Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-09-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 septembre 1857 10 septembre 1857
Description : 1857/09/10 (A2,N30). 1857/09/10 (A2,N30).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530629s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
350 L'ISTHME DE SUEZ,
veaux, une communauté d'intérêts, et peut-être à la longue
une sorte d'homogénéité entre les neuf dixièmes du genre hu-
main , était de nature à frapper les esprits généreux, tout à
la fois et par l'utilité et par l'immensité des résultats.
Aussi les sympathies n'ont pas manqué à M. de Lesseps et
à la Commission internationale; et malgré quelques opposi-
tions isolées, dont le bon sens public et l'amortissement des
passions du moment feront aisément justice, sur tous les
points de l'Europe sans distinction se sont formées des asso-
ciations pour encourager de leurs vœux ou favoriser de leur
coopération active l'exécution de cette œuvre grandiose, com-
mencée avec tant d'intelligence, poursuivie avec tant de loyauté
et de courage, et qui sera l'honneur et le plus beau titre du
dix-neuvième siècle.
Le rôle de la France dans ces grandes questions a toujours
été de prendre une initiative désintéressée et d'élever la voix
en faveur de ce que réclament les besoins généraux et les
progrès d'une civilisation qui n'est le privilége d'aucun pays,
mais le patrimoine de tout.
Pénétré de ces considérations, convaincu d'ailleurs qu'il est
l'organe de l'opinion unanime du département, le Conseil
général émet le vœu :
« Que le percement de l'isthme de Suez, dans les conditions
du projet présenté par M. de Lesseps et par la Commission
internationale, reçoive enfin son exécution et qu'il soit donné
satisfaction aux intérêts moraux et matériels les plus évidents,
non-seulement de toutes les nations de l'Europe, mais du
monde entier. »
Le Conseil adopte avec empressement et à l'unanimité le
vœu qui lui est proposé ainsi que les considérations qui le
motivent.
Creuse. -Séance du 28 août 1857. — « Votre Commission
a parcouru avec le plus vif intérêt les communications qui lui
ont été soumises par M. Ferdinand de Lesseps, président fon-
dateur de la Compagnie universelle du canal /'e Suez.
Elle a été heureuse de constater l'expressio i des principales
corporations commerciales et municipales de l'Angleterre, de
l'Espagne, de l'Autriche, de l'Italie, de la Hollande, à une
pensée si utile pour le monde commercial.
Considérant qu'un canal direct à travers l'isthme de Suez
éviterait à la navigation entre l'Europe et l'Inde le long circuit
que l'on est obligé de faire par le cap de Bonne-Espérance;
Considérant qu'un chemin de fer à travers la contrée ne
présenterait aucun des avantages offerts par le canal projeté;
que le commerce français est surtout intéressé à éviter le retard
et les prix élevés qui existent aujourd'hui pour les marchan-
dises ;
La Commission nous demande d'émettre le vœu le plus pres-
sant pour que le gouvernement de l'Empereur accorde son
bienveillant appui à un projet si important pour les intérêts
généraux du commerce. »
Dordogne.- « La Commission des objets divers, par la voix
de son rapporteur, propose au Conseil l'expression d'un vœu
pour le succès de l'entreprise si importante du percement de
l'isthme de Suez.
Le Conseil, considérant qu'un canal creusé à travers l'isthme
de Suez aurait pour résultat d'établir la communication directe
de la mer Rouge et de la Méditerranée ; de relier par un trait
d'union l'Europe, l'Afrique septentrionale et le monde orien-
tal; d'ouvrir, comme l'a dit M. Charles Dupin dans son Rap-
port à l'Académie des sciences, la voie la plus économique
entre 300 millions d'Occidentaux qui possèdent la science,
l'industrie, l'opulence, et 600 millions d'Orientaux auxquels la
nature et l'art ont donné : en Australie, la laine et l'or; en
Arabie, les aromates; en Océanic, les épices ; en Chine, le thé
et la porcelaine; dans l'Inde, la soie et le coton;
Considérant qu'indépendamment de tout ce qu'a d'intéres-
sant, au point de vue de la civilisation en général, l'établisse-
ment du canal maritime projeté, il est certain qu'il deviendrait
pour la France la source d'immenses développements de son
commerce et de son industrie;
Émet le vœu que le gouvernement, s'associant à l'idée si
pleine d'avenir de M. de Lesseps, en favorise la réalisation.
Se fondant sur l'article 7 de la loi du 10 mai 1838, le Con-
seil prie son président de transmettre directement cette déli-
bération à M. le ministre. »
Eure. - "Le Conseil général :
Considérant l'importance d'ouvrir une voie navigable entre
la Méditerranée et les mers des fndes orientales et de la Chine,
en perçant l'isthme de Suez;
Considérant la progression régulièrement croissante du
mouvement du commerce et de la civilisation dans des pays où
le champ s'ouvre si vaste aux tentatives de l'industrie et de
l'intelligence des peuples occidentaux;
Considérant l'expression non équivoque de l'assentiment
donné à cette entreprise par toutes les nations et presque tous
les gouvernements;
Considérant que si le percement de l'isthme de Suez parait
présenter des proportions gigantesques, il ne peut, en au-
cune façon, être considéré comme au-dessus des efforts du
génie humain, quand on le compare à des travaux encore plus
hardis exécutés avec succès dans ces dernières années;
Considérant les études fort étendues faites à ce sujet, non-
seulement au point de vue de l'exécution, mais à celui des
résultats amenés par la statistique, études qui, même en faisant
la plus large part aux éventualités, promettent des avantages
qui ne peuvent être révoqués en doute;
Considérant que cette entreprise aurait non-seulement l' heu-
reuse conséquence de faciliter les transactions de toute nature,
mais encore d'emprunter un caractère d'intérêt d'un ordre bien
autrement élevé, en obtenant en faveur des peuples méditer-
ranéens surtout des avantages maritimes et commerciaux
presque monopolisés aujourd'hui par une seule puissance
maritime ;
Considérant enfin que, tout en ayant égard à l'importante
politique qui s'attache à l'union intime des gouvernements
d'Angleterre et de France, il a été de tout temps dans la haute
mission de notre pays de se mettre à la tête de tout progrès
profitable aux nations moins puissantes ;
Tout en regrettant enfin de se trouver en désaccord avec
l'opinion officielle récemment émise dans le Parlement anglais ;
Émet le vœu que le gouvernement français prête un appui
actif et efficace à l'entreprise du percement de l'isthme de Suez,
entreprise à la hauteur de la mission que la France est appelée
à remplir parmi les nations, et s'occupe dès à présent à lever
les difficultés internationales inhérentes à un projet qui touche
aux intérêts de tant de peuples. »
Corse. - Le Conseil général émet plusieurs vœux très-im-
portants, et il termine par celui-ci :
b Le percement de l'isthme de Suez sera une opération digne
de ce siècle, que la science a déjà enrichi de tant de prodiges.
- Il établira sur la Méditerranée un nouvel et immense cou-
rant d'activité commerciale. Aussi, dans l'intérêt particulier
de son avenir aussi bien que dans l'intérêt plus vaste de toule
la civilisation, la Corse supplie-t-elle le gouvernement de
veaux, une communauté d'intérêts, et peut-être à la longue
une sorte d'homogénéité entre les neuf dixièmes du genre hu-
main , était de nature à frapper les esprits généreux, tout à
la fois et par l'utilité et par l'immensité des résultats.
Aussi les sympathies n'ont pas manqué à M. de Lesseps et
à la Commission internationale; et malgré quelques opposi-
tions isolées, dont le bon sens public et l'amortissement des
passions du moment feront aisément justice, sur tous les
points de l'Europe sans distinction se sont formées des asso-
ciations pour encourager de leurs vœux ou favoriser de leur
coopération active l'exécution de cette œuvre grandiose, com-
mencée avec tant d'intelligence, poursuivie avec tant de loyauté
et de courage, et qui sera l'honneur et le plus beau titre du
dix-neuvième siècle.
Le rôle de la France dans ces grandes questions a toujours
été de prendre une initiative désintéressée et d'élever la voix
en faveur de ce que réclament les besoins généraux et les
progrès d'une civilisation qui n'est le privilége d'aucun pays,
mais le patrimoine de tout.
Pénétré de ces considérations, convaincu d'ailleurs qu'il est
l'organe de l'opinion unanime du département, le Conseil
général émet le vœu :
« Que le percement de l'isthme de Suez, dans les conditions
du projet présenté par M. de Lesseps et par la Commission
internationale, reçoive enfin son exécution et qu'il soit donné
satisfaction aux intérêts moraux et matériels les plus évidents,
non-seulement de toutes les nations de l'Europe, mais du
monde entier. »
Le Conseil adopte avec empressement et à l'unanimité le
vœu qui lui est proposé ainsi que les considérations qui le
motivent.
Creuse. -Séance du 28 août 1857. — « Votre Commission
a parcouru avec le plus vif intérêt les communications qui lui
ont été soumises par M. Ferdinand de Lesseps, président fon-
dateur de la Compagnie universelle du canal /'e Suez.
Elle a été heureuse de constater l'expressio i des principales
corporations commerciales et municipales de l'Angleterre, de
l'Espagne, de l'Autriche, de l'Italie, de la Hollande, à une
pensée si utile pour le monde commercial.
Considérant qu'un canal direct à travers l'isthme de Suez
éviterait à la navigation entre l'Europe et l'Inde le long circuit
que l'on est obligé de faire par le cap de Bonne-Espérance;
Considérant qu'un chemin de fer à travers la contrée ne
présenterait aucun des avantages offerts par le canal projeté;
que le commerce français est surtout intéressé à éviter le retard
et les prix élevés qui existent aujourd'hui pour les marchan-
dises ;
La Commission nous demande d'émettre le vœu le plus pres-
sant pour que le gouvernement de l'Empereur accorde son
bienveillant appui à un projet si important pour les intérêts
généraux du commerce. »
Dordogne.- « La Commission des objets divers, par la voix
de son rapporteur, propose au Conseil l'expression d'un vœu
pour le succès de l'entreprise si importante du percement de
l'isthme de Suez.
Le Conseil, considérant qu'un canal creusé à travers l'isthme
de Suez aurait pour résultat d'établir la communication directe
de la mer Rouge et de la Méditerranée ; de relier par un trait
d'union l'Europe, l'Afrique septentrionale et le monde orien-
tal; d'ouvrir, comme l'a dit M. Charles Dupin dans son Rap-
port à l'Académie des sciences, la voie la plus économique
entre 300 millions d'Occidentaux qui possèdent la science,
l'industrie, l'opulence, et 600 millions d'Orientaux auxquels la
nature et l'art ont donné : en Australie, la laine et l'or; en
Arabie, les aromates; en Océanic, les épices ; en Chine, le thé
et la porcelaine; dans l'Inde, la soie et le coton;
Considérant qu'indépendamment de tout ce qu'a d'intéres-
sant, au point de vue de la civilisation en général, l'établisse-
ment du canal maritime projeté, il est certain qu'il deviendrait
pour la France la source d'immenses développements de son
commerce et de son industrie;
Émet le vœu que le gouvernement, s'associant à l'idée si
pleine d'avenir de M. de Lesseps, en favorise la réalisation.
Se fondant sur l'article 7 de la loi du 10 mai 1838, le Con-
seil prie son président de transmettre directement cette déli-
bération à M. le ministre. »
Eure. - "Le Conseil général :
Considérant l'importance d'ouvrir une voie navigable entre
la Méditerranée et les mers des fndes orientales et de la Chine,
en perçant l'isthme de Suez;
Considérant la progression régulièrement croissante du
mouvement du commerce et de la civilisation dans des pays où
le champ s'ouvre si vaste aux tentatives de l'industrie et de
l'intelligence des peuples occidentaux;
Considérant l'expression non équivoque de l'assentiment
donné à cette entreprise par toutes les nations et presque tous
les gouvernements;
Considérant que si le percement de l'isthme de Suez parait
présenter des proportions gigantesques, il ne peut, en au-
cune façon, être considéré comme au-dessus des efforts du
génie humain, quand on le compare à des travaux encore plus
hardis exécutés avec succès dans ces dernières années;
Considérant les études fort étendues faites à ce sujet, non-
seulement au point de vue de l'exécution, mais à celui des
résultats amenés par la statistique, études qui, même en faisant
la plus large part aux éventualités, promettent des avantages
qui ne peuvent être révoqués en doute;
Considérant que cette entreprise aurait non-seulement l' heu-
reuse conséquence de faciliter les transactions de toute nature,
mais encore d'emprunter un caractère d'intérêt d'un ordre bien
autrement élevé, en obtenant en faveur des peuples méditer-
ranéens surtout des avantages maritimes et commerciaux
presque monopolisés aujourd'hui par une seule puissance
maritime ;
Considérant enfin que, tout en ayant égard à l'importante
politique qui s'attache à l'union intime des gouvernements
d'Angleterre et de France, il a été de tout temps dans la haute
mission de notre pays de se mettre à la tête de tout progrès
profitable aux nations moins puissantes ;
Tout en regrettant enfin de se trouver en désaccord avec
l'opinion officielle récemment émise dans le Parlement anglais ;
Émet le vœu que le gouvernement français prête un appui
actif et efficace à l'entreprise du percement de l'isthme de Suez,
entreprise à la hauteur de la mission que la France est appelée
à remplir parmi les nations, et s'occupe dès à présent à lever
les difficultés internationales inhérentes à un projet qui touche
aux intérêts de tant de peuples. »
Corse. - Le Conseil général émet plusieurs vœux très-im-
portants, et il termine par celui-ci :
b Le percement de l'isthme de Suez sera une opération digne
de ce siècle, que la science a déjà enrichi de tant de prodiges.
- Il établira sur la Méditerranée un nouvel et immense cou-
rant d'activité commerciale. Aussi, dans l'intérêt particulier
de son avenir aussi bien que dans l'intérêt plus vaste de toule
la civilisation, la Corse supplie-t-elle le gouvernement de
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