Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1857 25 septembre 1857
Description : 1857/09/25 (A2,N31). 1857/09/25 (A2,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530630f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
398 L'ISTHME DE SUEZ,
actuellement aux Indes; sur ce nombre il y a 36,800 hommes
d'infanterie, 5,120 de cavalerie et 2,400 d'artillerie.
— Le rapport de la Chartered Bank d'Australie a été pu-
blic il y a peu de temps. Quoique l'esprit trop entreprenant
et spéculateur en Australie ait rendu nécessaire une grande
prudence, la banque étend graduellement ses affaires, et les
nouvelles jusqu'aux dernières dates sont satisfaisantes. Le
bénéfice des six mois finissant le 31 décembre 1856 a été de
22,977 liv., sur lequel un dividende de 6 pour cent par an
sera payé, laissant un bilan de 6,102 livres à ajouter au
capital.
— Le dernier recensement de la Nouvelle-Galles du Sud a
donné les résultats suivants :
La population totale de la colonie est de 266,000 âmes,
composée de 147,000 individus du sexe masculin et 119,000
du sexe féminin, ce qui donne un excédant de 28,000 en fa-
veur du premier. A peine un tiers des habitants, savoir
113,000, sont nés en Australie; sur le reste, il en est venu
74,200 d'Angleterre et du pays de Galles, 50,100 d'Irlande,
16,300 d'Écossc, 5,200 d'Allemagne et 1,800 de Chine. Sydney
n'a pas moins de 14,520 maisons, et sa population, y com-
pris les faubourgs, est de 80,000 âmes. Maitland vient après
Sydney, avec 15,300 habitants; ensuite Bathurst avec 12,000,
Goulbourn avec 7,000, Brisbane avec 5,800, et Windsor avec
8,400 habitants. Quant à la religion, l'Église anglicane a une
indubitable majorité, comptant 132,000 membres, ou plus
de moitié de toute la population ; l'Éalise romaine compte
70,800 membres, les presbytériens s'élèvent à 27,700 et les
dissidents protestants à 15,600. Les tableaux sont assez dé-
fectueux en ce qui concerne les professions pt occupations des
habitants, car nous ne trouvons aucune indication sur un
nombre de 152,000 habitants; le reste de 114,000 individus,
compte 232 avocats, 293 médecins, 441 théologiens et 417
ayant d'autres professions. Les indigents, c'est-à-dire les in-
firmes, les lunatiques, etc., sont au nombre de 1210. L'ex-
ploitation des mines occupe 4,800 personnes, l'agricul-
ture 16,700, l'élève du bétail 12,300 personnes; et 16,700
individus sont engagés dans des occupations domestiques.
Pour tous les faits divers :
ERXEST DESPLACES.
NOUVELLES D'ÉGYPTE.
(Correspondance particulière de l'ISTIBIE DE SVEZ.)
Alexandrie, 26 août 1857.
Ma dernière lettre est du 19. Depuis lors, le Vice..roi a
continué à résider dans les environs d'Alexandrie.
On a lu avec surprise ici un article publié le 15 août, par
le journal Y Express de Londres. Dans cet article, le jour-
naliste, parlant d'un retard survenu dans l'expédition à travers
Egypte d'une des dernières malles des Indes, ne craint pas
d'attribuer ce retard à la négligence et même à la mauvaise
volonté du gouvernement égyptien.
Si le correspondant de l'Express n'est pas de mauvaise foi,
il est tout au moins bien mal informé de ce qui existe en
Egypte au sujet du transit. Personne en effet ne devrait igno-
rer ici que par une bien grande condescendance du Vice-roi
en faveur de la nation anglaise, le service du transit et tout
le service du chemin de fer d'Alexandrie jusqu'à Suu, a été
placé exclusivement et sans contrôle aucun, entre les mains
des Analais.
M. Green-Bey, frère du consul de Sa Majesté Britannique
à Alexandrie, a pouvoir exclusif, absolu, sur le mouvement, et
une commission de surveillance qui avait été instituée dans le
principe a été supprimée. AI. Green-Bey a sous ses ordres
M. Betts, agent à Alexandrie; M. Green fils, agent au Caire;
M. Betts, agent à Suez. Tous ces messieurs, chefs ou sous-
chefs de service, sont Anglais, et presque tous les autres em-
ployés sont de cette nation.
Il en est de même du télégraphe électrique, dont le gouver-
nement a confié la direction exclusive aux Anglais: Il me sotn-"
ble dès lors que, pour être juste, le correspondant de l'Express,
au lieu d'attaquer le gouvernement égyptien, qui a délégué ses
pouvoirs sur le transit en ce qui concerne le mouvement du
service, aurait mieux fait de rendre responsables du retard
dont il se plaint les personnes chargées exclusivement de
la direction de ce service. Au reste, ce ne serait encore là
qu'une injustice nouvelle; car le patriotisme de tous les agents
anglais du transit est très-bien connu, et on ne saurait les
rendre responsables d'un fait de force majeure tout à fait in-
dépendant de leur volonté. Au surplus, l'inconvenance
extrême avec laquelle Y Express de Londres parle des hono-
rables M. Bruce, consul général d'Angleterre en Egypte, et
M. John Green, consul de cette nation à Alexandrie, a
produit un tout aussi mauvais effet que ses attaques inconsi.
dérées contre le gouvernement égyptien.
Son Altesse vient de partir pour faire une tournée dans
l'intérieur.
Le bruit court en ville que les grands steamers de la Com-
pagnie Australienne ont été nolisés par le gouvernement an-
glais pour embarquer à Marseille des troupes de Sa Majesté
Britannique, que ces navires transporteront à Alexandrie celles
qui traverseront l'Egypte pour se réembarquer à Suez pour les
Indes. On dit que le bateau porteur de cette lettre est le
premier qui doit commencer ce service, lequel devrait être
opéré en treize jours, aller de Marseille à Alexandrie et vice
versa et retour. C'est à ces conditions qu'on assure que la
Compagnie Australienne a pris cette affaire.
Situation des travaux du chemin de fer du Caire à Suez, et
résultat obtenu au 25 août 1857 pour le passage de la
malle des Indes. Résultat à obtenir au lrr octobre pro-
chain.
Les rails sont posés jusque vis-a-vis le n° 10 de la route
de poste; et les terrassements sont achevés jusqu'à la tranchée
d'Awébed vis-à-vis le n° 12.
Les chameaux transportent aujourd'hui la
malle et les marchandises de Suez à l'extrémité
des rails posés en 12 heures
Il y a de ce point à Alexandrie par chemin de
fer S —
Temps effectif. 20 heures
Charge, décharge, perte de temps entre les
convois M -
30 heures
Les voyageurs de l'Inde continuant à passer
par l'ancienne route de poste mettent encore de
Suez au Caire 18 heures
Et du Caire à Alexandrie. G-
Temps effectif. 24 heures
Distance entre les convois et repos au Caire. 12 —
36 heures
actuellement aux Indes; sur ce nombre il y a 36,800 hommes
d'infanterie, 5,120 de cavalerie et 2,400 d'artillerie.
— Le rapport de la Chartered Bank d'Australie a été pu-
blic il y a peu de temps. Quoique l'esprit trop entreprenant
et spéculateur en Australie ait rendu nécessaire une grande
prudence, la banque étend graduellement ses affaires, et les
nouvelles jusqu'aux dernières dates sont satisfaisantes. Le
bénéfice des six mois finissant le 31 décembre 1856 a été de
22,977 liv., sur lequel un dividende de 6 pour cent par an
sera payé, laissant un bilan de 6,102 livres à ajouter au
capital.
— Le dernier recensement de la Nouvelle-Galles du Sud a
donné les résultats suivants :
La population totale de la colonie est de 266,000 âmes,
composée de 147,000 individus du sexe masculin et 119,000
du sexe féminin, ce qui donne un excédant de 28,000 en fa-
veur du premier. A peine un tiers des habitants, savoir
113,000, sont nés en Australie; sur le reste, il en est venu
74,200 d'Angleterre et du pays de Galles, 50,100 d'Irlande,
16,300 d'Écossc, 5,200 d'Allemagne et 1,800 de Chine. Sydney
n'a pas moins de 14,520 maisons, et sa population, y com-
pris les faubourgs, est de 80,000 âmes. Maitland vient après
Sydney, avec 15,300 habitants; ensuite Bathurst avec 12,000,
Goulbourn avec 7,000, Brisbane avec 5,800, et Windsor avec
8,400 habitants. Quant à la religion, l'Église anglicane a une
indubitable majorité, comptant 132,000 membres, ou plus
de moitié de toute la population ; l'Éalise romaine compte
70,800 membres, les presbytériens s'élèvent à 27,700 et les
dissidents protestants à 15,600. Les tableaux sont assez dé-
fectueux en ce qui concerne les professions pt occupations des
habitants, car nous ne trouvons aucune indication sur un
nombre de 152,000 habitants; le reste de 114,000 individus,
compte 232 avocats, 293 médecins, 441 théologiens et 417
ayant d'autres professions. Les indigents, c'est-à-dire les in-
firmes, les lunatiques, etc., sont au nombre de 1210. L'ex-
ploitation des mines occupe 4,800 personnes, l'agricul-
ture 16,700, l'élève du bétail 12,300 personnes; et 16,700
individus sont engagés dans des occupations domestiques.
Pour tous les faits divers :
ERXEST DESPLACES.
NOUVELLES D'ÉGYPTE.
(Correspondance particulière de l'ISTIBIE DE SVEZ.)
Alexandrie, 26 août 1857.
Ma dernière lettre est du 19. Depuis lors, le Vice..roi a
continué à résider dans les environs d'Alexandrie.
On a lu avec surprise ici un article publié le 15 août, par
le journal Y Express de Londres. Dans cet article, le jour-
naliste, parlant d'un retard survenu dans l'expédition à travers
Egypte d'une des dernières malles des Indes, ne craint pas
d'attribuer ce retard à la négligence et même à la mauvaise
volonté du gouvernement égyptien.
Si le correspondant de l'Express n'est pas de mauvaise foi,
il est tout au moins bien mal informé de ce qui existe en
Egypte au sujet du transit. Personne en effet ne devrait igno-
rer ici que par une bien grande condescendance du Vice-roi
en faveur de la nation anglaise, le service du transit et tout
le service du chemin de fer d'Alexandrie jusqu'à Suu, a été
placé exclusivement et sans contrôle aucun, entre les mains
des Analais.
M. Green-Bey, frère du consul de Sa Majesté Britannique
à Alexandrie, a pouvoir exclusif, absolu, sur le mouvement, et
une commission de surveillance qui avait été instituée dans le
principe a été supprimée. AI. Green-Bey a sous ses ordres
M. Betts, agent à Alexandrie; M. Green fils, agent au Caire;
M. Betts, agent à Suez. Tous ces messieurs, chefs ou sous-
chefs de service, sont Anglais, et presque tous les autres em-
ployés sont de cette nation.
Il en est de même du télégraphe électrique, dont le gouver-
nement a confié la direction exclusive aux Anglais: Il me sotn-"
ble dès lors que, pour être juste, le correspondant de l'Express,
au lieu d'attaquer le gouvernement égyptien, qui a délégué ses
pouvoirs sur le transit en ce qui concerne le mouvement du
service, aurait mieux fait de rendre responsables du retard
dont il se plaint les personnes chargées exclusivement de
la direction de ce service. Au reste, ce ne serait encore là
qu'une injustice nouvelle; car le patriotisme de tous les agents
anglais du transit est très-bien connu, et on ne saurait les
rendre responsables d'un fait de force majeure tout à fait in-
dépendant de leur volonté. Au surplus, l'inconvenance
extrême avec laquelle Y Express de Londres parle des hono-
rables M. Bruce, consul général d'Angleterre en Egypte, et
M. John Green, consul de cette nation à Alexandrie, a
produit un tout aussi mauvais effet que ses attaques inconsi.
dérées contre le gouvernement égyptien.
Son Altesse vient de partir pour faire une tournée dans
l'intérieur.
Le bruit court en ville que les grands steamers de la Com-
pagnie Australienne ont été nolisés par le gouvernement an-
glais pour embarquer à Marseille des troupes de Sa Majesté
Britannique, que ces navires transporteront à Alexandrie celles
qui traverseront l'Egypte pour se réembarquer à Suez pour les
Indes. On dit que le bateau porteur de cette lettre est le
premier qui doit commencer ce service, lequel devrait être
opéré en treize jours, aller de Marseille à Alexandrie et vice
versa et retour. C'est à ces conditions qu'on assure que la
Compagnie Australienne a pris cette affaire.
Situation des travaux du chemin de fer du Caire à Suez, et
résultat obtenu au 25 août 1857 pour le passage de la
malle des Indes. Résultat à obtenir au lrr octobre pro-
chain.
Les rails sont posés jusque vis-a-vis le n° 10 de la route
de poste; et les terrassements sont achevés jusqu'à la tranchée
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Les chameaux transportent aujourd'hui la
malle et les marchandises de Suez à l'extrémité
des rails posés en 12 heures
Il y a de ce point à Alexandrie par chemin de
fer S —
Temps effectif. 20 heures
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convois M -
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par l'ancienne route de poste mettent encore de
Suez au Caire 18 heures
Et du Caire à Alexandrie. G-
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