaté une
fois de plus l'utilité incontestable au point de vue des intérêts
de l'humanité dès avant 1830; et quand les magnifiques ré-
sultats obtenus dans les derniers temps par l'union des capi-
taux ont eu démontré la possibilité d'une exécution prochaine,
la question d'art et de dépense a été loyalement posée en leur
nom devant les savants et les praticiens les plus recomman-
dables, réunis en une sorte de congrès où les amours-propres,
non moins que les intérêts respectifs des différentes nations
de l'Europe, étaient appelés à se produire dans une juste me-
sure.
Telle a été la sympathie des peuples civilisés pour cette
pensée, mise ainsi sous toutes ses faces devant le monde en-
tier par M. Ferdinand de Lesseps, que les offres d'argent ont
dépassé le chiffre des devis publiés.
L'opposition de deux hommes seuls au monde, mais haut
placés pour des mérites étrangers sans doute à la matière,
paraît tenir en échec la réalisation immédiate de l'œuvre d'in-
térêt général dont il est question.
M. de Lesseps fait appel aujourd'hui à l'expérience spéciale
des Chambres de commerce; c'était la seule manifestation qui
lui restât à attendre.
Le désir de voir l'univers progresser davantage chaque jour
vers des relations qui ne fassent dans l'avenir des nations
qu'une seule et même famille rayonne de toutes parts.
L'état physique des mers et des continents n'y met pas
d'obstacles.
, La spéculation, dans ses rapports immédiats avec l'œuvre,
l'accueille avec empressement.
Et tout ce que nous avons entendu jusqu'ici des dispositions
des corps constitués, pour et par le commerce, partout ail-
leurs même qu'en France, acclame la pensée de communica-
tions directes avec les mers de l'Inde, réduites par le perce-
ment de l'isthme de Suez à moins de moitié de la route
actuelle, soit plusieurs milliers de lieues d'économie en ce qui
concerne la France.
La ville de Dieppe, que sa position destine à être un jour
Ventrepôt commun, le grenier des deux capitales du monde
(trois heures de Paris, huit heures de Londres), ne peut res-
ter indifférente à ce mouvement unanime des esprits réclamant
le plus prompt percement possible de l'isthme de Suez.
Nous voyons, Sire, sans inquiétude, mais non pas sans
impatience, une opposition, inqualifiée jusqu'ici, dont un essai
de formule, enfin produit récemment, ne saurait prévaloir
contre l'assentiment universel.
Nous invoquons la haute autorité de Votre Majesté pour que
fin soit mise à cette opposition. Continuée sans de bonnes rai-
sons, elle nous paraît une tache au siècle que vous illustrez.
Nous avons l'honneur d'être, Sire, avec le plus profond
respect, de Votre Majesté les très-humbles et très-obéissants
serviteurs,
Les membres de la Chambre de commerce.
Pour copie conforme :
Le président.
CHAMBRE DE COMMERCE DE DUNKERQUE.
Dunkerque, le 16 septembre 1857.
A Monsieur Ferdinand de Lesseps, ministre plénipotentiaire
fondateur de la Compagnie universelle du canal de Suez,
à Paris.
Monsieur,
Nous avons reçu, avec la lettre que vous nous avez fait
l'honneur de nous écrire le 12 août dernier, plusieurs exem-
plaires de l'enquête commerciale que vous avez faite dans les
principales villes de la Grande-Bretagne et d'un recueil con-
tenant le jugement de la presse européenne sur les récentes
déclarations de lord Palmerston relativement au canal de
Suez,
Nous vous remercions sincèrement, Monsieur, de l'envoi
de ces documents, que nous avons lus avec le plus vif intérêt
et que nous avons fait classer dans notre bibliothèque.
Le projet du percement de l'isthme de Suez est plein de
grandeur et doit profiter au monde entier. Il a toutes nos sym-
pathies, et nous appelons de tous nos vœux sa réalisation.
Nous avons formulé ces vœux dans la lettre que nous venons
d'adresser à M. le Ministre de l'agriculture, du commerce et
des travaux publics, et nous avons l'espoir qu'ils seront ac-
cueillis, parce- qu'ils sont basés sur les intérêts généraux de
la civilisation, du commerce et de l'industrie.
Nous sommes heureux, Monsieur, de saisir cette circon-
stance pour vous féliciter de l'ardente conviction qui vous
anime pour arriver à la réalisation de la grande œuvre dont
vous êtes le promoteur.
Recevez, Monsieur, l'assurance de notre considération la
plus distinguée.
Im président « 4tléfltitt.S de h Chambre de commtreej
HECTon FERON, C. BOURDON, A. prm, E. CROQUET?
BEST, QHJET BAVER ON, AMAND CARNET,
Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de ma
plus haute considération.
Le président de la Chambre de commerce
de Clermont-Ferrand,
H. LECOQ.
CHAMBRE DE COMMERCE DE DIEPPE.
Dieppe, le 16 septembre 1857.
A M, Ferdinand de Lesseps, président de la Compagnie
universelle du canal de Suez.
Monsieur,
J'ai communiqué à mes collègues de la Chambre de com-
merce la lettre et les documents que vous m'avez fait l'honneur
de m'adresser relativement à l'ouverture du canal de Suez.
La Chambre, comprenant les avantages qui résulteraient
pour le développement du commerce et de la civilisation de la
réalisation d'un tel projet, vient de présenter à Sa Majesté
Impériale une adresse pour la supplier de vouloir bien neu-
traliser par l'expression de sa haute volonté l'inqualifiable
opposition faite par un seul homme au vœu unanime de tous
le peuples civilisés.
J'ai l'honneur de vous transmettre une copie de celle péti-
tion.
•Je suis heureux, Monsieur, d'être auprès de vous l'inter-
prète de mes collègues et de vous féliciter en leur nom de
l'intelligente initiative que vous avez prise dans cette question.
Nous souhaitons vivement voir votre activité et votre dévoue-
ment couronnés par l'accomplissement d'une œuvre d'un in-
térêt si universel, et à laquelle votre nom restera désormais
attaché.
Je vous prie d'agréer pour ma part, Monsieur, l'expression
de mes sentiments les plus distingués.
Le président.
A Sa Majesté Impériale l'empereur Napoléon III.
Sire,
Le projet de réunir par l'isthme de Suez les mers méditer-
ranéenne et du Nord à celle des Indes a de tout temps préoc-
cupé les esprits supérieurs.
Un prince que sa naissance appelait à la vice-royauté
d'Egypte et M. Ferdinand de Lesseps en avaient "constaté une
fois de plus l'utilité incontestable au point de vue des intérêts
de l'humanité dès avant 1830; et quand les magnifiques ré-
sultats obtenus dans les derniers temps par l'union des capi-
taux ont eu démontré la possibilité d'une exécution prochaine,
la question d'art et de dépense a été loyalement posée en leur
nom devant les savants et les praticiens les plus recomman-
dables, réunis en une sorte de congrès où les amours-propres,
non moins que les intérêts respectifs des différentes nations
de l'Europe, étaient appelés à se produire dans une juste me-
sure.
Telle a été la sympathie des peuples civilisés pour cette
pensée, mise ainsi sous toutes ses faces devant le monde en-
tier par M. Ferdinand de Lesseps, que les offres d'argent ont
dépassé le chiffre des devis publiés.
L'opposition de deux hommes seuls au monde, mais haut
placés pour des mérites étrangers sans doute à la matière,
paraît tenir en échec la réalisation immédiate de l'œuvre d'in-
térêt général dont il est question.
M. de Lesseps fait appel aujourd'hui à l'expérience spéciale
des Chambres de commerce; c'était la seule manifestation qui
lui restât à attendre.
Le désir de voir l'univers progresser davantage chaque jour
vers des relations qui ne fassent dans l'avenir des nations
qu'une seule et même famille rayonne de toutes parts.
L'état physique des mers et des continents n'y met pas
d'obstacles.
, La spéculation, dans ses rapports immédiats avec l'œuvre,
l'accueille avec empressement.
Et tout ce que nous avons entendu jusqu'ici des dispositions
des corps constitués, pour et par le commerce, partout ail-
leurs même qu'en France, acclame la pensée de communica-
tions directes avec les mers de l'Inde, réduites par le perce-
ment de l'isthme de Suez à moins de moitié de la route
actuelle, soit plusieurs milliers de lieues d'économie en ce qui
concerne la France.
La ville de Dieppe, que sa position destine à être un jour
Ventrepôt commun, le grenier des deux capitales du monde
(trois heures de Paris, huit heures de Londres), ne peut res-
ter indifférente à ce mouvement unanime des esprits réclamant
le plus prompt percement possible de l'isthme de Suez.
Nous voyons, Sire, sans inquiétude, mais non pas sans
impatience, une opposition, inqualifiée jusqu'ici, dont un essai
de formule, enfin produit récemment, ne saurait prévaloir
contre l'assentiment universel.
Nous invoquons la haute autorité de Votre Majesté pour que
fin soit mise à cette opposition. Continuée sans de bonnes rai-
sons, elle nous paraît une tache au siècle que vous illustrez.
Nous avons l'honneur d'être, Sire, avec le plus profond
respect, de Votre Majesté les très-humbles et très-obéissants
serviteurs,
Les membres de la Chambre de commerce.
Pour copie conforme :
Le président.
CHAMBRE DE COMMERCE DE DUNKERQUE.
Dunkerque, le 16 septembre 1857.
A Monsieur Ferdinand de Lesseps, ministre plénipotentiaire
fondateur de la Compagnie universelle du canal de Suez,
à Paris.
Monsieur,
Nous avons reçu, avec la lettre que vous nous avez fait
l'honneur de nous écrire le 12 août dernier, plusieurs exem-
plaires de l'enquête commerciale que vous avez faite dans les
principales villes de la Grande-Bretagne et d'un recueil con-
tenant le jugement de la presse européenne sur les récentes
déclarations de lord Palmerston relativement au canal de
Suez,
Nous vous remercions sincèrement, Monsieur, de l'envoi
de ces documents, que nous avons lus avec le plus vif intérêt
et que nous avons fait classer dans notre bibliothèque.
Le projet du percement de l'isthme de Suez est plein de
grandeur et doit profiter au monde entier. Il a toutes nos sym-
pathies, et nous appelons de tous nos vœux sa réalisation.
Nous avons formulé ces vœux dans la lettre que nous venons
d'adresser à M. le Ministre de l'agriculture, du commerce et
des travaux publics, et nous avons l'espoir qu'ils seront ac-
cueillis, parce- qu'ils sont basés sur les intérêts généraux de
la civilisation, du commerce et de l'industrie.
Nous sommes heureux, Monsieur, de saisir cette circon-
stance pour vous féliciter de l'ardente conviction qui vous
anime pour arriver à la réalisation de la grande œuvre dont
vous êtes le promoteur.
Recevez, Monsieur, l'assurance de notre considération la
plus distinguée.
Im président « 4tléfltitt.S de h Chambre de commtreej
HECTon FERON, C. BOURDON, A. prm, E. CROQUET?
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